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Hammer Films

Dossier

Ce studio de cinéma indépendant est d'origine britannique. Spécialisé dans le fantastique et l'épouvante, l'entreprise a connu ses plus belles années entre 1955 et 1970. Pourtant, les films produits à cette époque par la Hammer, étaient perçus par les critiques comme de vulgaires représentations de débauche de sang et de scènes horrifiantes de mauvais goût. Aujourd'hui, la Hammer Films, est devenu l'objet d'un véritable culte auprès de ses fans.


Naissance de la Hammer
C'est en 1913 que Enrique Carreras, un immigrant espagnol, achète son premier cinéma à Londres. Peu à peu, il se constitue une véritable chaîne de distribution tout en étant propriétaire de la compagnie Exclusive Films. Il s'associe en 1935 avec William Hinds, businessman accompli mais comédien raté, plus connu sous le pseudonyme de Will Hammer, qui avait tenu un des rôles principaux dans la série vaudevillesque Hammer and Smith. Celui-ci avait monté sa propre société en fondant la Hammer Productions en 1934. Cette dernière avait notamment produit à l'époque The Public Life Of Henry 9th (premier film), suivi d'un film à suspense avec Bela Lugosi, The Mystery Of The Mary Celeste (The Fantom Ship) (1935, Denison Clift), et de quelques comédies, le tout avant que la Hammer Productions ne disparaisse au profit d'Exclusive Films. De là, l'entreprise émergente produit une myriade de films de série B, avec fort peu de moyens. La plus grande partie de ses drames mettant en scène des criminels, ne connaissent qu'un succès éphémère, mais permettent à Hinds et à Carreras de vivre de manière tout à fait confortable. La compagnie demeure en dormance pendant la Seconde Guerre Mondiale, puis reprend ses activités en 1948 avec des productions mineures réalisées par Francis Searle, dont Cloudburst et Whispering Smith Hits London.


De pères en fils
C'est en 1939 que James Carreras, le fils d'Enrique, et Anthony Hinds, le fils de William, intègrent la société, mais ne deviennent opérationnels qu'à leur retour de la Guerre. L'année 1945 marque l'arrivée de Michael Carreras, le fils de James, au sein de la compagnie. C'est en janvier 1949 qu'Exclusive Films est transformé en société de distribution et qu'est crée sous son nom définitif, la Hammer Film Productions Limited, avec à sa tête Anthony Hinds qui s'occupe du développement des projets et James Carreras des tâches administratives. La Hammer devient alors une entreprise familiale. Leur premier film officiel est Dr Morelle - The Case Of The Missing Heiress, qui sera suivi par The Man In Black et Room To Let Me, tous adaptés de programmes de la BBC. Anthony a d'ailleurs produit 37 des 50 premiers films du studio de 1949 à 1957. James, cherchant à obtenir quelques vedettes américaines pour ses propres films, s'associe en 1951 à l'américain Robert Lippert et engage le cinéaste Terence Fisher pour une série de films policier comme The Last Page (1951), Wings Of Danger (1951), Stolen Face (1951), Mantrap (1952), Blood Orange (1953), Face The Music (1953), Murder By Proxy (1953), The Stranger Came Home (1954), puis des films de science-fiction comme : Four-Sides Triangle (Le Triangle à Quatre Côtés) (1953) de Terence Fisher et Spaceways (Enquête Dans L'Espace) (1953) qui demeurent essentiellement des curiosités.


Les premiers succès
C'est par la télévision et par la science-fiction que viendra leur premier grand succès. En 1953, elle produit un téléfilm en six épisodes intitulé, The Quatermass Experiment (L'Expérience Quatermass) dont Nigel Kneale en est le créateur. Diffusé à la BBC, le film fait un tabac dans toute l'Angleterre, poussant Hinds et Carreras à exploiter le film en salle. Le premier film The Quatermass Experiment (Le Monstre) (1955) réalisé par Val Guest, avec Brian Donlevy et Jack Warner, raconte l'horrible aventure d'un astronaute frappé par de mystérieuses radiations et victime d'une épouvantable mutation à son retour sur Terre. Vu le succès populaire du premier Quatermass, on lui donna une suite toujours écrite par Nigel Kneale: Quatermass Two: Enemy From Space (La Marque ou Terre Contre Satellite) (1957) réalisé par Val Guest. Le succès du premier Quatermass et de sa suite La Marque co-produite par United Artists, attire sur la firme anglaise l'intérêt des majors hollywoodiens. Entre les deux oeuvres fut réalisé X The Unknown (1956) par Leslie Norman. Rapellons qu'un autre Quatermass verra le jour au cinéma, soit Quatermass & The Pit (Les Monstres de l'Espace) (1967) par Roy Ward Baker, racontant les origines de l'espèce humaine sur la Terre.


De la science-fiction à l'horreur
Le goût du public pour le fantastique, confirmé par le succès de La Marque et par une série B américaine I Was A Teenage Werewolf (1957) par Gene Fowler avec Michael Landon, parvient à convaincre les responsables de la Hammer que l'avenir se trouve du côté de l'horreur. L'idée vient à Carreras de se lancer dans la production d'oeuvres fantastiques qui, jusqu'alors, étaient l'apanage de la Universal et dont les productions du genre étaient absentes des écrans depuis plusieurs années. Il eut donc l'idée de puiser dans le patrimoine littéraire anglo-saxon, riche en créatures maléfiques de toutes sortes, et d'adapter, façon Hammer, les grands mythes du genre. C'est avec Curse Of Frankenstein (Frankenstein s'est échappé) (1957) par Terence Fisher et distribué par la Warner, que l'on trouve tous les éléments fondateurs du style de la compagnie. En plus de l'atmosphère gothique propre à la Hammer, on y retrouve les deux acteurs vedettes Peter Cushing et Christopher Lee. Bien sûr, on s'assura auparavant que l'oeuvre était du domaine public. De plus, le succès du film aux États-Unis permit au studio d'obtenir les droits d'Universal sur les classiques de la littérature gothique. Évidemment, la Hammer se devait de ne pas copier ce qui relevait de la Universal, dont le célèbre maquillage de la créature. Paradoxalement, les critiques ont descendu ce film en le qualifiant de dégoûtant et horrifique, alors que le public, lui, allait le voir, encouragé par sa mauvaise publicité. Il faut dire que rien n'avait été fait de semblable à cet époque...


Encore plus de monstres
Entre 1958 et 1965, les plus grands monstres du cinéma sont passés entre les mains expertes du studio, qui leur confère couleur et jeunesse. Une seule exception cependant, l'homme invisible, qui n'a jamais été adapté par la Hammer et qui est resté la propriété de la Universal. D'ailleurs, l'équipe constituée par Terence Fisher, le scénariste Jimmy Sangster, le directeur de la photographie Jack Asher, le décorateur Bernard Robinson, le musicien James Bernard et le producteur Anthony Hinds, sera durant des années l'équipe de base des grands films fantastiques entrepris par la Hammer Films. Horror Of Dracula (Le Cauchemar De Dracula) (1958) de Terence Fisher, concrétisé en partenariat avec la Universal, sera le premier d'une série de films de la Hammer concernant le célèbre comte. Lee y jouait un comte séducteur soulignant l'érotisme contenu dans le roman original. Le succès de ce film annonce l'âge d'or de la compagnie en réalisant de véritables chefs-d'oeuvre. Ce film est suivi par The Revenge Of Frankenstein (La Revanche De Frankenstein) (1958) réalisé sous contrat avec la Columbia, The Mummy (La Malédiction Des Pharaons) (1959), d'après le film de Karl Freund en 1932, The Two Faces Of Dr Jekyll (Les Deux Visages Du Dr Jekyll) (1959) et The Phantom Of The Opera (Le Fantôme De L'Opéra) (1962), respectivement inspiré par les films de Rouben Mamoulian et Rupert Julian. Tous ces films furent réalisés par Terence Fisher.


Contexte et conditions de tournage
Comme nous le disions précédemment, le succès de la Hammer reposait sur une équipe de base et des acteurs qui revenaient films après films, donc un minimum d'investissement pour un maximum de bénéfices. Les tournages étaient brefs (25 jours en moyenne), répétitions comprises, voire sans répétition du tout. Au lieu de se dérouler dans des studios conventionnels, comme à Hollywood, le tournage des films de la Hammer avait lieu dans les anciennes maisons de l'Angleterre, ainsi que dans les studios Bray Films. Ceci est à l'origine du style victorien si typique des décors des films de la Hammer. Les décors étaient fréquemment réutilisés et les salaires médiocres. Ce dernier point explique d'ailleurs le refus de Lee d'apparaître dans Brides Of Dracula (Les Maîtresses De Dracula) (1960) de Fisher et Kiss Of The Vampire (Le Baiser Du Vampire) (1964) de Don Sharp. Ayant obtenu d'être payé à la journée, son rôle était limité au maximum. En étant moins présent, il était aussi moins bavard, remplaçant les dialogues de Sangster par des sifflements et des grognements tout aussi expressifs. Malgré ces conditions de travail draconiennes, cela n'empêcha jamais la Hammer d'obtenir de bons résultats. Il y eu un nombre impressionnant de réalisateurs et de comédiens qui signèrent avec la firme. Parmi les réalisateurs, on fit appel à Terence Fisher, Freddie Francis, Roy Ward Baker, Val Guest, Don Sharp, John Gilling, Michael Carreras et Joseph Losey. Parmi les scénaristes, il y eu Jimmy Sangster, Sid Collin, Val Guest; quant aux comédiens, dont la liste est longue, on retiendra surtout les noms des deux vedettes maison qu'étaient Christopher Lee et Peter Cushing, en plus des inconnus qui allaient devenir des stars tels que : Oliver Reed, Joan Collins ou Ursula Andress. Des stars déjà établies, dont notamment Bette Davis qui tourne dans The Anniversary de Roy Ward Baker en 1968.


L'âge d'or de la Hammer
C'est dans les années 60 que la Hammer a connu son apogée et que le studio prospérait. Plusieurs classiques sont produits durant cette décennie, dont entre autres: Brides Of Dracula (Les maîtresses De Dracula) (1960) de Fisher, The Curse Of The Werewolf (La Nuit Du Loup-Garou) (1961) de Fisher, Dracula, Prince Of Darkness (Dracula, Prince Des Ténèbres) (1965) de Fisher, Rasputin, The Mad Monk (Raspoutine, Le Moine Fou) (1965) de Don Sharp, The Reptile (La Femme Reptile) (1966) de John Gilling, The Plague Of The Zombies (L'Invasion Des Morts-Vivants) (1966) de John Gilling, Frankenstein Created Woman (Frankenstein Créa La Femme) (1967) de Fisher, The Devil Rides Out (Les Vierges De Satan) (1968) de Fisher, etc.. Un autre ingrédient contribuant au succès des films de la Hammer, est la place importante qu'occupe la beauté féminine. Le studio dispose déjà de la très belle Hazel Court et de Barbara Shelley, dont la beauté distinguée de cette dernière, ainsi que sa force de caractère, feront battre de nombreux coeurs parmi les spectateurs masculins. Suite au succès du Psycho de Hitchcock, on a voulu imiter ce dernier et Henri-Georges Cluzot avec des thrillers horrifiques tels que Taste Of Fear (Hurler de peur) (1961) de Seth Holt et Paranoiac (Paranoïaque) (1963) de Freddie Francis. Par la suite, la Hammer se lance dans des films d'aventures comme : She (La Déesse De Feu) (1965) de Robert Day avec Ursula Andress, One Million Years B.C. (Un Million D'Années Avant Jésus-Christ) (1966) de Don Chaffey avec Raquel Welch et When Dinosaurs Ruled The Earth (Quand Les Dinosaures Dominaient Le Monde) (1970) de Val Guest. Soulignons que plusieurs partenaires américains se sont retirés vers 1964 alors que la Hammer se diversifiait avec l'arrivée en masse de films de cape et d'épée et de comédies, ce qui n'était pas pour leur plaire, ceux-ci étant plus friands de films d'horreur. En 1965, James Carreras fut obligé de trouver un nouvel investisseur étranger et signa un contrat de plusieurs films, plus ambitieux et plus internationaux avec la 20th Century Fox. (Voir les classiques de 1965 à 1968 ci-haut). En 1968, la Warner reprend le flambeau pour une série de films entamée avec Dracula Has Risen From The Grave (Dracula Et Les Femmes) (1968) de Freddie Francis et qui se conclut avec Taste For The Blood Of Dracula (Une Messe Pour Dracula) (1970) de Peter Sasdy, avant que le studio américain décide de ne plus produire de films à l'étranger.


Les années soixante-dix et le déclin
Se retrouvant en difficulté, la Hammer est sans contrat de distribution. Leur partenariat avec l'American International Pictures de Sam Arkoff et Jim Nicholson pour qui oeuvre déjà Roger Corman, est très éphémère, soit le temps de réaliser Vampire Lovers. Les films Hammer sont alors co-financés et distribués de façon irrégulière par Rank Films Distributors, EMI et Warner, et s'oriente vers le cinéma d'exploitation. Sous la direction de plus en plus influente du producteur Roy Skeggs et du fils de James, Michael Carreras, qui pris le studio en main suite au départ de son père pour la retraite, ceux-ci ont voulu faire prendre une direction allant plus avec l'ère du temps, en incluant plus d'érotisme et de nudité allié à l'épouvante. La Hammer se lance ainsi dans la production de films mêlant vampirisme, érotisme et nudité, parfois avec une touche de lesbianisme, tels que : Vampire Lovers (1970) de Roy Ward Baker, Countess Dracula (Comtesse Dracula) (1971) de Peter Sasdy, Lust For A vampire (1971) de Jimmy Sangster et Twins Of Evil (Les Sévices De Dracula) (1971) de John Hough. On y trouve même du kung-fu, tel que Legend Of The Seven Golden Vampires (Les Sept Vampires D'Or) (1973) de Roy Ward Baker, co-produit avec la Shaw Brothers. Plutôt que de tenter de se renouveller dans la science-fiction (notamment avec Roy Ward Baker), la compagnie s'enfonce dans la surexploitation de ses créatures fétiches. De nouveau Dracula et Frankenstein sont produits avec moins de créativité et plus de sang. La Hammer incapable de se moderniser en s'adaptant aux nouvelles technologies, s'éteint en même temps que celui qui a contribuer à son succès Terence Fisher. Il lui est en effet difficile de lutter contre des films, comme The Exorcist (L'Exorciste) (1973) de William Friedkin et Texas Chainsaw Massacre (Massacre À La Tronçonneuse) (1974) de Tobe Hooper. Cela ne l'empêchera pas de signer sa dernière production : To The Devil... A Daughter (Une Fille Pour Le Diable) (1976) de Peter Sykes, avec Christopher Lee. Une sorte de remerciement élégant à celui qui a fait briller son nom sur tous les écrans.


Retour à la télévision
Dans les années 80, la compagnie se tourne vers la télévision avec des séries, comme Hammer House Of Horror (1980) (Histoires Singulières) et Hammer House Of Mystery And Suspense (1984), qui réunissent la plupart des grands noms ayant oeuvré pour la Hammer dans le passé. La Hammer vend à présent séparément les droits de ses films aux studios américains.


La Hammer et le DVD (Zone 1)
Rares sont les studios qui éditent présentement les films de la Hammer en DVD. Le plus important en termes de titres est certainement la compagnie Anchor Bay. Celle-ci a 24 titres présentement disponibles pour la vente, en plus de d'autres en préparation, comme Demons Of The Mind (1972) et To The Devil... A Daughter (1976). Malheureusement, peu de ces titres ont une piste française et aucun n'a de sous-titres. Certaines compagnies sont prometteuses, comme la Warner, qui a un vaste catalogue. Sans avoir encore de confirmation officielle de la Warner, il semblerait qu'elle s'apprêterait à produire en DVD les titres Horror Of Dracula (1958) et Curse Of Frankenstein (1957), ce qui ferait le bonheur des fans de la Hammer, si cela se concrétisait. MGM n'est pas en reste et s'apprête, elle aussi, à sortir au cours de 2002 les films Hound Of The Baskervilles, The (1959) et Vampire Lovers (1970).


Anchor Bay
1. Scars Of Dracula (1970)
2. Blood From The Mummy's Tomb (1971)
3. Quatermass & The Pit (1967)
4. Horror Of Frankenstein (1970)
5. Dracula, Prince Of Darkness (1965) (Piste Française)
6. Legend Of 7 Golden Vampires, The (1973)
7. Plague Of The Zombies, The (1966) (Piste Française)
8. Quatermass 2 (1957)
9. Rasputin, The Mad Monk (1965) (Piste Française)
10. Reptile, The (1966)
11. Abominable Snowman, The (1957)
12. Lost Continent, The (1968)
13. Prehistoric Women (1967)
14. Satanic Rites Of Dracula, The (1973)
15. Vengeance Of She, The (1968)
16. Viking Queen, The (1967)
17. Dr. Jekyll And Sister Hyde (1971) (Piste Française)
18. Lust For A Vampire (1971)
19. Four-Sided Triangle (1953)
20. X-The Unknown (1956)
21. Devils Rides Out, The (1968) (Piste Française)
22. Mummy's Shroud, The (1967)
23. Frankenstein Created Woman (1967)
24. Witches, The (1966)

Image Entertainment
1. Spaceways (1953)
2. Horror Of Hammer (2001) (Bandes Annonces De Films)
3. Kiss Of The Vampire (1964)

A&E Entertainment
1. Complete Hammer House Of Horror, The (1980) (Série Télévisée)

Warner Home Video
1. The Mummy (1959) (Piste et Sous-Titres En Français)

Diamond Entertainment
1. Count Dracula And His Vampire Bride (Satanic Rites Of Dracula, The) (1973)

Bien qu'ici il est question de DVD zone 1, il nous est difficile de passer sous silence la sortie en zone 2, dans la collection Cinéma De Quartier, le film Scars Of Dracula (Les Cicatrices De Dracula) (1970), qui inclus une piste française, absente malheureusement de l'édition en zone 1 chez Anchor Bay.


Une influence durable
L'influence de la Hammer n'a jamais cesser de se manifester. Des auteurs comme Tim Burton, avec son Sleepy Hollow (1999) par exemple, la revendiquent encore aujourd'hui, marqués par une direction artistique extrêmement inventive et cohérente, un usage remarquable de la couleur et un jeu d'acteurs d'une rare élégance. En février 2000, Terry Ilott et Peter Naish ont racheté la compagnie et son catalogue, bien décidés à relever le bastion du cinéma fantastique en tenant compte des techniques modernes. Tel Dracula, la Hammer saura t-elle se relever de ses cendres?


Auteur: Daniel Frenette
Date de publication: 01/05/2003
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