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Les formats spéciaux au cinéma (pour en savoir un peu plus)

Dossier
Au moment où la CST (Commission Supérieure Technique de l'Image et du Son) crée un groupe de travail sur les formats spéciaux, il est naturel de s’informer de l’état de la réflexion et de l’information disponible sur le Net. Or force est de constater que cela n’est pas un sujet très couru. Bien sûr, pour ce qui est de l’histoire des grands formats, l’incontournable http://www.widescreenmuseum.com/ reste une somme (863 pages !) et une référence sans concurrence, mais il ne s’intéresse qu’aux formats disparus. Vous y saurez tout sur le Cinerama, l’Ultrapanavision, le CinemaScope55 ou des procédés aussi exotiques qu’éphémères comme le Smith-Carney, qui regroupe 3 angles de prise de vue obtenus grâce à des prismes sur une seule pellicule 35mm, mais rien sur des procédés actuels comme l’Imax, le relief holographique ou les écrans circulaires film ou vidéo.

http://www.in70mm.com/, la newsletter du 70mm, est certes moins riche mais comporte, en plus de données technico-historiques passionnantes (histoire du Todd Ao, compte rendus de projections exceptionnelles au Musée du Cinéma de Bradford ou ailleurs, histoires de salles…), des informations sur la vie du 70mm aujourd’hui : les films visibles, où et quand dans le monde.


http://www.1570films.com/ est un portail d’accès aux informations sur les films en 70mm 15 perfos et sur les salles où on les projette, ainsi que sur les producteurs et distributeurs de tels films.


http://www.nwave.com/ en est un exemple, qui produit des films en relief et des films en 70mm 15p, 8p, 5p et 35mm pour les rides. Son catalogue est caractéristique de ce que le marché des parcs et salles spécialisés demande.


La Large Format Film Association entend regrouper les producteurs de ce type, ainsi que toute la communauté des réalisateurs, distributeurs, fabricants, consultants et exploitants.


Depuis qu’Imax mise sur la 3d plutôt que sur l’écran hémisphérique, les dômes on quelques soucis d’approvisionnement en films. L’immersif n’est pas mort pour autant et les utilisateurs, exploitants et créateurs de spectacles pour dôme immersif ont leur site avec http://www.fulldome.org/. Le but est d’encourager le dialogue et la formation, de promouvoir des collaborations et des événements, de partager les expériences.


Les exploitants d’écrans géants, plats ou pas, peuvent trouver des informations économiques pointues –et payantes- sur http://www.giantscreentheater.com/


Si les formats spéciaux exigent des équipement particuliers et des salles spéciales, celles ci ne sont pas forcément permanentes : depuis plus de 25 ans Ciné Matériel (http://www.cine-materiel-paris.fr) s’est fait le spécialiste de la projection en formats spéciaux. François Herr a aussi développé » des solution complètes de prise de vue et d’exploitation en cinéma circulaire, éventuellement itinérantes, en multi écrans, avec des projecteurs 35 mais aussi 70mm et même des projecteurs Cinérama (35mm 6perf).


L’écran cylindrique, la prise de vue sur 360°, connaît une évolution numérique très intéressante avec le procédé Totavision de Patrice Garlot : alignée numériquement, l’image est « sans coutures » contrairement aux procédés film et la caméra (en fait 10 micro caméras verticales face à des miroirs à 45°) est très maniable. Avec 3 microcaméras, le champs est de 120°, comparable à celui du ToddAO 70, mais pas la résolution : le 70mm reste le support de base de la très haute résolution.


Il serait inepte de parler de grand format sans rappeler l’un des tout derniers (le meilleur ?) laboratoire traitant le 70mm sous tous ses formats, du 5 au 15p : Gulliver, créé dès 1976 par Jean René Failliot : http://www.aranelab.com/


De même il serait injuste d’ignorer le site du principal pourvoyeur de films en grand format : http://www.imax.com/ImaxWeb/welcome.do. Son site parle en ce moment de l’étonnant gonflage en 15p et en 3D du film de Zemeckis The Polar Express. Etonnant destin pour un film 35mm, tourné en image de synthèse et en motion capture avec des acteurs réels.


Autre voie traditionnelle des formats spéciaux, le relief a donc le vent en poupe… mais le phénomène est cyclique dans l’histoire du cinéma. A côté des classiques procédés à lunettes (polarisantes, colorées ou ) occultation, les systèmes à réseaux, observables sans lunettes, commencent un come back.


Ainsi l’Alyscopy de Pierre Allio (http://www.alioscopy.com/) reprend et perfectionne le système de réseau à lentilles cylindriques inventé par Maurice Bonnet. Ici la précision du réseau est de 2 centièmes de microns. Destiné à la photo, le procédé, très fin, se marie aussi aux dalles d’affichage numériques et permet la diffusion de films en relief


Les procédés à réseau se heurtent à des difficultés de fabrication, particulièrement pour les grandes surfaces, ce qui en fait une filière onéreuse. Signalons une percée intéressante chez Physical Optics Corporation ( http://www.poc.com/emerging_products/3d_display/default.asp) : POC n’utilise pas un réseau lenticulaire moulé ou gravé mais une lentille holographique, c’est à dire une surface porteuse de franges d’interférences, une sorte de lentille virtuelle, mince, plate et légère. Il suffit de projeter les images gauche et droite sur elle pour restituer le relief. Or on sait aujourd’hui produire des surfaces holographiques de grande dimension : une probable nouvelle voie pour le cinéma en relief

Texte reproduit avec l’aimable autorisation du Technicien du film

Auteur: Guy-Louis Mier
Date de publication: 16/06/2005
Dernière révision: 02/02/2008