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Tout nouveau testament, Le

Critique
Synopsis/présentation
Présenté à la Quinzaine des réalisateurs lors du Festival de Cannes en 2015, Le tout nouveau testament est nommé comme meilleur film étranger au Golden Globes en janvier 2016 en plus d’être la sélection pour représenter la Belgique aux Oscars. Quatrième offrande du réputé cinéaste Jaco Van Dormael, le film raconte l’histoire de Éa (Pili Groyne), la fille de Dieu (Benoît Pelvoorde). Alors qu’elle ne supporte plus de voir son père traiter les gens de manière aussi impitoyable, elle décide de venger en révélant par messagerie texte les dates de décès de tous les humains. Elle fuit par la suite le nid familial pour récrire le testament et de se doter de six nouveaux apôtres.

Faisant suite à Mr. Nobody (2009), un long métrage ambitieux, visionnaire, mais toujours maîtrisé, Le tout nouveau testament perpétue la signature visuelle de Van Dormael. Ses univers uniques, atypiques et décalés caractérisés à la fois par une imagerie fantastique et un réalisme sombre prennent forme dans cette version moderne des saintes Écritures. Tout comme son œuvre précédente, ce film-ci est loin d’être pour tous les publics. L’absurdité de certaines situations (Catherine Deneuve au lit avec un gorille), l’humour noir qui se dessine souvent dans la nuance et enfin le ton ironique qui se dégage de l’ensemble pourront en rebuter certains.

De plus, malgré la prémisse originale et audacieuse, le film s’embourbe assez rapidement dans une lourde mélancolie. L’héroïne est plutôt intéressante, jouant sur les stéréotypes de la fillette désobéissante et aventureuse. Ce sont les six apôtres, visiblement accablés par l’annonce de leur décès, qui peinent à se laisser pénétrer par la douceur et la naïveté de Éa. Van Dormael effleure d’ailleurs cette question, préférant dépeindre un constat déchirant et brûlant sur le malheur de notre société. Bien loin de vouloir jouer au moraliste, le réalisateur opte néanmoins, en fin de parcours, pour une lumineuse fable féministe.

Il en résulte une œuvre hésitante qui parvient difficilement à émouvoir. Ni très drôle, ni très bouleversant, Le tout nouveau testament est une sorte d’émule moins scintillante du Fabuleux Destin d’Amélie où une figure féminine tente de raviver un monde terne au moyen de son charme fantaisiste. L’iconographie imaginative du cinéaste permet de créer, certes, un univers d’exception, mais pas un long métrage aussi mémorable qu’il pourrait l’être.


Image
L’image est offerte au format respecté de 1:85:1 d’après un transfert 16 :9.

La définition générale de l’image est excellente. Le matériel source a été conservé dans un impeccable état : hormis un subtil grain cinématographique, aucune anomalie n’est perceptible. Le transfert affiche ainsi netteté et précision en plus de reproduire les détails et les textures avec finesse. Le rendu des couleurs est également irréprochable. Les couleurs sont pleinement saturées et ne souffrent d’aucun problème de débordement. Le soin accordé à la photographie du film peut ainsi être pleinement apprécié. Les contrastes sont parfaitement gérés, tout effet de surbrillance étant évité. Enfin, les parties sombres – très présentes dans la première partie du film grâce aux séquences dans le « bureau » de Dieu -, sont superbement rendues. Les noirs y font preuve de pureté et d’intensité alors que les dégradés y sont fluides et précis.

Aucun défaut à signaler en ce qui concerne la partie numérique.


Son
Une seule bande-son au format Dolby Digital 5.1 et en version originale française est disponible.

Le mixage est étonnamment très dynamique. Même si, souvent, l’univers sonore se déploie en retrait, laissant les ouvertures frontale et latérale transmettre la majorité des éléments sonores, la bande-son profite d’un subtil appui des enceintes arrière pour non seulement appuyer les ambiances, mais pour créer une agréable profondeur à l’ensemble. Ce sont les basses fréquences se manifestant assez fréquemment qui surprennent. Elles appuient à plusieurs moments l’intensité des séquences en plus de soutenir efficacement la trame sonore. Les extrêmes graves se manifestent aussi avec profondeur durant la scène finale où un peu plus d’action est sollicitée. Naturellement, les dialogues demeurent constamment et parfaitement intelligibles.

Il n’y a aucune option de sous-titrage.


Suppléments/menus
On ne retrouve malheureusement aucun supplément sur cette édition.



Conclusion
Sans être le film d’exception qu’il aurait pu être, Le tout nouveau testament une curiosité pour les amateurs du cinéaste Jaco Van Dormael. Pour les autres, il s’agit d’une comédie douce-amère où une charmante héroïne prend le pari de changer le cours de l’histoire.

L’édition est techniquement très satisfaisante. Le transfert vidéo reproduit avec fidélité le travail visuel effectué sur le film alors que le mixage s’avère étonnamment plutôt dynamique. Malheureusement, on ne retrouve aucun supplément. L’œuvre demeure alors le motif principal de cet achat, d'autant plus que l'édition est offerte en-dessous des prix généralement fixés lors de la sortie.


Qualité vidéo:
4,0/5

Qualité audio:
3,9/5

Suppléments:
0,0/5

Rapport qualité/prix:
3,8/5

Note finale:
3,4/5
Auteur: Frédéric Bouchard

Date de publication: 2016-03-03

Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30

Le film

Titre original:
Tout nouveau testament, Le

Année de sortie:
2015

Pays:

Genre:

Durée:
113 minutes

Réalisateur (s):

Acteur (s):

Le DVD / Blu-ray

Pochette/couverture:

Distributeur:
Distribution Sélect

Produit:
DVD

Nombre de disque:
1 DVD-9 (simple face, double couche)

Format d'image:
1.85:1

Transfert 16:9:
Oui

Certification THX:

Bande(s)-son:
Française Dolby Digital 5.1

Sous-titres:
-

Suppéments:
-

Date de parution:
2016-02-23

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