Deux jours, une nuit

Critique
Synopsis/présentation
Septième long métrage des désormais incontournables Jean-Pierre et Luc Dardenne, Deux jours, une nuit a eu droit à de belles reconnaissances. En plus dêtre de la sélection officielle au Festival de Cannes 2014 Marion Cotillard a obtenu une nomination aux Oscars dans la catégorie de meilleure actrice. Comme toujours, cest le réalisme social qui distingue leur cinéma qui est au service ici du récit, celui de Sandra (Cotillard) sur le point dêtre licenciée de son travail dans une usine de panneaux scolaires et qui doit convaincre chacun de ses seize collègues de renoncer à la prime de 1000 euros promise par leur employeur en échange de son renvoi.
Plus que jamais, les deux réalisateurs belges dépouillent leur cinéma de tout artifice ou de tout tic. La caméra à lépaule braquée sur le dos de leur protagoniste qui leur sert habituellement de signature laisse place ici au visage de leur héroïne, un visage à la fois désespéré et illuminé par un espoir certain. La prémisse, dune simplicité sidérante et qui peut donner limpression dêtre répétitive, demeure néanmoins puissante et incroyablement émouvante. Moraliste sans jamais être moralisateur, le long métrage présente le conflit de Sandra avec un humanisme palpable sur chacun des plans filmés. Même si les cinéastes jettent leur regard sur cette jeune mère de famille qui se remet à peine dune profonde dépression, ils ne condamnent pas non plus ses collègues qui préfèrent choisir leur prime « parce quils en ont besoin ». Certains pour repartir à neuf, dautres pour des rénovations, les Dardenne font ici létude nuancée de la classe ouvrière de la banlieue belge.
Depuis plusieurs années, une certaine luminosité émane du cinéma des frères Dardenne. Après Cécile de France dans Le gamin au vélo, cest au tour de Marion Cotillard de simposer dans lunivers des deux cinéastes. Vulnérable, fragile, mais aussi déterminée et courageuse, sa Sandra est cette figure qui doit réapprendre à se battre non seulement pour son travail, mais également pour sa place et sa vie. Son parcours devient ainsi lévidente métaphore de sa reprise en main et devient incroyablement bouleversant. Et à travers cette structure répétitive (Sandra qui visite chacun de ses collègues pour les convaincre) se dégage une tension subtile qui culmine vers un dénouement insoutenable, lissue de sa quête, dailleurs saluée sur plusieurs tribunes.
Certainement un des meilleurs films de ce début dannée et un des plus touchants des frères Dardenne qui depuis Le silence de Lorna avaient été beaucoup moins percutants -, Deux jours, une nuit brille de tous feux. Derrière la simplicité du récit se révèle toute la finesse de la mise en scène des réalisateurs belges : un long métrage émouvant sans être larmoyant et le portrait humaniste dune jeune femme qui tente de redonner un sens à sa vie.
Image
Limage est offerte au format dimage respectée de 1:85:1 d'après un transfert 16:9.
Une définition générale de l'image de haut niveau. Les détails et les textures sont finement reproduits. Le rendu des couleurs est superbe, la photographie lumineuse profitant de la pleine saturation et dune parfaite délimitation de ces dernières. Les tons de peaux demeurent aussi naturels. Quant aux effets de surbrillance, ils sont évités grâce à des contrastes parfaitement gérés. Les parties sombres sont aussi impeccablement reproduites grâce à des noirs purs et intenses et à des dégradés fluides et précis.
Le transfert se sauve de tout défaut numérique majeur apparent.
Son
Une seule bande son au format Dolby Digital 5.1 en version originale française est disponible.
Même sil évolue en retrait, dû au genre de film présenté ici, le mixage fait preuve dune très solide présence et dun étonnant dynamisme. Outre les ouvertures frontale et latérale qui laissent entendre avec clarté la majorité des éléments sonores, les enceintes arrière appuient avec aplomb les ambiances. Les effets dambiophonie discrets, mais nombreux, contribuent beaucoup à limmersion lors du visionnement, particulièrement en ce a trait aux rumeurs de la ville. Les dialogues demeurent constamment et parfaitement intelligibles. Quant aux basses fréquences, elles grondent avec la profondeur et lefficacité appropriées aux moments opportuns tandis que la sollicitation du canal dextrêmes graves se fait plus négligeable.
Il y a option de sous-titrage en anglais.
Suppléments/menus
Nous ne retrouvons malheureusement aucun supplément sur cette édition...
Conclusion
Retour en force des frères Dardenne après deux films moins percutants, Deux jours, une nuit confirme la nouvelle ère indiscutablement plus lumineuse de leur cinéma. Marion Cotillard brille dans un rôle déchirant dans un récit simple, mais nuancé et surtout incroyablement bouleversant.
Techniquement à la hauteur, cette édition se distingue par un transfert vidéo sans faute et un mixage fidèle et relativement dynamique. Les suppléments sont absents, mais ce serait injuste de bouder cette uvre.
Septième long métrage des désormais incontournables Jean-Pierre et Luc Dardenne, Deux jours, une nuit a eu droit à de belles reconnaissances. En plus dêtre de la sélection officielle au Festival de Cannes 2014 Marion Cotillard a obtenu une nomination aux Oscars dans la catégorie de meilleure actrice. Comme toujours, cest le réalisme social qui distingue leur cinéma qui est au service ici du récit, celui de Sandra (Cotillard) sur le point dêtre licenciée de son travail dans une usine de panneaux scolaires et qui doit convaincre chacun de ses seize collègues de renoncer à la prime de 1000 euros promise par leur employeur en échange de son renvoi.
Plus que jamais, les deux réalisateurs belges dépouillent leur cinéma de tout artifice ou de tout tic. La caméra à lépaule braquée sur le dos de leur protagoniste qui leur sert habituellement de signature laisse place ici au visage de leur héroïne, un visage à la fois désespéré et illuminé par un espoir certain. La prémisse, dune simplicité sidérante et qui peut donner limpression dêtre répétitive, demeure néanmoins puissante et incroyablement émouvante. Moraliste sans jamais être moralisateur, le long métrage présente le conflit de Sandra avec un humanisme palpable sur chacun des plans filmés. Même si les cinéastes jettent leur regard sur cette jeune mère de famille qui se remet à peine dune profonde dépression, ils ne condamnent pas non plus ses collègues qui préfèrent choisir leur prime « parce quils en ont besoin ». Certains pour repartir à neuf, dautres pour des rénovations, les Dardenne font ici létude nuancée de la classe ouvrière de la banlieue belge.
Depuis plusieurs années, une certaine luminosité émane du cinéma des frères Dardenne. Après Cécile de France dans Le gamin au vélo, cest au tour de Marion Cotillard de simposer dans lunivers des deux cinéastes. Vulnérable, fragile, mais aussi déterminée et courageuse, sa Sandra est cette figure qui doit réapprendre à se battre non seulement pour son travail, mais également pour sa place et sa vie. Son parcours devient ainsi lévidente métaphore de sa reprise en main et devient incroyablement bouleversant. Et à travers cette structure répétitive (Sandra qui visite chacun de ses collègues pour les convaincre) se dégage une tension subtile qui culmine vers un dénouement insoutenable, lissue de sa quête, dailleurs saluée sur plusieurs tribunes.
Certainement un des meilleurs films de ce début dannée et un des plus touchants des frères Dardenne qui depuis Le silence de Lorna avaient été beaucoup moins percutants -, Deux jours, une nuit brille de tous feux. Derrière la simplicité du récit se révèle toute la finesse de la mise en scène des réalisateurs belges : un long métrage émouvant sans être larmoyant et le portrait humaniste dune jeune femme qui tente de redonner un sens à sa vie.
Image
Limage est offerte au format dimage respectée de 1:85:1 d'après un transfert 16:9.
Une définition générale de l'image de haut niveau. Les détails et les textures sont finement reproduits. Le rendu des couleurs est superbe, la photographie lumineuse profitant de la pleine saturation et dune parfaite délimitation de ces dernières. Les tons de peaux demeurent aussi naturels. Quant aux effets de surbrillance, ils sont évités grâce à des contrastes parfaitement gérés. Les parties sombres sont aussi impeccablement reproduites grâce à des noirs purs et intenses et à des dégradés fluides et précis.
Le transfert se sauve de tout défaut numérique majeur apparent.
Son
Une seule bande son au format Dolby Digital 5.1 en version originale française est disponible.
Même sil évolue en retrait, dû au genre de film présenté ici, le mixage fait preuve dune très solide présence et dun étonnant dynamisme. Outre les ouvertures frontale et latérale qui laissent entendre avec clarté la majorité des éléments sonores, les enceintes arrière appuient avec aplomb les ambiances. Les effets dambiophonie discrets, mais nombreux, contribuent beaucoup à limmersion lors du visionnement, particulièrement en ce a trait aux rumeurs de la ville. Les dialogues demeurent constamment et parfaitement intelligibles. Quant aux basses fréquences, elles grondent avec la profondeur et lefficacité appropriées aux moments opportuns tandis que la sollicitation du canal dextrêmes graves se fait plus négligeable.
Il y a option de sous-titrage en anglais.
Suppléments/menus
Nous ne retrouvons malheureusement aucun supplément sur cette édition...
Conclusion
Retour en force des frères Dardenne après deux films moins percutants, Deux jours, une nuit confirme la nouvelle ère indiscutablement plus lumineuse de leur cinéma. Marion Cotillard brille dans un rôle déchirant dans un récit simple, mais nuancé et surtout incroyablement bouleversant.
Techniquement à la hauteur, cette édition se distingue par un transfert vidéo sans faute et un mixage fidèle et relativement dynamique. Les suppléments sont absents, mais ce serait injuste de bouder cette uvre.
Qualité vidéo:
4,2/5
Qualité audio:
3,7/5
Suppléments:
0,0/5
Rapport qualité/prix:
3,5/5
Note finale:
3,4/5
Auteur: Frédéric Bouchard
Date de publication: 2015-04-18
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30
Date de publication: 2015-04-18
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30