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DVDEF

Who framed Roger Rabbit (Vista Serie)

Critique
Synopsis/présentation
Ce film, réalisé en 1988 par Robert Zemeckis, à qui l'on doit entre autres, Back to the Furure (1984) et Forrest Gump (1994), a marqué son époque par la qualité technique de ses effets visuels. C'était la première fois que des personnages humains et des personnages animés interagissaient de façon aussi réussie.

L'ouverture du film, un dessin animé réminiscent des cartoons de la warner des années quarante-cinquante, met en scène un lapin chargé de garder un bébé pendant que sa mère est partie faire les courses. A la fin de celui-ci, on apprend que les dessins animés sont en fait tournés comme n'importe quel autre film, et que les personnage qui les habitent, les "toons", sont des acteurs presque comme les autres. Ce qui les différencie des acteurs humains est le fait que les lois de la physique ne s'appliquent pas toujours à eux, et qu'ils est impossible de les tuer.

L'intrigue policière du film commence par une simple affaire d'adultère, où le détective Eddie Valiant (Bob Hoskins), qui déteste les toons depuis que l'un d'eux a tué son frère, doit enquêter sur la femme de Roger Rabbit (Charles Fleischer), Jessica, qui le trompe avec Marvin Acme (Stubby Kaye), propriétaire des fameuses entreprises ACME (la marque que l'on voit partout dans les dessins animés) et de Toontown, la ville où vivent tous les Toons. Lorsque ce dernier est assassiné, la tête écrasée par coffre-fort lâché d'une grande hauteur, les soupçons se portent immédiatement sur Roger Rabbit, qui se réfugie auprès d'Eddie en criant son innocence.

De nombreuses références à l'histoire du dessin animé se retrouvent tout au long du film. Dans son enquête à Hollywood et dans Toontown, Valiant va rencontrer de nombreux personnages classiques, tirés principalement des dessins animés de Warner et de Disney. Les amateurs de dessins animés américains de la première moitié du vingtième siècle seront ravis. Le film est destiné à un public familial, certains gags visuels (surveillez bien Baby Herman au début du film) et certaines répliques s'adressent plutôt aux adultes. On est loin des films dits "familiaux" qui ne peuvent intéresser que les plus jeunes.

Les acteurs, qu'ils soient physiquement présents à l'écran ou qu'ils prêtent leur voix aux toons qui peuplent le film, offrent une prestation très sympathique. Si on ne se laisse pas forcément emporter par le supense, on ressent tout du long que tous ceux qui ont participé à la création de cette oeuvre ont eu du plaisir à le faire.

Ce film a été couronné par quatre Oscars (effets visuels, effets sonores, montage et Oscars spécial pour l'excellences des animations) et de nombreuses autres distinctions. Le succès rencontré a poussé les producteurs à créer trois courts-métrages d'animation mettant en vedette Roger Rabbit et Baby Herman, des cartoons qui furent projetés en prélude à certains longs-métrages du moment.


Image
Cette édition comporte deux disques, chacun contenant une version du film. Le premier disque contient une version plein écran (1.33:1/transfert Pan&Scan), et le second une version au format respecté de 1.85:1 d'après un transfert optimisé 16:9.

La rendu visuel est très bon, bien que l'interpositif utilisé soit manifestement marqué par le temps : de la poussière et des rayures sont nettement visibles, et la luminosité de l'image semble parfois quelque peu vacillante.

L'image est nette, offre un beau niveau de détail et des textures subtilement reproduites. Les couleurs sont bien étalonnées; brillantes et pures. Que ce soit pour les acteurs humains ou les toons aux couleurs éclatantes, le rendu est toujours juste et ne souffre d'aucun débordement. La brillance (le niveau des noirs) et le contraste sont parfaitement ajustés. Les zones d'ombres offrent un niveau de détail et des dégradés de grande qualité.

Malheureusement, quelques défauts numériques viennent entacher la qualité d'image, et notamment une surdéfinition des contours nettement forcée accompagnée ça et là de très légers fourmillements.


Son
Les bandes sonores proposées sont : Anglais DTS 5.1 (seulement sur le disque 2, avec l'image au format respecté) et Dolby Digital 5.1, Français Dolby Surround 2.0 et Espagnol Dolby Surround 2.0.

La bande-son DTS 5.1, qui a priori a été remixée à partir de la version six pistes utilisée sur les copies 70mm originelles, est plutôt impressionnante. La spatialité est très bonne, servie par une utilisation judicieuse des canaux d'ambiophonie. La dynamique est incroyable, mise ici au service d'effets sonores volontairement exagérés afin de servir le côté "cartoon" du film. La séparation impeccable des canaux concourt au réalisme et à la présence du champ sonore.
Les effets de transitions sont bien gérés, notamment dans les scènes se déroulant dans la rue, où les bruits de voitures passent d'une enceinte à l'autre avec une fluidité étonnante. La trame sonore, superbement intégré au mixage, demontre profondeur et fidélité. Les dialogues sont toujours parfaitement intelligibles.

Les basses fréquence sont très présentes, mais sans exagération. Le canal .1 (LFE) est bien entendu de la partie, mis à contribution de manière là encore tout à fait adéquate.

Il va sans dire que les doublages français et espagnol ne soutiennent aucune comparaison avec les mixages multicanaux anglais, et on ne peut que déplorer l'absence de sous-titres français.


Suppléments/menus
Les deux disques de cette édition, le premier étant nommé "Family Friendly" et le second "Enthusiast", contiennent des suppléments différents, répartis selon le public supposé de chacun de ces disques.

Le premier disque, à vocation "familiale", affiche un menu principal sympathique mais un peu abscons. Il faut deviner que Valiant's Office permet de régler les paramètres audio et que ACME warehouse permet d'atteindre les suppléments. Cette section permet d'accéder à The Roger Rabbit Shorts (24:29), les trois courts-métrages (Tummy Trouble, Rollercoaster Rabbit et Trail Mix-Up) mettant en vedette Roger Rabbit et Baby Herman réalisés à la suite du succès en salle du long-métrage et présentés à l'époque en prélude à certains long-métrages. Ces excellents dessins animés sont présentés au format respecté de 1.85:1 d'après un transfert 16:9 avec une bande-sonore Dolby Digital 5.1.

Who Made Roger Rabbit (10:57) est un documentaire destiné principalement aux plus jeunes, présenté par Charles Fleischer (la voix de Roger Rabbit).

Trouble in Toontown est un petit jeu interactif où les joueurs doivent sauver Toontown en envoyant des tartes à la crème sur les fouines et en répondant à des questions à choix multiples. Là encore un supplément destiné aux spectateurs les plus jeunes, mais d'un intérêt franchement limité.
Le choix Ink & Paint Club du menu principal permet d'accéder à deux bandes-annonces, School House Rock (0:59) et Ultimate X (1:33).

Le second disque contient des suppléments nettement plus informatifs. Il offre la possibilité de regarder le film en écoutant une piste de commentaires audio avec le réalisateur et les producteurs du film. Une option assez originale, Toontown Confidential, permet d'avoir des sous-titres bourrés d'informations durant le déroulement du film.

Behind the Ears (36:36) est un documentaire très complet et approfondi sur la production du film, qui aborde entre autres toutes les trouvailles que les créateurs du film ont dû faire pour rendre sa fabrication possible. Notons que, contrairement à ce qui est la norme actuellement, aucun ordinateur n'a été utilisé pour la composition des images du film, la composition ayant été effectuée avec des moyens optiques.

Toon Stand-ins (3:15) nous en apprend plus sur l'utilisation de doublures (humaines ou en plastique) en lieu et place des Toons lors du tournage. Ces doublures ont servi de référence spatiale aux acteurs afin de leur permettre de réagir aux très nombreux personnages animés ajoutées en post-production. Before and After est une très intéressante comparaison entre des plans tels qu'ils ont été tournés et les même plans finalisés, et ce sur toute une séquence. On comprend mieux l'énorme travail qu'il y a entre l'image brute et l'image finale dans un film à effets visuels comme celui-ci.
The Pig-Head Sequence (5:31) est une scène coupée, qui est accompagnée d'une introduction qui nous apprend qu'un des plans de cette scène est le premier a avoir été finalisé.
On Set ! (4:52) est un petit documentaire sur le tournage de la séquence du taxi.

The Valiant files est un ensemble de galeries très complet nous permettant d'admirer des recherches graphiques liées à de nombreux aspects de la pré-production.

Cette édition regorge donc de suppléments, dont la plupart sont très bien faits, surtout ceux qu'on retrouve sur le second disque, destiné aux cinéphiles. Les menus animés sont de plus très sympathiques, même si le menu principal du premier disque est un peu abscons.



Conclusion
Cette édition, dont l'emballage est de très grande classe, serait parfaite si la qualité d'image était d'un meilleur niveau. Mais à part ce défaut, qu'on pourrait presque pardonner s'il n'y avait pas de surdéfinition des contours, le contenu est au niveau du contenant, c'est superbe. Les suppléments sont d'un excellent niveau général, et le son est tout à fait excellent. Une très belle édition.


Qualité vidéo:
3,6/5

Qualité audio:
4,2/5

Suppléments:
4,0/5

Rapport qualité/prix:
4,0/5

Note finale:
4,2/5
Auteur: François Schneider

Date de publication: 2003-03-25

Système utilisé pour cette critique:

Le film

Titre original:
Who framed Roger Rabbit

Année de sortie:
1988

Pays:

Genre:

Durée:
103 minutes

Réalisateur (s):

Acteur (s):

Le DVD / Blu-ray

Pochette/couverture:

Distributeur:
Buena Vista

Produit:
DVD

Nombre de disque:
2 DVD-9 (simple face, double couche)

Format d'image:
1.85:1

Transfert 16:9:
Oui

Certification THX:
Oui

Bande(s)-son:
Anglaise DTS
Anglaise Dolby Digital 5.1
Française Dolby 2.0 Surround
Espagnole Dolby 2.0 Surround

Sous-titres:
Anglais

Suppéments:
Scènes inédites, documentaires, comparaisons, galeries et bandes-annonces

Date de parution:
2003-03-25

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