Super 8

Critique
Synopsis/présentation
Fort de ses expériences télévisuelles plus ou moins convaincantes (Alias, Lost, Fringe), de son saut au grand écran assez réussi en 2006 avec Mission : Impossible III et de sa trépidante réactualisation de la série Star Trek en 2008, le réalisateur J.J. Abrams sattaque cette fois-ci, sans surprise, au film de science-fiction des années 70 et 80 avec Super 8. Sorte de revisite ou de pastiche duvres ''spielbergiennes'' telles E.T. et Close Encounters of the Third Kind, le long-métrage du cinéaste américain relate les aventures dune bande de jeunes pré-adolescents qui sont aux prises avec une mystérieuse créature qui semble sêtre échappée suite au déraillement dun train.
Certains verront la présence de Spielberg à titre de producteur comme un signe (et ils nauront pas tort); Super 8 est dabord et avant tout un hommage à ses films. Tant dans le ton, dans le contenu, dans les personnages et dans le style, le film de J.J. Abrams ne renie jamais ses origines et renvoie systématiquement aux films auxquels il rend hommage. À ce titre, Super 8 est un film réconfortant. Parce quil nage en territoire familier (sans toutefois le parodier) et quil cite avec la plus profonde admiration envers ces uvres du passé.
Pourtant, étrangement, le film dAbrams semble très personnel. Si lunivers quil dépeint semble tout droit sorti de limagination de son mentor Spielberg (le rapport trouble au père, importance accordée à lenfance, etc.), cest le sien que lon finit par repérer. On naura quà penser ici au déraillement de train, séquence calquée directement sur celle de lépisode pilote de Lost, au mystère entourant la créature que Abrams entretient pendant au moins les deux-tiers du récit, même si, nous le connaissons, des indices sont jetés ici et là, et enfin à la déchirure du rapport paternel quoffre les deux jeunes protagonistes principaux et qui est centrale aux uvres dAbrams (Alias, Lost et même Star Trek). Sa réalisation, si elle nest pas à labri de plusieurs tics (les flairs !) demeure aussi très personnelle. Le film du cinéaste américain exploite pleinement son idée jusquà travers la narration. En effet, lidée de pellicule devient ici à la fois preuve à conviction, objet de mémoire, document scientifique ainsi que divertissement pour les jeunes protagonistes. Et si Abrams propose un semblant de réflexion à travers son film, son regard se juxtapose plutôt à travers celui de ces enfants curieux et courageux désirant tourner un film de zombies.
Super 8 pourrait donc être le « prequel » ou encore la suite de Cloverfield dont il est le producteur. Les deux uvres sessoufflent un peu dans le derniers quart lorsque vient le temps dexpliciter les origines de la créature. Si Cloverfield demeure assez nébuleux à ce sujet, Super 8 préfère plutôt tout clarifier transformant ainsi son monstre en métaphore de tout le Mal du monde (et principalement de la société américaine). Le film de J.J. Abrams prouve par contre quil est un réalisateur hors pair, digne héritier de Spielberg sil veut le prétendre. Malgré le goût doux-amer que peut laisser la finale, Super 8 demeure un divertissement de qualité. Un film personnel qui ne manque pas de rendre un émouvant hommage aux films qui sont venus avant lui.
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 2.40:1 à une résolution de 1080p.
Voilà un transfert HD qui reproduit avec une fidélité l'expérience cinéma. Filmé en 35 mm pour capturer le ''look'' rétro (un grain cinématographique relativement prononcé), le film affiche ici clarté et netteté. Les détails et les textures sont reproduits avec clarté et précision, particulièrement dans les parties sombres qui sont construisent une bonne partie du long-métrage (et des meilleurs moments du film). Cest aussi dû en partie à la fluidité des dégradés ainsi quà la pureté des noirs. Le rendu des couleurs est fidèle et sont correctement étalonnées. Ces dernières font preuve de richesse et de précision alors que les tons de peaux demeurent naturels. Enfin, les effets de surbrillance sont évités grâce à des contrastes parfaitement gérés.
En ce qui concerne la partie numérique, aucune trace de compression nest à observée pour un transfert de grande qualité.
Son
Nous retrouvons sur cette édition quatre bandes-sons : trois au format Dolby Digital 5.1 en versions française, espagnole et portugaise et une au format Dolby TrueHD 7.1 en version originale anglaise.
Au même titre que le transfert, le mixage Dolby TrueHD 7.1 reproduit fidèlement les conditions de visionnement du film en salles. Exploitant au maximum les possibilités quil offre, ce mixage multicanal est caractérisé par son dynamisme exaltant et limmersion intense quil propose. Si la majorité des éléments sonores sont entendus par les ouvertures frontale et latérale, les enceintes arrière ne sont pas en reste. En plus dappuyer solidement les ambiances, elles servent à de nombreux effets dambiophonie particulièrement saisissants. Dailleurs, nous devons absolument souligner la séquence du déraillement de train pour la simple et unique raison quelle représente précisément les possibilités de ce mixage. Les dialogues demeurent constamment et parfaitement intelligibles alors que la trame sonore sintègre parfaitement au mixage. Les basses fréquences grondent férocement à de nombreuses reprises (surtout lors de la séquence du déraillement de train) de même que le canal dextrêmes graves qui fera vibrer votre salle d'écoute lors des séquences daction (encore une fois, particulièrement lors du déraillement de train).
Des sous-titres anglais, français, espagnols et portugais, sont disponibles sur cette édition.
Suppléments/menus
Nous retrouvons en premier lieu une piste de commentaires audio qui comprend les interventions du cinéaste J.J. Abrams, du producteur Bryan Burk et du directeur photo Larry Fong. Ces dernières demeurent toujours dans un ton informatif et instructif sur plusieurs sujets dont le tournage, les choix artistiques et surtout techniques, etc.
« The Dream Behind Super 8 (16:28) » est le premier des documentaires présents sur cette édition. Il se concentre sur J.J. Abrams discutant de son amour denfance pour le cinéma et du comment il a travaillé pour arriver à traduire cet amour à travers son film. « The Search for New Faces (17:46) » contient les interventions de Abrams et des acteurs. Il se concentre sur le choix dattribuer les rôles à des acteurs relativement inconnus. Un de ces acteurs fait dailleurs lobjet de « Meet Joel Courtney (14:35) » dans lequel il relate son expérience sur le film, sa préparation pour le rôle, son audition. « Rediscovering Steel Town (18:24) » propose de sattarder sur le choix de filmer à Weirton en Virginie alors que « The Visitor Lives (12:22) » sattarde en détails au processus de création de la créature. « The 8mm Revolution » jette un regard sur le rôle et limportance des films 8mm tant dans le films que dans la vie des artisans du film. La plupart de ces documentaires complète bien la piste de commentaires audio informative présente sur cette édition. Viennent ensuite « Do You Believe in Magic (4:29) » un divertissant segment animé par le directeur photo Larry Fong aussi magicien, et « Scoring Super 8 (5:29), trop court segment sur le fidèle collaborateur de Abrams, Michael Giacchino.
Nous retrouvons ensuite un segment interactif « Deconstructing the Train Crash » qui sattarde au processus de création de la séquence du déraillement du train. Les riches informations sont amenées par laccès à des entrevues et des scénarimages notamment.
Sont aussi présentes quatorze scènes supprimés (12:47) qui peuvent être visionnées séparément ou dans un seul segment. Bien quelles apportent quelques précisions sur certains aspects des personnages ou de lintrigue et quelles soient relativement divertissantes, aucune dentre elles ne mérite une profonde attention.
Sur cette édition, sont aussi offertes la version DVD du film et la copie digitale accessible grâce à un ordinateur.
Conclusion
Sans être un grand film, Super 8 demeure néanmoins un honnête hommage aux films de science-fiction des années 70 et 80, particulièrement ceux de Steven Spielberg qui agit ici en tant que producteur. Il sagit également dun long-métrage qui appartient bel et bien à lunivers personnel du réalisateur américain J.J. Abrams qui lentement est peut-être en train de devenir le digne successeur de son mentor.
Voilà une édition qui est techniquement parmi les plus satisfaisantes de cette fin dannée. Le transfert vidéo est de toute beauté et reproduit avec finesse les choix artistiques du réalisateur alors que le mixage TrueHD 7.1 est carrément saisissant (une mention spéciale à la séquence du déraillement de train). Les suppléments sont nombreux, informatifs et assez divertissants. Le tout devrait plaire aux amateurs du film, sans aucun doute.
Fort de ses expériences télévisuelles plus ou moins convaincantes (Alias, Lost, Fringe), de son saut au grand écran assez réussi en 2006 avec Mission : Impossible III et de sa trépidante réactualisation de la série Star Trek en 2008, le réalisateur J.J. Abrams sattaque cette fois-ci, sans surprise, au film de science-fiction des années 70 et 80 avec Super 8. Sorte de revisite ou de pastiche duvres ''spielbergiennes'' telles E.T. et Close Encounters of the Third Kind, le long-métrage du cinéaste américain relate les aventures dune bande de jeunes pré-adolescents qui sont aux prises avec une mystérieuse créature qui semble sêtre échappée suite au déraillement dun train.
Certains verront la présence de Spielberg à titre de producteur comme un signe (et ils nauront pas tort); Super 8 est dabord et avant tout un hommage à ses films. Tant dans le ton, dans le contenu, dans les personnages et dans le style, le film de J.J. Abrams ne renie jamais ses origines et renvoie systématiquement aux films auxquels il rend hommage. À ce titre, Super 8 est un film réconfortant. Parce quil nage en territoire familier (sans toutefois le parodier) et quil cite avec la plus profonde admiration envers ces uvres du passé.
Pourtant, étrangement, le film dAbrams semble très personnel. Si lunivers quil dépeint semble tout droit sorti de limagination de son mentor Spielberg (le rapport trouble au père, importance accordée à lenfance, etc.), cest le sien que lon finit par repérer. On naura quà penser ici au déraillement de train, séquence calquée directement sur celle de lépisode pilote de Lost, au mystère entourant la créature que Abrams entretient pendant au moins les deux-tiers du récit, même si, nous le connaissons, des indices sont jetés ici et là, et enfin à la déchirure du rapport paternel quoffre les deux jeunes protagonistes principaux et qui est centrale aux uvres dAbrams (Alias, Lost et même Star Trek). Sa réalisation, si elle nest pas à labri de plusieurs tics (les flairs !) demeure aussi très personnelle. Le film du cinéaste américain exploite pleinement son idée jusquà travers la narration. En effet, lidée de pellicule devient ici à la fois preuve à conviction, objet de mémoire, document scientifique ainsi que divertissement pour les jeunes protagonistes. Et si Abrams propose un semblant de réflexion à travers son film, son regard se juxtapose plutôt à travers celui de ces enfants curieux et courageux désirant tourner un film de zombies.
Super 8 pourrait donc être le « prequel » ou encore la suite de Cloverfield dont il est le producteur. Les deux uvres sessoufflent un peu dans le derniers quart lorsque vient le temps dexpliciter les origines de la créature. Si Cloverfield demeure assez nébuleux à ce sujet, Super 8 préfère plutôt tout clarifier transformant ainsi son monstre en métaphore de tout le Mal du monde (et principalement de la société américaine). Le film de J.J. Abrams prouve par contre quil est un réalisateur hors pair, digne héritier de Spielberg sil veut le prétendre. Malgré le goût doux-amer que peut laisser la finale, Super 8 demeure un divertissement de qualité. Un film personnel qui ne manque pas de rendre un émouvant hommage aux films qui sont venus avant lui.
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 2.40:1 à une résolution de 1080p.
Voilà un transfert HD qui reproduit avec une fidélité l'expérience cinéma. Filmé en 35 mm pour capturer le ''look'' rétro (un grain cinématographique relativement prononcé), le film affiche ici clarté et netteté. Les détails et les textures sont reproduits avec clarté et précision, particulièrement dans les parties sombres qui sont construisent une bonne partie du long-métrage (et des meilleurs moments du film). Cest aussi dû en partie à la fluidité des dégradés ainsi quà la pureté des noirs. Le rendu des couleurs est fidèle et sont correctement étalonnées. Ces dernières font preuve de richesse et de précision alors que les tons de peaux demeurent naturels. Enfin, les effets de surbrillance sont évités grâce à des contrastes parfaitement gérés.
En ce qui concerne la partie numérique, aucune trace de compression nest à observée pour un transfert de grande qualité.
Son
Nous retrouvons sur cette édition quatre bandes-sons : trois au format Dolby Digital 5.1 en versions française, espagnole et portugaise et une au format Dolby TrueHD 7.1 en version originale anglaise.
Au même titre que le transfert, le mixage Dolby TrueHD 7.1 reproduit fidèlement les conditions de visionnement du film en salles. Exploitant au maximum les possibilités quil offre, ce mixage multicanal est caractérisé par son dynamisme exaltant et limmersion intense quil propose. Si la majorité des éléments sonores sont entendus par les ouvertures frontale et latérale, les enceintes arrière ne sont pas en reste. En plus dappuyer solidement les ambiances, elles servent à de nombreux effets dambiophonie particulièrement saisissants. Dailleurs, nous devons absolument souligner la séquence du déraillement de train pour la simple et unique raison quelle représente précisément les possibilités de ce mixage. Les dialogues demeurent constamment et parfaitement intelligibles alors que la trame sonore sintègre parfaitement au mixage. Les basses fréquences grondent férocement à de nombreuses reprises (surtout lors de la séquence du déraillement de train) de même que le canal dextrêmes graves qui fera vibrer votre salle d'écoute lors des séquences daction (encore une fois, particulièrement lors du déraillement de train).
Des sous-titres anglais, français, espagnols et portugais, sont disponibles sur cette édition.
Suppléments/menus
Nous retrouvons en premier lieu une piste de commentaires audio qui comprend les interventions du cinéaste J.J. Abrams, du producteur Bryan Burk et du directeur photo Larry Fong. Ces dernières demeurent toujours dans un ton informatif et instructif sur plusieurs sujets dont le tournage, les choix artistiques et surtout techniques, etc.
« The Dream Behind Super 8 (16:28) » est le premier des documentaires présents sur cette édition. Il se concentre sur J.J. Abrams discutant de son amour denfance pour le cinéma et du comment il a travaillé pour arriver à traduire cet amour à travers son film. « The Search for New Faces (17:46) » contient les interventions de Abrams et des acteurs. Il se concentre sur le choix dattribuer les rôles à des acteurs relativement inconnus. Un de ces acteurs fait dailleurs lobjet de « Meet Joel Courtney (14:35) » dans lequel il relate son expérience sur le film, sa préparation pour le rôle, son audition. « Rediscovering Steel Town (18:24) » propose de sattarder sur le choix de filmer à Weirton en Virginie alors que « The Visitor Lives (12:22) » sattarde en détails au processus de création de la créature. « The 8mm Revolution » jette un regard sur le rôle et limportance des films 8mm tant dans le films que dans la vie des artisans du film. La plupart de ces documentaires complète bien la piste de commentaires audio informative présente sur cette édition. Viennent ensuite « Do You Believe in Magic (4:29) » un divertissant segment animé par le directeur photo Larry Fong aussi magicien, et « Scoring Super 8 (5:29), trop court segment sur le fidèle collaborateur de Abrams, Michael Giacchino.
Nous retrouvons ensuite un segment interactif « Deconstructing the Train Crash » qui sattarde au processus de création de la séquence du déraillement du train. Les riches informations sont amenées par laccès à des entrevues et des scénarimages notamment.
Sont aussi présentes quatorze scènes supprimés (12:47) qui peuvent être visionnées séparément ou dans un seul segment. Bien quelles apportent quelques précisions sur certains aspects des personnages ou de lintrigue et quelles soient relativement divertissantes, aucune dentre elles ne mérite une profonde attention.
Sur cette édition, sont aussi offertes la version DVD du film et la copie digitale accessible grâce à un ordinateur.
Conclusion
Sans être un grand film, Super 8 demeure néanmoins un honnête hommage aux films de science-fiction des années 70 et 80, particulièrement ceux de Steven Spielberg qui agit ici en tant que producteur. Il sagit également dun long-métrage qui appartient bel et bien à lunivers personnel du réalisateur américain J.J. Abrams qui lentement est peut-être en train de devenir le digne successeur de son mentor.
Voilà une édition qui est techniquement parmi les plus satisfaisantes de cette fin dannée. Le transfert vidéo est de toute beauté et reproduit avec finesse les choix artistiques du réalisateur alors que le mixage TrueHD 7.1 est carrément saisissant (une mention spéciale à la séquence du déraillement de train). Les suppléments sont nombreux, informatifs et assez divertissants. Le tout devrait plaire aux amateurs du film, sans aucun doute.
Qualité vidéo:
4,7/5
Qualité audio:
4,8/5
Suppléments:
4,0/5
Rapport qualité/prix:
4,4/5
Note finale:
4,5/5
Auteur: Frédéric Bouchard
Date de publication: 2011-12-08
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30
Date de publication: 2011-12-08
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30