Fringe (The Complete Fifth and Final Season)

Critique
Synopsis/présentation
Créée en 2008 par J.J.Abrams, Alex Kurtzman et Roberto Occi, Fringe est une télésérie qui a su au fil des années se construire une base fidèle damateurs. Relatant au départ les déboires de la division Fringe au sein du F.B.I. où Olivia Dunham (Anna Torv), avec laide de Peter Bishop (Joshua Jackson) et son père Walter (John Noble), enquête sur des phénomènes inexpliqués, la série a lentement, mais sûrement pris une tournure définitive vers la science-fiction lorsque les personnages ont découvert lexistence dun monde parallèle où leurs doubles vivaient. Le leitmotiv de la série qui consistait à présenter « le monstre de la semaine » empruntait beaucoup à The X-Files et les comparaisons avec la série culte ont obligé les créateurs à emprunter une voie originale afin de se distinguer. Lorsque la guerre entre notre monde et lautre a été déclarée (saison 3), la série a clairement exposé tout son potentiel. Les réflexions sur la métaphysique, sur la question de point de vue et sur lidentité passionnaient et fascinaient en plus de donner le luxe aux acteurs dincarner différentes versions de leur personnage.
Mais malheureusement, dans le monde de la télévision américaine, les cotes découte doivent résonner. Faisant confiance aux chiffres plutôt quau talent des scénaristes, la chaîne Fox a, dès la finale de la troisième saison, menacé dannuler la série. Puis, lannonce dune quatrième saison (sans un nombre dépisodes fixé) a soulagé les admirateurs. Pourtant, lors de sa diffusion, les spectateurs pouvaient sentir les auteurs marcher sur des ufs. Fox laissait patienter les créateurs et les fans quant au destin de la série. Cest pourquoi malgré une saison 4 relativement intéressante, Fringe a toujours souffert de cette pesante menace dannulation. Quelques semaines avant la finale, les studios ont annoncé que la série se mériterait une cinquième et ultime saison de treize épisodes.
Cette dernière saison est le produit direct de cette incertitude maudite qui aura hanté la série jusquà la toute fin. Relevant dune intrigue qui se détache tout spécialement des épisodes précédents, les premiers épisodes nont de lien avec la série que les personnages. Et lépisode « Letters of Transit » de la quatrième saison qui présentait Peter et Walter projetés 15 ans dans le futur aux côtés de Henrietta (Georgina Haig), la fille de Peter et Olivia maintenant jeune rebelle contre les Observers qui ont pris le contrôle du monde. Le premier épisode renoue directement après ces évènements alors que léquipe tente de retrouver Olivia, toujours préservée dans lambre.
Malgré sa mythologie souvent fascinante, Fringe doit dabord et avant tout son succès à ses personnages forts, attachants et complexes. La relation entre Olivia et Peter, celle entre Walter et Peter, et même celle de Walter et dAstrid ont su attendrir les admirateurs et rendre les protagonistes le véritable cur de la série. Walter en particulier, grâce au jeu impayable de lacteur John Noble, se révèle, comme cela a toujours été le cas, le pivot de la série. La cinquième saison et certainement la finale permettent au personnage de livrer les moments les plus hilarants et les séquences les plus déchirantes.
Sans véritablement être ratée, cette cinquième saison possède simplement limpression dêtre « ajoutée ». Lintrigue est complètement autonome et indépendante du reste de la série (sauf peut-être pour la question des Observers et le retour de quelques personnages aimés des fans) et ses enjeux se montrent assurément moins engageants que les prémisses précédentes. Il sagit néanmoins dun dernier tour de piste qui devrait satisfaire les fans tout en les rendant nostalgiques des heures de gloire de ce qui aurait pu devenir une très grande série de science-fiction.
Image
Les épisodes sont tous offerts au format dimage respecté de 1.78:1 à une résolution de 1080p.
Il faut avouer que la qualité des transferts augmente de saison en saison. Ici, la définition générale de limage est excellente. Les détails et les textures sont reproduits avec finesse et précision. Limage affiche ainsi une netteté impressionnante, les épisodes ayant été tournés en numérique (plutôt quen 35mm pour les trois premières). Les couleurs sont riches et précises rendant justice à la photographie froide et sombre développée au cours des épisodes de toute la série. Les contrastes sont très bien gérés évitant toute forme de surbrillance. Tandis que les dégradés sont fluides et précis, les noirs sont dune pureté et dune profondeur exemplaires.
La partie numérique se sauve, règle générale, de tout défaut majeur apparent.
Son
Une seule bande son en version originale anglaise et au format DTS-HD Master Audio 5.1 est disponible sur cette édition. Les fans francophones devront encore une fois se rabattre sur la future réédition pour pouvoir accéder à un doublage francophone et ce, en format DVD uniquement.
Tout comme le transfert vidéo, le mixage est nettement supérieur à celui présenté sur lédition de la saison précédente. Série de science-fiction loblige, la bande son est extrêmement dynamique, tantôt agressive, tantôt plus douce épousant parfaitement le mariage entre les scènes daction et les moments dramatiques de la série. Les transitions y sont irréprochables.
Le déploiement du champ sonore laisse entendre la majorité des éléments sonores à travers les ouvertures frontale et latérale. Les enceintes arrière jouent ici un rôle clés en appuyant les ambiances, mais en créant aussi une excitante immersion grâce à des effets dambiophonie à la fois subtils et saisissants. Les dialogues demeurent évidemment toujours intelligibles alors que la trame sonore signée Michael Giacchino sintègre parfaitement au tout. Les basses fréquences sont appuyées grondant avec profondeur alors que le canal dextrêmes graves se manifestent dans les moments daction avec beaucoup defficacité.
Des sous-titres anglais, français et espagnols sont disponibles.
Suppléments/menus
Sur le premier disque se trouve dabord une scène supprimée (« Walters Brain (0:48) ») mettant en scène Walter et Peter et qui apporte très peu au montage final.
Le deuxième disque offre une piste de commentaires audio pour le neuvième épisode de la saison, « Black Botter », qui regroupe les interventions des producteurs John H. Wyman et Jon Dudkowski. Pertinents et très intéressants, les deux profitent clairement de ce moment pour non pas seulement revenir sur lépisode, mais sur la saison en entier et sur la série.
Le troisième et dernier disque propose « A Farewell to Fringe (21:06) » est un émouvant montage dentretiens avec les créateurs et producteurs J.J. Abrams, John H. Wyman ainsi que les acteurs Anna Torv, Joshua Jackson, John Noble, Jasika Nicole et Lance Reddick. Ils reviennent notamment sur leur parcours depuis le début de la série ainsi que sur la dernière saison. Une autre scène supprimée dun intérêt assez futile « Observer in the Closet (0:58) » est présentée. Nous retrouvons également le scénario du dernier épisode « An Enemy of Fate », un « questions/réponses (Q&A) avec « Fringe Season 5 2012 Comic-Con Panel (29:00) » où le journaliste Daniel Holbrook agit comme modérateur. Et enfin, un montage de prises ratées (2:12) complète cette section.
Conclusion
La cinquième et dernière saison de Fringe divisera à coup sûr les spectateurs. Sans être particulièrement inintéressante, ces épisodes narrivent pas à renouer avec lesprit et surtout la mythologie installée par le passé. Il en demeure malgré tout une saison divertissante, émouvante et la finale demeure relativement satisfaisante. Le seul regret demeure évidemment que les créateurs se soient autant laissés empoisonnés par la menace constante de la chaîne Fox dannuler la série.
Techniquement excellente, lédition rivalise avec les saisons précédentes offertes en format Blu-ray en proposant un transfert vidéo solide et admirable ainsi quun mixage DTS-HD des plus excitants. Étant donné la fin du projet, on se serait attendu à un peu plus de suppléments, mais ceux présentés sont intéressants, pertinents et étonnamment très émouvants. Une superbe édition pour conclure la série.
Créée en 2008 par J.J.Abrams, Alex Kurtzman et Roberto Occi, Fringe est une télésérie qui a su au fil des années se construire une base fidèle damateurs. Relatant au départ les déboires de la division Fringe au sein du F.B.I. où Olivia Dunham (Anna Torv), avec laide de Peter Bishop (Joshua Jackson) et son père Walter (John Noble), enquête sur des phénomènes inexpliqués, la série a lentement, mais sûrement pris une tournure définitive vers la science-fiction lorsque les personnages ont découvert lexistence dun monde parallèle où leurs doubles vivaient. Le leitmotiv de la série qui consistait à présenter « le monstre de la semaine » empruntait beaucoup à The X-Files et les comparaisons avec la série culte ont obligé les créateurs à emprunter une voie originale afin de se distinguer. Lorsque la guerre entre notre monde et lautre a été déclarée (saison 3), la série a clairement exposé tout son potentiel. Les réflexions sur la métaphysique, sur la question de point de vue et sur lidentité passionnaient et fascinaient en plus de donner le luxe aux acteurs dincarner différentes versions de leur personnage.
Mais malheureusement, dans le monde de la télévision américaine, les cotes découte doivent résonner. Faisant confiance aux chiffres plutôt quau talent des scénaristes, la chaîne Fox a, dès la finale de la troisième saison, menacé dannuler la série. Puis, lannonce dune quatrième saison (sans un nombre dépisodes fixé) a soulagé les admirateurs. Pourtant, lors de sa diffusion, les spectateurs pouvaient sentir les auteurs marcher sur des ufs. Fox laissait patienter les créateurs et les fans quant au destin de la série. Cest pourquoi malgré une saison 4 relativement intéressante, Fringe a toujours souffert de cette pesante menace dannulation. Quelques semaines avant la finale, les studios ont annoncé que la série se mériterait une cinquième et ultime saison de treize épisodes.
Cette dernière saison est le produit direct de cette incertitude maudite qui aura hanté la série jusquà la toute fin. Relevant dune intrigue qui se détache tout spécialement des épisodes précédents, les premiers épisodes nont de lien avec la série que les personnages. Et lépisode « Letters of Transit » de la quatrième saison qui présentait Peter et Walter projetés 15 ans dans le futur aux côtés de Henrietta (Georgina Haig), la fille de Peter et Olivia maintenant jeune rebelle contre les Observers qui ont pris le contrôle du monde. Le premier épisode renoue directement après ces évènements alors que léquipe tente de retrouver Olivia, toujours préservée dans lambre.
Malgré sa mythologie souvent fascinante, Fringe doit dabord et avant tout son succès à ses personnages forts, attachants et complexes. La relation entre Olivia et Peter, celle entre Walter et Peter, et même celle de Walter et dAstrid ont su attendrir les admirateurs et rendre les protagonistes le véritable cur de la série. Walter en particulier, grâce au jeu impayable de lacteur John Noble, se révèle, comme cela a toujours été le cas, le pivot de la série. La cinquième saison et certainement la finale permettent au personnage de livrer les moments les plus hilarants et les séquences les plus déchirantes.
Sans véritablement être ratée, cette cinquième saison possède simplement limpression dêtre « ajoutée ». Lintrigue est complètement autonome et indépendante du reste de la série (sauf peut-être pour la question des Observers et le retour de quelques personnages aimés des fans) et ses enjeux se montrent assurément moins engageants que les prémisses précédentes. Il sagit néanmoins dun dernier tour de piste qui devrait satisfaire les fans tout en les rendant nostalgiques des heures de gloire de ce qui aurait pu devenir une très grande série de science-fiction.
Image
Les épisodes sont tous offerts au format dimage respecté de 1.78:1 à une résolution de 1080p.
Il faut avouer que la qualité des transferts augmente de saison en saison. Ici, la définition générale de limage est excellente. Les détails et les textures sont reproduits avec finesse et précision. Limage affiche ainsi une netteté impressionnante, les épisodes ayant été tournés en numérique (plutôt quen 35mm pour les trois premières). Les couleurs sont riches et précises rendant justice à la photographie froide et sombre développée au cours des épisodes de toute la série. Les contrastes sont très bien gérés évitant toute forme de surbrillance. Tandis que les dégradés sont fluides et précis, les noirs sont dune pureté et dune profondeur exemplaires.
La partie numérique se sauve, règle générale, de tout défaut majeur apparent.
Son
Une seule bande son en version originale anglaise et au format DTS-HD Master Audio 5.1 est disponible sur cette édition. Les fans francophones devront encore une fois se rabattre sur la future réédition pour pouvoir accéder à un doublage francophone et ce, en format DVD uniquement.
Tout comme le transfert vidéo, le mixage est nettement supérieur à celui présenté sur lédition de la saison précédente. Série de science-fiction loblige, la bande son est extrêmement dynamique, tantôt agressive, tantôt plus douce épousant parfaitement le mariage entre les scènes daction et les moments dramatiques de la série. Les transitions y sont irréprochables.
Le déploiement du champ sonore laisse entendre la majorité des éléments sonores à travers les ouvertures frontale et latérale. Les enceintes arrière jouent ici un rôle clés en appuyant les ambiances, mais en créant aussi une excitante immersion grâce à des effets dambiophonie à la fois subtils et saisissants. Les dialogues demeurent évidemment toujours intelligibles alors que la trame sonore signée Michael Giacchino sintègre parfaitement au tout. Les basses fréquences sont appuyées grondant avec profondeur alors que le canal dextrêmes graves se manifestent dans les moments daction avec beaucoup defficacité.
Des sous-titres anglais, français et espagnols sont disponibles.
Suppléments/menus
Sur le premier disque se trouve dabord une scène supprimée (« Walters Brain (0:48) ») mettant en scène Walter et Peter et qui apporte très peu au montage final.
Le deuxième disque offre une piste de commentaires audio pour le neuvième épisode de la saison, « Black Botter », qui regroupe les interventions des producteurs John H. Wyman et Jon Dudkowski. Pertinents et très intéressants, les deux profitent clairement de ce moment pour non pas seulement revenir sur lépisode, mais sur la saison en entier et sur la série.
Le troisième et dernier disque propose « A Farewell to Fringe (21:06) » est un émouvant montage dentretiens avec les créateurs et producteurs J.J. Abrams, John H. Wyman ainsi que les acteurs Anna Torv, Joshua Jackson, John Noble, Jasika Nicole et Lance Reddick. Ils reviennent notamment sur leur parcours depuis le début de la série ainsi que sur la dernière saison. Une autre scène supprimée dun intérêt assez futile « Observer in the Closet (0:58) » est présentée. Nous retrouvons également le scénario du dernier épisode « An Enemy of Fate », un « questions/réponses (Q&A) avec « Fringe Season 5 2012 Comic-Con Panel (29:00) » où le journaliste Daniel Holbrook agit comme modérateur. Et enfin, un montage de prises ratées (2:12) complète cette section.
Conclusion
La cinquième et dernière saison de Fringe divisera à coup sûr les spectateurs. Sans être particulièrement inintéressante, ces épisodes narrivent pas à renouer avec lesprit et surtout la mythologie installée par le passé. Il en demeure malgré tout une saison divertissante, émouvante et la finale demeure relativement satisfaisante. Le seul regret demeure évidemment que les créateurs se soient autant laissés empoisonnés par la menace constante de la chaîne Fox dannuler la série.
Techniquement excellente, lédition rivalise avec les saisons précédentes offertes en format Blu-ray en proposant un transfert vidéo solide et admirable ainsi quun mixage DTS-HD des plus excitants. Étant donné la fin du projet, on se serait attendu à un peu plus de suppléments, mais ceux présentés sont intéressants, pertinents et étonnamment très émouvants. Une superbe édition pour conclure la série.
Qualité vidéo:
4,4/5
Qualité audio:
4,6/5
Suppléments:
3,5/5
Rapport qualité/prix:
4,1/5
Note finale:
4,0/5
Auteur: Frédéric Bouchard
Date de publication: 2013-07-07
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30
Date de publication: 2013-07-07
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30