King Arthur (Director's Cut)

Critique
Synopsis/présentation
Cette super-production de King Arthur, fruit dune collaboration entre le producteur Jerry Bruckheimer et le réalisateur Antoine Fuqua, est apparemment basée sur de nouvelles découvertes archéologiques. Ainsi donc, Bruckheimer et Fuqua, qui nont jamais fait dans la finesse et lintelligence, on choisi daborder le mythe du roi Arthur sous un angle plus réaliste en évacuant toute magie et toute connotation surnaturelle de la célèbre histoire dExcalibur. Lintention était louable, mais le résultat na rien de bien passionnant.
King Arthur, autant dans cette nouvelle version allongée de 13 minutes que le montage présenté en salles, est un bel exemple de film raté. Malgré une équipe dartisans bourré de talent et les meilleures intentions du monde, rien ne fonctionne dans le film. Dès les premières minutes, les dialogues ont tôt fait de nous exaspérer tandis que le rythme hésitant du film épuise. Si seulement lon pouvait se rabattre sur les scènes daction, ce serait déjà ça de gagner mais ces dernières sont peu inspirées et routinières. Que voilà une banale uvre de commande qui na dautre dessein que de capitaliser sur le succès de films à la mode comme Lord of the Rings.
Image
Cette version allongée de King Arthur est présentée au format respecté de 2.35:1 et daprès un transfert 16:9. Certifié THX, ce transfert nous prouve que cette certification est galvaudée et quelle nest plus gage de qualité.
De très bon niveau, la définition du transfert présente une image nette et généralement précise. Les textures sont nuancées et subtiles. Seuls quelques rares détails dans les arrières-plans nous sont apparus un peu grossier. Le rendu des couleurs nous a laissé un peu perplexe en ce sens que la saturation paraît beaucoup trop élevée. Dès les premières scènes, le vert des collines est tellement vif quun fourmillement (chroma noise) y fait une apparition subtile. Remarquez également comment cette sur-saturation fait ressortir une teinte rougeâtre dans les teintes de peau. Inutile de rajouter que la naturalité en souffre. Difficile de dire si cette saturation excessive était volontaire ou non, mais une chose est certaine le résultat laisse à désirer. Au-delà de ce défaut, notons que les couleurs sont bien restituées et quon ne note aucun débordement dans le cercle chromatique.
Si le contraste ne trahi aucune fluctuation, celui-ci nous a semblé un peu trop mou. Ce défaut est un parti imputable au niveau des noirs qui apparaît légèrement trop élevé, soit aux alentours des 10 IRE. Les noirs nont évidemment pas toute la profondeur voulu. Cependant, ceux-ci sont très nets donc exempts de fourmillement ou de toute coloration. Les parties denses sont étonnamment précises et présentent des dégradés très subtils.
Linterpositif employé pour le transfert était dans un excellent état. Nous navons remarqué aucune anomalie distrayante. La partie numérique du transfert est pratiquement irréprochable et ne trahie ni macroblocs, ni pertes (drops) numériques. Il est à noter toutefois que la sur-accentuation des contours nest certes pas négligeable et quun spectateur averti risque de la trouver agaçante.
Son
Cette édition nous offre le choix de deux bandes-son de format Dolby Digital 5.1. Lune est en anglais, et lautre en français. Des sous-titres français, anglais et espagnols sont également offerts.
Que voilà un mixage qui, dans lensemble, savère plutôt décevant. Considérant le caractère spectaculaire du film (qui nest quun prétexte à enfiler les scènes daction), cette bande-son manque dagressivité et de mordant. La dynamique ne manque pas de sétaler sur toute la hauteur du spectre et le champ-sonore est certainement profond à souhait, mais la présence ny est tout simplement pas. Le champ-sonore se déploie beaucoup trop vers les enceintes avants, négligeant carrément les canaux d'ambiophonies. Pendant les scènes de combat, lors desquelles on se serait attendu à un minimum d'impact, les enceintes arrières ne font quintégrer platement la trame-sonore. Presque aucun effet localisé ni même de transitions de canaux nest entendue. Pour des combats sois-disants épiques, le champ de bataille manque cruellement de vigueur. Lors des séquences plus tranquilles, les canaux ambiophoniques ne sont même pas mis à contribution pour créer lambiance. On croirait presque entendre un mixage stéréophonique Étrangement, la séquence de guerre finale prends soudainement vie et nous bombarde deffets localisés tonitruants. Mais cest trop peu, trop tard
Heureusement, pour ce qui est du déploiement à travers les enceintes avants, le positionnement des éléments sonore est on ne peut plus précis et subtil. Aucune bavure nest à déplorer. Les dialogues sont toujours naturels et intelligibles. La trame-sonore, seul élément à profiter des six canaux disponibles, na pourtant pas toute la présence voulue. Les basses y sont un peu molles et son volume est souvent déficient. Le reste du temps, les basses sont profondes et bien gérées. Elles ponctuent adroitement les scènes daction. Lutilisation du canal .1 (LFE) nest pas aussi soutenue quon laurait crû, mais celui-ci se manifeste aux moments opportuns.
Suppléments/menus
Conclusion
King Arthur nest quun banal film de commande dont la seule raison dêtre est de capitaliser sur la popularité des films à caractère médiéval. Son passage dans les salles de cinéma na fait aucun remous, et il est fort à parier que cette édition DVD ne passera pas plus à lhistoire. Le transfert est honnête, sans plus, tandis que le mixage sonore apparaît carrément négligé. Les suppléments sont relativement intéressant, en particulier une table ronde réunissant les comédiens et artisans du film, mais cest trop peu pour quon vous recommande cette édition. Une location est de mise.
Cette super-production de King Arthur, fruit dune collaboration entre le producteur Jerry Bruckheimer et le réalisateur Antoine Fuqua, est apparemment basée sur de nouvelles découvertes archéologiques. Ainsi donc, Bruckheimer et Fuqua, qui nont jamais fait dans la finesse et lintelligence, on choisi daborder le mythe du roi Arthur sous un angle plus réaliste en évacuant toute magie et toute connotation surnaturelle de la célèbre histoire dExcalibur. Lintention était louable, mais le résultat na rien de bien passionnant.
King Arthur, autant dans cette nouvelle version allongée de 13 minutes que le montage présenté en salles, est un bel exemple de film raté. Malgré une équipe dartisans bourré de talent et les meilleures intentions du monde, rien ne fonctionne dans le film. Dès les premières minutes, les dialogues ont tôt fait de nous exaspérer tandis que le rythme hésitant du film épuise. Si seulement lon pouvait se rabattre sur les scènes daction, ce serait déjà ça de gagner mais ces dernières sont peu inspirées et routinières. Que voilà une banale uvre de commande qui na dautre dessein que de capitaliser sur le succès de films à la mode comme Lord of the Rings.
Image
Cette version allongée de King Arthur est présentée au format respecté de 2.35:1 et daprès un transfert 16:9. Certifié THX, ce transfert nous prouve que cette certification est galvaudée et quelle nest plus gage de qualité.
De très bon niveau, la définition du transfert présente une image nette et généralement précise. Les textures sont nuancées et subtiles. Seuls quelques rares détails dans les arrières-plans nous sont apparus un peu grossier. Le rendu des couleurs nous a laissé un peu perplexe en ce sens que la saturation paraît beaucoup trop élevée. Dès les premières scènes, le vert des collines est tellement vif quun fourmillement (chroma noise) y fait une apparition subtile. Remarquez également comment cette sur-saturation fait ressortir une teinte rougeâtre dans les teintes de peau. Inutile de rajouter que la naturalité en souffre. Difficile de dire si cette saturation excessive était volontaire ou non, mais une chose est certaine le résultat laisse à désirer. Au-delà de ce défaut, notons que les couleurs sont bien restituées et quon ne note aucun débordement dans le cercle chromatique.
Si le contraste ne trahi aucune fluctuation, celui-ci nous a semblé un peu trop mou. Ce défaut est un parti imputable au niveau des noirs qui apparaît légèrement trop élevé, soit aux alentours des 10 IRE. Les noirs nont évidemment pas toute la profondeur voulu. Cependant, ceux-ci sont très nets donc exempts de fourmillement ou de toute coloration. Les parties denses sont étonnamment précises et présentent des dégradés très subtils.
Linterpositif employé pour le transfert était dans un excellent état. Nous navons remarqué aucune anomalie distrayante. La partie numérique du transfert est pratiquement irréprochable et ne trahie ni macroblocs, ni pertes (drops) numériques. Il est à noter toutefois que la sur-accentuation des contours nest certes pas négligeable et quun spectateur averti risque de la trouver agaçante.
Son
Cette édition nous offre le choix de deux bandes-son de format Dolby Digital 5.1. Lune est en anglais, et lautre en français. Des sous-titres français, anglais et espagnols sont également offerts.
Que voilà un mixage qui, dans lensemble, savère plutôt décevant. Considérant le caractère spectaculaire du film (qui nest quun prétexte à enfiler les scènes daction), cette bande-son manque dagressivité et de mordant. La dynamique ne manque pas de sétaler sur toute la hauteur du spectre et le champ-sonore est certainement profond à souhait, mais la présence ny est tout simplement pas. Le champ-sonore se déploie beaucoup trop vers les enceintes avants, négligeant carrément les canaux d'ambiophonies. Pendant les scènes de combat, lors desquelles on se serait attendu à un minimum d'impact, les enceintes arrières ne font quintégrer platement la trame-sonore. Presque aucun effet localisé ni même de transitions de canaux nest entendue. Pour des combats sois-disants épiques, le champ de bataille manque cruellement de vigueur. Lors des séquences plus tranquilles, les canaux ambiophoniques ne sont même pas mis à contribution pour créer lambiance. On croirait presque entendre un mixage stéréophonique Étrangement, la séquence de guerre finale prends soudainement vie et nous bombarde deffets localisés tonitruants. Mais cest trop peu, trop tard
Heureusement, pour ce qui est du déploiement à travers les enceintes avants, le positionnement des éléments sonore est on ne peut plus précis et subtil. Aucune bavure nest à déplorer. Les dialogues sont toujours naturels et intelligibles. La trame-sonore, seul élément à profiter des six canaux disponibles, na pourtant pas toute la présence voulue. Les basses y sont un peu molles et son volume est souvent déficient. Le reste du temps, les basses sont profondes et bien gérées. Elles ponctuent adroitement les scènes daction. Lutilisation du canal .1 (LFE) nest pas aussi soutenue quon laurait crû, mais celui-ci se manifeste aux moments opportuns.
Suppléments/menus
Conclusion
King Arthur nest quun banal film de commande dont la seule raison dêtre est de capitaliser sur la popularité des films à caractère médiéval. Son passage dans les salles de cinéma na fait aucun remous, et il est fort à parier que cette édition DVD ne passera pas plus à lhistoire. Le transfert est honnête, sans plus, tandis que le mixage sonore apparaît carrément négligé. Les suppléments sont relativement intéressant, en particulier une table ronde réunissant les comédiens et artisans du film, mais cest trop peu pour quon vous recommande cette édition. Une location est de mise.
Qualité vidéo:
3,2/5
Qualité audio:
3,0/5
Suppléments:
-,-/5
Rapport qualité/prix:
3,0/5
Note finale:
3,0/5
Auteur: Yannick Savard
Date de publication: 2005-01-11
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur NTSC 4:3 Sony Trinitron Wega KV-32S42, Récepteur Pioneer VSX-D509, Lecteur DVD Pioneer DVL-909, enceintes Bose, câbles Monster Cable.
Date de publication: 2005-01-11
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur NTSC 4:3 Sony Trinitron Wega KV-32S42, Récepteur Pioneer VSX-D509, Lecteur DVD Pioneer DVL-909, enceintes Bose, câbles Monster Cable.