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DVDEF

Signal, The

Critique
Synopsis/présentation
Nic (Brenton Thwaites), Haley (Olivia Cooke) et Jonah (Beau Knapp) sont trois amis qui font route vers la Californie. Lorsqu’ils sont contactés par un pirate informatique surdoué, ils décident de le poursuivre afin de démasquer son identité. Ils se rendent alors dans le Nevada dans une maison abandonnée où le tout vire au cauchemar. Nic se réveille plus tard dans une salle d’isolement blanche et est interrogé par le docteur Wallace Damon (Laurence Fishburne). Le jeune homme et ses deux amis auraient été en contact avec une entité extraterrestre.

S’ajoutant à la longue liste de films de science-fiction sur le thème des rencontres du troisième type, The Signal arrive avec l’expérience de son réalisateur William Eubank en tant que directeur photo sur un bon nombre de projets de série B américains. Deuxième long-métrage du cinéaste, il propose une avenue intéressante au genre, à défaut d’être originale. Eubank place son protagoniste dans une situation où les informations lui sont révélées au compte-gouttes, où la réalité n’est jamais ce qu’elle semble être et où le désir de s’enfuir et connaître la vérité est déterminant. Cette position, partagée par le spectateur, a évidemment pour principal effet d’engendrer de nombreuses questions et de semer un doute constant sur les intentions du film. Parce qu’il peut susciter une frustration par ses nombreuses pistes et ses révélations tardives (dont un coup de théâtre final explosif), le long-métrage joue un jeu dangereux.

Les influences de Eubank sont palpables à plusieurs instants. Dans la première partie qui s’annonce comme un "road-movie", sa caméra prend des airs de The Blair Witch Project – où une référence directe au célèbre film nous est même offerte – avec une grande efficacité pour ensuite plonger dans un mélange de Cube et de 2001 : A Space Odyssey. La dernière partie du film épouse davantage le film d’action évacuant ainsi tout le film de sa portée. Car le réalisateur est dans l’effet bien avant de suggérer la réflexion. Aussi nobles ses clins d’œil peuvent-ils être, jamais il ne propose une œuvre qui déstabilise bien des croyances. Les questions soulevées sont bien là et sont intéressantes, notamment celles sur l’idée de volonté. Elles ne sont cependant pas suffisamment exploitées.

En revanche, le travail de directeur photo de Eubank confère à l’ensemble une facture visuelle souvent hallucinante. Le budget relativement minime pour une telle production (4 millions de dollars) se camoufle parfaitement dans des séquences d’une remarquable somptuosité. La maîtrise du langage cinématographique lui permet également de ponctuer son récit de brèves séquences de retours en arrière, ajoutant ainsi une poésie et une portée dramatique prenante au film.

Bien qu’imparfait, The Signal est un film de science-fiction intéressant et engageant. Sa prémisse est absolument fascinante. L’œuvre est de plus portée par le talent du jeune et charismatique Brenton Twaites qui est beaucoup plus qu’une belle gueule. C’est peut-être dans la dernière partie du récit que le long-métrage n’atteint pas les moyens de ses ambitions, laissant le spectateur reconstituer lui-même les quelques pièces du puzzle. Malgré tout, il s’agit d’un long-métrage trop intriguant pour que les fanatiques du genre le boudent.


Image
Le film est offert au format d’image respectée de 2.35:1 d’après un transfert 16:9.

Le transfert vidéo est magnifique. Les détails et les textures sont reproduits avec précision et finesse. Pour ce qui est du rendu des couleurs, il faut avouer que le travail impressionnant sur la direction photo est ici impeccablement rendu grâce à de somptueuses couleurs reproduites avec richesse et exactitude. Les tons de peaux demeurent naturels. Les effets de surbrillance sont évités grâce à des contrastes parfaitement gérés. Les dégradés sont aussi d’une fluidité exemplaire. Les noirs purs et profonds permettent d’apprécier de magnifiques parties sombres (dans ce cas-ci, particulièrement dans la première partie du film).

La partie numérique se sauve de tout défaut majeur apparent.


Son
Deux bandes-son au format Dolby Digital 5.1 sont offertes, en version originale anglaise et en version française.

Le mixage 5.1 est excellent. D’un dynamisme soulevant, particulièrement lors des scènes d’action, la bande son répond parfaitement aux différentes parties du film (film d’épouvante, huit clos, film d’action). Le déploiement du champ sonore s’effectue de manière conventionnelle. Les ouvertures frontale et latérale laissent entendre la majorité des éléments sonores. Mais les enceintes arrière, en plus de judicieusement appuyer les ambiances, permettent de créer plusieurs effets d’ambiophonie et de créer une expérience plus immersive pour le spectateur. Les dialogues demeurent constamment et parfaitement intelligibles alors que la trame sonore s’intègre subtilement au mixage. Les basses fréquences sont sollicitées à plusieurs occasions et grondent avec l’intensité et la profondeur appropriée. En ce qui concerne le canal d’extrêmes graves, il se manifeste à quelques occasions, surtout dans les dix dernières minutes, alors que l’action est à son comble.

Des sous-titres anglais et français sont disponibles.


Suppléments/menus
Malheureusement, nous ne retrouvons aucun supplément sur cette édition.



Conclusion
Œuvre et ambitieuse, mais imparfaite, The Signal joue avec la patience des spectateurs. Pour certains les mystères que le film recèle rendront l’expérience plus stimulante, pour d’autres, le long-métrage sera perçu comme prétentieux. Peu importe, il s’agit d’une œuvre suffisamment intéressante pour attirer la curiosité et nous présenter un nouveau talent : William Eubank.

À noter qu’une édition Blu-ray est distribuée aux Etats-Unis et ne serait-ce que pour le transfert HD qui aurait rendu avec encore davantage de beauté la facture visuelle du film, il aurait été plus que la bienvenue d’avoir droit au même traitement au Canada. Toutefois, le transfert vidéo de l’édition DVD demeure excellent. Le travail visuel est superbement rendu. Le mixage 5.1 reproduit lui aussi les exigences sonores du film, se montrant plus dynamique dans les dernières minutes. Même son de cloche pour les suppléments, il n’y a rien à se mettre sous la dent ici alors que l’édition Blu-ray américaine comprend une piste de commentaires audio et un segment sur le tournage … Décevant.


Qualité vidéo:
4,2/5

Qualité audio:
4,0/5

Suppléments:
0,0/5

Rapport qualité/prix:
3,7/5

Note finale:
3,4/5
Auteur: Frédéric Bouchard

Date de publication: 2014-10-16

Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30

Le film

Titre original:
Signal, The

Année de sortie:
2014

Pays:

Genre:

Durée:
97 minutes

Réalisateur (s):

Acteur (s):

Le DVD / Blu-ray

Pochette/couverture:

Distributeur:
E one Entertainment

Produit:
DVD

Nombre de disque:
1 DVD-9 (simple face, double couche)

Format d'image:
2.35:1

Transfert 16:9:
Oui

Certification THX:
Non

Bande(s)-son:
Anglaise Dolby Digital 5.1
Française Dolby Digital 5.1

Sous-titres:
Anglais
Français

Suppéments:
-

Date de parution:
2014-09-23

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