Bridge on the River Kwai, The (Limited Edition)

Critique
Synopsis/présentation
The Bridge on the River Kwai (1957) est le premier des grands films épiques du réalisateur David Lean. Des oeuvres telles Lawrence of Arabia (1962), Doctor Zhivago (1965) et A Passage to India (1984) viendront par la suite. Ces titres ne sont pas sant évoquer une certaine tradition du film à grand déploiement.
Basé sur un roman de Pierre Boulle, l'auteur de La Planète des Singes, ce film met en scène un groupe de soldats britanniques au cours de la seconde guerre mondiale. Prisonnier des Japonais en Birmanie, ce groupe doit travailler à la construction d'un pont. Le Colonel Nicholson (Alec Guiness), officier du groupe britannique, tient tête au chef japonais responsable de la construction du pont : sous aucun prétexte, des officiers ne travailleront de leurs mains. S'ensuit une confrontation mémorable dans les annales du septième art, le Colonel Nicholson gagnera sa cause... Cette confrontation terminée, les soldats britanniques s'activeront à la construction du pont mais sans se douter qu'un commando a recu pour ordre de détruire cet ouvrage.
Les qualités de The Bridge on the River Kwai sont nombreuses. Il est juste de souligner l'exceptionnel choix d'acteurs : William Holden, Alec Guinness, Jack Hawkins et Sessue Hayakawa qui tient le rôle du colonel Saito. Alec Guiness fut Oscarisé pour son interprétation alors que Sessue Hayakawa, un des très rares acteurs japonais évoluant à Hollywood, fut mis en nomination comme meilleur acteur de soutien.
La qualité la plus évidente se trouve dans le développement psychologique des personnages. Ces personnages sont l'incarnation des motivations guerrières : pas besoin ici d'actions gratuites et futiles. L'intensité des dialogues et la profondeur des caractères font le travail. L'approche de David Lean n'est pas sans rappeler celle de Jean Renoir dans La Grande Illusion , considéré encore aujourd'hui comme le film qui évoque le plus intensément la première guerre mondiale.
Oscarisé sept fois en 1957 (acteur principal, réalisateur, scénario, trame sonore, montage, photographie, film), The Bridge on the River Kwai fut un incontestable succès, amassant près de 30 millions de dollars au guichet. Une somme non négligeable à l'époque.
Une note sur le scénario : on a longtemps attribué le scénario à Pierre Boule, ce qui est une erreur. Le scénario est en fait de Carl Foreman et Michael Wilson. Malheureusement, ces deux hommes étaient sur la liste noire (accusés de communisme) au cours des années 50. Ils ont reçu l'Oscar qui leur était dû en 1985 à titre posthume.
Image
L'image est ici offerte en format original de 2.35:1 d'après un transfert anamorphique. La qualité générale du rendu est intéressante considérenant l'âge du film. La définition est dans l'ensemble adéquate; on note à l'occasion quelques scènes qui manquent de piqué. Les couleurs constituent l'aspect le plus problématique de ce transfert. Bien que l'on ait fait le transfert d'après une version restaurée du film, on observe une inconstance des couleurs. S'y ajoute aussi une certaine désaturation des couleurs due à l'âge. Le contraste et la brillance de ce transfert sont constants.
On remarque également quelques points blancs et artéfacts : encore une fois le temps a laissé ses traces. La surdéfinition des contours est minime, rarement dérangeante.
Son
À l'origine, The Bridge on the River Kwai était un film monophonique. Voilà que Columbia/Tristar offre un remixage multi-canal 5.1 du film (en plus d'une version Dolby Digital Surround) . On aurait pu facilement tomber dans le piège d'un remxiage travestissant la bande-son originale, mais l'erreur a été évitée. Le mixage anglais Dolby Digital 5.1 est subtil et respectueux de l'esprit cinéamtographique du film de David Lean. L'ensemble du champ sonore se déploie principalement des enceintes avant. Les effets d'ambiophonies ne sont utilisés que parcimonieusement, que pour appuyer certaines atmosphères. Egalisée lors du remixage, la bande-son offre un dynamisme limité, mais jamais au rendu trop aigu.
Sur le boitier, on indique la présence de bandes-son française, espagnole et portugaise; ce qui est effectivement le cas. Ce qui n'est pas précisé, c'est le format : la bande-son française est Dolby Digital 5.1. Cette bande a sensiblement les mêmes qualités que le mixage 5.1 anglais. Les bandes portugaise et espagnole sont Dolby Digital mono.
Il y a option de sous-titrage en anglais, français, espagnol, portugais, chinois, coréen et thaïlandais.
Suppléments/menus
Columbia/Tristar, après Men in Black , nous offre avec cette édition limité un autre titre double disque. Outre le film en tant que tel, on retrouve sur le premier disque la trame sonore du film. Cette trame est encodée en Dolby Digital 2.0.
Le coeur des suppléments se trouve sur le deuxième disque. Pièce de résistance, dans la section Exclusive Documentary, le documentaire de 52 minutes de Laurent Bouzerau a été réalisé pour les besoins de cette édition. Comme à l'habitude, Laurent Bouzerau signe ici un documentaire de qualité. On peut y voir des interviews, des extraits du film, etc. Le tout synthétise bien l'oeuvre et l'essence de The Bridge on the River Kwai. Ce supplément a été divisé en 12 chapitres.
La deuxième section des suppléments se nommme Featurettes & Photos. Il y a d'abord The Rise and Fall of a Jungle Giant. Réalisé en 1957, ce segment relate la construction du fameux pont. Suit USC Short Film Introduced by William Holden. Ce segment de 16 minutes date encore là de la fin des années 50. Holden y parle du cinéma et quelques peu de The Bridge on the River Kwai. Amusant mais sans plus, le ton est très académique. Par la suite, il y a un segment de huit minutes en compagnie de John Milius (scénariste d'Apocalypse Now) qui livre ses imprressions sur The Bridge on the River Kwai . Finalement, on retrouve une galerie d'images. Le défilement des illustrations est en continu et accompagné d'extraits de la trame sonore.
La troisième section offre les filmographies de David Lean, Alec Guiness, William Holden, Jack Hawkins et Sessue Hayakawa.
La quatrième et dernière section des suppléments offre quelques bandes-annonces : The Bridge on the River Kwai, The Guns of Navarone, Fail-safe, mais surtout Lawrence of Arabia .
Il serait injuste de na pas parler du livret inclus avec cette édition. D'une douzaine de pages, ce livret offre des extraits du livre souvenir produit en 1957 à l'occasion de la sortie du film.
Conclusion
Columbia/Tristar gagne à produire des éditions de cette qualité. Il y a franchement peu à redire sur ce titre. Certes, on aurait souhaité une restauration plus complète de la pellicule, notamment un rééquilibrage des couleurs. Strictement DVD, cette édition nous a plu. Le transfert est bien fait, les bandes-son sont en deçà de ce qui était espéré et les suppléments de qualité.
The Bridge on the River Kwai (1957) est le premier des grands films épiques du réalisateur David Lean. Des oeuvres telles Lawrence of Arabia (1962), Doctor Zhivago (1965) et A Passage to India (1984) viendront par la suite. Ces titres ne sont pas sant évoquer une certaine tradition du film à grand déploiement.
Basé sur un roman de Pierre Boulle, l'auteur de La Planète des Singes, ce film met en scène un groupe de soldats britanniques au cours de la seconde guerre mondiale. Prisonnier des Japonais en Birmanie, ce groupe doit travailler à la construction d'un pont. Le Colonel Nicholson (Alec Guiness), officier du groupe britannique, tient tête au chef japonais responsable de la construction du pont : sous aucun prétexte, des officiers ne travailleront de leurs mains. S'ensuit une confrontation mémorable dans les annales du septième art, le Colonel Nicholson gagnera sa cause... Cette confrontation terminée, les soldats britanniques s'activeront à la construction du pont mais sans se douter qu'un commando a recu pour ordre de détruire cet ouvrage.
Les qualités de The Bridge on the River Kwai sont nombreuses. Il est juste de souligner l'exceptionnel choix d'acteurs : William Holden, Alec Guinness, Jack Hawkins et Sessue Hayakawa qui tient le rôle du colonel Saito. Alec Guiness fut Oscarisé pour son interprétation alors que Sessue Hayakawa, un des très rares acteurs japonais évoluant à Hollywood, fut mis en nomination comme meilleur acteur de soutien.
La qualité la plus évidente se trouve dans le développement psychologique des personnages. Ces personnages sont l'incarnation des motivations guerrières : pas besoin ici d'actions gratuites et futiles. L'intensité des dialogues et la profondeur des caractères font le travail. L'approche de David Lean n'est pas sans rappeler celle de Jean Renoir dans La Grande Illusion , considéré encore aujourd'hui comme le film qui évoque le plus intensément la première guerre mondiale.
Oscarisé sept fois en 1957 (acteur principal, réalisateur, scénario, trame sonore, montage, photographie, film), The Bridge on the River Kwai fut un incontestable succès, amassant près de 30 millions de dollars au guichet. Une somme non négligeable à l'époque.
Une note sur le scénario : on a longtemps attribué le scénario à Pierre Boule, ce qui est une erreur. Le scénario est en fait de Carl Foreman et Michael Wilson. Malheureusement, ces deux hommes étaient sur la liste noire (accusés de communisme) au cours des années 50. Ils ont reçu l'Oscar qui leur était dû en 1985 à titre posthume.
Image
L'image est ici offerte en format original de 2.35:1 d'après un transfert anamorphique. La qualité générale du rendu est intéressante considérenant l'âge du film. La définition est dans l'ensemble adéquate; on note à l'occasion quelques scènes qui manquent de piqué. Les couleurs constituent l'aspect le plus problématique de ce transfert. Bien que l'on ait fait le transfert d'après une version restaurée du film, on observe une inconstance des couleurs. S'y ajoute aussi une certaine désaturation des couleurs due à l'âge. Le contraste et la brillance de ce transfert sont constants.
On remarque également quelques points blancs et artéfacts : encore une fois le temps a laissé ses traces. La surdéfinition des contours est minime, rarement dérangeante.
Son
À l'origine, The Bridge on the River Kwai était un film monophonique. Voilà que Columbia/Tristar offre un remixage multi-canal 5.1 du film (en plus d'une version Dolby Digital Surround) . On aurait pu facilement tomber dans le piège d'un remxiage travestissant la bande-son originale, mais l'erreur a été évitée. Le mixage anglais Dolby Digital 5.1 est subtil et respectueux de l'esprit cinéamtographique du film de David Lean. L'ensemble du champ sonore se déploie principalement des enceintes avant. Les effets d'ambiophonies ne sont utilisés que parcimonieusement, que pour appuyer certaines atmosphères. Egalisée lors du remixage, la bande-son offre un dynamisme limité, mais jamais au rendu trop aigu.
Sur le boitier, on indique la présence de bandes-son française, espagnole et portugaise; ce qui est effectivement le cas. Ce qui n'est pas précisé, c'est le format : la bande-son française est Dolby Digital 5.1. Cette bande a sensiblement les mêmes qualités que le mixage 5.1 anglais. Les bandes portugaise et espagnole sont Dolby Digital mono.
Il y a option de sous-titrage en anglais, français, espagnol, portugais, chinois, coréen et thaïlandais.
Suppléments/menus
Columbia/Tristar, après Men in Black , nous offre avec cette édition limité un autre titre double disque. Outre le film en tant que tel, on retrouve sur le premier disque la trame sonore du film. Cette trame est encodée en Dolby Digital 2.0.
Le coeur des suppléments se trouve sur le deuxième disque. Pièce de résistance, dans la section Exclusive Documentary, le documentaire de 52 minutes de Laurent Bouzerau a été réalisé pour les besoins de cette édition. Comme à l'habitude, Laurent Bouzerau signe ici un documentaire de qualité. On peut y voir des interviews, des extraits du film, etc. Le tout synthétise bien l'oeuvre et l'essence de The Bridge on the River Kwai. Ce supplément a été divisé en 12 chapitres.
La deuxième section des suppléments se nommme Featurettes & Photos. Il y a d'abord The Rise and Fall of a Jungle Giant. Réalisé en 1957, ce segment relate la construction du fameux pont. Suit USC Short Film Introduced by William Holden. Ce segment de 16 minutes date encore là de la fin des années 50. Holden y parle du cinéma et quelques peu de The Bridge on the River Kwai. Amusant mais sans plus, le ton est très académique. Par la suite, il y a un segment de huit minutes en compagnie de John Milius (scénariste d'Apocalypse Now) qui livre ses imprressions sur The Bridge on the River Kwai . Finalement, on retrouve une galerie d'images. Le défilement des illustrations est en continu et accompagné d'extraits de la trame sonore.
La troisième section offre les filmographies de David Lean, Alec Guiness, William Holden, Jack Hawkins et Sessue Hayakawa.
La quatrième et dernière section des suppléments offre quelques bandes-annonces : The Bridge on the River Kwai, The Guns of Navarone, Fail-safe, mais surtout Lawrence of Arabia .
Il serait injuste de na pas parler du livret inclus avec cette édition. D'une douzaine de pages, ce livret offre des extraits du livre souvenir produit en 1957 à l'occasion de la sortie du film.
Conclusion
Columbia/Tristar gagne à produire des éditions de cette qualité. Il y a franchement peu à redire sur ce titre. Certes, on aurait souhaité une restauration plus complète de la pellicule, notamment un rééquilibrage des couleurs. Strictement DVD, cette édition nous a plu. Le transfert est bien fait, les bandes-son sont en deçà de ce qui était espéré et les suppléments de qualité.
Qualité vidéo:
3,8/5
Qualité audio:
4,0/5
Suppléments:
4,0/5
Rapport qualité/prix:
4,2/5
Note finale:
4,0/5
Auteur: Mathieu Daoust
Date de publication: 2000-11-26
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur NTSC Widescreen 16:9 Toshiba TheaterWide TW40X81, Récepteur Pioneer Elite VSX-07 TX, Lecteur DVD Pioneer Elite DV-37, enceintes Paradigm, câbles Monster Cable.
Date de publication: 2000-11-26
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur NTSC Widescreen 16:9 Toshiba TheaterWide TW40X81, Récepteur Pioneer Elite VSX-07 TX, Lecteur DVD Pioneer Elite DV-37, enceintes Paradigm, câbles Monster Cable.