Longest Day, The

Critique
Synopsis/présentation
« The Longest Day » est la reconstitution romancée du jour J, qui désigne le 6 juin 1944, jour où a débuté le débarquement allié sur les plages de Normandie. Il sagit de ladaptation du roman de Cornelius Ryan qui en signe également le scénario. Comme cest le cas avec toutes les grandes productions, « The Longest Day » affiche une distribution impressionnante et requiert un déploiement technique important. Mais, plus que tout, cette fresque historique naît de la volonté du producteur, Darryl F. Zanuck (1902 - 1979) de créer une uvre de mémoire en reconstituant ce moment marquant. Cette édition DVD devrait porter le titre de « The Zanuck Edition ».
Zanuck est lune des grandes légendes dHollywood. Il mène à bien au-delà de 180 projets de longs métrages, dont plusieurs chefs-duvre réalisés entre les années trente et soixante. Il travaille avec les plus grands réalisateurs hollywoodiens de lépoque, est lun des bâtisseurs de la Fox et est un pur produit de la grande époque des studios.
Zanuck est lunificateur, le général en chef qui permet à une équipe de trois réalisateurs, Ken Annakin, Andrew Marton et Bernhard Wicki de réaliser un film dont les unités stylistique et dramatique sont sans failles. Cela est dautant plus méritoire que les réalisateurs choisis ne sont pas de premier ordre. Pour ce seul tour de force, Zanuck mériterait dapparaître au générique en tant que réalisateur.
Mais au-delà des moyens employés, ce film marque une étape dans la réhabilitation de lennemi allemand dans le Hollywood daprès-guerre. On confie au réalisateur Bernhard Wicki la tâche de mettre en scène laspect allemand du conflit. Wicki montre un état-major allemand en France, pris au piège entre les Alliés et le commandement de Berlin dominé par un Hitler totalement intoxiqué par la désinformation des Britanniques. Les dictateurs ont tous la même faiblesse : lorsquils sont convaincus dune chose, ils nen doutent jamais.
Si on le compare aux technologies informatiques mises à la disposition des réalisateurs daujourdhui, « The Longest Day » a terriblement vieilli et certains de ses effets spéciaux peuvent paraître obsolètes. Il nen reste pas moins quil demeure une uvre dont la valeur pédagogique et historique peut faire connaître aux jeunes générations ce moment tragique de lhistoire de lhumanité.
Image
Le master Blu-ray est faite à partir dun interpositif de la version 35 mm, dont le ratio dimage est de 2.35:1. Il existe également une version 70 mm qui offre un ratio dimage de 2.20:1. Le matériel source est de bonne condition, malgré le fait que certains passages soient plus endommagés. Comme cest généralement la norme à la Fox, lencodage haute définition dune résolution de 1080p utilise le codec MPEG2.
Malgré le format MPEG 2 qui commence à dater un peu, limage en noir et blanc de cette édition est digne de la formule « Glorious Black and White ». Cette image est des plus admirables, offrant une définition saisissante dune richesse de détails assez remarquable.
Le rendu des textures est dun grand réalisme : il serait difficile de faire mieux. Par exemple, le cuir dont sont faits les manteaux des officiers allemands est si bien rendu quon a presque limpression de pouvoir le toucher. Toutes les nuances de gris sont reproduites sans compromis. Le contraste est excellent, avec des noirs très solides et profonds et des blancs éclatants. Il sagit dun très beau travail effectué par la Fox, pour le plaisir de nos yeux.
Son
Quatre bandes sonores sont offertes sur ce DVD : anglaise DTS HD, anglaise Dolby digital 4.0, française monophonique, espagnole monophonique. Les sous-titres sont disponibles en anglais, en mandarin et en cantonais.
Là encore, nous ne sommes pas en reste, dautant plus que ce genre de production offre un environnement sonore se prêtant bien à une restauration musclée. Le travail de modernisation est heureusement très convaincant. Pour le constater, il suffit de passer à la volée dune bande sonore à une autre : la différence saute automatiquement aux oreilles et la bande sonore DTS HD lemporte largement.
Sans atteindre les niveaux des dernières productions modernes, la cure de rajeunissement qua subie le film est très évidente. La scène ambiophonique est crédible et offre des effets de spatialisation intéressants. Cela dit, le centre est légèrement dominant.
Au chapitre des points négatifs, notons des aigus un peu stridents, ce à quoi on sattend avec la prise de son de lépoque.
Tel quil a été mentionné au début, les autres bandes sonores sont nettement moins bonnes, en particulier la bande sonore française monophonique où la définition du son est terriblement compressée et éteinte. Les dialogues ressortent assez bien, ce qui est une mince consolation en comparaison avec ce qui est perdu. La Fox aurait été mieux avisée doffrir des sous-titres français.
Suppléments/menus
Comme on pouvait sy attendre, lensemble des suppléments se rapportent à Darryl F. Zanuck. Ce nest pas un hasard, car cette production est issue de sa volonté.
Ken Annakin et lhistorienne Mary Corey nous offrent des commentaires audio. Cette dernière, dont les grandes qualités de communicatrice sont mises au service dun propos aussi pertinent quintéressant, propose une véritable performance. « The Longest Day », ainsi remis dans son contexte historique, devient une véritable leçon dhistoire. De ce fait, cette édition est dune belle unité conceptuelle.
Bien que ne possédant pas léloquence de Mme Corey, Ken Annakin sen tire toutefois assez bien. Ses interventions, nettement plus axées sur le tournage et la production du film, sont entrecoupées de longs moments de silence et demeurent, pour lessentiel, anecdotiques. Il est suggéré de les écouter après les commentaires de lhistorienne.
Le deuxième disque contient tous les documents vidéo.
« A Day to Remember » (17 52) est une entrevue avec le réalisateur Annakin. Ses propos sont accompagnés de photos du tournage, dextraits darchives et dun long métrage sur la promotion du film. Le vieux réalisateur se rappelle le plus important tournage de sa carrière, qui lui a évité de sombrer dans loubli.
« The Longest Day : A Salute to Courage » (43 45) constitue le « making of » du film. Dans le genre, lensemble est assez bien réalisé. Tous les aspects de la production sont couverts. Le formatage est très classique : on y trouve de courts extraits dentrevues et des extraits de films darchives ou du long métrage lui-même.
« Backstory The Longest Day » (25 09) porte essentiellement sur le travail accompli par Zanuck pour mettre sur pied ce projet. Il sagit dun document intéressant décrivant les dessous de la production du film et la collaboration de larmée dans sa mise en uvre.
Comme son nom lindique, « D-Day Revisited » (1968) (51 52) est un documentaire qui revisite les lieux du tournage, cest-à-dire ceux du débarquement de Normandie. Il est tourné en 1968 pour le compte de la Fox. Darryl F. Zanuck en est le narrateur et, à ce titre, y tient le rôle principal. On peut dire quil sagit du premier « making of » de « The Longest Day ». Il est dommage que le transfert numérique ne soit pas anamorphose.
Dans « Darryl F. Zanuck : A Dream Fulfilled » (3 58) Richard Zanuck rend hommage à son père. Il sagit du volet nostalgique des suppléments de cette édition Blu-ray.
Les bandes-annonces des films « The Longest Day », « Patton » et « Tora! Tora! Tora! », ainsi quune galerie de photos, complètent les suppléments de cette édition Blu-ray.
Conclusion
Avec cette édition Blu-ray, la Fox offre une version définitive dun point de vue technique de cette fresque historique. Dans quelques années, de nouvelles améliorations seront probablement apportées à lunivers du DVD, nous ne sommes pas sûr que lil humain soit capable de les percevoir. En définitive, bien que quelques images aient été moins bien restaurées et que la bande sonore affiche ici et là ses 46 ans, il sagit dune très belle édition Blu-ray qui comblera le collectionneur.
« The Longest Day » est la reconstitution romancée du jour J, qui désigne le 6 juin 1944, jour où a débuté le débarquement allié sur les plages de Normandie. Il sagit de ladaptation du roman de Cornelius Ryan qui en signe également le scénario. Comme cest le cas avec toutes les grandes productions, « The Longest Day » affiche une distribution impressionnante et requiert un déploiement technique important. Mais, plus que tout, cette fresque historique naît de la volonté du producteur, Darryl F. Zanuck (1902 - 1979) de créer une uvre de mémoire en reconstituant ce moment marquant. Cette édition DVD devrait porter le titre de « The Zanuck Edition ».
Zanuck est lune des grandes légendes dHollywood. Il mène à bien au-delà de 180 projets de longs métrages, dont plusieurs chefs-duvre réalisés entre les années trente et soixante. Il travaille avec les plus grands réalisateurs hollywoodiens de lépoque, est lun des bâtisseurs de la Fox et est un pur produit de la grande époque des studios.
Zanuck est lunificateur, le général en chef qui permet à une équipe de trois réalisateurs, Ken Annakin, Andrew Marton et Bernhard Wicki de réaliser un film dont les unités stylistique et dramatique sont sans failles. Cela est dautant plus méritoire que les réalisateurs choisis ne sont pas de premier ordre. Pour ce seul tour de force, Zanuck mériterait dapparaître au générique en tant que réalisateur.
Mais au-delà des moyens employés, ce film marque une étape dans la réhabilitation de lennemi allemand dans le Hollywood daprès-guerre. On confie au réalisateur Bernhard Wicki la tâche de mettre en scène laspect allemand du conflit. Wicki montre un état-major allemand en France, pris au piège entre les Alliés et le commandement de Berlin dominé par un Hitler totalement intoxiqué par la désinformation des Britanniques. Les dictateurs ont tous la même faiblesse : lorsquils sont convaincus dune chose, ils nen doutent jamais.
Si on le compare aux technologies informatiques mises à la disposition des réalisateurs daujourdhui, « The Longest Day » a terriblement vieilli et certains de ses effets spéciaux peuvent paraître obsolètes. Il nen reste pas moins quil demeure une uvre dont la valeur pédagogique et historique peut faire connaître aux jeunes générations ce moment tragique de lhistoire de lhumanité.
Image
Le master Blu-ray est faite à partir dun interpositif de la version 35 mm, dont le ratio dimage est de 2.35:1. Il existe également une version 70 mm qui offre un ratio dimage de 2.20:1. Le matériel source est de bonne condition, malgré le fait que certains passages soient plus endommagés. Comme cest généralement la norme à la Fox, lencodage haute définition dune résolution de 1080p utilise le codec MPEG2.
Malgré le format MPEG 2 qui commence à dater un peu, limage en noir et blanc de cette édition est digne de la formule « Glorious Black and White ». Cette image est des plus admirables, offrant une définition saisissante dune richesse de détails assez remarquable.
Le rendu des textures est dun grand réalisme : il serait difficile de faire mieux. Par exemple, le cuir dont sont faits les manteaux des officiers allemands est si bien rendu quon a presque limpression de pouvoir le toucher. Toutes les nuances de gris sont reproduites sans compromis. Le contraste est excellent, avec des noirs très solides et profonds et des blancs éclatants. Il sagit dun très beau travail effectué par la Fox, pour le plaisir de nos yeux.
Son
Quatre bandes sonores sont offertes sur ce DVD : anglaise DTS HD, anglaise Dolby digital 4.0, française monophonique, espagnole monophonique. Les sous-titres sont disponibles en anglais, en mandarin et en cantonais.
Là encore, nous ne sommes pas en reste, dautant plus que ce genre de production offre un environnement sonore se prêtant bien à une restauration musclée. Le travail de modernisation est heureusement très convaincant. Pour le constater, il suffit de passer à la volée dune bande sonore à une autre : la différence saute automatiquement aux oreilles et la bande sonore DTS HD lemporte largement.
Sans atteindre les niveaux des dernières productions modernes, la cure de rajeunissement qua subie le film est très évidente. La scène ambiophonique est crédible et offre des effets de spatialisation intéressants. Cela dit, le centre est légèrement dominant.
Au chapitre des points négatifs, notons des aigus un peu stridents, ce à quoi on sattend avec la prise de son de lépoque.
Tel quil a été mentionné au début, les autres bandes sonores sont nettement moins bonnes, en particulier la bande sonore française monophonique où la définition du son est terriblement compressée et éteinte. Les dialogues ressortent assez bien, ce qui est une mince consolation en comparaison avec ce qui est perdu. La Fox aurait été mieux avisée doffrir des sous-titres français.
Suppléments/menus
Comme on pouvait sy attendre, lensemble des suppléments se rapportent à Darryl F. Zanuck. Ce nest pas un hasard, car cette production est issue de sa volonté.
Ken Annakin et lhistorienne Mary Corey nous offrent des commentaires audio. Cette dernière, dont les grandes qualités de communicatrice sont mises au service dun propos aussi pertinent quintéressant, propose une véritable performance. « The Longest Day », ainsi remis dans son contexte historique, devient une véritable leçon dhistoire. De ce fait, cette édition est dune belle unité conceptuelle.
Bien que ne possédant pas léloquence de Mme Corey, Ken Annakin sen tire toutefois assez bien. Ses interventions, nettement plus axées sur le tournage et la production du film, sont entrecoupées de longs moments de silence et demeurent, pour lessentiel, anecdotiques. Il est suggéré de les écouter après les commentaires de lhistorienne.
Le deuxième disque contient tous les documents vidéo.
« A Day to Remember » (17 52) est une entrevue avec le réalisateur Annakin. Ses propos sont accompagnés de photos du tournage, dextraits darchives et dun long métrage sur la promotion du film. Le vieux réalisateur se rappelle le plus important tournage de sa carrière, qui lui a évité de sombrer dans loubli.
« The Longest Day : A Salute to Courage » (43 45) constitue le « making of » du film. Dans le genre, lensemble est assez bien réalisé. Tous les aspects de la production sont couverts. Le formatage est très classique : on y trouve de courts extraits dentrevues et des extraits de films darchives ou du long métrage lui-même.
« Backstory The Longest Day » (25 09) porte essentiellement sur le travail accompli par Zanuck pour mettre sur pied ce projet. Il sagit dun document intéressant décrivant les dessous de la production du film et la collaboration de larmée dans sa mise en uvre.
Comme son nom lindique, « D-Day Revisited » (1968) (51 52) est un documentaire qui revisite les lieux du tournage, cest-à-dire ceux du débarquement de Normandie. Il est tourné en 1968 pour le compte de la Fox. Darryl F. Zanuck en est le narrateur et, à ce titre, y tient le rôle principal. On peut dire quil sagit du premier « making of » de « The Longest Day ». Il est dommage que le transfert numérique ne soit pas anamorphose.
Dans « Darryl F. Zanuck : A Dream Fulfilled » (3 58) Richard Zanuck rend hommage à son père. Il sagit du volet nostalgique des suppléments de cette édition Blu-ray.
Les bandes-annonces des films « The Longest Day », « Patton » et « Tora! Tora! Tora! », ainsi quune galerie de photos, complètent les suppléments de cette édition Blu-ray.
Conclusion
Avec cette édition Blu-ray, la Fox offre une version définitive dun point de vue technique de cette fresque historique. Dans quelques années, de nouvelles améliorations seront probablement apportées à lunivers du DVD, nous ne sommes pas sûr que lil humain soit capable de les percevoir. En définitive, bien que quelques images aient été moins bien restaurées et que la bande sonore affiche ici et là ses 46 ans, il sagit dune très belle édition Blu-ray qui comblera le collectionneur.
Qualité vidéo:
4,5/5
Qualité audio:
4,1/5
Suppléments:
4,5/5
Rapport qualité/prix:
4,5/5
Note finale:
4,5/5
Auteur: Sylvain Lafrenière
Date de publication: 2008-07-31
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur Toshiba ACL 42 pouces modèle 42HL196, lecteur DVD Sony DVPNS75H, lecteur Blu ray PlayStation 3, Connecteur HDMI, récepteur Sony STR-DE945, enceintes Bose
Date de publication: 2008-07-31
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur Toshiba ACL 42 pouces modèle 42HL196, lecteur DVD Sony DVPNS75H, lecteur Blu ray PlayStation 3, Connecteur HDMI, récepteur Sony STR-DE945, enceintes Bose