Happy Christmas

Critique
Synopsis/présentation
Faisant suite au rayonnement de son précédent film Drinking Buddies, Joe Swanberg récidive avec Happy Christmas, long-métrage dont il est aussi scénariste et producteur. Tout comme dans ces uvres précédentes, le cinéaste laisse toute la place à ses comédiens et à leur talent dimprovisation. Il raconte cette fois-ci larrivée de Jenny (Anna Kendrick), une « adulescente » typique, chez son frère Jeff (Swanberg) et sa femme Kelly (Melanie Lynskey). À quelques jours de la fête de Noël, elle viendra troubler leur vie de famille rangée après avoir été laissée par son copain.
Sil emprunte la même formule que pour Drinking Buddies (improvisation des acteurs, caméra à lépaule, plans-séquences, etc.) et épouse ouvertement létiquette de film indépendant, Swanberg raffine ici son récit. On se souvient que loeuvre précédente prêchait surtout par la répétition de séquences entre les deux principaux protagonistes alors que dans Happy Christmas, le cinéaste semble davantage intéresser à raconter une histoire. En effet, même la caméra du cinéaste donne une deuxième chance à Jenny. Venue bousculer complètement la vie tranquille de Jeff et Kelly, elle montrera lentement son sens des responsabilités en soccupant de Jude, le jeune enfant de son frère, et en sintéressant à Kevin (Mark Webber), un ami de la famille.
Là où le film de Swanberg se distingue fondamentalement, est dans son indéniable humour. Peut-être est-ce justement parce que le récit évolue ou encore tout simplement en raison de la présence dacteurs à laise dont Lena Dunham (créatrice, réalisatrice et actrice de la télésérie Girls qui joue ici le rôle de Carson, lamie de Jenny) qui démontre une fois de plus son sens de la répartie, mais Happy Christmas est extrêmement divertissant. Une agréable légèreté émane des séquences malgré des situations qui sont souvent lourdes et létat plutôt sombre de Jenny.
Cest aussi un film extrêmement féminin que nous présente Swanberg. Les meilleures séquences du film présentent Jenny, Kelly et Carson tantôt en train de discuter de féminisme, tantôt en train de «brainstormer» sur des idées de romans érotiques. Elles se permettent même un discours introspectif sur ces sujets ponctuant le film dun commentaire savoureux et léger. Cest aussi entre les mains de Jenny et Kelly que Swanberg remet la force de sa conclusion remplie de tendresse et de sympathie.
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 1:78:1 daprès un transfert 16:9.
La définition générale de limage est d'un bon niveau. On remarquera un grain cinématographique particulièrement prononcé et agréable pour le cinéphile aguerri, mais autrement limage affiche netteté et précision. Il en va de même pour les détails et les textures qui sont reproduits avec finesse. Le rendu des couleurs est également irréprochable. Ces dernières demeurent riches et précises alors que les effets de surbrillance sont évités grâce à des contrastes parfaitement gérés. Les parties sombres, tout de même assez nombreuses, profitent de dégradés fluides et précis ainsi que de noirs purs et profonds.
La partie numérique se sauve de tout défaut majeur apparent.
Son
Deux bandes-son Dolby Digital 5.1 sont offertes sur cette édition en version originale anglaise et en version espagnole.
Malgré un environnement sonore qui évolue en retrait, le mixage anglais 5.1 répond adéquatement aux attentes. Les dialogues qui sont lélément prédominant de la bande son sont constamment et parfaitement intelligibles. Ils sont aussi perceptibles grâces aux ouvertures frontale et latérale qui laissent clairement entendre la très grande majorité des éléments sonores. Les enceintes arrière appuient très discrètement les ambiances. Les rares effets dambiophonie sont tout aussi subtils et apportent une certaine profondeur à lambiance. La trame sonore, qui consiste en un même morceau qui ouvre et conclu le long-métrage, sintègre efficacement au mixage. Les basses fréquences grondent très rarement, mais avec la profondeur appropriée alors que la sollicitation des extrêmes graves est négligeable.
Des sous-titres anglais, espagnols et français sont disponibles.
Suppléments/menus
On ne retrouve malheureusement aucun supplément sur cette édition.
Conclusion
Perpétuant sa signature désormais unique, Joe Swanberg accouche dun nouveau long-métrage dans la même veine que ces précédents films. Happy Christmas est certainement plus drôle et plus léger que Drinking Buddies et confirme le cinéaste comme un éternel et tendre optimiste, un spécimen rare dans le cinéma indépendant américain.
Lédition est techniquement satisfaisante. Si le mixage audio est limité par lunivers sonore en retrait du film, le transfert vidéo, en revanche, reproduit parfaitement les conditions cinéma avec son grain cinématographique séduisant. Malgré labsence de suppléments, on ne peut que se réjouir de la disponibilité dune telle édition au Québec, avec en plus une considération certaine pour le public francophone avec la présence de sous-titrage en français !
Faisant suite au rayonnement de son précédent film Drinking Buddies, Joe Swanberg récidive avec Happy Christmas, long-métrage dont il est aussi scénariste et producteur. Tout comme dans ces uvres précédentes, le cinéaste laisse toute la place à ses comédiens et à leur talent dimprovisation. Il raconte cette fois-ci larrivée de Jenny (Anna Kendrick), une « adulescente » typique, chez son frère Jeff (Swanberg) et sa femme Kelly (Melanie Lynskey). À quelques jours de la fête de Noël, elle viendra troubler leur vie de famille rangée après avoir été laissée par son copain.
Sil emprunte la même formule que pour Drinking Buddies (improvisation des acteurs, caméra à lépaule, plans-séquences, etc.) et épouse ouvertement létiquette de film indépendant, Swanberg raffine ici son récit. On se souvient que loeuvre précédente prêchait surtout par la répétition de séquences entre les deux principaux protagonistes alors que dans Happy Christmas, le cinéaste semble davantage intéresser à raconter une histoire. En effet, même la caméra du cinéaste donne une deuxième chance à Jenny. Venue bousculer complètement la vie tranquille de Jeff et Kelly, elle montrera lentement son sens des responsabilités en soccupant de Jude, le jeune enfant de son frère, et en sintéressant à Kevin (Mark Webber), un ami de la famille.
Là où le film de Swanberg se distingue fondamentalement, est dans son indéniable humour. Peut-être est-ce justement parce que le récit évolue ou encore tout simplement en raison de la présence dacteurs à laise dont Lena Dunham (créatrice, réalisatrice et actrice de la télésérie Girls qui joue ici le rôle de Carson, lamie de Jenny) qui démontre une fois de plus son sens de la répartie, mais Happy Christmas est extrêmement divertissant. Une agréable légèreté émane des séquences malgré des situations qui sont souvent lourdes et létat plutôt sombre de Jenny.
Cest aussi un film extrêmement féminin que nous présente Swanberg. Les meilleures séquences du film présentent Jenny, Kelly et Carson tantôt en train de discuter de féminisme, tantôt en train de «brainstormer» sur des idées de romans érotiques. Elles se permettent même un discours introspectif sur ces sujets ponctuant le film dun commentaire savoureux et léger. Cest aussi entre les mains de Jenny et Kelly que Swanberg remet la force de sa conclusion remplie de tendresse et de sympathie.
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 1:78:1 daprès un transfert 16:9.
La définition générale de limage est d'un bon niveau. On remarquera un grain cinématographique particulièrement prononcé et agréable pour le cinéphile aguerri, mais autrement limage affiche netteté et précision. Il en va de même pour les détails et les textures qui sont reproduits avec finesse. Le rendu des couleurs est également irréprochable. Ces dernières demeurent riches et précises alors que les effets de surbrillance sont évités grâce à des contrastes parfaitement gérés. Les parties sombres, tout de même assez nombreuses, profitent de dégradés fluides et précis ainsi que de noirs purs et profonds.
La partie numérique se sauve de tout défaut majeur apparent.
Son
Deux bandes-son Dolby Digital 5.1 sont offertes sur cette édition en version originale anglaise et en version espagnole.
Malgré un environnement sonore qui évolue en retrait, le mixage anglais 5.1 répond adéquatement aux attentes. Les dialogues qui sont lélément prédominant de la bande son sont constamment et parfaitement intelligibles. Ils sont aussi perceptibles grâces aux ouvertures frontale et latérale qui laissent clairement entendre la très grande majorité des éléments sonores. Les enceintes arrière appuient très discrètement les ambiances. Les rares effets dambiophonie sont tout aussi subtils et apportent une certaine profondeur à lambiance. La trame sonore, qui consiste en un même morceau qui ouvre et conclu le long-métrage, sintègre efficacement au mixage. Les basses fréquences grondent très rarement, mais avec la profondeur appropriée alors que la sollicitation des extrêmes graves est négligeable.
Des sous-titres anglais, espagnols et français sont disponibles.
Suppléments/menus
On ne retrouve malheureusement aucun supplément sur cette édition.
Conclusion
Perpétuant sa signature désormais unique, Joe Swanberg accouche dun nouveau long-métrage dans la même veine que ces précédents films. Happy Christmas est certainement plus drôle et plus léger que Drinking Buddies et confirme le cinéaste comme un éternel et tendre optimiste, un spécimen rare dans le cinéma indépendant américain.
Lédition est techniquement satisfaisante. Si le mixage audio est limité par lunivers sonore en retrait du film, le transfert vidéo, en revanche, reproduit parfaitement les conditions cinéma avec son grain cinématographique séduisant. Malgré labsence de suppléments, on ne peut que se réjouir de la disponibilité dune telle édition au Québec, avec en plus une considération certaine pour le public francophone avec la présence de sous-titrage en français !
Qualité vidéo:
3,9/5
Qualité audio:
3,4/5
Suppléments:
0,0/5
Rapport qualité/prix:
3,2/5
Note finale:
3,0/5
Auteur: Frédéric Bouchard
Date de publication: 2014-11-13
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30
Date de publication: 2014-11-13
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30