Productions Roger Corman
Dossier
Productions Roger Corman
Les compagnies dont nous allons retracer l'histoire dans cet article ont pour point commun d'avoir toutes été, directement ou indirectement, contrôlées par Roger Corman. Né en 1926 à Detroit, ce producteur est considéré comme un des personnages les plus importants de l'histoire du cinéma aux Etats-Unis, non par la qualité des films qu'il a créés, mais plutôt par ses méthodes de travail, son style inimitable et la pléiade d'acteurs et de cinéastes qu'il a contribué à former. L'activité de Corman s'est essentiellement manifestée par l'intermédiaire de trois studios indépendants, American International Pictures (AIP), New World et New Horizons.
American International Pictures
La passion de Roger Corman pour le cinéma apparaît la Seconde Guerre Mondiale. Après divers petits boulots, il devient scénariste pour la 20th Century Fox au début des années 50. Très vite, il ne supporte plus de voir ses scénarios refusés ou retravaillés par les cinéastes auxquels il les propose, et se met en tête de produire et de réaliser ses propres films. Manque hélas l'essentiel : le financement. Corman le trouve en 1954 lorsqu'il décide de s'associer avec ses amis Samuel Z. Arkoff et James H. Nicholson, propriétaires de la compagnie indépendante American International Pictures. A compter de cette date et jusqu'en 1970, AIP devient LA marque des films Roger Corman. Au début, AIP produit surtout des séries B fauchées destinées au marché des cinés-parc : westerns (Five Guns West), science fiction (Day the world ended), films de rock'n roll (Rock all night) Il faut attendre 1958 pour voir un film de Corman (Machine Gun Kelly, avec Charles Bronson) obtenir une critique positive dans un magazine spécialisé. Dans les années 60, Corman se recentre peu à peu sur un seul genre, le fantastique, et s'impose comme un maître de l'horreur gothique. Ses adaptations des romans d'Edgar Poe, dont House of Usher (1960), Haunted Palace (1963) et Masque of the Red Death (1964), sont encore aujourd'hui considérées comme des classiques du genre. A la même époque, AIP produit également The Little Shop or Horrors (1960), devenu avec le temps un film culte, et The Dunwich Horror (1970), adaptation très remarquée de l'uvre d'H.P. Lovecraft. C'est avec AIP que se met en place la " méthode Corman " : pour limiter les coûts de production, Corman tourne très vite (deux jours peuvent lui suffire pour mettre en boîte un film entier), réutilise des décors d'un film à l'autre, et surtout n'emploie que des acteurs et des techniciens débutants qui se contentent de salaires très modestes. Cette stratégie s'avère payante, et permet à Corman de dénicher de jeunes talents : côté acteurs, Jack Nicholson (The Little Shop or Horrors) et Dennis Hopper (Queen of Blood, 1966) ; côté réalisateurs, Francis Ford Coppola (Dementia 13, 1963) et Peter Bogdanovich (Voyage to the Planet of Prehistoric Women, 1968). Cette méthode s'accompagne d'un style. Corman fait en sorte que les films AIP " parlent " aux jeunes américains qui fréquentent les drive-in. Il est donc vital que ces films soient connectés aux thèmes d'actualité qui intéressent les jeunes : le rock, le sexe, les drogues, la moto, bref tout ce qui touche de près ou de loin à la rébellion. Il se dégage de toutes les productions Corman un parfum d'interdit, de provocation, voire d'anarchisme pour ses uvres les plus extrêmes. Corman lui-même finit par devenir un phénomène de mode et reçoit des propositions des majors hollywoodiennes, ce qui le pousse à faire des infidélités à AIP : il tourne Secret Invasion pour United Artists en 1964 et St Valentine's Day Massacre pour la Fox en 1967.
New World
A la fin des années 60, les relations entre Roger Corman et AIP se dégradent peu à peu. Arkoff et Nicholson reprochent à Corman de tourner des films qui incitent à la débauche, notamment The Trip (1967), avec Peter Fonda, sur le thème du LSD. Fatigué d'avoir à se justifier, Corman claque la porte et crée sa propre compagnie, New World Pictures. Privé de son producteur vedette, AIP ne tarde pas à péricliter et cessera son activité en 1980. De son côté, Roger Corman poursuit dans le domaine qui a toujours été le sien : le cinéma d'exploitation à petit budget. New World produit à la chaîne des films qui mêlent sexe, violence et critique sociale, avec une préférence pour l'horreur, la science-fiction et le porno soft. Corman lui-même ne réalise plus rien mais écrit la plupart des scénarios, qu'il confie ensuite à des réalisateurs débutants. Et quels débutants ! Martin Scorsese (Boxcar Bertha, 1972), Jonathan Demme (Caged Heat, 1974), Ron Howard (Grand Theft Auto, 1977), Joe Dante (Piranhas, 1978) et James Cameron (Piranhas 2, 1981) font tous leurs débuts chez New World entre 1970 et 1982.On peut signaler aussi les débuts de Sylvester Stallone dans Death Race of Year 2000 (Paul Bartel, 1975), film de science-fiction totalement délirant où Sly incarne le concurrent d'une course automobile dont le but est d'écraser le plus de spectateurs possible ! En marge de ses propres productions, New World réalise aussi de bonnes opérations en distribuant aux Etats-Unis des films d'auteurs étrangers comme Frederico Fellini (Amarcord, 1973), Akira Kurosawa (Dersou Ouzala, 1975) ou Ingmar Bergman (Cris et chuchotements, 1972). Mais le succès de New World attire les convoitises. En 1982, Corman cède à l'appel du carnet de chèques et revend New World à un cabinet d'avocats new-yorkais. L'après-Corman sera cependant moins rude pour New World que pour AIP : la petite société continue de produire régulièrement des succès du cinéma horrifique (CHUD en 1983, Return to Horror High en 1987) pendant une dizaine d'années avant de se mettre en sommeil au début des années 90.
New Horizons
Le début des années 80 n'est pas favorable aux studios indépendants : depuis le succès de films comme Star Wars ou Alien, le public occidental réclame avant tout des superproductions nécessitant des budgets colossaux que seules les majors peuvent réunir. Mais chez Roger Corman, le virus du cinéma est le plus fort : en 1984 il crée la société Concorde, qui devient deux après Concorde - New Horizons et se dote d'une branche distribution. Le contenu reste en gros le même qu'à l'époque New World ou AIP : des séries B qui surfent sur les modes pour racoler le jeune public. En 1993, New Horizons se fend ainsi d'un Carnosaur (réalisé par Adam Simon) qui plagie honteusement le Jurassic Park de Steven Spielberg. Et comme d'habitude, on tourne à l'économie : l'adaptation de Fantastic Four, le célèbre comic book de Marvel, est réalisée en 1994 pour 1.5 millions de dollars, soit le tiers du budget d'un film Cannon ! Le film, publiquement condamné par Marvel qui le considère comme une trahison de l'uvre originale, ne sera finalement pas distribué. De manière générale, les films produits par New Horizons de 1986 à 1999 ne sortent plus au cinéma mais directement à la télévision ou en vidéo. Ces juteux marchés, ajoutés à celui du DVD dans les années 2000, suffisent toutefois amplement à remplir les poches de Roger Corman, qui continue aujourd'hui ses activités de distribution. Aux Etats-Unis, la majorité des cinéastes et producteurs américains reconnaissent désormais l'importance de son uvre. En défendant un mode de production indépendant, en provoquant les bonnes murs, en faisant appel à de jeunes talents, Roger Corman peut être légitimement considéré comme un des pères de la nouvelle vague qui révolutionna le cinéma américain dans les années 60 et 70. Scorsese, Coppola, mais aussi Spielberg et Lucas lui doivent beaucoup.
Roger Corman en DVD
Comme nous l'évoquions plus haut, New Horizons édite elle-même son catalogue en DVD sous les étiquettes New Horizons Home Video et New Concorde. Ceci concerne donc tous les films produits par Roger Corman de 1984 à nos jours. Pour les périodes antérieures, c'est plus compliqué, les droits vidéo ayant été revendus à divers éditeurs. MGM distribue en DVD les films les plus prestigieux du catalogue, notamment les chefs-d'uvre gothiques de la période AIP (House of Usher, The Raven) mais aussi The Trip. L'énorme masse des séries B n'est que partiellement rééditée, mais on peut trouver de nombreux titres en Zone 1 chez Triton et en Zone 2 chez One Plus One et Bach Film, la plupart du temps sous forme de coffrets.
Filmographie sélective des productions Roger Corman
Il ne s'agit bien sûr que d'un survol puisque la filmographie du sieur Corman compte une soixantaine de films en tant que réalisateur et plus de 300 en tant que producteur !
AIP
New World Pictures
Concorde - New Horizons
Les compagnies dont nous allons retracer l'histoire dans cet article ont pour point commun d'avoir toutes été, directement ou indirectement, contrôlées par Roger Corman. Né en 1926 à Detroit, ce producteur est considéré comme un des personnages les plus importants de l'histoire du cinéma aux Etats-Unis, non par la qualité des films qu'il a créés, mais plutôt par ses méthodes de travail, son style inimitable et la pléiade d'acteurs et de cinéastes qu'il a contribué à former. L'activité de Corman s'est essentiellement manifestée par l'intermédiaire de trois studios indépendants, American International Pictures (AIP), New World et New Horizons.
American International Pictures
La passion de Roger Corman pour le cinéma apparaît la Seconde Guerre Mondiale. Après divers petits boulots, il devient scénariste pour la 20th Century Fox au début des années 50. Très vite, il ne supporte plus de voir ses scénarios refusés ou retravaillés par les cinéastes auxquels il les propose, et se met en tête de produire et de réaliser ses propres films. Manque hélas l'essentiel : le financement. Corman le trouve en 1954 lorsqu'il décide de s'associer avec ses amis Samuel Z. Arkoff et James H. Nicholson, propriétaires de la compagnie indépendante American International Pictures. A compter de cette date et jusqu'en 1970, AIP devient LA marque des films Roger Corman. Au début, AIP produit surtout des séries B fauchées destinées au marché des cinés-parc : westerns (Five Guns West), science fiction (Day the world ended), films de rock'n roll (Rock all night) Il faut attendre 1958 pour voir un film de Corman (Machine Gun Kelly, avec Charles Bronson) obtenir une critique positive dans un magazine spécialisé. Dans les années 60, Corman se recentre peu à peu sur un seul genre, le fantastique, et s'impose comme un maître de l'horreur gothique. Ses adaptations des romans d'Edgar Poe, dont House of Usher (1960), Haunted Palace (1963) et Masque of the Red Death (1964), sont encore aujourd'hui considérées comme des classiques du genre. A la même époque, AIP produit également The Little Shop or Horrors (1960), devenu avec le temps un film culte, et The Dunwich Horror (1970), adaptation très remarquée de l'uvre d'H.P. Lovecraft. C'est avec AIP que se met en place la " méthode Corman " : pour limiter les coûts de production, Corman tourne très vite (deux jours peuvent lui suffire pour mettre en boîte un film entier), réutilise des décors d'un film à l'autre, et surtout n'emploie que des acteurs et des techniciens débutants qui se contentent de salaires très modestes. Cette stratégie s'avère payante, et permet à Corman de dénicher de jeunes talents : côté acteurs, Jack Nicholson (The Little Shop or Horrors) et Dennis Hopper (Queen of Blood, 1966) ; côté réalisateurs, Francis Ford Coppola (Dementia 13, 1963) et Peter Bogdanovich (Voyage to the Planet of Prehistoric Women, 1968). Cette méthode s'accompagne d'un style. Corman fait en sorte que les films AIP " parlent " aux jeunes américains qui fréquentent les drive-in. Il est donc vital que ces films soient connectés aux thèmes d'actualité qui intéressent les jeunes : le rock, le sexe, les drogues, la moto, bref tout ce qui touche de près ou de loin à la rébellion. Il se dégage de toutes les productions Corman un parfum d'interdit, de provocation, voire d'anarchisme pour ses uvres les plus extrêmes. Corman lui-même finit par devenir un phénomène de mode et reçoit des propositions des majors hollywoodiennes, ce qui le pousse à faire des infidélités à AIP : il tourne Secret Invasion pour United Artists en 1964 et St Valentine's Day Massacre pour la Fox en 1967.
New World
A la fin des années 60, les relations entre Roger Corman et AIP se dégradent peu à peu. Arkoff et Nicholson reprochent à Corman de tourner des films qui incitent à la débauche, notamment The Trip (1967), avec Peter Fonda, sur le thème du LSD. Fatigué d'avoir à se justifier, Corman claque la porte et crée sa propre compagnie, New World Pictures. Privé de son producteur vedette, AIP ne tarde pas à péricliter et cessera son activité en 1980. De son côté, Roger Corman poursuit dans le domaine qui a toujours été le sien : le cinéma d'exploitation à petit budget. New World produit à la chaîne des films qui mêlent sexe, violence et critique sociale, avec une préférence pour l'horreur, la science-fiction et le porno soft. Corman lui-même ne réalise plus rien mais écrit la plupart des scénarios, qu'il confie ensuite à des réalisateurs débutants. Et quels débutants ! Martin Scorsese (Boxcar Bertha, 1972), Jonathan Demme (Caged Heat, 1974), Ron Howard (Grand Theft Auto, 1977), Joe Dante (Piranhas, 1978) et James Cameron (Piranhas 2, 1981) font tous leurs débuts chez New World entre 1970 et 1982.On peut signaler aussi les débuts de Sylvester Stallone dans Death Race of Year 2000 (Paul Bartel, 1975), film de science-fiction totalement délirant où Sly incarne le concurrent d'une course automobile dont le but est d'écraser le plus de spectateurs possible ! En marge de ses propres productions, New World réalise aussi de bonnes opérations en distribuant aux Etats-Unis des films d'auteurs étrangers comme Frederico Fellini (Amarcord, 1973), Akira Kurosawa (Dersou Ouzala, 1975) ou Ingmar Bergman (Cris et chuchotements, 1972). Mais le succès de New World attire les convoitises. En 1982, Corman cède à l'appel du carnet de chèques et revend New World à un cabinet d'avocats new-yorkais. L'après-Corman sera cependant moins rude pour New World que pour AIP : la petite société continue de produire régulièrement des succès du cinéma horrifique (CHUD en 1983, Return to Horror High en 1987) pendant une dizaine d'années avant de se mettre en sommeil au début des années 90.
New Horizons
Le début des années 80 n'est pas favorable aux studios indépendants : depuis le succès de films comme Star Wars ou Alien, le public occidental réclame avant tout des superproductions nécessitant des budgets colossaux que seules les majors peuvent réunir. Mais chez Roger Corman, le virus du cinéma est le plus fort : en 1984 il crée la société Concorde, qui devient deux après Concorde - New Horizons et se dote d'une branche distribution. Le contenu reste en gros le même qu'à l'époque New World ou AIP : des séries B qui surfent sur les modes pour racoler le jeune public. En 1993, New Horizons se fend ainsi d'un Carnosaur (réalisé par Adam Simon) qui plagie honteusement le Jurassic Park de Steven Spielberg. Et comme d'habitude, on tourne à l'économie : l'adaptation de Fantastic Four, le célèbre comic book de Marvel, est réalisée en 1994 pour 1.5 millions de dollars, soit le tiers du budget d'un film Cannon ! Le film, publiquement condamné par Marvel qui le considère comme une trahison de l'uvre originale, ne sera finalement pas distribué. De manière générale, les films produits par New Horizons de 1986 à 1999 ne sortent plus au cinéma mais directement à la télévision ou en vidéo. Ces juteux marchés, ajoutés à celui du DVD dans les années 2000, suffisent toutefois amplement à remplir les poches de Roger Corman, qui continue aujourd'hui ses activités de distribution. Aux Etats-Unis, la majorité des cinéastes et producteurs américains reconnaissent désormais l'importance de son uvre. En défendant un mode de production indépendant, en provoquant les bonnes murs, en faisant appel à de jeunes talents, Roger Corman peut être légitimement considéré comme un des pères de la nouvelle vague qui révolutionna le cinéma américain dans les années 60 et 70. Scorsese, Coppola, mais aussi Spielberg et Lucas lui doivent beaucoup.
Roger Corman en DVD
Comme nous l'évoquions plus haut, New Horizons édite elle-même son catalogue en DVD sous les étiquettes New Horizons Home Video et New Concorde. Ceci concerne donc tous les films produits par Roger Corman de 1984 à nos jours. Pour les périodes antérieures, c'est plus compliqué, les droits vidéo ayant été revendus à divers éditeurs. MGM distribue en DVD les films les plus prestigieux du catalogue, notamment les chefs-d'uvre gothiques de la période AIP (House of Usher, The Raven) mais aussi The Trip. L'énorme masse des séries B n'est que partiellement rééditée, mais on peut trouver de nombreux titres en Zone 1 chez Triton et en Zone 2 chez One Plus One et Bach Film, la plupart du temps sous forme de coffrets.
Filmographie sélective des productions Roger Corman
Il ne s'agit bien sûr que d'un survol puisque la filmographie du sieur Corman compte une soixantaine de films en tant que réalisateur et plus de 300 en tant que producteur !
AIP
Date | Titre | Auteur |
1954 | The fast and the furious | John Ireland |
1956 | It conquered the world | Roger Corman |
1957 | Rock all night | |
1958 | Machine Gun Kelly | Roger Corman |
1960 | House of Usher | Roger Corman |
1960 | The little shop of horrors | Roger Corman |
1962 | Tales of terror | Roger Corman |
1963 | The raven | Roger Corman |
1963 | The haunted palace | Roger Corman |
1963 | Dementia 13 | Francis Ford Coppola |
1963 | The terror | Roger Corman |
1964 | Masque of red death | Roger Corman |
1966 | Queen of blood | Curtis Harrington |
1967 | The trip | Roger Corman |
1968 | Voyage to the Planet of Prehistoric Women | Peter Bogdanovich |
1970 | The Dunwich horror | Daniel Haller |
New World Pictures
Date | Titre | Auteur |
1970 | The student nurses | Stephanie Rothman |
1972 | Boxcar Bertha | Martin Scorsese |
1974 | Caged Heat | Jonathan Demme |
1974 | Cockfighter | Monte Hellman |
1975 | Death Race of year 2000 | Paul Bartel |
1976 | Cannonball | Paul Bartel |
1977 | Grand theft Auto | Ron Howard |
1978 | Piranhas | Joe Dante |
1981 | Piranhas 2 | James Cameron |
Concorde - New Horizons
Date | Titre | Auteur |
1987 | Emmanuelle V | Steve Barnett |
1990 | Dune Warriors | Cirio Santiago |
1993 | Carnosaur | Adam Simon |
1994 | Fantastic Four | Oley Sassone |
1995 | Carnosaur 2 | Louis Morneau |
1996 | Carnosaur 3 | Jonathan Winfrey |
1996 | Alien Avengers | Lev L.Spiro |
1998 | Alien Avengers 2 | Dave Payne |
2003 | Barbarian | Henry Crum |
2004 | Dinocroc | Kevin ONeill |
Auteur: Sébastien Bouché
Date de publication: 29/03/2006
Dernière révision: 29/03/2006