Beasts of the Southern Wild

Critique
Synopsis/présentation
Gagnant du prix du Jury au Festival de Film de Sundance et récipiendaire de la Caméra dor au dernier Festival de Cannes, Beasts of the Southern Wild, figure au palmarès des meilleures uvres de 2012. Ayant bénéficiée dune sortie limitée en Amérique du Nord, luvre a néanmoins connu un retentissant succès critique assurant sa place lors de la saison des prix (notamment pour les Independent Spirit Awards où le film a reçu quatre nominations).
Ce premier long-métrage du jeune cinéaste Behn Zeitlin originaire de Queens à New York est une adaptation de la pièce de Lucy Alibar qui co-scénarise ici le scénario avec le jeune réalisateur. Lhistoire suit la tragédie de louragan Katrina à travers les yeux dune jeune fille, Hushpuppy (Quvenzhallé Wallis), qui vit dans un bayou de la Louisiane en compagnie de son père et dune petite communauté de gens. Voyant constamment le monde à travers son regard denfant à limagination débordante, la petite fille de six ans sera confronté aux épreuves de la vie de jeune adulte.
Le récit de la petite Hushpuppy est construit comme un rite de passage. Lampleur de la catastrophe quelle doit surmonter (louragan) cache un drame plus intime quelle doit affronter. Le drame épique de la petite communauté devient ainsi la métaphore des enjeux émotifs qui seront la véritable tempête de la petite fille. Cest dailleurs pourquoi elle senfuie dans un monde en parfait équilibre où il est possible dentendre le battement de cur des animaux et où des créatures géantes habitent les marais. À ce titre, la caméra de Zeitlin exprime un impressionnante poésie, particulièrement lors de la séquence douverture qui, à elle seule, résume à la fois la beauté du monde dans lequel choisit de vivre Hushpuppy et qui montre parfaitement lextraordinaire flair visuel du jeune réalisateur.
On parlera également beaucoup des multiples interprétations possibles à faire du récit (sociologique, culturelle, idéologique, etc.), mais une chose demeure, cest la relation touchante, sincère, dure et émouvante entre une petite fille et son père qui traverse cette histoire. Leur aventure aux accents presque mythiques, filmée avec grâce et empathie par la caméra de Zeitlin, demeure toujours sous le point de vue de cette attachante petite héroïne qui saura vous émouvoir.
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 1.78:1 à une résolution de 1080p.
Filmée en 16mm, limage affiche un grain cinématographique très présent, mais il sagit évidemment dune volonté artistique et non dun défaut du transfert. On se rapproche ainsi davantage des intentions originales (film à petit budget) en proposant cette image granuleuse néanmoins précise et détaillée dans la reproduction des détails et des textures. Le rendu des couleurs est irréprochable profitant d'un étalonnage sans faute. Les couleurs de la Louisiane sont reproduites avec richesse et les tons de peaux demeurent naturels et constants. Les effets de surbrillance sont évités grâce à une gestion des contrastes parfaitement gérée alors que les dégradés fluides et précis livrent de très belles parties sombres (notamment la séquence de la tempête).
La partie numérique se sauve de tout défaut majeur apparent.
Son
Deux bandes-son sont disponibles sur cette édition : toutes deux offertes au format DTS-HD Master Audio 5.1 et disponibles en versions originales anglaise et française.
Le mixage fait ici preuve dun étonnant dynamisme et plonge le spectateur dans une profonde immersion sonore. Cest grâce notamment à un déploiement du champ sonore habile qui saisit lors de plusieurs effets ambiophoniques. Les enceintes arrière ne servent donc pas uniquement à des fins dambiance, mais prolongent carrément lunivers sonore du film. Également, les ouvertures frontale et latérale sont puissantes et sont brillamment appuyées lors des séquences daction (la tempête, par exemple) par des basses fréquences qui grondent avec profondeur et des extrêmes graves qui se manifestent efficacement. La magnifique trame sonore signée par Dan Roman et Behn Zeitlin lui-même ainsi que des dialogues toujours intelligibles sont parfaitement intégrés au mixage.
Il y a option de sous-titrage en anglais.
Suppléments/menus
Nous retrouvons ''The Making-of Beasts of the Southern Wild (22:26)'' un excellent documentaire entourant la production du film. Il se concentre sur la distribution des rôles, les intentions du cinéaste, la création des décors ainsi que de la séquence de louragan.
Des scènes supprimées (14:00) sont également offertes. Dun intérêt évidemment inégal, elles sont néanmoins relativement divertissantes. On y découvre de nouveaux personnages également.
Est aussi disponible « Auditions (15:15) » qui présente les essais des acteurs Quvenzhané Wallis, sincèrement impressionnante, et Dwight Henry, celui qui joue le rôle du père, ainsi que « Glory At Sea (25:44) » le premier court-métrage du cinéaste Benh Zeitlin qui entre en parfaitement cohérence avec luvre présentée ici. Il faut le souligner, la présence dun court-métrage est une pratique de plus en plus courue et de plus en plus appréciée !
Conclusion
Succès critique de 2012, Beasts of the Southern Wild est un superbe récit raconté à travers les yeux dune fillette de six ans. Un film qui impressionne par les images poétiques de Behn Zeitlin qui signe ici son premier long-métrage.
Tout comme le film qui sera certainement sur plusieurs palmarès de 2012, lédition offerte est techniquement une des plus impressionnantes de lannée. Le transfert vidéo est respectueux et fidèle aux intentions dorigine en reproduisant les images filmées en 16mm et le mixage DTS-HD, puissant et riche, est dun étonnante immersion. Les suppléments, bien que peu nombreux, sont néanmoins pertinents et intéressants, particulièrement les deux documentaires et le premier court-métrage de Zeitlin, preuve de son bouillonnant talent.
Gagnant du prix du Jury au Festival de Film de Sundance et récipiendaire de la Caméra dor au dernier Festival de Cannes, Beasts of the Southern Wild, figure au palmarès des meilleures uvres de 2012. Ayant bénéficiée dune sortie limitée en Amérique du Nord, luvre a néanmoins connu un retentissant succès critique assurant sa place lors de la saison des prix (notamment pour les Independent Spirit Awards où le film a reçu quatre nominations).
Ce premier long-métrage du jeune cinéaste Behn Zeitlin originaire de Queens à New York est une adaptation de la pièce de Lucy Alibar qui co-scénarise ici le scénario avec le jeune réalisateur. Lhistoire suit la tragédie de louragan Katrina à travers les yeux dune jeune fille, Hushpuppy (Quvenzhallé Wallis), qui vit dans un bayou de la Louisiane en compagnie de son père et dune petite communauté de gens. Voyant constamment le monde à travers son regard denfant à limagination débordante, la petite fille de six ans sera confronté aux épreuves de la vie de jeune adulte.
Le récit de la petite Hushpuppy est construit comme un rite de passage. Lampleur de la catastrophe quelle doit surmonter (louragan) cache un drame plus intime quelle doit affronter. Le drame épique de la petite communauté devient ainsi la métaphore des enjeux émotifs qui seront la véritable tempête de la petite fille. Cest dailleurs pourquoi elle senfuie dans un monde en parfait équilibre où il est possible dentendre le battement de cur des animaux et où des créatures géantes habitent les marais. À ce titre, la caméra de Zeitlin exprime un impressionnante poésie, particulièrement lors de la séquence douverture qui, à elle seule, résume à la fois la beauté du monde dans lequel choisit de vivre Hushpuppy et qui montre parfaitement lextraordinaire flair visuel du jeune réalisateur.
On parlera également beaucoup des multiples interprétations possibles à faire du récit (sociologique, culturelle, idéologique, etc.), mais une chose demeure, cest la relation touchante, sincère, dure et émouvante entre une petite fille et son père qui traverse cette histoire. Leur aventure aux accents presque mythiques, filmée avec grâce et empathie par la caméra de Zeitlin, demeure toujours sous le point de vue de cette attachante petite héroïne qui saura vous émouvoir.
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 1.78:1 à une résolution de 1080p.
Filmée en 16mm, limage affiche un grain cinématographique très présent, mais il sagit évidemment dune volonté artistique et non dun défaut du transfert. On se rapproche ainsi davantage des intentions originales (film à petit budget) en proposant cette image granuleuse néanmoins précise et détaillée dans la reproduction des détails et des textures. Le rendu des couleurs est irréprochable profitant d'un étalonnage sans faute. Les couleurs de la Louisiane sont reproduites avec richesse et les tons de peaux demeurent naturels et constants. Les effets de surbrillance sont évités grâce à une gestion des contrastes parfaitement gérée alors que les dégradés fluides et précis livrent de très belles parties sombres (notamment la séquence de la tempête).
La partie numérique se sauve de tout défaut majeur apparent.
Son
Deux bandes-son sont disponibles sur cette édition : toutes deux offertes au format DTS-HD Master Audio 5.1 et disponibles en versions originales anglaise et française.
Le mixage fait ici preuve dun étonnant dynamisme et plonge le spectateur dans une profonde immersion sonore. Cest grâce notamment à un déploiement du champ sonore habile qui saisit lors de plusieurs effets ambiophoniques. Les enceintes arrière ne servent donc pas uniquement à des fins dambiance, mais prolongent carrément lunivers sonore du film. Également, les ouvertures frontale et latérale sont puissantes et sont brillamment appuyées lors des séquences daction (la tempête, par exemple) par des basses fréquences qui grondent avec profondeur et des extrêmes graves qui se manifestent efficacement. La magnifique trame sonore signée par Dan Roman et Behn Zeitlin lui-même ainsi que des dialogues toujours intelligibles sont parfaitement intégrés au mixage.
Il y a option de sous-titrage en anglais.
Suppléments/menus
Nous retrouvons ''The Making-of Beasts of the Southern Wild (22:26)'' un excellent documentaire entourant la production du film. Il se concentre sur la distribution des rôles, les intentions du cinéaste, la création des décors ainsi que de la séquence de louragan.
Des scènes supprimées (14:00) sont également offertes. Dun intérêt évidemment inégal, elles sont néanmoins relativement divertissantes. On y découvre de nouveaux personnages également.
Est aussi disponible « Auditions (15:15) » qui présente les essais des acteurs Quvenzhané Wallis, sincèrement impressionnante, et Dwight Henry, celui qui joue le rôle du père, ainsi que « Glory At Sea (25:44) » le premier court-métrage du cinéaste Benh Zeitlin qui entre en parfaitement cohérence avec luvre présentée ici. Il faut le souligner, la présence dun court-métrage est une pratique de plus en plus courue et de plus en plus appréciée !
Conclusion
Succès critique de 2012, Beasts of the Southern Wild est un superbe récit raconté à travers les yeux dune fillette de six ans. Un film qui impressionne par les images poétiques de Behn Zeitlin qui signe ici son premier long-métrage.
Tout comme le film qui sera certainement sur plusieurs palmarès de 2012, lédition offerte est techniquement une des plus impressionnantes de lannée. Le transfert vidéo est respectueux et fidèle aux intentions dorigine en reproduisant les images filmées en 16mm et le mixage DTS-HD, puissant et riche, est dun étonnante immersion. Les suppléments, bien que peu nombreux, sont néanmoins pertinents et intéressants, particulièrement les deux documentaires et le premier court-métrage de Zeitlin, preuve de son bouillonnant talent.
Qualité vidéo:
4,4/5
Qualité audio:
4,5/5
Suppléments:
3,5/5
Rapport qualité/prix:
4,1/5
Note finale:
4,0/5
Auteur: Frédéric Bouchard
Date de publication: 2013-01-01
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30
Date de publication: 2013-01-01
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30