Synopsis/présentation
«C’est cool, carrément buzzant et puis c’est même trippant. C’t’écoeurant c’que j’entends, capoté ! Déraper dans l’mille, c’est complètement débile. Pas rapport, fais du vent, franchement. C’que j’veux dire, c’est l’fun au boutte et pis c’est sharp à l’os. Wow wow max ! Voyons donc, quand on peut prendre notre place, c’est Watatatow !»

Non, ceci n’est pas le discours incohérent d’une personne en plein délire, ce sont plutôt les paroles de la chanson thème de la série télévisée Watatatow diffusée sur les ondes de la Société Radio Canada (SRC). Ce premier coffret nous offre les vingt meilleurs épisodes de la toute première saison, datant de 1991. La liste de ces épisodes est disponible plus bas.
Comme de nombreuse séries à leur début, les comédiens et comédiennes n'ont pas toujours complètement assimilés leurs personnages, surtout si on considère leur très jeune âge. De plus, les scénarios sont plutôt basiques: L’énigme ou l’impasse est résolue avant la fin de chaucun des épisodes. Heureusement la série s'étoffera au fil des saisons subséquentes.


Image
Ces épisodes sont présentés au format d’image respecté de 1.33:1 d’après un transfert 4:3 plutôt mal en point.

Le matériel source n’affiche aucun parasite en soit, mais il n’en demeure pas moins que celui-ci démontre des signes flagrants de vieillissement. La définition générale de l’image laisse particulièrement à désirer, avec un certain flou permanent. Pire encore, certaines scènes affichent des flous marqués et soudains, mais temporaires. Le niveau de détails s’en voit grandement affecté, rendant difficilement perceptibles certaines des textures.
Pour les couleurs, le résultat est mieux malgré une certaine perte de saturation le rendu des couleurs est constant.
Le niveau des noirs est correctement ajusté, mais le contraste est faible (autre signe du veillissement du matériel source). Les dégradés sont généralement fluides et bloquent rarement prématurément. Les noirs sont purs, mais manquent parfois de profondeur.

Numériquement, le transfert affiche de nombreux défauts. Le plus proéminent d’entre eux consistant en des marques de compression.


Son
Le seul mixage offert consiste en la version originale française au format Dolby 2.0 Stéréo.

Ici, on y est allé d’une bande sonore tout ce qu’il y a de plus fonctionnel. Il va sans dire qu’un mixage plus performant, par exemple en 5.1, aurait été particulièrement superflu.
Ce mixage, comme on s'y attend, est très peu dynamique. L'espace sonore est faiblement articulé et la stéréophonie peu marquée.
Les diaogues, élément sonore principal, sont toujours nets et intelligibles. Comme quoi la bande sonore a mieux vieilli que l’image... Pour les quelques moments ou la musique occupe une certaine place (à l’approche et au retour des annonces publicitaires, ainsi que pour le générique) celle-ci est coorectement rendue sans toutefois atteindre des sommets de préence et fidélité. à
Les basses sont peu présentes et manque définitivement de force.

Sans grande surprise, aucune option de sous-titrage n’est disponible.


Suppléments/menus








Conclusion
Pour nombre de préadolescents ou jeune adolescentes des années quatre-vingt-dix, Watatatow aura laissé une marque particulière. Cette série a su profiter d’une longévité inespérée, bouclant la boucle après quatorze ans sur les ondes.

Pourquoi doit-on se contenter d’un produit comme celui-ci ? Par exemple, il est difficile de justifier la présence d’uniquement vingt (20) épisodes, mais encore plus nébuleuse est la raison expliquant l’utilisation de quatre DVD-5 (simple face, simple couche) au lieu des beaucoup plus commodes DVD-9 (simple face, double couche). Côté technique, on voit que les efforts n’ont certainement pas été mis sur le transfert vidéo, ni même sur la création des menus. La bande sonore a heureusement été bien conservée, mais on déplore sévèrement l’absence de supplément puisque que strictement rien n’a été inclus.
Peut-être la situation sera-t-elle corrigée avec les prochaines saisons...