Sky Captain and the World of Tomorrow

Critique
Synopsis/présentation
Sky Captain and the World of Tomorrow est un de ces films dont lexistence même est une histoire, tellement il est atypique.
Sky Captain est le rêve dun homme. Kerry Conran a pendant 5 années modelé un court-métrage, mélange dimages de synthèse, de jeu dacteur (ses amis, les parents de ses amis) jusquà la réalisation complète de ce court métrage très audacieux.
Ce court métrage de 6 minutes sinspirait énormément de lunivers des années 60, un genre de retro-futurisme qui fait indéniablement penser au genre steampunk. Tout est fait pour rappeler cet âge, un traitement graphique parfois à la limite des sépias ou dun noir et blanc un peu usé, des costumes et des avions résolument dépoque et surtout, une stylisation des éléments les plus liés à la fiction qui rappelle sans jamais sembéter de discrétion des vieilles bandes dessinées de lépoque telles Buck Rogers.
Ce petit film va passer de mains en mains, et finira par trouver un écho positif à Hollywood ou tant des producteurs que des acteurs vont tenter de porter ce film court sur grand écran. Au titre des acteurs, Jude Law, Gwyneth Paltrow et Angelina Jolie vont tomber sous le charme et accepter de tourner dans des conditions très spéciales, et pour des cachets très raisonnables. Ce tournage est spécial, car hormis quelques plans, lintégralité du film a été tourné sur écran bleu. Les quelques rares morceaux de vrais décors se comptant sur la main. Les cachets « Raisonnables » sont liés à un financement très restreint et serré afin de mener laventure à terme. Dailleurs, lensemble du « Render Farm » utilisé pour donner vie à ce film a été acheté doccasion, saccaparant lintégralité du système dair climatisé du hangar ou léquipe de post production était entassée. Car Malgré la débauche deffets spéciaux (le film au complet est un effet spécial en ce sens), la force de Sky captain est dêtre resté un film dartisans. Du réalisateur tout dabord qui en est à sa première expérience et dont la maladresse et la timidité sur le plateau sont un régal à voir (ainsi que de voir comment Jude Law et Paltrow laide très professionnellement). Léquipe des effets spéciaux aussi, tous très jeunes et réellement « bricolleuse », et qui ont réussis de véritables tours de force considérant les conditions, le temps et le budget.
Sky Captain est quelque chose dassez extra-terrestre, de la très haute technologie « artisanale », et cela se voit dans le résultat. La créativité est au centre de chaques plans, les références sont un vrai bonheur de « geek » et lapparence globale de lensemble, un véritable hommage à un genre disparu, le film de héro pur et dur, croisement entre le flegme dun James Bond, lhumanité dun Indiana Jones, et la surréalité dun Buck Rogers (pas la série télévisée ringarde, mais bel et bien les bandes dessinées des années 40-60).
Ce dernier est dailleurs rappelé plusieurs fois, puisquà différentes reprises on met le héro dans des situations similaires, allant même jusquà mettre dans un plan une bande dessinée de ce dernier (à ce propos, regarder ce film est un bonheur pour les amateurs de références, de très nombreuses scènes offrent des clins dils à différents classiques, de King kong à Buck et à plusieurs autres). Cest dailleurs dans cette référence constante à lunivers de Buck Rogers que se tient la magie du film. Sky Captain and the World of Tomorrow possède un scénario qui soutiendrait effectivement une bande dessinée pour enfant. Narration très linéaire, personnages hyper-stéréotypés, conclusion attendue et sans surprise Mais nest-ce pas là ce qui fait la caractéristique même et lattrait de ces Bandes Dessinées ? On a beaucoup reproché à ce film la faiblesse de son scénario, alors qu.à notre avis, cette faiblesse fonctionne admirablement bien avec lesthétique générale du film. Sky Captain est une bande dessinée, et non pas un 12 volumes, mais un petit Buck Rogers.
Dans ce sens, le scénario remplit toutes ses promesses, on passe de la grande ville avec poursuites en avion entre les buildings à lHimalaya, en passant par la jungle et les cavernes. Les héros et les situations sont elles aussi dun classique stupéfiant, de Joseph Sullivan (Jude Law) justicier intouchable à sa compagne de force, la trop belle et ambitieuse Polly Perkins (Gwyneth Paltrow) ou à lingénieur Dex (Giovanni Ribisi) surdoué technologique version Fisher Price. Ces « caricatures » sont plongées dans des situations convenues, du tas de dynamite avec la mèche qui diminue rapidement, lamante trop belle et qui sauve la vie du capitaine et tant dautres scènes. Effectivement on peut reprocher au scénario de nous offrir des scènes ou 5 personnes normalement constituées ne voient pas une base de la taille de létoile Noire avant quils ne se retournent.
Ce scénario nous semble ne pas sembéter des artifices médiocres de certains cinéma daction hollywoodien. Les choses sont claires, on est là pour assister aux exploits de Sky Captain, et cest tout ce qui importe.
Nous parlerons un peu plus bas des qualités de la signature graphique, mais pour les amateurs de jeux comme Crimson Skies (jeu vidéo ou de plateau) et de lesthétique retro-futuriste à base de gros boulons, tout le monde devrait trouver son compte. Lensemble de cette uvre est cohérent, limage, le style, le scénario, et lon sent bien que le réalisateur « tenait » son projet. Cest une uvre qui malgré ses emprunts (ou plutôt ses références) est dune fraîcheur indéniable dans la prépondérance ultra futuriste version Ipod, ou Gothique Flamboyant qui servent en ce moment respectivement les genres Science Fiction et Fantastique.
Bien que les critiques aient été assez mitigée, il nous semble que ce film, et lédition DVD qui nous est offerte maintenant par la Paramount, mérite amplement sa place dans toute bonne vidéothèque. Véritable travail artistique à bien des égards, percée technologique à dautre, et divertissement simple mais efficace, cest très certainement ce que la majorité des productions hollywoodiennes aimeraient être, sans jamais réellement y réussir.
Image
Cette édition DVD de Sky Captain and the World of Tomorrow nous est offerte au format original de 1 :85.1 dans un transfert 16:9.
Avant daller plus loin, il convient de signaler que cette critique de limage ne peut réellement se coller sur les critères conventionnels. Tout dabord, les couleurs du film sont totalement désaturées et tendent même parfois vers du sépia. De plus, lensemble de cette uvre baigne dans une sorte de « halo » lumineux, adoucissant les lignes de contour, et donnant une aura toute particulière aux éléments mis en avant.
Une fois cette précision faite, il convient de dire que ce transfert est tout simplement magnifique. Basé sur un mélange constant dimages CG et de vrais acteurs, le mélange, rendu en format tout numérique est présenté ici à son meilleur. La définition générae est tout simplement magnifique, et ce malgré (ou grâce) à la présence du halo. Ce dernier, loin de rendre « Flou » les éléments comme le ferait un grain incertain permet dadoucir limage et les contours tout en accentuant certains autres éléments visuels. Leffet est très plaisant, donne un cachet « vieille bande » mais conserve toute la dynamique et la précision des uvres les plus récentes.
Les couleurs, bien que très travaillée parraissent toujours appropriée et dune constance exemplaire prouvant un étalonnage très précis. La brillance et les contrastes sont dun très bon niveau, néanmoins afin de profiter au mieux des micros détails, nous avons lors du second visionnement augmenté un peu la brillance de notre moniteur.
Les parties sombres présentent des dégradés tout en finesse, avec au bout du spectre des noirs profonds et immaculés.
Aucun problème lié au transfert na été constaté, prouvant une compression toute en finesse et parfaitement maitrisée.
Cette édition de Sky Captain offre une qualité dimage tout a fait dans les normes des productions standards. Néanmoins le type dimage et son rendu sont tels que cette édition pourra trouver une place de choix dans votre vidéothèque. Le rendu très particulier des couleurs et des textures, restituées ici avec précision et maestria, en feront un disque aussi original que performant pour vous faire plaisir aux yeux.
Son
Cette édition de la Paramount offre deux bandes sonores. La première est une bande au format Dolby Digital 5.1 Anglaise, la seconde en français Dolby 2.0 Surround. La version mutlicanale anglaise est ici critiquée.
Comme de bien enntendu pour ce genre de matériel, la bande sonore est dun dynamisme assez percutant, et dune précision tout à fait dans les normes. Le champ sonore très vaste se déploie sur 360° et si le cliquetis dun rouage se fait entendre, cest probablement en prévision dune explosion majeure à venir. En cela, les dynamiques sont de très bon niveau, capables de passer du chuchotement au tonerre de manière aussi fluide quefficace.
Les différents éléments sonores sont parfaitements intégrés, et sont parfaitement répartis sur tous les canaux, capables de transitions avant arrières, gauche/droite tout à fait convaincantes. A noter que lattaque de la base de Sky Captain, dans un déploiement aérien de multiples appareils, saura mettre votre système de son dans tous ses états. Les transitions mutliples et simultanées sauront vous faire tourner la tête. Le mixage sonore est dailleurs, que ce soit au niveau des effets ou du mix bande sonore/trame sonore dun niveau tout a fait satisfaisant.
Tout comme pour le mixage dans son intégralité, les dialogues sont bien intégrés, toujours intelligibles, naturels et présentés bien en avant. À noter que le doublage français nous a semblé un peu faible tant dans la qualité de linterprétation que de la contextualisation des voix (notemment les voix du couple dans le cockpit ).
Les basses sont naturellement à la hauteur dun super héro daviation qui combat des robots géants. Dune profondeur abyssale et dun punch indéniable, elle sauront mettre vos enceintes à lépreuve, tout comme votre enceinte dinfrabasses. Ces dernières bien quutilisées très adéquatement sont néanmoins très présente (laction du film le justifie amplement) et sauront vous écraser dans votre sofa à quelques reprises (lattaque Initiale de NY saura vous en convaincre).
Cette bande sonore est donc dun niveau tout à fait dans les normes des productions actuelles. Le volume et le type daction fait par contre de cette bande sonore un petit bijou très original, oscillant entre un Star Wars pour les effets les plus technos, et un Mars Attack pour le plus rétro
A noter la présence de sous-titres en Anglais et en Espagnol.
Suppléments/menus
Cette édition se compose dun unique disque au format DVD 9.
Les suppléments bien que peu nombreux sont dune qualité tout à fait satisfaisante même sil ne sagit des segments les plus originaux jamais vus.
Une piste de commentaires audio réunissant lécrivain réalisateur Kerry Conran, le directeur artistique Kevin Conran le directeur de lanimation et des effets numériques Steve Yamamoto et du responsable des effets numériques Darin Hallings.
Cette piste de commentaire va de paire avec les segments sur ce film, nous offrant des commentaires passionnés dartisants qui ont porté ce film. Bien que parfois assez technique (voir « geek ») cette piste de commentaire est très agréable et très instructive sur la complexité de certains plans, les challenge techniques et dActeurs, ainsi que des petits indices sur les nombreuses références plus ou moins cachées qui ont été placées dans le programme.
Un reportage divisé en deux sections et intitulé « Brave New World » est réellement le plat de résistance de ces suppléments. La première partie, dune durée de 30 minutes se propose de faire un genre de récapitulatif des origines de film. On y découvre toute la génèse, de vidéos du temps ou le réalisateur travaillait sur son court, à la création artistique et à sa rencontre avec les producteurs.
La seconde partie, dune durée de 26 minutes, est plus orientée vers la réalisation en elle-même. On y découvre les acteurs et le jeu quils doivent palcer tout en évoluant dans un bleu complet, ainsi que les équipes deffets visuels. Comme nous le disions en introduction, bien quhyper technologique, ce film conserve un vrai côté artisanal, clairement révélé dans ces deux documentaires. On y découvre aussi un réalisateur passionné, quelque part dépassé par les événements mais qui garde le contrôle A noter le moment particulièrement unique de voir un homme qui a travaillé dans son grenier, seul, pendant des années, se rendre sur un plateau avec 40 techniciens pour donner des directives à des acteurs très connus Scène très incongrue, particulièrement rare et précieuse.
Un segment de 9 minutes intitulé « The Art of World of Tomorrow » nous présente les influences et le travail monumental qui a été réalisé par Kevin Conran depuis les premières heures du court métrage jusquà la réalisation complète de ce fim. Là encore, les notions de passion et dartisanat sont au centre du segment, et considérant lapproche visuelle très particulière du film, on passe là un très agrable moment.
En plus de deux scènes coupées au montage (une finalisée avec les effets, lautre à létat de PreViz) dun intérêt justifiant quelles soient coupées, une petite série de scène manquées est offferte. Fort heureusement, laccent a été mis sur les acteurs, qui paraissent au demeurant fort sympathique.
Pour finir, le court métrage original de 6 minutes nous est offert, et en le regardant, on comprend parfaitement que ce produit, fait par un homme dans son grenier, ait pu lever assez denthousiasme pour en faire un film complet. Il est aussi intéressant de constater comment la vision du créateur a été respectée. Sky Captain, en tant quentité filmée a budget est la continuité individuelle directe de ce court métrage, et lon se doit de saluer la cohérence de la vision de lAuteur/réalisateur Kerry Conran.
Dans lensemble, bien que ne révolutionnant pas le genre, cette édition DVD offre des suppléments très convaincant qui sans nous apprendre les fins fonds de la programmation en 3D réussit le pari de rendre le film encore plus attachant à travers les hommes qui lont créé. Satisfaisant.
Conclusion
Bien quécorché par les critiques, Sky Captain and the World of tomorrow reste un très bon film « popcorn ». Un excellent divertissement, aux qualités visuelles indéniables, et au scénario rappelant sans aucun doute ces petites bandes dessinées qui se lisaient en 20 minutes.
Cette édition de la Paramount est tout à fait à la hauteur des productions actuelles, et conformant la forme au fond qui nous semble excellent, en fait une édition qui trouvera très certainement sa place dans une vidéothèque de films de genre, ce dernier correspondant au genre : science-fiction artisanale et divertissante.
Sky Captain and the World of Tomorrow est un de ces films dont lexistence même est une histoire, tellement il est atypique.
Sky Captain est le rêve dun homme. Kerry Conran a pendant 5 années modelé un court-métrage, mélange dimages de synthèse, de jeu dacteur (ses amis, les parents de ses amis) jusquà la réalisation complète de ce court métrage très audacieux.
Ce court métrage de 6 minutes sinspirait énormément de lunivers des années 60, un genre de retro-futurisme qui fait indéniablement penser au genre steampunk. Tout est fait pour rappeler cet âge, un traitement graphique parfois à la limite des sépias ou dun noir et blanc un peu usé, des costumes et des avions résolument dépoque et surtout, une stylisation des éléments les plus liés à la fiction qui rappelle sans jamais sembéter de discrétion des vieilles bandes dessinées de lépoque telles Buck Rogers.
Ce petit film va passer de mains en mains, et finira par trouver un écho positif à Hollywood ou tant des producteurs que des acteurs vont tenter de porter ce film court sur grand écran. Au titre des acteurs, Jude Law, Gwyneth Paltrow et Angelina Jolie vont tomber sous le charme et accepter de tourner dans des conditions très spéciales, et pour des cachets très raisonnables. Ce tournage est spécial, car hormis quelques plans, lintégralité du film a été tourné sur écran bleu. Les quelques rares morceaux de vrais décors se comptant sur la main. Les cachets « Raisonnables » sont liés à un financement très restreint et serré afin de mener laventure à terme. Dailleurs, lensemble du « Render Farm » utilisé pour donner vie à ce film a été acheté doccasion, saccaparant lintégralité du système dair climatisé du hangar ou léquipe de post production était entassée. Car Malgré la débauche deffets spéciaux (le film au complet est un effet spécial en ce sens), la force de Sky captain est dêtre resté un film dartisans. Du réalisateur tout dabord qui en est à sa première expérience et dont la maladresse et la timidité sur le plateau sont un régal à voir (ainsi que de voir comment Jude Law et Paltrow laide très professionnellement). Léquipe des effets spéciaux aussi, tous très jeunes et réellement « bricolleuse », et qui ont réussis de véritables tours de force considérant les conditions, le temps et le budget.
Sky Captain est quelque chose dassez extra-terrestre, de la très haute technologie « artisanale », et cela se voit dans le résultat. La créativité est au centre de chaques plans, les références sont un vrai bonheur de « geek » et lapparence globale de lensemble, un véritable hommage à un genre disparu, le film de héro pur et dur, croisement entre le flegme dun James Bond, lhumanité dun Indiana Jones, et la surréalité dun Buck Rogers (pas la série télévisée ringarde, mais bel et bien les bandes dessinées des années 40-60).
Ce dernier est dailleurs rappelé plusieurs fois, puisquà différentes reprises on met le héro dans des situations similaires, allant même jusquà mettre dans un plan une bande dessinée de ce dernier (à ce propos, regarder ce film est un bonheur pour les amateurs de références, de très nombreuses scènes offrent des clins dils à différents classiques, de King kong à Buck et à plusieurs autres). Cest dailleurs dans cette référence constante à lunivers de Buck Rogers que se tient la magie du film. Sky Captain and the World of Tomorrow possède un scénario qui soutiendrait effectivement une bande dessinée pour enfant. Narration très linéaire, personnages hyper-stéréotypés, conclusion attendue et sans surprise Mais nest-ce pas là ce qui fait la caractéristique même et lattrait de ces Bandes Dessinées ? On a beaucoup reproché à ce film la faiblesse de son scénario, alors qu.à notre avis, cette faiblesse fonctionne admirablement bien avec lesthétique générale du film. Sky Captain est une bande dessinée, et non pas un 12 volumes, mais un petit Buck Rogers.
Dans ce sens, le scénario remplit toutes ses promesses, on passe de la grande ville avec poursuites en avion entre les buildings à lHimalaya, en passant par la jungle et les cavernes. Les héros et les situations sont elles aussi dun classique stupéfiant, de Joseph Sullivan (Jude Law) justicier intouchable à sa compagne de force, la trop belle et ambitieuse Polly Perkins (Gwyneth Paltrow) ou à lingénieur Dex (Giovanni Ribisi) surdoué technologique version Fisher Price. Ces « caricatures » sont plongées dans des situations convenues, du tas de dynamite avec la mèche qui diminue rapidement, lamante trop belle et qui sauve la vie du capitaine et tant dautres scènes. Effectivement on peut reprocher au scénario de nous offrir des scènes ou 5 personnes normalement constituées ne voient pas une base de la taille de létoile Noire avant quils ne se retournent.
Ce scénario nous semble ne pas sembéter des artifices médiocres de certains cinéma daction hollywoodien. Les choses sont claires, on est là pour assister aux exploits de Sky Captain, et cest tout ce qui importe.
Nous parlerons un peu plus bas des qualités de la signature graphique, mais pour les amateurs de jeux comme Crimson Skies (jeu vidéo ou de plateau) et de lesthétique retro-futuriste à base de gros boulons, tout le monde devrait trouver son compte. Lensemble de cette uvre est cohérent, limage, le style, le scénario, et lon sent bien que le réalisateur « tenait » son projet. Cest une uvre qui malgré ses emprunts (ou plutôt ses références) est dune fraîcheur indéniable dans la prépondérance ultra futuriste version Ipod, ou Gothique Flamboyant qui servent en ce moment respectivement les genres Science Fiction et Fantastique.
Bien que les critiques aient été assez mitigée, il nous semble que ce film, et lédition DVD qui nous est offerte maintenant par la Paramount, mérite amplement sa place dans toute bonne vidéothèque. Véritable travail artistique à bien des égards, percée technologique à dautre, et divertissement simple mais efficace, cest très certainement ce que la majorité des productions hollywoodiennes aimeraient être, sans jamais réellement y réussir.
Image
Cette édition DVD de Sky Captain and the World of Tomorrow nous est offerte au format original de 1 :85.1 dans un transfert 16:9.
Avant daller plus loin, il convient de signaler que cette critique de limage ne peut réellement se coller sur les critères conventionnels. Tout dabord, les couleurs du film sont totalement désaturées et tendent même parfois vers du sépia. De plus, lensemble de cette uvre baigne dans une sorte de « halo » lumineux, adoucissant les lignes de contour, et donnant une aura toute particulière aux éléments mis en avant.
Une fois cette précision faite, il convient de dire que ce transfert est tout simplement magnifique. Basé sur un mélange constant dimages CG et de vrais acteurs, le mélange, rendu en format tout numérique est présenté ici à son meilleur. La définition générae est tout simplement magnifique, et ce malgré (ou grâce) à la présence du halo. Ce dernier, loin de rendre « Flou » les éléments comme le ferait un grain incertain permet dadoucir limage et les contours tout en accentuant certains autres éléments visuels. Leffet est très plaisant, donne un cachet « vieille bande » mais conserve toute la dynamique et la précision des uvres les plus récentes.
Les couleurs, bien que très travaillée parraissent toujours appropriée et dune constance exemplaire prouvant un étalonnage très précis. La brillance et les contrastes sont dun très bon niveau, néanmoins afin de profiter au mieux des micros détails, nous avons lors du second visionnement augmenté un peu la brillance de notre moniteur.
Les parties sombres présentent des dégradés tout en finesse, avec au bout du spectre des noirs profonds et immaculés.
Aucun problème lié au transfert na été constaté, prouvant une compression toute en finesse et parfaitement maitrisée.
Cette édition de Sky Captain offre une qualité dimage tout a fait dans les normes des productions standards. Néanmoins le type dimage et son rendu sont tels que cette édition pourra trouver une place de choix dans votre vidéothèque. Le rendu très particulier des couleurs et des textures, restituées ici avec précision et maestria, en feront un disque aussi original que performant pour vous faire plaisir aux yeux.
Son
Cette édition de la Paramount offre deux bandes sonores. La première est une bande au format Dolby Digital 5.1 Anglaise, la seconde en français Dolby 2.0 Surround. La version mutlicanale anglaise est ici critiquée.
Comme de bien enntendu pour ce genre de matériel, la bande sonore est dun dynamisme assez percutant, et dune précision tout à fait dans les normes. Le champ sonore très vaste se déploie sur 360° et si le cliquetis dun rouage se fait entendre, cest probablement en prévision dune explosion majeure à venir. En cela, les dynamiques sont de très bon niveau, capables de passer du chuchotement au tonerre de manière aussi fluide quefficace.
Les différents éléments sonores sont parfaitements intégrés, et sont parfaitement répartis sur tous les canaux, capables de transitions avant arrières, gauche/droite tout à fait convaincantes. A noter que lattaque de la base de Sky Captain, dans un déploiement aérien de multiples appareils, saura mettre votre système de son dans tous ses états. Les transitions mutliples et simultanées sauront vous faire tourner la tête. Le mixage sonore est dailleurs, que ce soit au niveau des effets ou du mix bande sonore/trame sonore dun niveau tout a fait satisfaisant.
Tout comme pour le mixage dans son intégralité, les dialogues sont bien intégrés, toujours intelligibles, naturels et présentés bien en avant. À noter que le doublage français nous a semblé un peu faible tant dans la qualité de linterprétation que de la contextualisation des voix (notemment les voix du couple dans le cockpit ).
Les basses sont naturellement à la hauteur dun super héro daviation qui combat des robots géants. Dune profondeur abyssale et dun punch indéniable, elle sauront mettre vos enceintes à lépreuve, tout comme votre enceinte dinfrabasses. Ces dernières bien quutilisées très adéquatement sont néanmoins très présente (laction du film le justifie amplement) et sauront vous écraser dans votre sofa à quelques reprises (lattaque Initiale de NY saura vous en convaincre).
Cette bande sonore est donc dun niveau tout à fait dans les normes des productions actuelles. Le volume et le type daction fait par contre de cette bande sonore un petit bijou très original, oscillant entre un Star Wars pour les effets les plus technos, et un Mars Attack pour le plus rétro
A noter la présence de sous-titres en Anglais et en Espagnol.
Suppléments/menus
Cette édition se compose dun unique disque au format DVD 9.
Les suppléments bien que peu nombreux sont dune qualité tout à fait satisfaisante même sil ne sagit des segments les plus originaux jamais vus.
Une piste de commentaires audio réunissant lécrivain réalisateur Kerry Conran, le directeur artistique Kevin Conran le directeur de lanimation et des effets numériques Steve Yamamoto et du responsable des effets numériques Darin Hallings.
Cette piste de commentaire va de paire avec les segments sur ce film, nous offrant des commentaires passionnés dartisants qui ont porté ce film. Bien que parfois assez technique (voir « geek ») cette piste de commentaire est très agréable et très instructive sur la complexité de certains plans, les challenge techniques et dActeurs, ainsi que des petits indices sur les nombreuses références plus ou moins cachées qui ont été placées dans le programme.
Un reportage divisé en deux sections et intitulé « Brave New World » est réellement le plat de résistance de ces suppléments. La première partie, dune durée de 30 minutes se propose de faire un genre de récapitulatif des origines de film. On y découvre toute la génèse, de vidéos du temps ou le réalisateur travaillait sur son court, à la création artistique et à sa rencontre avec les producteurs.
La seconde partie, dune durée de 26 minutes, est plus orientée vers la réalisation en elle-même. On y découvre les acteurs et le jeu quils doivent palcer tout en évoluant dans un bleu complet, ainsi que les équipes deffets visuels. Comme nous le disions en introduction, bien quhyper technologique, ce film conserve un vrai côté artisanal, clairement révélé dans ces deux documentaires. On y découvre aussi un réalisateur passionné, quelque part dépassé par les événements mais qui garde le contrôle A noter le moment particulièrement unique de voir un homme qui a travaillé dans son grenier, seul, pendant des années, se rendre sur un plateau avec 40 techniciens pour donner des directives à des acteurs très connus Scène très incongrue, particulièrement rare et précieuse.
Un segment de 9 minutes intitulé « The Art of World of Tomorrow » nous présente les influences et le travail monumental qui a été réalisé par Kevin Conran depuis les premières heures du court métrage jusquà la réalisation complète de ce fim. Là encore, les notions de passion et dartisanat sont au centre du segment, et considérant lapproche visuelle très particulière du film, on passe là un très agrable moment.
En plus de deux scènes coupées au montage (une finalisée avec les effets, lautre à létat de PreViz) dun intérêt justifiant quelles soient coupées, une petite série de scène manquées est offferte. Fort heureusement, laccent a été mis sur les acteurs, qui paraissent au demeurant fort sympathique.
Pour finir, le court métrage original de 6 minutes nous est offert, et en le regardant, on comprend parfaitement que ce produit, fait par un homme dans son grenier, ait pu lever assez denthousiasme pour en faire un film complet. Il est aussi intéressant de constater comment la vision du créateur a été respectée. Sky Captain, en tant quentité filmée a budget est la continuité individuelle directe de ce court métrage, et lon se doit de saluer la cohérence de la vision de lAuteur/réalisateur Kerry Conran.
Dans lensemble, bien que ne révolutionnant pas le genre, cette édition DVD offre des suppléments très convaincant qui sans nous apprendre les fins fonds de la programmation en 3D réussit le pari de rendre le film encore plus attachant à travers les hommes qui lont créé. Satisfaisant.
Conclusion
Bien quécorché par les critiques, Sky Captain and the World of tomorrow reste un très bon film « popcorn ». Un excellent divertissement, aux qualités visuelles indéniables, et au scénario rappelant sans aucun doute ces petites bandes dessinées qui se lisaient en 20 minutes.
Cette édition de la Paramount est tout à fait à la hauteur des productions actuelles, et conformant la forme au fond qui nous semble excellent, en fait une édition qui trouvera très certainement sa place dans une vidéothèque de films de genre, ce dernier correspondant au genre : science-fiction artisanale et divertissante.
Qualité vidéo:
4,4/5
Qualité audio:
4,5/5
Suppléments:
3,8/5
Rapport qualité/prix:
4,2/5
Note finale:
4,2/5
Auteur: Thomas Geffroyd
Date de publication: 2005-04-11
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur Sony KV34XBR910; Préampli Audio Refinement par YBA Pre-2; Ampli Audio refinement par YBA Multi-5; Enceintes JmLabs; Sub REL Strata III; Lecteur DVD Denon DVD-1600; cables et interconnects Cardas/Audioquest.
Date de publication: 2005-04-11
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur Sony KV34XBR910; Préampli Audio Refinement par YBA Pre-2; Ampli Audio refinement par YBA Multi-5; Enceintes JmLabs; Sub REL Strata III; Lecteur DVD Denon DVD-1600; cables et interconnects Cardas/Audioquest.