Mad Max: Fury Road

Critique
Synopsis/présentation
Après une incursion dans le film pour enfants avec Babe : Pig in the City (1998), Happy Feet (2006) et Happy Feet Two (2011), le cinéaste George Miller revient à ses premiers amours en remettant au goût du jour sa franchise culte des années 1980, Mad Max. Ici pas de remake, mais bien un quatrième volet, un nouveau souffle à une série de films daction à lunivers bien particulier. Tom Hardy reprend donc le rôle-titre incarné jadis par Mel Gibson et se retrouve plongé dans cet univers post-apocalyptique aux côtés de Charlize Theron. Ce Fury Road a rendu fous le public et les critiques, certains affirmant même quil sagissait du meilleur film daction de la décennie, ce qui, pour un film du genre, est un exploit en soi.
Dans ce monde, Max est capturé par les hommes dImmortan Joe (Hugh Keays-Byrne), un tyran qui dirige une citadelle. Sans pitié et sans remord, Joe partage à peine les ressources (leau notamment) dont il dispose avec son peuple, exploite son armée ainsi que les hommes quil capture et se sert de ses cinq femmes pour se reproduire et assouvir ses bas instincts. De cette meute, limpératrice Furiosa (Theron) décide de défier son maître en détournant le trajet dun voyage de routine pour récupérer du pétrole. Elle espère ainsi libérer les femmes de lemprise de Joe.
Plusieurs tribunes ont souligné, et à juste titre, le caractère féministe de lentreprise. En effet, en plus de la prémisse qui est une féroce critique du patriarcat, Mad Mad : Fury Road expose surtout les bienfaits de la coopération, du partage et de lentraide. La quête devient alors autant celle de Max que de Furiosa alors que Theron forme un solide duo avec Hardy plutôt que dêtre relégué au second rang.
La réussite de Fury Road tient aussi et en grande partie au savoir-faire de Miller. Du haut de ses 70 ans, le cinéaste filme la beauté et la menace du désert, la monstruosité, la détresse et lespoir sur les visages de ses acteurs, ainsi que la violence, la frénésie et lagressivité de la route avec une virtuosité à faire rêver les apprentis réalisateurs. Non seulement chacun des plans est souvent dune richesse foudroyante, mais laction quil capte est saisissante et constamment engageante.
Sil y a quelque chose à reprocher à Fury Road, cest certainement son mince scénario. Alors quil pourrait être possible de ramener le long métrage à une course de bolides sauvage dune durée de deux heures, réduisant le tout à laction plutôt quaux personnages (Hardy et Theron ont une poignée de répliques à défendre chacun, obligeant les acteurs à transcender un charisme brutal), les enjeux du film suffisent à justifier ces impressionnantes séquences daction à maintenir l'attention de manière constante.
Luvre dont a accouché Miller est dune maîtrise absolue. Malgré les difficultés rencontrées tout au long du projet, le réalisateur, à limage de ses héros, noublie jamais sa destination, ses intentions, sa route. On peut le confirmer, Mad Max : Fury Road est certainement le film daction le plus accompli et le plus efficace depuis des lunes.
Image
Limage est offerte au format respecté de 2:40:1 à une résolution de 1080p.
Voilà un transfert renversant. La définition générale est absolument superbe. Détails et textures sont reproduits avec une rare finesse et limage affiche une netteté des plus exemplaires. Cest le travail de direction photo qui est le mieux servi par ce transfert. Des couleurs dune rayonnante richesse et dune précision admirable sont reproduites magnifiquement. Les (nombreuses) séquences dans le désert ainsi que la scène de la tempête de sable se regardent avec un énorme plaisir. Aucun effet de surbrillance à signaler dû à des contrastes parfaitement gérés. Les parties sombres sont reproduites elles aussi avec justesse et grâce. Les noirs purs et intenses ainsi que les dégradés fluides et précis permettent dapprécier et dadmirer ce transfert sans faute.
Il ny a aucun défaut majeur à signaler en ce qui concerne la partie numérique.
Son
Quatre bandes-son sont offertes sur cette édition : une en version originale anglaise au format Dolby Atmos (Dolby TrueHD 7.1 pour les systèmes non compatibles avec le format), et deux autres au format Dolby Digital 5.1 en versions française et espagnole.
Tout comme le transfert vidéo, le mixage TrueHD 7.1 est hallucinant. Dynamique, exaltant et trépidant, le mixage sollicite constamment lunivers sonore, et ce, bien quil se prête parfaitement au genre de film présenté ici un film daction. Les ouvertures frontale et latérale sont claires et précises alors que les enceintes arrière servent à de saisissants et excitants effets dambiophonie. Le son des camions, la détonation des armes, la roche qui explose, tout cela permet beaucoup plus que dapporter une profondeur au mixage, cette judicieuse exploitation des effets dambiophonie permet de créer une intense et optimale expérience. À travers ces moments daction, les quelques dialogues réussissent à demeurer constamment et parfaitement intelligibles. La trame sonore sintègre aussi superbement au tout. Les basses fréquences grondent évidemment à dinnombrables reprises avec profondeur tandis que le canal dextrêmes graves est extrêmement sollicité aussi dans les séquences daction et se manifeste avec une redoutable efficacité.
Il y a option de sous-titrage en anglais, français et espagnol.
Suppléments/menus
Nous retrouvons tout dabord « Maximum Fury : Filming Fury Road (28:38) est un documentaire relativement exhaustif sur la production du film. Plusieurs éléments sont abordés, notamment la vision du cinéaste, les différentes étapes de préproduction (du scénarimage au scénario). Les interventions de George Miller sont pertinentes et très informatives.
Nous retrouvons également « Fury on Four Wheels (22:37) sintéresse à la conception des camions retrouvés dans le film. Cest surtout le chef décorateur Colin Gibson qui intervient. On y apprend entre autres que chacun des camions a été pensé pour avoir une identité unique !
Est aussi offert le segment « The Road Warriors : Max and Furiosa (11:18) où les acteurs Tom Hardy et Charlize Theron discutent de leur travail avec George Miller. Les difficultés rencontrées (et connues) sur le tournage ne sont que partiellement abordées et les deux comédiens saluent plutôt le travail du cinéaste.
« The Tools of the Wasteland (14:26) » est un autre segment qui sintéresse aux décors et surtout aux accessoires développés (costumes, etc.) pour créer lunivers du film.
« The Five Wives : So Shinny, So Chrome (11 :11) présente les cinq actrices Rosie Huntington-Whiteley, Zoë Kravitz, Riley Keough, Courtney Eaton et Abbey Lee qui commentent leur tournage en Namibie ainsi que leur rapport avec leur personnage.
Nous retrouvons ensuite un montage de trois scènes supprimées qui ne proposent aucun intérêt particulier. On comprendra la sage décision du réalisateur à les avoir laissé de côté lors du montage final.
Enfin, nous retrouvons « Crash & Smash (4:02) un montage de séquences dessais et de moments captés en coulisses.
Conclusion
En plus de ressusciter une populaire franchise, George Miller a ravivé le film daction contemporain. Porté par un propos percutant et féministe en plus de proposer une virée de deux heures où le spectateur ne peut reprendre son souffle que lors du générique, Mad Max : Fury Road risque de marquer non seulement lannée, mais aussi le genre du film daction de manière définitive.
Lédition est techniquement hallucinante. Le transfert vidéo reproduit avec beauté, finesse et richesse le travail visuel du cinéaste tandis que le mixage est contribue à rendre le visionnement du film encore plus palpitant et exaltant. Même si les suppléments auraient mérité un peu plus de profondeur et dun ton moins auto congratulatoire, ces derniers demeurent informatifs et intéressants. Une superbe édition.
Après une incursion dans le film pour enfants avec Babe : Pig in the City (1998), Happy Feet (2006) et Happy Feet Two (2011), le cinéaste George Miller revient à ses premiers amours en remettant au goût du jour sa franchise culte des années 1980, Mad Max. Ici pas de remake, mais bien un quatrième volet, un nouveau souffle à une série de films daction à lunivers bien particulier. Tom Hardy reprend donc le rôle-titre incarné jadis par Mel Gibson et se retrouve plongé dans cet univers post-apocalyptique aux côtés de Charlize Theron. Ce Fury Road a rendu fous le public et les critiques, certains affirmant même quil sagissait du meilleur film daction de la décennie, ce qui, pour un film du genre, est un exploit en soi.
Dans ce monde, Max est capturé par les hommes dImmortan Joe (Hugh Keays-Byrne), un tyran qui dirige une citadelle. Sans pitié et sans remord, Joe partage à peine les ressources (leau notamment) dont il dispose avec son peuple, exploite son armée ainsi que les hommes quil capture et se sert de ses cinq femmes pour se reproduire et assouvir ses bas instincts. De cette meute, limpératrice Furiosa (Theron) décide de défier son maître en détournant le trajet dun voyage de routine pour récupérer du pétrole. Elle espère ainsi libérer les femmes de lemprise de Joe.
Plusieurs tribunes ont souligné, et à juste titre, le caractère féministe de lentreprise. En effet, en plus de la prémisse qui est une féroce critique du patriarcat, Mad Mad : Fury Road expose surtout les bienfaits de la coopération, du partage et de lentraide. La quête devient alors autant celle de Max que de Furiosa alors que Theron forme un solide duo avec Hardy plutôt que dêtre relégué au second rang.
La réussite de Fury Road tient aussi et en grande partie au savoir-faire de Miller. Du haut de ses 70 ans, le cinéaste filme la beauté et la menace du désert, la monstruosité, la détresse et lespoir sur les visages de ses acteurs, ainsi que la violence, la frénésie et lagressivité de la route avec une virtuosité à faire rêver les apprentis réalisateurs. Non seulement chacun des plans est souvent dune richesse foudroyante, mais laction quil capte est saisissante et constamment engageante.
Sil y a quelque chose à reprocher à Fury Road, cest certainement son mince scénario. Alors quil pourrait être possible de ramener le long métrage à une course de bolides sauvage dune durée de deux heures, réduisant le tout à laction plutôt quaux personnages (Hardy et Theron ont une poignée de répliques à défendre chacun, obligeant les acteurs à transcender un charisme brutal), les enjeux du film suffisent à justifier ces impressionnantes séquences daction à maintenir l'attention de manière constante.
Luvre dont a accouché Miller est dune maîtrise absolue. Malgré les difficultés rencontrées tout au long du projet, le réalisateur, à limage de ses héros, noublie jamais sa destination, ses intentions, sa route. On peut le confirmer, Mad Max : Fury Road est certainement le film daction le plus accompli et le plus efficace depuis des lunes.
Image
Limage est offerte au format respecté de 2:40:1 à une résolution de 1080p.
Voilà un transfert renversant. La définition générale est absolument superbe. Détails et textures sont reproduits avec une rare finesse et limage affiche une netteté des plus exemplaires. Cest le travail de direction photo qui est le mieux servi par ce transfert. Des couleurs dune rayonnante richesse et dune précision admirable sont reproduites magnifiquement. Les (nombreuses) séquences dans le désert ainsi que la scène de la tempête de sable se regardent avec un énorme plaisir. Aucun effet de surbrillance à signaler dû à des contrastes parfaitement gérés. Les parties sombres sont reproduites elles aussi avec justesse et grâce. Les noirs purs et intenses ainsi que les dégradés fluides et précis permettent dapprécier et dadmirer ce transfert sans faute.
Il ny a aucun défaut majeur à signaler en ce qui concerne la partie numérique.
Son
Quatre bandes-son sont offertes sur cette édition : une en version originale anglaise au format Dolby Atmos (Dolby TrueHD 7.1 pour les systèmes non compatibles avec le format), et deux autres au format Dolby Digital 5.1 en versions française et espagnole.
Tout comme le transfert vidéo, le mixage TrueHD 7.1 est hallucinant. Dynamique, exaltant et trépidant, le mixage sollicite constamment lunivers sonore, et ce, bien quil se prête parfaitement au genre de film présenté ici un film daction. Les ouvertures frontale et latérale sont claires et précises alors que les enceintes arrière servent à de saisissants et excitants effets dambiophonie. Le son des camions, la détonation des armes, la roche qui explose, tout cela permet beaucoup plus que dapporter une profondeur au mixage, cette judicieuse exploitation des effets dambiophonie permet de créer une intense et optimale expérience. À travers ces moments daction, les quelques dialogues réussissent à demeurer constamment et parfaitement intelligibles. La trame sonore sintègre aussi superbement au tout. Les basses fréquences grondent évidemment à dinnombrables reprises avec profondeur tandis que le canal dextrêmes graves est extrêmement sollicité aussi dans les séquences daction et se manifeste avec une redoutable efficacité.
Il y a option de sous-titrage en anglais, français et espagnol.
Suppléments/menus
Nous retrouvons tout dabord « Maximum Fury : Filming Fury Road (28:38) est un documentaire relativement exhaustif sur la production du film. Plusieurs éléments sont abordés, notamment la vision du cinéaste, les différentes étapes de préproduction (du scénarimage au scénario). Les interventions de George Miller sont pertinentes et très informatives.
Nous retrouvons également « Fury on Four Wheels (22:37) sintéresse à la conception des camions retrouvés dans le film. Cest surtout le chef décorateur Colin Gibson qui intervient. On y apprend entre autres que chacun des camions a été pensé pour avoir une identité unique !
Est aussi offert le segment « The Road Warriors : Max and Furiosa (11:18) où les acteurs Tom Hardy et Charlize Theron discutent de leur travail avec George Miller. Les difficultés rencontrées (et connues) sur le tournage ne sont que partiellement abordées et les deux comédiens saluent plutôt le travail du cinéaste.
« The Tools of the Wasteland (14:26) » est un autre segment qui sintéresse aux décors et surtout aux accessoires développés (costumes, etc.) pour créer lunivers du film.
« The Five Wives : So Shinny, So Chrome (11 :11) présente les cinq actrices Rosie Huntington-Whiteley, Zoë Kravitz, Riley Keough, Courtney Eaton et Abbey Lee qui commentent leur tournage en Namibie ainsi que leur rapport avec leur personnage.
Nous retrouvons ensuite un montage de trois scènes supprimées qui ne proposent aucun intérêt particulier. On comprendra la sage décision du réalisateur à les avoir laissé de côté lors du montage final.
Enfin, nous retrouvons « Crash & Smash (4:02) un montage de séquences dessais et de moments captés en coulisses.
Conclusion
En plus de ressusciter une populaire franchise, George Miller a ravivé le film daction contemporain. Porté par un propos percutant et féministe en plus de proposer une virée de deux heures où le spectateur ne peut reprendre son souffle que lors du générique, Mad Max : Fury Road risque de marquer non seulement lannée, mais aussi le genre du film daction de manière définitive.
Lédition est techniquement hallucinante. Le transfert vidéo reproduit avec beauté, finesse et richesse le travail visuel du cinéaste tandis que le mixage est contribue à rendre le visionnement du film encore plus palpitant et exaltant. Même si les suppléments auraient mérité un peu plus de profondeur et dun ton moins auto congratulatoire, ces derniers demeurent informatifs et intéressants. Une superbe édition.
Qualité vidéo:
4,8/5
Qualité audio:
4,8/5
Suppléments:
3,7/5
Rapport qualité/prix:
4,4/5
Note finale:
4,3/5
Auteur: Frédéric Bouchard
Date de publication: 2015-09-20
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30
Date de publication: 2015-09-20
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30