Riot Club, The

Critique
Synopsis/présentation
Cest grâce à An Education (2009) que la cinéaste danoise Lone Scherfig a connu une reconnaissance internationale en tournant pour la première fois un film entier dans la langue de Shakespeare. Mais dans son Danemark natal, la réalisatrice est une grosse pointure, faisant partie du paysage cinématographique depuis le début des années 1990. Depuis, elle rayonne grâce à des productions modestes, mais lucratives, comme notamment ladaptation au cinéma (2011) du roman One Day de David Nicolls. Son plus récent projet, The Riot Club, la transporte en Grande-Bretagne au cur de lélite de luniversité dOxford.
Demeurant fidèle à son intérêt pour ladaptation, Scherfig transpose ici la pièce de théâtre Posh de Laura Wade où lon suit une poignée de jeunes hommes qui sont membres du Riot Club, un groupe composé exclusivement de fils de riches qui sadonnent annuellement au plus gastronomique des soupers. Le film met en scène larrivée de deux nouveaux membres, Alistair (Sam Claflin) et Miles (Max Irons), ainsi que leur premier repas en compagnie des autres membres dans un petit restaurant du coin. Ce qui débute comme un inoffensif souper ou la philosophie hédoniste du club est mis de lavant, les choses prennent une tournure plus dramatique au fur à mesure que les verres senfilent et que la drogue est consommée.
Scherfig dynamise assez bien son récit pour créer son univers et surtout, poser ses personnages qui, entre une pièce de viande, les verres qui cognent, les cris et les insultes, sont assez interchangeables. Probablement quil sagit dune intention du texte original, mais hormis lempathique Miles, clairement mis de lavant pour nuancer quelque peu ce groupe de jeunes aux comportements disgracieux, tous les autres garçons du club sont présentés comme de sales petits fils de riches. Et à ce propos la cinéaste expose son commentaire, sa critique de la haute bourgeoisie, de la classe privilégiée avec puissance à défaut de faire preuve de finesse.
La sensibilité féminine de la cinéaste et de lauteure qui signe aussi le scénario permet aussi de dépeindre la cruelle misogynie des jeunes hommes, mais aussi de mettre en scène des personnages féminins plus en retraits, mais qui servent malgré tout le récit et qui marquent le film, ne serait-ce que Charlie (Natalie Dormer), une prostituée engagée pour la soirée.
Cest ce que met en scène le film, une élite de garçons riches, gâtés, pourris, privilégiés qui se croient au sommet du monde, un monde qui doit littéralement se prosterner à leurs pieds. Le long métrage exploite cette thématique à lextrême, jusquà un drame qui mettra fin à la soirée. Malgré le ton moraliste vers lequel tend parfois lensemble, The Riot Club demeure une sympathique curiosité, une satire plutôt grinçante qui manque peut-être dun peu de fantaisie dans sa mise en scène pour remuer les murs.
Image
Limage est offerte au format respecté de 2:40:1 à une résolution de 1080p.
Limage affiche netteté et précision. Un très subtil grain cinématographique est perceptible. Les détails et les textures sont reproduits avec une grande finesse. Le rendu des couleurs est irréprochable. Ces dernières sont reproduites avec richesse tant dans les plans plus lumineux que durant les séquences du repas qui se déroulent à lintérieur. Les tons de peaux demeurent naturels tandis que les effets de surbrillance sont évités par des contrastes parfaitement gérés. Les dégradés font preuve de fluidité et les noirs de pureté et dintensité ce qui permet doffrir de superbes parties sombres.
Il ny a aucun défaut majeur en ce qui concerne la partie numérique.
Son
Quatre bandes sons sont offertes, la première en version originale anglaise au format DTS-HD Master Audio 5.1, et la deuxième en version française au format Dolby Digital 5.1. La troisième et la quatrième sont offertes au format Dolby Surround 2.0 en version originale anglaise et en version française.
Bien que le film soit principalement axé sur les dialogues, le mixage fait preuve dun certain dynamisme et dune très bonne présence. Le déploiement du champ sonore seffectue de manière assez conventionnelle laissant la très grande majorité des éléments sonores se faire entendre grâce aux ouvertures frontale et latérale. Les enceintes arrière servent principalement à appuyer les ambiances, mais il faut avouer que lorsque les garçons se mettent à faire la fête, ces dernières permettent de créer quelques effets dambiophonie très réussis et dapporter une profondeur au mixage. La trame sonore sintègre parfaitement au mixage tandis que les dialogues demeurent parfaitement et constamment intelligibles. Les basses fréquences sont font sentir avec la profondeur appropriée à quelques occasions alors que la sollicitation du canal dextrêmes graves est complètement négligeable.
Il y a option de sous-titrage en anglais et en français.
Suppléments/menus
Nous retrouvons dabord « Behind the Scenes (9 :55) » un montage dextraits de tournage du film où nous sommes témoin du travail de direction de la cinéaste Lone Scherfig.
Nous retrouvons aussi « Cast & Crew Interviews (53:38) » qui est un montage dentrevues réalisées avec la réalisatrice Lone Scherfig, lauteure Laura Wade et les principaux acteurs du film notamment. Les interventions de la cinéaste sont brèves et demeurent en surface tandis que celles des comédiens se limitent à décrire leur personnage et leur point de vue sur le film.
La bande-annonce du film complète cette section.
Conclusion
Même si ladaptation cinématographique du texte Posh de Laura Wade trahit ses origines théâtrales, The Riot Club confirme le talent de la cinéaste danoise Lone Scherfig malgré une réalisation plutôt sage et un propos assez moraliste.
Lédition a techniquement très peu à se reprocher. Le transfert vidéo est de toute beauté et reproduit parfaitement la photographie du film principalement les scènes du repas qui se déroulent à lintérieur - alors que le mixage DTS-HD fait preuve dun certain dynamisme et répond adéquatement au type de film proposé. Les suppléments laissent un peu sur notre faim demeurant souvent trop superficiels. Malgré tout, il sagit dune bonne édition.
Cest grâce à An Education (2009) que la cinéaste danoise Lone Scherfig a connu une reconnaissance internationale en tournant pour la première fois un film entier dans la langue de Shakespeare. Mais dans son Danemark natal, la réalisatrice est une grosse pointure, faisant partie du paysage cinématographique depuis le début des années 1990. Depuis, elle rayonne grâce à des productions modestes, mais lucratives, comme notamment ladaptation au cinéma (2011) du roman One Day de David Nicolls. Son plus récent projet, The Riot Club, la transporte en Grande-Bretagne au cur de lélite de luniversité dOxford.
Demeurant fidèle à son intérêt pour ladaptation, Scherfig transpose ici la pièce de théâtre Posh de Laura Wade où lon suit une poignée de jeunes hommes qui sont membres du Riot Club, un groupe composé exclusivement de fils de riches qui sadonnent annuellement au plus gastronomique des soupers. Le film met en scène larrivée de deux nouveaux membres, Alistair (Sam Claflin) et Miles (Max Irons), ainsi que leur premier repas en compagnie des autres membres dans un petit restaurant du coin. Ce qui débute comme un inoffensif souper ou la philosophie hédoniste du club est mis de lavant, les choses prennent une tournure plus dramatique au fur à mesure que les verres senfilent et que la drogue est consommée.
Scherfig dynamise assez bien son récit pour créer son univers et surtout, poser ses personnages qui, entre une pièce de viande, les verres qui cognent, les cris et les insultes, sont assez interchangeables. Probablement quil sagit dune intention du texte original, mais hormis lempathique Miles, clairement mis de lavant pour nuancer quelque peu ce groupe de jeunes aux comportements disgracieux, tous les autres garçons du club sont présentés comme de sales petits fils de riches. Et à ce propos la cinéaste expose son commentaire, sa critique de la haute bourgeoisie, de la classe privilégiée avec puissance à défaut de faire preuve de finesse.
La sensibilité féminine de la cinéaste et de lauteure qui signe aussi le scénario permet aussi de dépeindre la cruelle misogynie des jeunes hommes, mais aussi de mettre en scène des personnages féminins plus en retraits, mais qui servent malgré tout le récit et qui marquent le film, ne serait-ce que Charlie (Natalie Dormer), une prostituée engagée pour la soirée.
Cest ce que met en scène le film, une élite de garçons riches, gâtés, pourris, privilégiés qui se croient au sommet du monde, un monde qui doit littéralement se prosterner à leurs pieds. Le long métrage exploite cette thématique à lextrême, jusquà un drame qui mettra fin à la soirée. Malgré le ton moraliste vers lequel tend parfois lensemble, The Riot Club demeure une sympathique curiosité, une satire plutôt grinçante qui manque peut-être dun peu de fantaisie dans sa mise en scène pour remuer les murs.
Image
Limage est offerte au format respecté de 2:40:1 à une résolution de 1080p.
Limage affiche netteté et précision. Un très subtil grain cinématographique est perceptible. Les détails et les textures sont reproduits avec une grande finesse. Le rendu des couleurs est irréprochable. Ces dernières sont reproduites avec richesse tant dans les plans plus lumineux que durant les séquences du repas qui se déroulent à lintérieur. Les tons de peaux demeurent naturels tandis que les effets de surbrillance sont évités par des contrastes parfaitement gérés. Les dégradés font preuve de fluidité et les noirs de pureté et dintensité ce qui permet doffrir de superbes parties sombres.
Il ny a aucun défaut majeur en ce qui concerne la partie numérique.
Son
Quatre bandes sons sont offertes, la première en version originale anglaise au format DTS-HD Master Audio 5.1, et la deuxième en version française au format Dolby Digital 5.1. La troisième et la quatrième sont offertes au format Dolby Surround 2.0 en version originale anglaise et en version française.
Bien que le film soit principalement axé sur les dialogues, le mixage fait preuve dun certain dynamisme et dune très bonne présence. Le déploiement du champ sonore seffectue de manière assez conventionnelle laissant la très grande majorité des éléments sonores se faire entendre grâce aux ouvertures frontale et latérale. Les enceintes arrière servent principalement à appuyer les ambiances, mais il faut avouer que lorsque les garçons se mettent à faire la fête, ces dernières permettent de créer quelques effets dambiophonie très réussis et dapporter une profondeur au mixage. La trame sonore sintègre parfaitement au mixage tandis que les dialogues demeurent parfaitement et constamment intelligibles. Les basses fréquences sont font sentir avec la profondeur appropriée à quelques occasions alors que la sollicitation du canal dextrêmes graves est complètement négligeable.
Il y a option de sous-titrage en anglais et en français.
Suppléments/menus
Nous retrouvons dabord « Behind the Scenes (9 :55) » un montage dextraits de tournage du film où nous sommes témoin du travail de direction de la cinéaste Lone Scherfig.
Nous retrouvons aussi « Cast & Crew Interviews (53:38) » qui est un montage dentrevues réalisées avec la réalisatrice Lone Scherfig, lauteure Laura Wade et les principaux acteurs du film notamment. Les interventions de la cinéaste sont brèves et demeurent en surface tandis que celles des comédiens se limitent à décrire leur personnage et leur point de vue sur le film.
La bande-annonce du film complète cette section.
Conclusion
Même si ladaptation cinématographique du texte Posh de Laura Wade trahit ses origines théâtrales, The Riot Club confirme le talent de la cinéaste danoise Lone Scherfig malgré une réalisation plutôt sage et un propos assez moraliste.
Lédition a techniquement très peu à se reprocher. Le transfert vidéo est de toute beauté et reproduit parfaitement la photographie du film principalement les scènes du repas qui se déroulent à lintérieur - alors que le mixage DTS-HD fait preuve dun certain dynamisme et répond adéquatement au type de film proposé. Les suppléments laissent un peu sur notre faim demeurant souvent trop superficiels. Malgré tout, il sagit dune bonne édition.
Qualité vidéo:
4,3/5
Qualité audio:
4,1/5
Suppléments:
3,0/5
Rapport qualité/prix:
3,6/5
Note finale:
3,8/5
Auteur: Frédéric Bouchard
Date de publication: 2015-08-21
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30
Date de publication: 2015-08-21
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30