Bourne Supremacy, The

Critique
Synopsis/présentation
Paru à lété 2002, The Bourne Identity pourrait être qualifié de « sleeper », ce terme employé à Hollywood pour qualifier ces films que personne nattend vraiment mais qui se révèlent, contre toute attente, des succès retentissants au box-office. Par exemple, Theres Something About Mary répond parfaitement à cette définition. Dans le cas de The Bourne Identity par contre, le qualificatif de « sleeper » nest quà moitié applicable. Pourquoi ? Tout simplement parce que le film fut loin de représenter un succès exceptionnel aux guichets de cinéma. En fait, The Bourne Identity a connu une carrière beaucoup plus prolifique quelques mois après sa sortie en salle, cest à dire au moment de sa distribution en DVD. En fait, le film a été si populaire en location quil sest retrouvé au sommet du palmarès des films les plus loué en 2003. Étonnant, quand on considère le succès tout juste honnête de luvre sur grand écran. Si la Universal a rapidement manifesté le désire de produire une suite au film suivant son parcours dans les salles de cinéma, elle a embrayé son projet en quatrième vitesse suite à ce succès inespéré dans les vidéoclubs. Considérant que les aventures de Bourne sont déjà racontées dans trois romans réputés, la Universal et le scénariste Tony Gilroy navaient pas à chercher bien loin une source dinspiration. Le hic, cest que la pré-production fut si précipitée que le scénariste eut à peine le temps de compléter une première ébauche du scénario à temps pour le tournage. Et cest précisément dans la scénarisation que The Bourne Supremacy, second volet des aventures de Jason Bourne, trahi le plus de faiblesse.
Rappelons rapidement lhistoire du film pour ceux qui ne sont pas familier avec les romans de Robert Ludlum. Après avoir retrouvé son identité dans The Bourne Identity, Jason Bourne (Matt Damon) na toujours pas retrouvé la mémoire. Avec Marie (Franka Potente) à ses côtés, il vit toujours comme un fugitif, craignant dêtre retrouvé à tout moment par ses anciens patrons. Ces derniers deviendront cependant le cadet de ses soucis quand un riche magnat du pétrole russe enverra un tueur à gage aux trousses de notre héros, tout en tentant de lui faire porter le chapeau dun assissanat. Tout en faisant face à ce nouvel ennemi, Bourne apprendra par la même occasion à faire face à ses démons.
Suite à un premier visionnement, The Bourne Supremacy peut savérer assez décevant en comparaison du premier opus. La raison en est fort simple : lintrigue est très mince et trop souvent prétexte à présenter des scènes daction et de poursuite assez musclées. En fait, les ramifications du complot que Bourne met à jour ne sont jamais vraiment liées à son enquête ou à ses actions. Au contraire, ce ne sont que les personnages secondaires qui semblent faire avancer lintrigue tandis que Bourne ne fait quèrer à gauche et à droite en tentant, encore une fois, de retrouver la mémoire. Cest que bien que Bourne soit un élément clé du complot en question, lagent secret semble davantage déterminé à régler ses comptes avec ses démons intérieurs quavec une machination dont il ignore lexistance. Voilà donc ce qui déçoit avec cette suite quon aurait souhaitée mieux construite et peut-être un peu plus vraissemblable aussi. En effet, force est dadmettre que les auteurs ont peut-être trop souvent tourné les coins ronds dans les façons dont Bourne se sort des impasses. Quon pense seulement à son évasion dun poste de police à Naples. Heureusement quil avait en sa possesion des gadgets dignes de James Bond
En regardant au-delà de ces invressamblances et de la minceur de lintrigue, on découvre cependant une trame beaucoup plus intéressante quon ne laurait cru. Comme nous lavons mentionné plus haut, Bourne semble davantage déterminé à vaincre ses démons quun ennemi en chair et en os. Là réside lintérêt du film, et voilà aussi ce qui en fait une suite tout à fait digne à The Bourne Identity. Cette suite se veut beaucoup plus humaine, voir émotive, que son prédécesseur. Dès les premières minutes du film, Bourne est confronté aux terribles conséquences de ses actions passées. Si dans le premier volet lagent prenait conscience de son identité, dans la suite il prend véritablement conscience de ses actes. Ultimement, comme en témoigne les scènes finales, la quête de Bourne en devient une de rédemption. Toutes ses actions, de sa visite dans la chambre dhôtel jusquà son voyage à Moscou, sont motivées par ce désir de purger ses démons et de trouver la paix. Une paix intérieure bien plus quextérieure. Il faut donc reconnaître que le film de Greengrass est une réussite puisquil a de toute évidence réussi à cerner les véritables enjeux du récit. Si lon en croit les rumeurs, Paul Greengrass devrait être à la barre du troisième volet des aventures de Bourne. Espérons que cette fois il aura un scénario en béton pour quil puisse véritablement prouver létendu de son talent (quon a pu constater dans lexcellent Bloody Sunday).
Image
The Bourne Supremacy nous est offert dans le format respecté de 2.35:1 et daprès un transfert 16:9 dexcellente qualité.
Dans lensemble, la définition est excellente quoique pas nécessairement constante. Le style du cinéaste, qui privilégie une caméra nerveuse et une image très crue et granuleuse, complique incidemment les choses en ce qui concerne la netteté de limage. Le mouvement quasi-constant ne permet pas une précision parfaite tandis que le grain omniprésent bloque certains détails plus subtils. Il sagit cependant dun effet voulu et non pas dun défaut du transfert, qui au contraire reproduit ces effets de styles avec une précision tout à fait honorable. Le rendu des couleurs apparaît excellent, considérant les nombreux artifices employés pour la photographie. Vous remarquerez une forte dominante verte (surtout dans les scènes noctures) laquelle est bien restituée à la fois dans les gains et les noirs. Dépendemment du pays où se situe laction, la saturation des couleurs varie beaucoup. Par exemple, en Inde la saturation est poussée jusquà un quasi-débordement des couleurs (pour intensifier leffet de chaleur) tandis quen Russie la saturation est réduite au point où les teintes parraissent très ternes. Ces variations sont encore une fois bien intentionnelles et ce transfert reproduit ce style visuel avec une toute la précision voulue. Le contraste apparaît fort bien géré et constant, tandis que le niveau des noirs est correctement ajusté aux alentours des 7,5 IRE. Il en résulte des noirs solides et profonds. Ceux-ci sont très purs et donc exempts de fourmillement, quil ne faudrait pas confondre avec le grain du film.
Linterposifit employé pour le transfert était dans un parfait état qui ne trahi aucun parasite distrayant. La partie numérique est elle-aussi irréprochable, nous navons remarqué aucun défaut de compression ou de numérisation.
Son
Trois bandes-son Dolby Digital 5.1 nous sont offertes, à savoir une en anglais, une en français et la dernière en espagnole. Des sous-titres dans les trois mêmes langues sont également offerts.
De toute évidence, les concepteurs de cette bande-son ont laissé la finesse de côté pour se concentrer sur un son très tapageur. Il en résulte un mixage agressif et spectaculaire, mais qui aurait sans doute mérité un peu plus de subtilité par moment. Le son est évidemment très dynamique, offrant un espace sonore ample et convaincant. Le champ-sonore se déploie avec force à travers tous les canaux disponibles de façon à créer un environnement des plus vivant. Le positionnement des éléments sonores représente probablement lélément le plus problématique du mixage. La séparation des canaux est en effet grossière et parfois même aléatoire, particulièrement au niveau des enceintes arrières. La subtilité nest pas toujours au rendez-vous et le positionnement névite pas les bavures. Comme si, dans les scènes daction, les mixeurs avaient voulus bombarder le plus de chose possible dans tous les canaux en faisant fi de la saturation que cela crée. Dans les scènes plus tranquilles, les choses saméliorent grandement et enfin la subtilité est de mise. Les canaux dambiophonies font alors preuve de plus de finesse et intègrent correctement les effets dambiances voulus ainsi quune trame-sonore douce et délicate.
Parlant de la trame-sonore, son intégration nest pas toujours constante. Elle ne manque certes pas de profondeur et la fidélité sonore ne fait aucun doute, cependant les effets tapageurs localisés sont parfois si envahissant quon entend à peine la trame-sonore. Prenez comme exemple la course finale dans les rues de Moscou. Un meilleur dosage aurait été de mise. Les dialogues sont heureusement toujours naturels et intelligibles dans tout ce boucan. Les basses sont très profondes et bien gérées, tandis que le canal .1 (LFE), qui ne manque certes pas de mordant, profite dune intégration étonnament bien dosée.
Suppléments/menus
Cette édition propose une quantité fort satisfaisante de suppléments qui, dans lensemble, sont dun intérêt tout à fait honnête.
La piste de commentaires audio animée par le réalisateur Paul Greengrass est le seul supplément qui nest pas présenté sous la forme dun bref segment vidéo. Le cinéaste apparaît être un interlocuteur posé et réfléchie. Il explique sur un ton très calme ses intentions derrières la réalisation de chaque scène. Il nous offre donc une lecture plus près de lanalyse de sa mise en scène que de lexposé orienté sur les technicalités. Très intéressant.
Le reste des suppléments prends donc la forme dune série de segments vidéos dont la durée ne dépasse jamais les 10 minutes. Il aurait été préférable si la Universal avait réunis tous ces segments en un seul long documentaire découpé en chapitre, mais il semble que cette pratique sois de plus en plus rare. La quantité au détriment de la qualité
Le premier segment est intitulé Matching Identities : Casting (5 mins) raconte brièvement le processus de casting des comédiens. Bien peu nous est révélé puisque la seule raison pour laquelle chacun des comédien a été embauché est dune part son extraordinaire talent (évidemment ) et encore parce quil apparaissait dans le volent précédent. Sans intérêt.
Dans Keeping It Real (5 mins), le producteur Frank Marshall explique le choix de Paul Greengrass comme réalisateur et son style très près du documentaire est brièvement analysé. Blowing Things Up (4 mins) sattarde uniquement aux effets spéciaux entourant lexplosion dune maison.
On the Move (4 mins) est un tour dhorizon très superficiel des multiples pays visités par les personnages du film. On ny apprend absolument rien Bourne to be Wild (4 mins) nous explique lentraînement par lequel on dû passer deux comédiens du film pour une scène de combat pour laquelle ils ont du répéter la chorégraphie à maintes reprises. Intéressant pour les séquences filmées en coulisse.
Crash Cam (6 mins) décortique lélaboration de la séquence de poursuite dans les rues de Moscou. De loin, il sagit du segment le plus intéressant. Les images de coulisses sont fort intéressantes. Dans le même sujet, The Go-Mobie Revs Up the Action (7 mins) nous montre comment un véhicule spécial a été employé pour la séquence de poursuite.
Anatomy of a Scene (5 mins) analyse sommairement la scène où Bourne échappe à la police en sautant sur un bateau. On y voit comment Matt Damon a exercé la cascade lui-même. Scoring with John Powell (5 mins) explique le processus de composition de la trame-sonore. Le compositeur John Powell y apporte des propos pertinentes et intéresantes sur les trames-sonores en général.
Finalement, un montage réunissant cinq scènes coupées est également offert. Le menu du DVD qualifie ces scènes dexplosives, or il nen est rien. Ces scènes napportent rien de nouveau au film et leur retrait est pleinement justifié.
Conclusion
Si à première vue lintrigue de The Bourne Supremacy apparaît plus confuse et moins bien ficelée que celle de son prédécesseur, elle est certes un bon prétexte à explorer les tribulations intérieures dun homme au passé trouble. Une intrigue mieux menée aurait été souhaitable, mais tel quel le film est au moins à la hauteur du premier volet, ce qui est rare avec les suites de nos jours. Techniquement, cette édition est très valable. La qualité dimage est excellente et rend justice au style du réalisateur. Le mixage manque de finesse mais les amateurs de tapage apprécieront son agressivité. Les suppléments ne sont pas toujours aprofondis, mais leur quantité saura vous tenir occupé pendant un certains temps.
Paru à lété 2002, The Bourne Identity pourrait être qualifié de « sleeper », ce terme employé à Hollywood pour qualifier ces films que personne nattend vraiment mais qui se révèlent, contre toute attente, des succès retentissants au box-office. Par exemple, Theres Something About Mary répond parfaitement à cette définition. Dans le cas de The Bourne Identity par contre, le qualificatif de « sleeper » nest quà moitié applicable. Pourquoi ? Tout simplement parce que le film fut loin de représenter un succès exceptionnel aux guichets de cinéma. En fait, The Bourne Identity a connu une carrière beaucoup plus prolifique quelques mois après sa sortie en salle, cest à dire au moment de sa distribution en DVD. En fait, le film a été si populaire en location quil sest retrouvé au sommet du palmarès des films les plus loué en 2003. Étonnant, quand on considère le succès tout juste honnête de luvre sur grand écran. Si la Universal a rapidement manifesté le désire de produire une suite au film suivant son parcours dans les salles de cinéma, elle a embrayé son projet en quatrième vitesse suite à ce succès inespéré dans les vidéoclubs. Considérant que les aventures de Bourne sont déjà racontées dans trois romans réputés, la Universal et le scénariste Tony Gilroy navaient pas à chercher bien loin une source dinspiration. Le hic, cest que la pré-production fut si précipitée que le scénariste eut à peine le temps de compléter une première ébauche du scénario à temps pour le tournage. Et cest précisément dans la scénarisation que The Bourne Supremacy, second volet des aventures de Jason Bourne, trahi le plus de faiblesse.
Rappelons rapidement lhistoire du film pour ceux qui ne sont pas familier avec les romans de Robert Ludlum. Après avoir retrouvé son identité dans The Bourne Identity, Jason Bourne (Matt Damon) na toujours pas retrouvé la mémoire. Avec Marie (Franka Potente) à ses côtés, il vit toujours comme un fugitif, craignant dêtre retrouvé à tout moment par ses anciens patrons. Ces derniers deviendront cependant le cadet de ses soucis quand un riche magnat du pétrole russe enverra un tueur à gage aux trousses de notre héros, tout en tentant de lui faire porter le chapeau dun assissanat. Tout en faisant face à ce nouvel ennemi, Bourne apprendra par la même occasion à faire face à ses démons.
Suite à un premier visionnement, The Bourne Supremacy peut savérer assez décevant en comparaison du premier opus. La raison en est fort simple : lintrigue est très mince et trop souvent prétexte à présenter des scènes daction et de poursuite assez musclées. En fait, les ramifications du complot que Bourne met à jour ne sont jamais vraiment liées à son enquête ou à ses actions. Au contraire, ce ne sont que les personnages secondaires qui semblent faire avancer lintrigue tandis que Bourne ne fait quèrer à gauche et à droite en tentant, encore une fois, de retrouver la mémoire. Cest que bien que Bourne soit un élément clé du complot en question, lagent secret semble davantage déterminé à régler ses comptes avec ses démons intérieurs quavec une machination dont il ignore lexistance. Voilà donc ce qui déçoit avec cette suite quon aurait souhaitée mieux construite et peut-être un peu plus vraissemblable aussi. En effet, force est dadmettre que les auteurs ont peut-être trop souvent tourné les coins ronds dans les façons dont Bourne se sort des impasses. Quon pense seulement à son évasion dun poste de police à Naples. Heureusement quil avait en sa possesion des gadgets dignes de James Bond
En regardant au-delà de ces invressamblances et de la minceur de lintrigue, on découvre cependant une trame beaucoup plus intéressante quon ne laurait cru. Comme nous lavons mentionné plus haut, Bourne semble davantage déterminé à vaincre ses démons quun ennemi en chair et en os. Là réside lintérêt du film, et voilà aussi ce qui en fait une suite tout à fait digne à The Bourne Identity. Cette suite se veut beaucoup plus humaine, voir émotive, que son prédécesseur. Dès les premières minutes du film, Bourne est confronté aux terribles conséquences de ses actions passées. Si dans le premier volet lagent prenait conscience de son identité, dans la suite il prend véritablement conscience de ses actes. Ultimement, comme en témoigne les scènes finales, la quête de Bourne en devient une de rédemption. Toutes ses actions, de sa visite dans la chambre dhôtel jusquà son voyage à Moscou, sont motivées par ce désir de purger ses démons et de trouver la paix. Une paix intérieure bien plus quextérieure. Il faut donc reconnaître que le film de Greengrass est une réussite puisquil a de toute évidence réussi à cerner les véritables enjeux du récit. Si lon en croit les rumeurs, Paul Greengrass devrait être à la barre du troisième volet des aventures de Bourne. Espérons que cette fois il aura un scénario en béton pour quil puisse véritablement prouver létendu de son talent (quon a pu constater dans lexcellent Bloody Sunday).
Image
The Bourne Supremacy nous est offert dans le format respecté de 2.35:1 et daprès un transfert 16:9 dexcellente qualité.
Dans lensemble, la définition est excellente quoique pas nécessairement constante. Le style du cinéaste, qui privilégie une caméra nerveuse et une image très crue et granuleuse, complique incidemment les choses en ce qui concerne la netteté de limage. Le mouvement quasi-constant ne permet pas une précision parfaite tandis que le grain omniprésent bloque certains détails plus subtils. Il sagit cependant dun effet voulu et non pas dun défaut du transfert, qui au contraire reproduit ces effets de styles avec une précision tout à fait honorable. Le rendu des couleurs apparaît excellent, considérant les nombreux artifices employés pour la photographie. Vous remarquerez une forte dominante verte (surtout dans les scènes noctures) laquelle est bien restituée à la fois dans les gains et les noirs. Dépendemment du pays où se situe laction, la saturation des couleurs varie beaucoup. Par exemple, en Inde la saturation est poussée jusquà un quasi-débordement des couleurs (pour intensifier leffet de chaleur) tandis quen Russie la saturation est réduite au point où les teintes parraissent très ternes. Ces variations sont encore une fois bien intentionnelles et ce transfert reproduit ce style visuel avec une toute la précision voulue. Le contraste apparaît fort bien géré et constant, tandis que le niveau des noirs est correctement ajusté aux alentours des 7,5 IRE. Il en résulte des noirs solides et profonds. Ceux-ci sont très purs et donc exempts de fourmillement, quil ne faudrait pas confondre avec le grain du film.
Linterposifit employé pour le transfert était dans un parfait état qui ne trahi aucun parasite distrayant. La partie numérique est elle-aussi irréprochable, nous navons remarqué aucun défaut de compression ou de numérisation.
Son
Trois bandes-son Dolby Digital 5.1 nous sont offertes, à savoir une en anglais, une en français et la dernière en espagnole. Des sous-titres dans les trois mêmes langues sont également offerts.
De toute évidence, les concepteurs de cette bande-son ont laissé la finesse de côté pour se concentrer sur un son très tapageur. Il en résulte un mixage agressif et spectaculaire, mais qui aurait sans doute mérité un peu plus de subtilité par moment. Le son est évidemment très dynamique, offrant un espace sonore ample et convaincant. Le champ-sonore se déploie avec force à travers tous les canaux disponibles de façon à créer un environnement des plus vivant. Le positionnement des éléments sonores représente probablement lélément le plus problématique du mixage. La séparation des canaux est en effet grossière et parfois même aléatoire, particulièrement au niveau des enceintes arrières. La subtilité nest pas toujours au rendez-vous et le positionnement névite pas les bavures. Comme si, dans les scènes daction, les mixeurs avaient voulus bombarder le plus de chose possible dans tous les canaux en faisant fi de la saturation que cela crée. Dans les scènes plus tranquilles, les choses saméliorent grandement et enfin la subtilité est de mise. Les canaux dambiophonies font alors preuve de plus de finesse et intègrent correctement les effets dambiances voulus ainsi quune trame-sonore douce et délicate.
Parlant de la trame-sonore, son intégration nest pas toujours constante. Elle ne manque certes pas de profondeur et la fidélité sonore ne fait aucun doute, cependant les effets tapageurs localisés sont parfois si envahissant quon entend à peine la trame-sonore. Prenez comme exemple la course finale dans les rues de Moscou. Un meilleur dosage aurait été de mise. Les dialogues sont heureusement toujours naturels et intelligibles dans tout ce boucan. Les basses sont très profondes et bien gérées, tandis que le canal .1 (LFE), qui ne manque certes pas de mordant, profite dune intégration étonnament bien dosée.
Suppléments/menus
Cette édition propose une quantité fort satisfaisante de suppléments qui, dans lensemble, sont dun intérêt tout à fait honnête.
La piste de commentaires audio animée par le réalisateur Paul Greengrass est le seul supplément qui nest pas présenté sous la forme dun bref segment vidéo. Le cinéaste apparaît être un interlocuteur posé et réfléchie. Il explique sur un ton très calme ses intentions derrières la réalisation de chaque scène. Il nous offre donc une lecture plus près de lanalyse de sa mise en scène que de lexposé orienté sur les technicalités. Très intéressant.
Le reste des suppléments prends donc la forme dune série de segments vidéos dont la durée ne dépasse jamais les 10 minutes. Il aurait été préférable si la Universal avait réunis tous ces segments en un seul long documentaire découpé en chapitre, mais il semble que cette pratique sois de plus en plus rare. La quantité au détriment de la qualité
Le premier segment est intitulé Matching Identities : Casting (5 mins) raconte brièvement le processus de casting des comédiens. Bien peu nous est révélé puisque la seule raison pour laquelle chacun des comédien a été embauché est dune part son extraordinaire talent (évidemment ) et encore parce quil apparaissait dans le volent précédent. Sans intérêt.
Dans Keeping It Real (5 mins), le producteur Frank Marshall explique le choix de Paul Greengrass comme réalisateur et son style très près du documentaire est brièvement analysé. Blowing Things Up (4 mins) sattarde uniquement aux effets spéciaux entourant lexplosion dune maison.
On the Move (4 mins) est un tour dhorizon très superficiel des multiples pays visités par les personnages du film. On ny apprend absolument rien Bourne to be Wild (4 mins) nous explique lentraînement par lequel on dû passer deux comédiens du film pour une scène de combat pour laquelle ils ont du répéter la chorégraphie à maintes reprises. Intéressant pour les séquences filmées en coulisse.
Crash Cam (6 mins) décortique lélaboration de la séquence de poursuite dans les rues de Moscou. De loin, il sagit du segment le plus intéressant. Les images de coulisses sont fort intéressantes. Dans le même sujet, The Go-Mobie Revs Up the Action (7 mins) nous montre comment un véhicule spécial a été employé pour la séquence de poursuite.
Anatomy of a Scene (5 mins) analyse sommairement la scène où Bourne échappe à la police en sautant sur un bateau. On y voit comment Matt Damon a exercé la cascade lui-même. Scoring with John Powell (5 mins) explique le processus de composition de la trame-sonore. Le compositeur John Powell y apporte des propos pertinentes et intéresantes sur les trames-sonores en général.
Finalement, un montage réunissant cinq scènes coupées est également offert. Le menu du DVD qualifie ces scènes dexplosives, or il nen est rien. Ces scènes napportent rien de nouveau au film et leur retrait est pleinement justifié.
Conclusion
Si à première vue lintrigue de The Bourne Supremacy apparaît plus confuse et moins bien ficelée que celle de son prédécesseur, elle est certes un bon prétexte à explorer les tribulations intérieures dun homme au passé trouble. Une intrigue mieux menée aurait été souhaitable, mais tel quel le film est au moins à la hauteur du premier volet, ce qui est rare avec les suites de nos jours. Techniquement, cette édition est très valable. La qualité dimage est excellente et rend justice au style du réalisateur. Le mixage manque de finesse mais les amateurs de tapage apprécieront son agressivité. Les suppléments ne sont pas toujours aprofondis, mais leur quantité saura vous tenir occupé pendant un certains temps.
Qualité vidéo:
4,0/5
Qualité audio:
3,6/5
Suppléments:
3,2/5
Rapport qualité/prix:
3,8/5
Note finale:
3,7/5
Auteur: Yannick Savard
Date de publication: 2004-12-31
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur NTSC 4:3 Sony Trinitron Wega KV-32S42, Récepteur Pioneer VSX-D509, Lecteur DVD Pioneer DVL-909, enceintes Bose, câbles Monster Cable.
Date de publication: 2004-12-31
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur NTSC 4:3 Sony Trinitron Wega KV-32S42, Récepteur Pioneer VSX-D509, Lecteur DVD Pioneer DVL-909, enceintes Bose, câbles Monster Cable.