Shadow of a Doubt

Critique
Synopsis/présentation
Oeuvre chérie du célèbre réalisateur, Shadow of a Doubt s'inscrit dans la courte liste des films hitchcockiens allant à l'encontre de la thématique du faux-coupable ("wrong man").
S'apparentant a Suspicion (1941) où les soupçons et à la méfiance planait sur le malheureux Johnnie Aysgarth, l'atmosphère lourde de Shadow of a Doubt s'abat, cette fois-ci, sur le véritable coupable, soit un tueur sanguinaire aux traits sympathique et jovial. À l'instar de Psycho, anthologie du parfait psychopathe, réalisé 17 ans plus tard, l'oeuvre s'attarde sur les multiples tentatives du criminel afin d'éviter policiers et photographes, le tout en gardant un profil anonyme sans lever les interrogations et doutes de la famille où il loge.
Le film débute par la présentation de Charlie Oakley, oncle attachant, rendant visite à sa nièce portant curieusement le même prénom, Charlie Newton. Arrivé dans la (trop) paisible localité de Santa Rosa, oncle Charlie aura tôt fait de gratifier sa famille d'accueil de cadeaux de toutes sortes. Voyant en l'oncle Charlie l'homme pouvant égayer sa vie terne et blafarde, la jeune Charlie prend plaisir à le côtoyer. Cependant, deux hommes, s'identifiant comme agent du gouvernement et photographe, viendront troubler la paisible retraite de l'oncle. Ils sont en fait des policiers enquêtant sur les meurtres sordides de plusieurs riches veuves. Les soupçons se fondant de plus en plus en accusations, Charlie Oakley révèlera sa réelle personnalité, celle de l'assassin sanguinaire sans remords ni conscience. Il ne restera qu'à la jeune Charlie, de déjouer cet oncle si attachant, pour ne pas s'ajouter à la trop longue liste des victimes...
Sans détenir la stature de l'horrifique Norman Bates (Psycho), Charlie Oakley (interprété par Joseph Cotten) s'ajoute sans l'ombre d'un doute aux grands criminels hitchcockiens. Quant au scénario du film, inspiré d'ailleurs d'un événement réel, il fut l'objet de nombreuses reprises (remakes), tant au cinéma qu'a la télévision.
Image
Seconde production hitchcockienne pour Universal, Shadow of a Doubt est offert en format d'image original de 1.33:1.
Tout comme ce fut le cas pour le DVD Saboteur, la qualité visuelle de l'image est loin d'être parfaite: égratignures, points blancs et tâches circulaires couvrant une section du photogramme.
Une restauration en bonne et due forme du matériel ayant servit à ce transfert vidéo s'imposait. D'autant plus que Shadow of a Doubt représentait l'oeuvre préférée d'Hitchcock.
On note un contraste général réduit et un manque de détail; la qualité de l'image en laissera plusieurs sur leur appétit.
Son
Une seconde mauvaise note pour cette édition...
La bande sonore originale de cette édition DVD est de très faible qualité. Offerte en format Dolby Digital 2.0 monophonique, cette bande-son se voit cribler d'artéfacts, cette fois-ci, sonores. Bien que les dialogues soient nets et intelligibles, de nombreux craquements et bruits de fonds viennent gâcher l'écoute générale.
Propres aux techniques d'enregistrement de l'époque, le dynamisme sonore est limité; le son tend vers les aigüs mais sans jamais distortionné.
Une bande espagnole est également offerte (Dolby Digital 2.0 mono), ainsi que des sous-titres anglais (cc) et français.
Suppléments/menus
Malgré les faibles qualités visuelles et sonores de cette édition DVD, Universal offre présentation d'un autre excellent documentaire de Laurent Bouzereau, celui-ci intitulé: Beyond Doubt: the Making of Hitchcock's Favorite Film.
À ce sujet, il m'apparaît important de souligner l'excellente initiative de Universal d'avoir commender la production de nouveaux documentaires pour chacun des titres de leur collection Hitchcock. Un studio qui ne se contente pas d'attribuer le titre racoleur de "making-of" à de banales entrevues ou de segments publicitaires.
Revenons donc à notre propos, soit le documentaire de Laurent Bouzereau. On peut y entendre les propos de Pat Hitchcock, Teresa Wright (ayant tenu le rôle de Charlie Newton), Hume Cronyn (interprète de Herbert Hawkins), Peter Bogdanovich (réalisateur), Robert Boyle (directeur artistique). Beyond Doubt: the Making of Hitchcock's Favorite Film couvre divers éléments entourant la production du film, on y explique pourquoi Hitchcock qualifia Shadow of a Doubt sa réalisation préférée.
Universal a prit la peine d'inclure quelques dizaines de dessins de production réalisés par le directeur artistique Robert Boyle.
S'ajoutent les suppléments classiques de la collection, soit des photographies de production (incluant une affiche publicitaire originale), des notes de production, la bande-annonce du film, et la biographie/filmographie des acteurs principaux.
Conclusion
Shadow of a Doubt ne sera jamais reconnu comme l'une des plus grandes oeuvres du réalisateur; les Vertigo, Psycho, The Birds, Rear Window et North by Northwest obtenant une plus forte cote de popularité.
En faisant abstraction aux piètres qualités vidéo et audio du DVD, ce titre se frayera tout de même un chemin parmi la collection des amateurs du réalisateur.
Oeuvre chérie du célèbre réalisateur, Shadow of a Doubt s'inscrit dans la courte liste des films hitchcockiens allant à l'encontre de la thématique du faux-coupable ("wrong man").
S'apparentant a Suspicion (1941) où les soupçons et à la méfiance planait sur le malheureux Johnnie Aysgarth, l'atmosphère lourde de Shadow of a Doubt s'abat, cette fois-ci, sur le véritable coupable, soit un tueur sanguinaire aux traits sympathique et jovial. À l'instar de Psycho, anthologie du parfait psychopathe, réalisé 17 ans plus tard, l'oeuvre s'attarde sur les multiples tentatives du criminel afin d'éviter policiers et photographes, le tout en gardant un profil anonyme sans lever les interrogations et doutes de la famille où il loge.
Le film débute par la présentation de Charlie Oakley, oncle attachant, rendant visite à sa nièce portant curieusement le même prénom, Charlie Newton. Arrivé dans la (trop) paisible localité de Santa Rosa, oncle Charlie aura tôt fait de gratifier sa famille d'accueil de cadeaux de toutes sortes. Voyant en l'oncle Charlie l'homme pouvant égayer sa vie terne et blafarde, la jeune Charlie prend plaisir à le côtoyer. Cependant, deux hommes, s'identifiant comme agent du gouvernement et photographe, viendront troubler la paisible retraite de l'oncle. Ils sont en fait des policiers enquêtant sur les meurtres sordides de plusieurs riches veuves. Les soupçons se fondant de plus en plus en accusations, Charlie Oakley révèlera sa réelle personnalité, celle de l'assassin sanguinaire sans remords ni conscience. Il ne restera qu'à la jeune Charlie, de déjouer cet oncle si attachant, pour ne pas s'ajouter à la trop longue liste des victimes...
Sans détenir la stature de l'horrifique Norman Bates (Psycho), Charlie Oakley (interprété par Joseph Cotten) s'ajoute sans l'ombre d'un doute aux grands criminels hitchcockiens. Quant au scénario du film, inspiré d'ailleurs d'un événement réel, il fut l'objet de nombreuses reprises (remakes), tant au cinéma qu'a la télévision.
Image
Seconde production hitchcockienne pour Universal, Shadow of a Doubt est offert en format d'image original de 1.33:1.
Tout comme ce fut le cas pour le DVD Saboteur, la qualité visuelle de l'image est loin d'être parfaite: égratignures, points blancs et tâches circulaires couvrant une section du photogramme.
Une restauration en bonne et due forme du matériel ayant servit à ce transfert vidéo s'imposait. D'autant plus que Shadow of a Doubt représentait l'oeuvre préférée d'Hitchcock.
On note un contraste général réduit et un manque de détail; la qualité de l'image en laissera plusieurs sur leur appétit.
Son
Une seconde mauvaise note pour cette édition...
La bande sonore originale de cette édition DVD est de très faible qualité. Offerte en format Dolby Digital 2.0 monophonique, cette bande-son se voit cribler d'artéfacts, cette fois-ci, sonores. Bien que les dialogues soient nets et intelligibles, de nombreux craquements et bruits de fonds viennent gâcher l'écoute générale.
Propres aux techniques d'enregistrement de l'époque, le dynamisme sonore est limité; le son tend vers les aigüs mais sans jamais distortionné.
Une bande espagnole est également offerte (Dolby Digital 2.0 mono), ainsi que des sous-titres anglais (cc) et français.
Suppléments/menus
Malgré les faibles qualités visuelles et sonores de cette édition DVD, Universal offre présentation d'un autre excellent documentaire de Laurent Bouzereau, celui-ci intitulé: Beyond Doubt: the Making of Hitchcock's Favorite Film.
À ce sujet, il m'apparaît important de souligner l'excellente initiative de Universal d'avoir commender la production de nouveaux documentaires pour chacun des titres de leur collection Hitchcock. Un studio qui ne se contente pas d'attribuer le titre racoleur de "making-of" à de banales entrevues ou de segments publicitaires.
Revenons donc à notre propos, soit le documentaire de Laurent Bouzereau. On peut y entendre les propos de Pat Hitchcock, Teresa Wright (ayant tenu le rôle de Charlie Newton), Hume Cronyn (interprète de Herbert Hawkins), Peter Bogdanovich (réalisateur), Robert Boyle (directeur artistique). Beyond Doubt: the Making of Hitchcock's Favorite Film couvre divers éléments entourant la production du film, on y explique pourquoi Hitchcock qualifia Shadow of a Doubt sa réalisation préférée.
Universal a prit la peine d'inclure quelques dizaines de dessins de production réalisés par le directeur artistique Robert Boyle.
S'ajoutent les suppléments classiques de la collection, soit des photographies de production (incluant une affiche publicitaire originale), des notes de production, la bande-annonce du film, et la biographie/filmographie des acteurs principaux.
Conclusion
Shadow of a Doubt ne sera jamais reconnu comme l'une des plus grandes oeuvres du réalisateur; les Vertigo, Psycho, The Birds, Rear Window et North by Northwest obtenant une plus forte cote de popularité.
En faisant abstraction aux piètres qualités vidéo et audio du DVD, ce titre se frayera tout de même un chemin parmi la collection des amateurs du réalisateur.
Qualité vidéo:
2,0/5
Qualité audio:
2,0/5
Suppléments:
4,0/5
Rapport qualité/prix:
3,0/5
Note finale:
3,0/5
Auteur: Alexandre Caron
Date de publication: 2001-03-04
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur NTSC Widescreen 16:9 Toshiba TheaterWide TW40F80, Récepteur certifié THX-Ultra, THX-EX, Dolby Digital 6.1, DTS-ES Discrete Denon AVR-4802, Lecteur DVD-Audio / DVD-Video Toshiba SD-4700, enceintes PSB et central Paradigm Reference, câbles Monster Cable (calibre 12).
Date de publication: 2001-03-04
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur NTSC Widescreen 16:9 Toshiba TheaterWide TW40F80, Récepteur certifié THX-Ultra, THX-EX, Dolby Digital 6.1, DTS-ES Discrete Denon AVR-4802, Lecteur DVD-Audio / DVD-Video Toshiba SD-4700, enceintes PSB et central Paradigm Reference, câbles Monster Cable (calibre 12).