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Twentieth Century Fox

Dossier

Grâce à son développement continu depuis bientôt un siècle, Twentieth Century Fox représente l'un des joueurs majeurs du marché du divertissement américain. Bien que l'industrie du cinéma (Twentieth Century Fox, Fox 2000 Pictures, Fox Searchlight Pictures) constitue le cœur de l'entreprise, celle-ci a su diversifier ses opérations au fil des ans, apposant ainsi sa marque de commerce à d'autres médias, tels que la télévision (Fox Television), la distribution vidéo (Twentieth Century Fox Home Entertainment) et les jeux vidéo (Fox Interactive). De ses origines de 1915, la petite maison de production cinématographique Fox a réussit fièrement à évoluer en un empire influent; la Fox Entertainment Group. Cependant, l'histoire de ce studio prouve bien que, malgré un vaste catalogue, le développement de la Fox ne fut pas sans péril…

Les débuts
Suite à l'introduction du nickelodéon (cinéma populaire muet accompagné d'un piano et dont le prix d'entrée était fixé à cinq sous) dans les années 1910, William Fox créa la Box Office Attraction en 1912, une compagnie de production cinématographique, puis modifia son nom pour la Fox Film Corporation en 1915. Le succès grandissant de l'entreprise favorisa l'ouverture d'un studio en Californie dès le début des années 20, employant certains des grands directeurs de l'époque, notamment John Ford et F.W. Murnau. Ce nouveau statut fit rapidement gagner à la modeste Fox un degré de respectabilité sans précédent. L'avènement du cinéma sonore fut également profitable pour la Fox, celle-ci investissant grandement dans le développement de la technologie par l'entremise de ces newsreels parlants.

Changement de garde
La Grande Dépression ayant lourdement affecté les finances de la Fox, son fondateur la fusionna à la Twentieth Century Pictures en 1935, pour ainsi devenir la Twentieth Century-Fox (le trait d'union étant délaissé en 1984). Dès lors, William Fox fut écarté de la présidence par Joseph M. Schenck et Darryl F. Zanuck, ce dernier assurant le contrôle de la production et s'empressant d'instaurer le système des stars. La jadis Fox ayant sous contrats deux vedettes notables, Shirley Temple et Will Roger, Zanuck eut tôt fait d'y ajouter les noms de Tyrone Power, Betty Grable, Dana Andrews, Linda Darnell, Gregory Peck et Gene Tierny. Du côté des réalisateurs, la Twentieth Century-Fox signa les oeuvres de Elia Kazan, John Ford, Otto Preminger et Joseph L. Mankiewicz. Atteignant ainsi des succès inégalés au cours des années 40 la positionnant au sein du cercle des "Majors de la Big Five", Twentieth Century-Fox démontra son grand talent dans la production de comédies musicales, de westerns et de films noirs. Parmi ses oeuvres de l'époque, notons The Grapes of Wrath (1940), Gentleman's Agreement (1947) et Pinky (1949).

Les années noires
En 1956, Zanuck décida de mettre terme à sa fructueuse carrière chez Twentieth Century-Fox pour se concentrer sur le cinéma indépendant. De nombreux membres de l'exécutif lui succédèrent, ceux-ci tentant tous vainement de poursuivre les traces de leur prédécesseur. Dès le début des années 60, le studio amorça une longue descente due à nombreuses difficultés financières. Malgré de multiples tentatives de redressement effectuées par ses nombreux présidents de passage, notamment Buddy Adler, Twentieth Century-Fox continua de s'enfoncer inexorablement dans un gouffre financier, période culminant amèrement avec le désastre financier de Cleopatra (1963). Les rênes de la compagnie furent remises à nouveau à Darryl F. Zanuck, ce dernier étant cette fois-ci assisté par son fils, Richard. Les deux hommes ne parvirent cependant point à remettre le studio sur la voie des succès, les échecs commerciaux de Doctor Dolittle (1967), Star! (1968) et Hello, Dolly! (1969) surpassant les bénéfices connus avec The Sound of Music (1965). L'année 1970 constitua le point culminant de la dégringolade : 77 millions de dollars de dette, une perte record pour l'industrie cinématographique.

La renaissance
Le duo père-fils Zanuck ayant été congédié, le nouveau président, Dennis Stanfill, réussit toutefois à renverser la vapeur, en proposant au public Patton (1970), M*A*S*H* (1970), The French Connection (1971), Poseidon Adventure (1972) et Towering Inferno (1974). Une nouvelle génération de cinéastes vint également se joindre à la Twentieth Century-Fox, dont Mel Brooks, George Lucas et Paul Mazursky. Avant la parution de Star Wars en 1977, la compagnie avait déjà réussit à rebâtir son empire financier.
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Le magnat du pétrole Martin Davis acheta, en 1981, la 20th Century-Fox, puis la revendit quatre ans plus tard au patron de la presse, l'Australien Rupert Murdoch. Ce dernier intégra la compagnie à sa chaîne de six stations de télévision récemment acquise de la Metromedia Television. Cette nouvelle dimension télévisuelle assure à Twentieth Century Fox le contrôle, depuis les années 90, d'un cinquième du marché mondial de la télédistribution. Son succès grandissant permit à l'entreprise de construite, en 1998, des studios de cinéma ultramodernes en Australie. Aujourd'hui, la société Fox Entertainment Group brille dans toutes les sphères du divertissement, connaissant des succès inégalés autant au petit écran (X-Files, The Simpsons) qu'au grand écran (les séries Alien, Die Hard et Planet of the Apes).

Twentieth Century Fox et le DVD
En Amérique du Nord (Zone 1), Twentieth Century Fox assure elle-même la distribution vidéo des titres de son catalogue, grâce à sa division Twentieth Century Fox Home Entertainment, celle-ci se subdivisant en deux ramifications; l'une américaine et l'autre canadienne. En plus de ses propres titres, Twentieth Century Fox possède également les droits exclusifs de distribution des productions de Lucasfilms Ltd. et Lightstrom Entertainment (cette dernière appartenant à James Cameron). Contrairement à d'autres studios d'importance, 20th Century Fox Home Entertainment fut l'une des dernières à offrir des éditions DVD conventionnelles, préférant plutôt miser sur le format DIVX, dont le principe de paiement lors de chaque écoute lui sembla plus profitable. Le rejet de cette technologie par le grand public lui fit d'ailleurs regretter amèrement ce choix. Finalement en 1998, soit plus d'un an après l'introduction du format DVD Vidéo en Amérique de Nord, Twentieth Century Fox Home Entertainment décida enfin de proposer quelques titres de son catalogue en format DVD. Malgré le fait que l'appui de la 20th Century Fox permit d'assurer la survie du format à court et à moyen terme, l'entreprise tarda cependant à profiter pleinement des possibilités de la récente technologie. Ses premiers titres DVD, Predator, Hope Floats, Home Alone 3, Marked for Death, Jingle all the Way, Porky's, Young Frankenstein et Speed, sortis en novembre 1998, témoignent d'ailleurs de l'absence d'image anamorphosé, de suppléments et d'interactivité...

Depuis le début de l'année 2000, Twentieth Century Fox Home Entertainment a su corriger la situation en offrant des éditions DVD répondants aux hauts standards de l'industrie. The Abyss (malgré une image non-anamorphique) fut probablement le titre de la Twentieth Century Fox ayant amorcé le changement majeur dans ses orientations DVD futures. Depuis cette parution, les éditions d'importance de Twentieth Century Fox Home Entertainment se sont multipliées et ce, que l'on pense à Fight Club, Independance Day ou The Rocky Horror Picture Show. Ces éditions misent clairement sur l'interactivité : menus animés, aiguillage automatique, etc.. De plus, plusieurs des éditions DVD de ce studio ont fait l'objet d'une certification THX. En 2001, une nouvelle tendance s'est amorcée chez Twentieth Century Fox Home Entertainment: proposer certains titres en format sonore DTS (Point Break, Chain Reaction). Notons que depuis 2001, certains titres parus lors des premières mises en marché font l'objet de rééditions: l'ajout d'une bande sonore DTS (The Last of the Mohican), une image anamorphosée (coffret Die Hard) ou de nouveaux suppléments (Tora! Tora! Tora!).

Un marché mondial
Bien qu'elle ait connu une situation économique ardue au cours des années 60, Twentieth Century Fox a toujours su proposer des titres variés et prisés par les cinéphiles, et ce depuis 1912. Du drame historique à l'aventure bourrée d'action, en passant par le film d'auteur, la comédie de mœurs et la science-fiction, Twentieth Century Fox a réussit dans de nombreux crénaux. De simple producteur de courts métrages sous l'égide de William Fox, ce studio a progressé pour devenir un empire oeuvrant dans les diverses ramifications du marché du divertisssement.


Auteur: Alexandre Caron
Date de publication: 01/05/2003
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