Mr. Robot (Season 1)

Critique
Synopsis/présentation
Créé par Sam Esmail et diffusé originalement sur USA Network à lété 2015, Mr. Robot suit Elliot Alderson (Rami Malek), un jeune informaticien habitant New York et travaillant comme ingénieur pour la multinationale Allsafe Security. Souffrant de troubles anxieux, de dépression, et de paranoïa, Elliot connecte avec les gens grâce à ses habiletés informatiques, en piratant les informations confidentielles des personnes qui lentourent. Il est approché par Mr. Robot (Christian Slater), un mystérieux activiste à la tête dun groupe de jeunes pirates informatiques, surnommé le « fsociety », déterminé à anéantir E Corp, lune des plus puissantes multinationales du monde.
Malgré une prémisse plutôt naïve, la télésérie révèle son potentiel et son intérêt dès le premier épisode grâce à ce fascinant personnage quest Elliot Alderson. Au-delà de ses talents de pirate, ce sont les angoisses sociales et les troubles psychotiques, constamment mis à lavant-plan, qui permettent une proximité et un attachement instantané avec le héros. Grâce notamment à sa cynique et magnétique narration et à ses lucides rencontres avec sa thérapeute, la série permet de pénétrer à travers la psyché et le malaise social dElliot sans complaisance et surtout avec une rare justesse. Son imprévisibilité et sa désillusion en font un protagoniste certes atypique, mais extrêmement stimulant.
Dun point de vue formel, Mr. Robot est insufflé dune dimension cinématographique qui transparait dans chacun des plans. Les différents réalisateurs qui contribuent aux dix épisodes de cette première saison, composent habilement les plans et la photographie au point de créer un univers anxiogène, épousant ainsi la subjectivité de leur personnage principal. Les réalisateurs se permettent également quelques audaces, dont notamment cette mémorable et hypnotique séquence où Elliot fait un sevrage de substances illicites. Mr. Robot saffiche comme un autre exemple dune télévision qui se laisse contaminer par le cinéma et qui sapproprie de plus en plus ses codes pour le plus grand plaisir des téléspectateurs.
La série sapprécie tout autant pour son intrigue enlevante et les thématiques plutôt étonnantes quelle aborde. Les personnages développés en périphérie de notre héros sont également assez intéressants, particulièrement Tyrell Wellick (Martin Wallstrom), lambitieux vice-président dE Corp ainsi quAngela (Portia Doubleday), la fidèle amie et collègue dElliot. Évidemment, Mr. Robot néchappe pas à quelques révélations éculées liées au conflit familial. Mais cest un mal très négligeable pour la richesse et lambition qui caractérise la série. Il ne reste plus à espérer quaprès une première saison aussi satisfaisante, les créateurs se surpassent encore davantage pour les épisodes à venir.
Image
Limage est offerte au format respecté de 1:78:1 daprès une résolution de 1080p.
Le transfert des dix épisodes est plutôt admirable. Les détails et les textures font preuve de finesse dans leur rendu alors que limage affiche netteté et précision. Le cachet très cinématographique de la série, tant dans le soin apporté à la photographie que dans celui considéré pour la composition des plans, est superbement rendu par des couleurs qui sont dune richesse et dune précision exemplaires. Les effets de surbrillance sont totalement évités grâce à des contrastes parfaitement gérés. Les parties sombres, relativement nombreuses, sont brillamment reproduites. Elles se laissent apprécier grâce à la pureté des noirs et à la fluidité des dégradés.
Aucun défaut à signaler en ce qui concerne la partie numérique.
Son
Une seule bande son au format Master Audio DTS-HD 5.1 en version originale anglaise est offerte.
Tout comme le transfert vidéo, le mixage DTS-HD se démarque par sa précision. La composition de lunivers sonore est plutôt riche et les nombreuses subtilités de cet environnement sont judicieusement reproduites. Évidemment, le champ sonore se déploie de manière assez conventionnelle, les principaux éléments sonores étant favorisés par les ouvertures frontale et latérale, mais lespace que prennent les enceintes arrière en plus de nombreux effets dambiophonie apportent profondeur au mixage. Les dialogues demeurent constamment et parfaitement intelligibles. La narration dElliot (Rami Malek) demeure aussi à lavant-plan, très appuyée. La trame sonore est solidement soutenue par les basses fréquences qui grondent avec profondeur lors de plusieurs autres occasions. Enfin, le canal dextrêmes se manifeste avec efficacité lors de moments où laction est à lavant-plan.
Il y a option de sous-titrage en anglais.
Suppléments/menus
Sur le premier disque, nous retrouvons deux montages de scènes supprimées (0:21 et 1:52) assez oubliables.
Sur le deuxième disque, deux autres montages de scènes supprimées (10:42 et 0 :30) sont disponibles. Nous retrouvons aussi un bêtisier (5:16) et un documentaire « M4KING_OF_MR._ROBOT.MOV (12:13) », certainement le segment le plus pertinent présenté. Il présente assez bien les intentions du créateur Sam Esmail et son implication dans le projet.
Conclusion
Primée lors des derniers galas, Mr. Robot na pas volé du tout son prestige. Cest une télésérie intrigante et visuellement magnifique où les créateurs ont laudace de mettre à lavant-plan un protagoniste psychologiquement troublé et den faire un héros.
Techniquement, lédition est excellente. Le transfert vidéo reproduit avec fidélité le travail sur la composition des plans et sur la photographie alors que le mixage DTS-HD est immersif et précis. En revanche, les suppléments auraient pu être plus nombreux et un peu plus consistants. On regrettera également l'absence totale de francisation pour une série qui gagne certainement à être découverte.
Créé par Sam Esmail et diffusé originalement sur USA Network à lété 2015, Mr. Robot suit Elliot Alderson (Rami Malek), un jeune informaticien habitant New York et travaillant comme ingénieur pour la multinationale Allsafe Security. Souffrant de troubles anxieux, de dépression, et de paranoïa, Elliot connecte avec les gens grâce à ses habiletés informatiques, en piratant les informations confidentielles des personnes qui lentourent. Il est approché par Mr. Robot (Christian Slater), un mystérieux activiste à la tête dun groupe de jeunes pirates informatiques, surnommé le « fsociety », déterminé à anéantir E Corp, lune des plus puissantes multinationales du monde.
Malgré une prémisse plutôt naïve, la télésérie révèle son potentiel et son intérêt dès le premier épisode grâce à ce fascinant personnage quest Elliot Alderson. Au-delà de ses talents de pirate, ce sont les angoisses sociales et les troubles psychotiques, constamment mis à lavant-plan, qui permettent une proximité et un attachement instantané avec le héros. Grâce notamment à sa cynique et magnétique narration et à ses lucides rencontres avec sa thérapeute, la série permet de pénétrer à travers la psyché et le malaise social dElliot sans complaisance et surtout avec une rare justesse. Son imprévisibilité et sa désillusion en font un protagoniste certes atypique, mais extrêmement stimulant.
Dun point de vue formel, Mr. Robot est insufflé dune dimension cinématographique qui transparait dans chacun des plans. Les différents réalisateurs qui contribuent aux dix épisodes de cette première saison, composent habilement les plans et la photographie au point de créer un univers anxiogène, épousant ainsi la subjectivité de leur personnage principal. Les réalisateurs se permettent également quelques audaces, dont notamment cette mémorable et hypnotique séquence où Elliot fait un sevrage de substances illicites. Mr. Robot saffiche comme un autre exemple dune télévision qui se laisse contaminer par le cinéma et qui sapproprie de plus en plus ses codes pour le plus grand plaisir des téléspectateurs.
La série sapprécie tout autant pour son intrigue enlevante et les thématiques plutôt étonnantes quelle aborde. Les personnages développés en périphérie de notre héros sont également assez intéressants, particulièrement Tyrell Wellick (Martin Wallstrom), lambitieux vice-président dE Corp ainsi quAngela (Portia Doubleday), la fidèle amie et collègue dElliot. Évidemment, Mr. Robot néchappe pas à quelques révélations éculées liées au conflit familial. Mais cest un mal très négligeable pour la richesse et lambition qui caractérise la série. Il ne reste plus à espérer quaprès une première saison aussi satisfaisante, les créateurs se surpassent encore davantage pour les épisodes à venir.
Image
Limage est offerte au format respecté de 1:78:1 daprès une résolution de 1080p.
Le transfert des dix épisodes est plutôt admirable. Les détails et les textures font preuve de finesse dans leur rendu alors que limage affiche netteté et précision. Le cachet très cinématographique de la série, tant dans le soin apporté à la photographie que dans celui considéré pour la composition des plans, est superbement rendu par des couleurs qui sont dune richesse et dune précision exemplaires. Les effets de surbrillance sont totalement évités grâce à des contrastes parfaitement gérés. Les parties sombres, relativement nombreuses, sont brillamment reproduites. Elles se laissent apprécier grâce à la pureté des noirs et à la fluidité des dégradés.
Aucun défaut à signaler en ce qui concerne la partie numérique.
Son
Une seule bande son au format Master Audio DTS-HD 5.1 en version originale anglaise est offerte.
Tout comme le transfert vidéo, le mixage DTS-HD se démarque par sa précision. La composition de lunivers sonore est plutôt riche et les nombreuses subtilités de cet environnement sont judicieusement reproduites. Évidemment, le champ sonore se déploie de manière assez conventionnelle, les principaux éléments sonores étant favorisés par les ouvertures frontale et latérale, mais lespace que prennent les enceintes arrière en plus de nombreux effets dambiophonie apportent profondeur au mixage. Les dialogues demeurent constamment et parfaitement intelligibles. La narration dElliot (Rami Malek) demeure aussi à lavant-plan, très appuyée. La trame sonore est solidement soutenue par les basses fréquences qui grondent avec profondeur lors de plusieurs autres occasions. Enfin, le canal dextrêmes se manifeste avec efficacité lors de moments où laction est à lavant-plan.
Il y a option de sous-titrage en anglais.
Suppléments/menus
Sur le premier disque, nous retrouvons deux montages de scènes supprimées (0:21 et 1:52) assez oubliables.
Sur le deuxième disque, deux autres montages de scènes supprimées (10:42 et 0 :30) sont disponibles. Nous retrouvons aussi un bêtisier (5:16) et un documentaire « M4KING_OF_MR._ROBOT.MOV (12:13) », certainement le segment le plus pertinent présenté. Il présente assez bien les intentions du créateur Sam Esmail et son implication dans le projet.
Conclusion
Primée lors des derniers galas, Mr. Robot na pas volé du tout son prestige. Cest une télésérie intrigante et visuellement magnifique où les créateurs ont laudace de mettre à lavant-plan un protagoniste psychologiquement troublé et den faire un héros.
Techniquement, lédition est excellente. Le transfert vidéo reproduit avec fidélité le travail sur la composition des plans et sur la photographie alors que le mixage DTS-HD est immersif et précis. En revanche, les suppléments auraient pu être plus nombreux et un peu plus consistants. On regrettera également l'absence totale de francisation pour une série qui gagne certainement à être découverte.
Qualité vidéo:
4,6/5
Qualité audio:
4,4/5
Suppléments:
2,5/5
Rapport qualité/prix:
3,9/5
Note finale:
3,6/5
Auteur: Frédéric Bouchard
Date de publication: 2016-02-01
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30
Date de publication: 2016-02-01
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30