White Bird in a Blizzard
Critique
Synopsis/présentation
Tourné en 2012 et présenté en première mondiale au Festival de Film de Sundance en 2014 et en première Québécoise au Festival Fantasia de la même année, White Bird in a Blizzard relate lhistoire de Kat (Shailene Woodley), une jeune adolescente de 17 ans dont la mère (Eva Green) disparait mystérieusement sans laisser de trace. Dabord indifférente, la jeune femme poursuit son éveil sexuel avec un policier (Thomas Jane), celui qui est mandaté denquêter sur la disparition de sa mère, alors que son petit ami Phil (Shiloh Fernandez) se montre de plus en plus distant. Puis, lentement, Kat se rend compte la présence de sa mère lui manque plus quelle ne le croit alors que des images troublantes viennent hanter ses rêves.
Adaptation du roman éponyme de Laura Kasichke, White Bird in a Blizzard est un retour au mélodrame pour Gregg Araki. Après lhédonisme de Kaboom, le réalisateur américain revient avec un récit plus intimiste sans perdre les thèmes quil chérit depuis ses débuts. Ici, cest lentrée en scène dune jeune femme dans le monde adulte qui est illustré par la disparition de la figure maternelle. Le conflit entre la mère et la fille révélé par une structure de retours en arrière où nous observons Kat et Eve délaisser une relation que le temps, les déceptions et lennui ont ternie. Cest que le portrait que fait Kat de sa mère est celui dune femme au foyer déconnectée par sa monotone existence. La critique dure et cruelle du personnage principal sur la disparue reflète également le détachement prétendu de la principale intéressée vis-à-vis de sa mère.
Même si la mise en scène dAraki est irréprochable et que sa structure narrative tient parfaitement la route, on ne parvient jamais à véritablement sattacher à Kat ni à être touché par le drame qui la bouleverse. Jonglant entre mélodrame, suspense et comédie avec, étrangement, un certain manque dassurance, le film semble se chercher à plusieurs reprises, et ce, malgré plusieurs séquences mémorables.
Malgré une finale qui veut maladroitement choquer, White Bird in a Blizzard représente une belle curiosité. Le jeu des acteurs, comme toujours chez Araki, est irréprochable et sa signature est perceptible sur chaque plan et dans cette attention pour la trame sonore. Le portrait quil dresse de cette jeune femme à laube de sa féminité et de son indépendance demeure très intéressant.
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 2.35:1 à une résolution de 1080p.
Le transfert est remarquable. Les textures et les détails sont reproduits avec finesse et précision. Le rendu des couleurs est ici somptueux. Le travail attentionné sur la direction photo pour donner un éclairage particulier aux séquences est impeccablement reproduit. Les tons de peaux demeurent naturels. Quant aux effets de surbrillance, ils sont totalement évités grâce à des contrastes parfaitement gérés. Les parties sombres sont reproduites avec fidélité. On saluera les dégradés fluides et précis ainsi que les noirs purs et intenses.
La partie numérique se sauve de tout défaut majeur apparent.
Son
La bande son anglaise est offerte au format DTS-HD 5.1.
Même sil évolue généralement en retrait, le mixage fait preuve de dynamisme et de présence. Le déploiement du champ sonore seffectue de manière conventionnelle, les ouverture frontale et latérale laissant toute la place pour entendre la majeure partie des éléments sonores. Les enceintes arrière appuient avec subtilité les ambiances tout en apportant une certaine profondeur au tout. Les dialogues et la narration de Kat demeurent parfaitement et constamment intelligibles tandis que la trame sonore composée de morceaux des années 80 sintègrent superbement au mixage. Ce sont dailleurs ces chansons qui profitent des basses fréquences. Ces dernières grondent avec lefficacité appropriée. Quant aux extrêmes graves, leur sollicitation demeure anecdotique.
Il y a option de sous-titrage en anglais, espagnol et français.
Suppléments/menus
Nous retrouvons dabord une piste de commentaires audio animée par le réalisateur Gregg Araki et lactrice Shailene Woodley. Leurs interventions demeurent généralement pertinentes, même sils célèbrent souvent trop le travail de leurs pairs. Autrement, la piste nous informe beaucoup sur des anecdotes ou des précisions du tournage en plus dAraki qui justifie plusieurs de ses choix, notamment celui de modifier louverture et la conclusion du film.
Nous retrouvons aussi un montage de cinq scènes supprimées (9:31) dont la fameuse scène douverture originalement prévue. Les commentaires du cinéaste Gregg Araki sont aussi disponible pour le visionnement.
Deux entretiens sont aussi offerts : « Interview with Shailene Woodley (6:10)» où la jeune actrice précise son travail avec le cinéaste, et « Interview with Gregg Araki (8:07)» qui sintéresse à lintérêt dAraki pour lhistoire et au choix de ses acteurs.
« AXS TV : A Look at White Bird in a Blizzard (2:51) » est un segment promotionnel où des extraits du film sont entrecoupés de morceaux dentrevues de Woodley et dAraki visionnées précédemment.
La bande-annonce officielle du film complète cette section.
Conclusion
Moins marquant que Kaboom, le nouveau long métrage de Gregg Araki permet néanmoins au réalisateur américain de renouer avec le mélodrame. Il offre ici le portrait pertinent, mais difficilement pénétrable dune jeune femme obsédée par la disparition de sa mère jouées respectivement et admirablement par Shailene Woodley et Eva Green.
Lédition est techniquement excellente : le transfert vidéo est somptueux et reproduit avec justesse le travail de direction photo alors que le mixage DTS-HD 5.1 reproduit avec le dynamisme approprié lunivers sonore du film. En plus de cela, lédition est garnie de plusieurs suppléments qui sont informatifs et divertissants. À découvrir !
Tourné en 2012 et présenté en première mondiale au Festival de Film de Sundance en 2014 et en première Québécoise au Festival Fantasia de la même année, White Bird in a Blizzard relate lhistoire de Kat (Shailene Woodley), une jeune adolescente de 17 ans dont la mère (Eva Green) disparait mystérieusement sans laisser de trace. Dabord indifférente, la jeune femme poursuit son éveil sexuel avec un policier (Thomas Jane), celui qui est mandaté denquêter sur la disparition de sa mère, alors que son petit ami Phil (Shiloh Fernandez) se montre de plus en plus distant. Puis, lentement, Kat se rend compte la présence de sa mère lui manque plus quelle ne le croit alors que des images troublantes viennent hanter ses rêves.
Adaptation du roman éponyme de Laura Kasichke, White Bird in a Blizzard est un retour au mélodrame pour Gregg Araki. Après lhédonisme de Kaboom, le réalisateur américain revient avec un récit plus intimiste sans perdre les thèmes quil chérit depuis ses débuts. Ici, cest lentrée en scène dune jeune femme dans le monde adulte qui est illustré par la disparition de la figure maternelle. Le conflit entre la mère et la fille révélé par une structure de retours en arrière où nous observons Kat et Eve délaisser une relation que le temps, les déceptions et lennui ont ternie. Cest que le portrait que fait Kat de sa mère est celui dune femme au foyer déconnectée par sa monotone existence. La critique dure et cruelle du personnage principal sur la disparue reflète également le détachement prétendu de la principale intéressée vis-à-vis de sa mère.
Même si la mise en scène dAraki est irréprochable et que sa structure narrative tient parfaitement la route, on ne parvient jamais à véritablement sattacher à Kat ni à être touché par le drame qui la bouleverse. Jonglant entre mélodrame, suspense et comédie avec, étrangement, un certain manque dassurance, le film semble se chercher à plusieurs reprises, et ce, malgré plusieurs séquences mémorables.
Malgré une finale qui veut maladroitement choquer, White Bird in a Blizzard représente une belle curiosité. Le jeu des acteurs, comme toujours chez Araki, est irréprochable et sa signature est perceptible sur chaque plan et dans cette attention pour la trame sonore. Le portrait quil dresse de cette jeune femme à laube de sa féminité et de son indépendance demeure très intéressant.
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 2.35:1 à une résolution de 1080p.
Le transfert est remarquable. Les textures et les détails sont reproduits avec finesse et précision. Le rendu des couleurs est ici somptueux. Le travail attentionné sur la direction photo pour donner un éclairage particulier aux séquences est impeccablement reproduit. Les tons de peaux demeurent naturels. Quant aux effets de surbrillance, ils sont totalement évités grâce à des contrastes parfaitement gérés. Les parties sombres sont reproduites avec fidélité. On saluera les dégradés fluides et précis ainsi que les noirs purs et intenses.
La partie numérique se sauve de tout défaut majeur apparent.
Son
La bande son anglaise est offerte au format DTS-HD 5.1.
Même sil évolue généralement en retrait, le mixage fait preuve de dynamisme et de présence. Le déploiement du champ sonore seffectue de manière conventionnelle, les ouverture frontale et latérale laissant toute la place pour entendre la majeure partie des éléments sonores. Les enceintes arrière appuient avec subtilité les ambiances tout en apportant une certaine profondeur au tout. Les dialogues et la narration de Kat demeurent parfaitement et constamment intelligibles tandis que la trame sonore composée de morceaux des années 80 sintègrent superbement au mixage. Ce sont dailleurs ces chansons qui profitent des basses fréquences. Ces dernières grondent avec lefficacité appropriée. Quant aux extrêmes graves, leur sollicitation demeure anecdotique.
Il y a option de sous-titrage en anglais, espagnol et français.
Suppléments/menus
Nous retrouvons dabord une piste de commentaires audio animée par le réalisateur Gregg Araki et lactrice Shailene Woodley. Leurs interventions demeurent généralement pertinentes, même sils célèbrent souvent trop le travail de leurs pairs. Autrement, la piste nous informe beaucoup sur des anecdotes ou des précisions du tournage en plus dAraki qui justifie plusieurs de ses choix, notamment celui de modifier louverture et la conclusion du film.
Nous retrouvons aussi un montage de cinq scènes supprimées (9:31) dont la fameuse scène douverture originalement prévue. Les commentaires du cinéaste Gregg Araki sont aussi disponible pour le visionnement.
Deux entretiens sont aussi offerts : « Interview with Shailene Woodley (6:10)» où la jeune actrice précise son travail avec le cinéaste, et « Interview with Gregg Araki (8:07)» qui sintéresse à lintérêt dAraki pour lhistoire et au choix de ses acteurs.
« AXS TV : A Look at White Bird in a Blizzard (2:51) » est un segment promotionnel où des extraits du film sont entrecoupés de morceaux dentrevues de Woodley et dAraki visionnées précédemment.
La bande-annonce officielle du film complète cette section.
Conclusion
Moins marquant que Kaboom, le nouveau long métrage de Gregg Araki permet néanmoins au réalisateur américain de renouer avec le mélodrame. Il offre ici le portrait pertinent, mais difficilement pénétrable dune jeune femme obsédée par la disparition de sa mère jouées respectivement et admirablement par Shailene Woodley et Eva Green.
Lédition est techniquement excellente : le transfert vidéo est somptueux et reproduit avec justesse le travail de direction photo alors que le mixage DTS-HD 5.1 reproduit avec le dynamisme approprié lunivers sonore du film. En plus de cela, lédition est garnie de plusieurs suppléments qui sont informatifs et divertissants. À découvrir !
Qualité vidéo:
4,5/5
Qualité audio:
4,3/5
Suppléments:
3,5/5
Rapport qualité/prix:
3,9/5
Note finale:
4,0/5
Auteur: Frédéric Bouchard
Date de publication: 2015-02-11
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30
Date de publication: 2015-02-11
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30