Heureux Evenement, Un

Critique
Synopsis/présentation
En ce qui à trait à la question de la maternité, la comédie hollywoodienne a souvent préféré une approche « pro-vie ». Non seulement des films au succès populaire comme Knocked Up et Juno se distinguent par la simplicité de leur propos, mais aussi par le choix de ne pas aborder lidée de lavortement comme option. Le cas dUn heureux événement réalisé par le cinéaste français Rémi Bezançon nous intéresse ici parce quil emprunte à la fois lapproche plus hollywoodienne de la comédie et parce quil casse nettement avec cette tradition de films plus conservateurs.
Fort de son succès critique et populaire avec Le plus jour du reste de ta vie, le réalisateur français ne séloigne pas trop de son juste amalgame entre drame et comédie quil exprimait avec aisance et confiance dans son précédent film. Un heureux événement, adapté dun roman dEliette Abeccasis, expose de manière définitive la maîtrise éloquente du cinéaste pour jongler entre le grave et le lourd. En sattardant ainsi aux angoisses, aux peurs, mais aussi à la détresse dune jeune mère, le film, sans être le premier, propose une vision plus « réaliste » de la maternité.
Mais luvre cest dabord et avant tout lhistoire damour composée de Barbara (Louise Bourgoin) et Nicolas (Pio Marmaï) qui se font la cour à partir de pochettes DVD (amusant tour de mise en scène). À partir de là, tout senclenche : les premiers « je taime », les projets, et enfin cette idée que lhéroïne trouve folle, faire un enfant, Léa. Vomissements, corps qui se transforme, hormones dans le tapis sont tous des changements au service dinquiétudes plus profondes qui feront surface à la suite de laccouchement.
Un heureux évènement cest lenvers de cette médaille dabord scintillante. Sans jamais poser un regard accusateur, le film remet en question à travers le personnage de Barbara lépanouissement et la gratification que permettent la maternité et qui sont depuis toujours valorisés dans la culture populaire. La deuxième partie de luvre beaucoup plus lourde dans le ton expose clairement cette douloureuse épreuve en présentant la fatigue et lépuisement plutôt que labsence damour ou dinstinct maternel de Barbara. Le film prend aussi le courageux pari de ne pas condamner le père moderne en juxtaposant Nicolas et Armand le père absent de Barbara.
La mise en scène de Bezançon demeure constamment au service de son histoire. Épousant le ton comique et plus léger dans la première partie, la caméra manifeste ainsi le bonheur promis et tant chéri par les deux amoureux. La deuxième partie plus grave et sombre (même la lumière du soleil se fait plus discrète dans lappartement de Nicolas et Barbara) présente aussi habilement le gouffre qui menace la jeune famille et surtout la jeune mère.
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 2.35:1 daprès un transfert 16:9.
La définition générale de limage est excellente. Le transfert affiche un grain cinématographique assez prononcé et plutôt séduisant pour lil. Limage affiche malgré tout un bon niveau de précision dans le rendu des textures et des détails. Les couleurs sont reproduites avec richesse alors que le contraste est bien géré évitant tout effet de surbrillance. Les dégradés sont fluides et précis alors que les noirs font preuve de pureté et dintensité. Cela nous donne droit à de superbes parties sombres.
La partie numérique se sauve de tout défaut majeur apparent.
Son
Une seule bande son au format Dolby Digital 5.1 en version originale française est disponible.
Bien loin des prouesses des grands studios hollywoodiens, le film profite néanmoins ici du mixage 5.1. Faisant preuve dun dynamisme adéquat et dune belle immersion, la bande-son profite dun environnement sonore bien déployé. Les ouvertures frontale et latérale font entendre la grande majorité des éléments sonores alors que les enceintes arrière appuient les ambiances. Les dialogues, élément prédominant de ce mixage, sont impeccablement reproduits alors que la trame sonore signée par Sinclair est intégrée avec efficacité au mixage. Les basses fréquences sont sollicitées à quelques occasions (on pensera notamment à la séquence où Barbara rêve quelle est emprisonnée sous leau) et elles grondent avec lefficacité et à la profondeur adéquate. Quant au canal dextrêmes-graves, son emploi est beaucoup plus anecdotique.
Des sous-titres français et anglais sont disponibles.
Suppléments/menus
Aucun supplément nest offert sur cette édition.
Conclusion
Portrait à la fois tendre et sombre dune jeune mère promise à un autre destin, Un heureux événement expose le talent confirmé du réalisateur Rémi Bezançon pour le « feel-good movie ». En plus de son approche grand public bien maîtrisée, le long-métrage réussit à présenter et à questionner une facette de la maternité que lon voit moins souvent dans les comédies au cinéma.
Lédition est techniquement de nonne facture. Il y a peu à reprocher au transfert vidéo qui affiche un grain cinématographique séduisant et au mixage 5.1 qui reproduit fidèlement lunivers plus discret du film. Labsence de suppléments est ici dommage alors que plusieurs étapes de la production auraient été intéressantes à aborder (la préparation du rôle de Louise Bourgoin, notamment). Luvre doit donc être la seule et unique motivation de cet achat.
En ce qui à trait à la question de la maternité, la comédie hollywoodienne a souvent préféré une approche « pro-vie ». Non seulement des films au succès populaire comme Knocked Up et Juno se distinguent par la simplicité de leur propos, mais aussi par le choix de ne pas aborder lidée de lavortement comme option. Le cas dUn heureux événement réalisé par le cinéaste français Rémi Bezançon nous intéresse ici parce quil emprunte à la fois lapproche plus hollywoodienne de la comédie et parce quil casse nettement avec cette tradition de films plus conservateurs.
Fort de son succès critique et populaire avec Le plus jour du reste de ta vie, le réalisateur français ne séloigne pas trop de son juste amalgame entre drame et comédie quil exprimait avec aisance et confiance dans son précédent film. Un heureux événement, adapté dun roman dEliette Abeccasis, expose de manière définitive la maîtrise éloquente du cinéaste pour jongler entre le grave et le lourd. En sattardant ainsi aux angoisses, aux peurs, mais aussi à la détresse dune jeune mère, le film, sans être le premier, propose une vision plus « réaliste » de la maternité.
Mais luvre cest dabord et avant tout lhistoire damour composée de Barbara (Louise Bourgoin) et Nicolas (Pio Marmaï) qui se font la cour à partir de pochettes DVD (amusant tour de mise en scène). À partir de là, tout senclenche : les premiers « je taime », les projets, et enfin cette idée que lhéroïne trouve folle, faire un enfant, Léa. Vomissements, corps qui se transforme, hormones dans le tapis sont tous des changements au service dinquiétudes plus profondes qui feront surface à la suite de laccouchement.
Un heureux évènement cest lenvers de cette médaille dabord scintillante. Sans jamais poser un regard accusateur, le film remet en question à travers le personnage de Barbara lépanouissement et la gratification que permettent la maternité et qui sont depuis toujours valorisés dans la culture populaire. La deuxième partie de luvre beaucoup plus lourde dans le ton expose clairement cette douloureuse épreuve en présentant la fatigue et lépuisement plutôt que labsence damour ou dinstinct maternel de Barbara. Le film prend aussi le courageux pari de ne pas condamner le père moderne en juxtaposant Nicolas et Armand le père absent de Barbara.
La mise en scène de Bezançon demeure constamment au service de son histoire. Épousant le ton comique et plus léger dans la première partie, la caméra manifeste ainsi le bonheur promis et tant chéri par les deux amoureux. La deuxième partie plus grave et sombre (même la lumière du soleil se fait plus discrète dans lappartement de Nicolas et Barbara) présente aussi habilement le gouffre qui menace la jeune famille et surtout la jeune mère.
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 2.35:1 daprès un transfert 16:9.
La définition générale de limage est excellente. Le transfert affiche un grain cinématographique assez prononcé et plutôt séduisant pour lil. Limage affiche malgré tout un bon niveau de précision dans le rendu des textures et des détails. Les couleurs sont reproduites avec richesse alors que le contraste est bien géré évitant tout effet de surbrillance. Les dégradés sont fluides et précis alors que les noirs font preuve de pureté et dintensité. Cela nous donne droit à de superbes parties sombres.
La partie numérique se sauve de tout défaut majeur apparent.
Son
Une seule bande son au format Dolby Digital 5.1 en version originale française est disponible.
Bien loin des prouesses des grands studios hollywoodiens, le film profite néanmoins ici du mixage 5.1. Faisant preuve dun dynamisme adéquat et dune belle immersion, la bande-son profite dun environnement sonore bien déployé. Les ouvertures frontale et latérale font entendre la grande majorité des éléments sonores alors que les enceintes arrière appuient les ambiances. Les dialogues, élément prédominant de ce mixage, sont impeccablement reproduits alors que la trame sonore signée par Sinclair est intégrée avec efficacité au mixage. Les basses fréquences sont sollicitées à quelques occasions (on pensera notamment à la séquence où Barbara rêve quelle est emprisonnée sous leau) et elles grondent avec lefficacité et à la profondeur adéquate. Quant au canal dextrêmes-graves, son emploi est beaucoup plus anecdotique.
Des sous-titres français et anglais sont disponibles.
Suppléments/menus
Aucun supplément nest offert sur cette édition.
Conclusion
Portrait à la fois tendre et sombre dune jeune mère promise à un autre destin, Un heureux événement expose le talent confirmé du réalisateur Rémi Bezançon pour le « feel-good movie ». En plus de son approche grand public bien maîtrisée, le long-métrage réussit à présenter et à questionner une facette de la maternité que lon voit moins souvent dans les comédies au cinéma.
Lédition est techniquement de nonne facture. Il y a peu à reprocher au transfert vidéo qui affiche un grain cinématographique séduisant et au mixage 5.1 qui reproduit fidèlement lunivers plus discret du film. Labsence de suppléments est ici dommage alors que plusieurs étapes de la production auraient été intéressantes à aborder (la préparation du rôle de Louise Bourgoin, notamment). Luvre doit donc être la seule et unique motivation de cet achat.
Qualité vidéo:
4,0/5
Qualité audio:
3,5/5
Suppléments:
0,0/5
Rapport qualité/prix:
3,0/5
Note finale:
3,2/5
Auteur: Frédéric Bouchard
Date de publication: 2012-09-01
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30
Date de publication: 2012-09-01
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30