Disappearance of Eleanor Rigby, The

Critique
Synopsis/présentation
Première uvre du réalisateur Ned Benson, The Disappearance of Eleanor Rigby est dabord et avant tout composé de deux films, Him et Her qui ont été projeté en première au Festival du Film de Toronto en 2013. Le projet consistait à suivre lhistoire damour entre Eleanor Rigby (Jessica Chastain) et Conor Ludlow (James McAvoy). Chacun des deux films proposait doffrir le point de vue de lun et de lautre sur les évènements. Chaque film denviron quatre-vingt-dix minutes définissait alors lexpérience de The Disappearance of Eleanor Rigby. Les frères Weinstein ont acquis les droits et un nouveau montage, intitulé Them, a été projeté à Cannes en 2014 dans la section Un Certain Regard.
Il va sans dire que la version diffusée en salles et offerte sur cette édition, soit Them, est loin de correspondre aux intentions originales du cinéaste et ne reflète en rien lexpérience proposée par le projet. Cest bien dommage puisque Benson, avec son concept assez audacieux, offrait une nouvelle vision du film romantique. Sa réflexion sur la notion de point de vue et sur la narration na évidemment rien de révolutionnaire, mais adapté au genre du drame romantique, le tout apportait une certaine fraicheur. Ce quil reste dans le montage Them nest quun collage de séquences de Him et Her.
Il demeure tout de moins que le long métrage résultant de ce choix mercantile touche profondément. Les séquences choisies demeurent celles sobres et émouvantes des deux autres métrages. La structure plus linéaire du récit dilue limpact de plusieurs scènes, mais la mise en scène du cinéaste demeure intacte et les moments captés par sa caméra sont tout aussi magnifiques.
Malgré cela, The Disappearance of Eleanor Rigby nest pas pour tous les publics. Le film traite de deuil, de séparation et suit deux âmes qui tentent de retrouver lamour après une tragédie. La lourdeur du récit pèse, son rythme lent séduit ou exaspère. Pourtant, il y a bien là lémotion. Cest pourquoi ces deux personnages impeccablement joués par Chastain et McAvoy nous bouleversent autant.
Au final, ce sont les traces dun projet bien plus stimulant qui parsèment ce premier film de Ned Benson. Un monologue sur la notion de subjectivité par Viola Davis perd complètement de sa pertinence dans ce nouveau montage, alors que la conclusion, choisit par Benson, anéantit louverture que proposaient celles deux autres versions. On ne pourra trop insister sur le visionnement de Him et Her plutôt que de Them. Même sil sagit dune uvre touchante, jamais elle ne parvient à témoigner du projet ambitieux et fascinant quest originalement The Disappearance of Eleanor Rigby.
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 2:40:1 daprès un transfert 16:9.
La définition générale de limage est excellente. Les détails et les textures sont reproduits avec richesse et précision. Il en va de même pour le rendu des couleurs qui est irréprochable. Ces dernières sont pleinement saturées et ne souffrent daucun problème de débordement. Les effets de surbrillance sont complètement évités grâce à des contrastes parfaitement gérés. Les parties sombres, tout de même plutôt nombreuses et ce, dès les premières minutes du film, sont impeccablement reproduites. Les dégradés y sont fluides et précis alors que les noirs sont purs et intenses.
La partie numérique se sauve de tout défaut majeur apparent.
Son
Trois bandes-son Dolby Digital 5.1 sont offertes sur cette édition en version originale anglaise, en français et en espagnole.
Un environnement sonore qui évolue en retrait; conforme au genre. La bande son fait preuve de présence et dun certain dynamisme. Le champ sonore se déploie de manière très classique où les ouvertures frontale et latérale laissent entendre la très grande majorité des éléments sonores alors que les enceintes arrière servent presque exclusivement à appuyer les ambiances. Les quelques effets dambiophonie surtout perceptibles lors des scènes qui se déroulent à lextérieur apportent une belle profondeur au mixage. Les dialogues, élément prédominant du mixage, sont parfaitement et constamment intelligibles alors la magnifique trame sonore de Son Lux sintègre superbement à la bande son. La sollicitation des basses fréquences est relative, elles grondent avec une certaine profondeur lors de quelques moments tandis que les extrêmes graves se manifeste de façon négligeable.
Des sous-titres anglais et espagnols sont disponibles.
Suppléments/menus
Nous retrouvons « Q&A with Jessica Chastain & James McAvoy (21 :28) », un segment où les deux acteurs répondent à des questions devant une audience à New York. Le travail quils commentent est évidemment celui composé des deux films du cinéaste Ned Benson. Ils discutent surtout de leur relation avec le réalisateur, de leur complicité et de leur personnage.
Conclusion
Montage émouvant, mais incomplet dune fresque et dun projet ambitieux, The Disappearance of Eleanor Rigby narrive pas à refléter les intentions originales du réalisateur Ned Benson. Ce quil en reste est un film classique qui laisse deviner une uvre plus riche et plus stimulante.
Lédition est ici techniquement d'un très bon niveau. Le transfert vidéo reproduit lélégance des plans captés par Benson et le mixage répond subtilement à lunivers sonore du film. Il est dommage que les montages Her et Him ne soient pas offerts sur cette édition alors que le marché américain a eu droit à une édition Blu-ray où les trois montages Her, Him et Them étaient offerts.
Première uvre du réalisateur Ned Benson, The Disappearance of Eleanor Rigby est dabord et avant tout composé de deux films, Him et Her qui ont été projeté en première au Festival du Film de Toronto en 2013. Le projet consistait à suivre lhistoire damour entre Eleanor Rigby (Jessica Chastain) et Conor Ludlow (James McAvoy). Chacun des deux films proposait doffrir le point de vue de lun et de lautre sur les évènements. Chaque film denviron quatre-vingt-dix minutes définissait alors lexpérience de The Disappearance of Eleanor Rigby. Les frères Weinstein ont acquis les droits et un nouveau montage, intitulé Them, a été projeté à Cannes en 2014 dans la section Un Certain Regard.
Il va sans dire que la version diffusée en salles et offerte sur cette édition, soit Them, est loin de correspondre aux intentions originales du cinéaste et ne reflète en rien lexpérience proposée par le projet. Cest bien dommage puisque Benson, avec son concept assez audacieux, offrait une nouvelle vision du film romantique. Sa réflexion sur la notion de point de vue et sur la narration na évidemment rien de révolutionnaire, mais adapté au genre du drame romantique, le tout apportait une certaine fraicheur. Ce quil reste dans le montage Them nest quun collage de séquences de Him et Her.
Il demeure tout de moins que le long métrage résultant de ce choix mercantile touche profondément. Les séquences choisies demeurent celles sobres et émouvantes des deux autres métrages. La structure plus linéaire du récit dilue limpact de plusieurs scènes, mais la mise en scène du cinéaste demeure intacte et les moments captés par sa caméra sont tout aussi magnifiques.
Malgré cela, The Disappearance of Eleanor Rigby nest pas pour tous les publics. Le film traite de deuil, de séparation et suit deux âmes qui tentent de retrouver lamour après une tragédie. La lourdeur du récit pèse, son rythme lent séduit ou exaspère. Pourtant, il y a bien là lémotion. Cest pourquoi ces deux personnages impeccablement joués par Chastain et McAvoy nous bouleversent autant.
Au final, ce sont les traces dun projet bien plus stimulant qui parsèment ce premier film de Ned Benson. Un monologue sur la notion de subjectivité par Viola Davis perd complètement de sa pertinence dans ce nouveau montage, alors que la conclusion, choisit par Benson, anéantit louverture que proposaient celles deux autres versions. On ne pourra trop insister sur le visionnement de Him et Her plutôt que de Them. Même sil sagit dune uvre touchante, jamais elle ne parvient à témoigner du projet ambitieux et fascinant quest originalement The Disappearance of Eleanor Rigby.
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 2:40:1 daprès un transfert 16:9.
La définition générale de limage est excellente. Les détails et les textures sont reproduits avec richesse et précision. Il en va de même pour le rendu des couleurs qui est irréprochable. Ces dernières sont pleinement saturées et ne souffrent daucun problème de débordement. Les effets de surbrillance sont complètement évités grâce à des contrastes parfaitement gérés. Les parties sombres, tout de même plutôt nombreuses et ce, dès les premières minutes du film, sont impeccablement reproduites. Les dégradés y sont fluides et précis alors que les noirs sont purs et intenses.
La partie numérique se sauve de tout défaut majeur apparent.
Son
Trois bandes-son Dolby Digital 5.1 sont offertes sur cette édition en version originale anglaise, en français et en espagnole.
Un environnement sonore qui évolue en retrait; conforme au genre. La bande son fait preuve de présence et dun certain dynamisme. Le champ sonore se déploie de manière très classique où les ouvertures frontale et latérale laissent entendre la très grande majorité des éléments sonores alors que les enceintes arrière servent presque exclusivement à appuyer les ambiances. Les quelques effets dambiophonie surtout perceptibles lors des scènes qui se déroulent à lextérieur apportent une belle profondeur au mixage. Les dialogues, élément prédominant du mixage, sont parfaitement et constamment intelligibles alors la magnifique trame sonore de Son Lux sintègre superbement à la bande son. La sollicitation des basses fréquences est relative, elles grondent avec une certaine profondeur lors de quelques moments tandis que les extrêmes graves se manifeste de façon négligeable.
Des sous-titres anglais et espagnols sont disponibles.
Suppléments/menus
Nous retrouvons « Q&A with Jessica Chastain & James McAvoy (21 :28) », un segment où les deux acteurs répondent à des questions devant une audience à New York. Le travail quils commentent est évidemment celui composé des deux films du cinéaste Ned Benson. Ils discutent surtout de leur relation avec le réalisateur, de leur complicité et de leur personnage.
Conclusion
Montage émouvant, mais incomplet dune fresque et dun projet ambitieux, The Disappearance of Eleanor Rigby narrive pas à refléter les intentions originales du réalisateur Ned Benson. Ce quil en reste est un film classique qui laisse deviner une uvre plus riche et plus stimulante.
Lédition est ici techniquement d'un très bon niveau. Le transfert vidéo reproduit lélégance des plans captés par Benson et le mixage répond subtilement à lunivers sonore du film. Il est dommage que les montages Her et Him ne soient pas offerts sur cette édition alors que le marché américain a eu droit à une édition Blu-ray où les trois montages Her, Him et Them étaient offerts.
Qualité vidéo:
4,1/5
Qualité audio:
3,7/5
Suppléments:
2,0/5
Rapport qualité/prix:
3,5/5
Note finale:
3,4/5
Auteur: Frédéric Bouchard
Date de publication: 2015-03-08
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30
Date de publication: 2015-03-08
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30