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DVDEF

Under the Tuscan Sun

Critique
Synopsis/présentation
Au premier regard, Under the Tuscan Sun a tout de la typique comédie romantique. Une héroïne désabusée par l’amour, un décor enchanteur, des hommes séduisants… bref, tous les ingrédients du film sentimental et mielleux sont réunis. Pourtant, sans jamais renier le genre auquel ce film appartient, la scénariste/réalisatrice Audrey Wells a su jouer avec les conventions d’usages de façon à créer une œuvre à la fois classique mais aussi originale. Chose rare avec une comédie romantique, l’intrigue d’Under the Tuscan Sun n’est pas aussi télégraphiée et prévisible qu’on l’aurait cru. De toute évidence, l'origine auto-biographique de l'histoire (adaptée d’un livre de Frances Mayes) a contribuée à donner au récit une belle profondeur et des personnages plus vrais que nature.

L'histoire racontée est celle de Frances (charmante Diane Lane), une écrivaine nouvellement divorcée qui se rend en Italie pour y oublier ses problèmes. Sur place, elle tombe rapidement amoureuse du pays et des gens qui l'habitent, au point où elle décide impulsivement d'acheter une vieille villa décrépite pour la rénover et, espère-t-elle, y refaire du même coup sa vie tout en redécouvrant l'amour.

Si les enjeux du film demeurent relativement simples, la scénariste et réalisatrice Audrey Wells a su injecter à son récit une belle dose d'humanisme et d’émotion. Sans jamais verser dans la lourdeur d’un mélodrame, le film esquisse assez justement le portrait complexe d’une femme blessée qui cherche un quelconque réconfort. Le charme de la Toscane, magnifiquement exploité à travers une splendide photographie, lui amènera l’espoir naïf d’une vie meilleure. Mais elle s’apercevra rapidement que sa guérison reposera en fait sur elle-même, et non pas sur son environnement et les gens qui le peuplent. C’est le récit plus subtil et complexe de cette guérison que l’auteur a choisi d’exploiter au lieu d’un récit amoureux édulcoré. Ce qui n’empêche pas la réalisatrice de nous lancer sur de fausses pistes en enlignant à chaque instant une série de candidats potentiels pour faire croire qu’une romance s’installera. Or, l’amour ne viendra qu’à la toute fin, une fois que le personnage se sera trouvée et aura fait la paix avec elle-même. Ce cheminement intérieur est par ailleurs assez bien imagé à travers la métaphore de la rénovation de la villa décrépie. De même, la réalisatrice a bien exploité la photographie du film pour illustrer l’évolution du personnage. Plus le film progresse, plus les couleurs deviennent chaudes et saturées.

Si le film atteint sa cible, c’est aussi grâce à la présence de Diane Lane. De toute évidence, ce rôle était taillé sur mesure pour l’actrice. Son charme est indéniable, et son jeu ne manque pas de sensibilité et de nuance. Il faut dire que l’actrice est bien entourée. Les personnages secondaires, tous bien campés, sont drôlement colorés et attachants. Aucun d’entre eux n’est caricatural, ni même l’amant éconduit. Au bout du compte, le destin de chacun est bouclé de façon satisfaisante. Under the Tuscan Sun ne réinvente pas le genre éculé auquel il appartient, mais il se situe bien au-dessus de la moyenne grâce à ces indéniables qualités.


Image
L'image est présentée au format respecté de 1.85:1, bien entendu d’après un transfert 16:9. Pour un film aussi récent, la qualité d'image est assez décevante.

L'interpositif employé pour le transfert n’était visiblement pas dans un état optimal. Les anomalies sont peu nombreuses mais flagrantes. Le grain est parfois proéminent et quelques égratignures sont franchement évidentes. La définition n’est pas exemplaire non plus. L'image manque parfois de netteté et apparaît un peu trop douce (soft). Les détails et textures mais manque légèrement de finesse et de précision. Ce défaut n’est pas majeur mais un film aussi récent et reposant sur d'aussi beaux panoramas aurait dû se mériter un meilleur traitement. Le rendu des couleurs, à tout le moins, est irréprochable. La saturation est parfaite, et on ne remarque aucun débordement. Les tons de peau ont une apparence naturelle. Le niveau des noirs est correctement ajusté et ce, sans fluctuation. Par contre, l’image paraît faiblement contrastée. Les noirs sont quant à eux intenses et très profonds. Les parties sombres présentent des dégradés fluides.

Notons que la partie numérique du transfert est très satisfaisante et ne trahie aucun véritable défaut de compression. Ce transfert ne souffre aucunement des marques d'une sur-accentuation des contours excessive.


Son
Deux bandes-son Dolby Digital 5.1, l'une anglaise et l'autre française, sont proposées avec cette édition. Des sous-titres anglais et espagnols sont également disponibles.

Si le transfert vidéo nous a déçu, il n'en est rien du mixage sonore. Ce dernier ne se démarque évidemment pas par son agressivité, mais il est entièrement au service au film. La dynamique est loin d’exploiter toute la hauteur du spectre mais considérant la nature du film, elle est plus que convenable et livre sans aucun doute la marchandise. La présence et la profondeur du mixage sont honorables et rendent vie à l’environnement de façon plutôt convaincante. Le champ-sonore se déploie majoritairement des enceintes avants, mais les canaux arrières sont régulièrement sollicités pour créer une ambiance subtile et omniprésente. Il n’y a que pendant la scène de l’orage que le mixage devient carrément agressif et fait un usage quasi-abusif des effets arrières localisés. Le moins que l'on puisse dire est que cette scène surprend… Quelques transitions de canaux très fluides et parfaitement réussies agrémentent l'environnement pour le rendre plus vivant.
Les dialogues sont parfaitement bien insérés et sont toujours naturels (du moins dans la version originale anglaise…). La musique exploite assez bien tous les canaux, avec prépondérance peut-être légèrement trop marquée des enceintes avants. La fidélité est irréprochable. Les basses sont efficaces et bien gérées, tandis que le canal .1 (LFE) se fait en général assez discret, exception faite de cette fameuse scène d'orage qui risque de provoquer chez vous un quasi tremblement de terre !


Suppléments/menus
Cette édition est peu généreuse...

Vous retrouverez tout d'abord une piste de commentaires audio animée par la scénariste et réalisatrice Audrey Wells. Cette dernière ne manque pas d’enthousiasme et ses propos sont certainement très articulés, mais l'intérêt de cette piste demeure assez moyen. C'est que la jeune femme préfère commenter les actions de son héroïne tout en partageant quelques anecdotes plus ou moins intéressantes plutôt que de décortiquer son film. Une analyse de la forme ou du fond aurait été d'avantage stimulante…

…d’autant plus que la réalisatrice propose une telle analyse dans le très bref documentaire Tuscany 101 (10 min). Elle explique très brièvement les métaphores du film mais le documentaire bascule malheureusement trop rapidement dans la promotion classique du genre : résumé d'histoire, description des personnages, énumération des qualités du film, etc.

Finalement, trois scènes coupées complètent les suppléments. Deux d'entres elles sont en fait très intéressantes et méritent le coup d’œil.



Conclusion
Under the Tuscan Sun est un charmant petit film sans prétention. Il mérite d’être apprécié pour ce qu’il est, soit un film romantique rafraîchissant et bourré de bonnes intentions. Un achat n'est pas nécessairement recommandé puisque la qualité d’image est décevante au possible et que les suppléments sont peu nombreux et d’un intérêt moyen. Heureusement que le mixage sonore est de bonne qualité… Une location fera par contre très bien l’affaire !


Qualité vidéo:
2,9/5

Qualité audio:
3,7/5

Suppléments:
2,0/5

Rapport qualité/prix:
2,9/5

Note finale:
2,9/5
Auteur: Yannick Savard

Date de publication: 2004-02-23

Système utilisé pour cette critique: Téléviseur NTSC 4:3 Sony Trinitron Wega KV-32S42, Récepteur Pioneer VSX-D509, Lecteur DVD Pioneer DVL-909, enceintes Bose, câbles Monster Cable.

Le film

Titre original:
Under the Tuscan Sun

Année de sortie:
2003

Pays:

Genre:

Durée:
113 minutes

Réalisateur (s):

Acteur (s):

Le DVD / Blu-ray

Pochette/couverture:

Distributeur:
Buena Vista

Produit:
DVD

Nombre de disque:
1 DVD-9 (simple face, double couche)

Format d'image:
1.85:1

Transfert 16:9:
Oui

Certification THX:
Non

Bande(s)-son:
Anglaise Dolby Digital 5.1
Française Dolby Digital 5.1

Sous-titres:
Anglais
Espagnol

Suppéments:
Piste de commentaires audio, documentaire et 3 scènes coupées.

Date de parution:
2004-02-03

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