Firefly (The Complete Series)

Critique
Synopsis/présentation
Joss Whedon est, en quelque sorte, l'un des rare privilégié du petit univers télévisuel américain. Avec les succès des séries télé Buffy, the Vampire Slayer et son dérivé Angel, il peut désormais sassurer le soutient des diffuseurs dans la production de pratiquement n'importe quel projet. Tel fut le cas de son dernier né, la série de science-fiction Firefly. Aux États-Unis, pour qu'une série télévisée soit produite il faut tout dabord en produire un pilote, une sorte dépisode test qui met en contexte les personnages et les principales intrigues qui seront élaborées dans les épisodes subséquents de la série. Bien plus quune simple introduction à lhistoire, le pilote sert également de référence quant à sa forme. On y instaure une facture visuelle, un rythme, un ton qui seront ensuite transposés dans les épisodes subséquents. Règle générale, un pilote est essentiel si lon veut convaincre un diffuseur dinvestir dans un projet. Mais pour Whedon et son Firefly, seul un scénario et un traitement de quelques pages ont suffis pour qu'il obtienne un feu vert de la Fox et quil se lance tout de go dans la production à la fois du pilote et des treize premiers épisodes. Le pari était risqué pour la Fox, qui incidemment allait tenir Whedon à la gorge pour quil fournisse les résultats escomptés
Or, les résultats tardèrent à venir. Après quelques semaines de diffusion, les cotes d'écoute ne répondaient pas aux attentes des dirigeants de la Fox. Sans être catastrophique, l'auditoire était tout simplement jugé insuffisant pour justifier de maintenir en vie une série aussi coûteuse et ambitieuse. Whedon se fit menacer que si les résultats ne se faisaient pas plus encourageant dans les semaines suivantes, sa série serait tout simplement annulée. Mais le créateur ne pouvait pas faire de miracle. La production étant pratiquement complétée sur les treize premiers épisodes, il ne pouvait apporter de changement majeur à sa série et peut-être ainsi aller chercher un nouvel auditoire. Il dû se contenter de diffuser les épisodes tels quels et espérer que le public finisse par sy intéresser en masses Quelques semaines plus tard, le miracle ne sest pas produit et la Fox sest vue contrainte dannuler la série, et ce avant-même la diffusion des trois derniers épisodes produits. Le mot court que depuis le visionnement de lépisode pilote, les dirigeants de la Fox ne croyaient tout simplement plus au projet de Whedon et même quils regrettaient leur investissement En fait, lépisode pilote ne plaisait tellement pas aux bonzes du diffuseur quon ordonna à Whedon de retravailler le premier épisode officiel, tout en reportant la diffusion du pilote à quelques semaines plus tard, au beau milieu de la saison. Les épisodes ont donc été diffusés un peu dans le désordre, ce qui na certainement pas aidé à gagner un auditoire.
La rumeur veut que Whedon, toujours convaincu du potentiel de son projet, vise actuellement une adaptation cinématographique de la série qui agirait du même coup comme conclusion officielle de la série (qui se termine un peu, on sen doute, en queue de poisson). Ce coffret DVD réunissant la série entière agirait en quelque sorte comme baromètre pour tester l'intérêt du public. Si les ventes se font encourageantes, Whedon ira de l'avant avec le film. Sinon Une chose est certaine, cette série mérite sa chance. Si les spectateurs ont tardés à manifester leur intérêt pour la série lors de sa diffusion originale, espérons que cette édition DVD rectifie la situation. Après tout, Firefly est une série somme toute originale de par son ton et son étrange ambiance qui allie les éléments classiques du western et de la science-fiction. Les personnages sont recherchés, complexes et vivants, grâce non seulement au jeu des comédiens mais surtout à la qualité des dialogues. Les intrigues sont généralement prenantes et bien exploitées. Visuellement, la série impressionne par ses décors imaginatifs et ses effets spéciaux plutôt réussis. Et dans ce qui constitue un petit clin dil en direction de Star Wars, il ny a ici aucun son produit dans l'espace. Difficile dexpliquer les raisons derrière l'impopularité de la série, mais souhaitons la meilleure des chances à Whedon pour son projet cinématographique.
Image
Tous les épisodes de cette série nous sont présentés dans le format respecté de 1.78:1 et d'après un transfert 16:9.
Si quelques défauts trahissent l'origine télévisuelle du matériel source, dans lensemble l'image est riche, bien détaillée et texturée. Ce transfert est d'une définition générale tout à fait excellente qui rend justice, même un peu trop ! Voyez par exemple les animations réalisées par ordinateur. Celles-ci sont nettement moins bien rendues (faute de budget), un défaut qui était moins apparent lors de la télédiffusion originale. Sinon, limage est toujours nette et précise. Dun épisode à lautre, les couleurs sont correctement étalonnées, stylisées et très léchées. On ne remarque aucune dominante, que ce soit dans les gains ou dans les noirs, et nul débordement nest à déplorer. La saturation est correctement ajustée et ne fluctue jamais. Les contrastes sont constants et évitent les effets d'hyperluminosité. Si les noirs paraissent quelque peu écrasés à quelques reprises, à tout le moins sont-ils purs et exempts de tout fourmillement. Les parties sombres offrent des dégradés subtils qui ne bloquent qu'à quelques rares occasions.
La numérisation elle-même souffre dune subtile mais apparente sur-accentuation des contours ainsi que de quelques macroblocs présents dun épisode à lautre.
Son
Chacun des quatorze épisodes est disponible en trois langues : anglais (Dolby Surround 2.0), français (Dolby Surround 2.0) et espagnol (Dolby Surround 2.0). Considérant le succès très mitigé de la série, il nest pas étonnant que la Fox nait pas pris la peine de produire un re-mixage multi-canal de la bande-son. Dommage, puisque une série de ce type en aurait certainement tiré profit
Tel quel, le mixage original anglais livre tout juste la marchandise. La présence laisse quelque peu à désirer et la dynamique est restreinte, ce qui est typique dun mixage télévisuel moyen. Ce mixage est très peu immersif, le champ-sonore se déployant essentiellement des enceintes avants, et ce sans réel séparation stéréophonique. De plus le positionnement des différents éléments sonores manquent de justesse et de précision. Dommage.
Bizarrement, les quelques effets d'ambiophonie sont d'une force étonnante. Les dialogues sont toujours nets et parfaitement intelligibles, tout en profitant dune sonorité on ne peut plus naturelle. La trame-sonore, franchement originale et bien produite pour une telle série, profite dune reproduction correcte mais sans plus. On aurait souhaité un peu plus de profondeur, de fidélité et de précision. Les basses sont profondes et bien rendues, voici dailleurs la principale qualité de ce mixage.
Des sous-titres anglais et espagnols sont également disponibles.
Suppléments/menus
Considérant que cette série sest avérée être un échec pour la Fox, il faut bien admettre que le studio a fourni des efforts considérables pour inclure avec cette édition un nombre tout à fait décent de suppléments.
Tout dabord, vous retrouverez un total de sept pistes de commentaires audio. L'épisode pilote (Serenity) nous propose une piste animée par le créateur/auteur/réalisateur Joss Whedon et lacteur Nathan Fillion. Les deux hommes discutent dans une atmosphère de franche camaraderie de leur expérience sur la série, y allant surtout danecdotes de tournages généralement amusantes. Vous apprendrez peu sur la production de la série, mais la piste nen est pas moins distrayante. La deuxième piste est offerte pour le deuxième épisode (The Train Job) et est animée encore une fois par Joss Whedon, mais cette fois-ci accompagné du producteur Tom Minear. Beaucoup plus intéressante que la première piste, celle-ci nous offre un bon lot dinformations sur la production de la série ainsi que sur la décision de la Fox demployer cet épisode à titre de pilote lorsque loriginal fut rejeté par les dirigeants du studio. Que voilà des commentaires honnêtes et révélateurs sur les différents qui peuvent opposer un studio et des producteurs
Le quatrième épisode (Shinding) nous propose une piste animée par la scénariste Jane Espenson, lactrice Morena Baccarin et la costumière Shawna Trpcic. À nouveau, cette piste est surtout consacrée aux anecdotes de tournage dont lintérêt est très moyen. Les animatrices semblaient peu intéressées à partager leur savoir ou leur expérience Le producteur Tim Minear est de retour en compagnie du réalisateur David Solomon sur le huitième épisode (Out of Gaz). Un angle résolument technique est abordé par les deux hommes, qui nous expliquent avec éloquence les étapes de production et de réalisation dun épisode. Très intéressant. Vous retrouverez ensuite lacteur Nathan Fillion, accompagné de son collègue Alan Tudyk, sur le dixième épisode (War Stories). Que voilà une belle séance de cabotinage, dans laquelle les deux hommes ne font que se moquer de tout ce quils peuvent. Néanmoins, quelques anecdotes amusantes y sont révélées.
L'avant dernière piste est disponible sur le douzième épisode (The Message). Elle est co-animée par les acteurs Alan Tudyk et Jewel Staite, et le ton est assez similaire à la piste précédente. Les deux animateurs sont visiblement décontractés et samusent aux dépends de leurs collègues et de lémission elle-même. La dernière piste, animée par le créateur Joss Whedon, est offerte sur le dernier épisode (Objects in Space). Probablement la meilleure piste du lot, celle-ci est empreinte dune certaine nostalgie de la part du créateur de la série. Il nous fait part de ses regrets, de sa réaction à lannonce de lannulation de la série ainsi que de la direction quil aurait voulu faire prendre à celle-ci.
En plus de ces pistes, vous avez droit à un très bon documentaire de 28 minutes intitulé Heres How it Was : The Making of Firefly. À nouveau, il faut féliciter lhonnêteté et la franchise de ce segment. On ne cherche pas à cacher les différents qui ont opposés Whedon à la Fox, et lannulation est abordée avec lucidité, mais sans amertume. On y voit également les étapes de production de la série, du concept jusquau tournage. Les informations sont concises et jamais le documentaire ne sombre dans la propagande commerciale.
Serenity : The 10th Caracter (10 min) est un court segment consacré non seulement aux effets spéciaux mais aussi à la direction artistique de la série. On reprochera au segment sa trop courte durée mais les informations dévoilées sont tout de même assez approfondies. Joss Tours the Set (2 min) est une courte visite guidée par Joss Whedon du plateau principal de la série. À nouveau, le segment est un peu trop bref mais néanmoins intéressant.
Vous retrouverez ensuite une série de quatre scènes coupées. La première, et de loin la plus intéressante, est en fait une ouverture alternative pour le premier épisode. Les autres sont dun intérêt moyen et leur retrait est parfaitement justifié. Sensuit un court montage (2 min) de prises ratées modérément amusantes, dune audition pour lacteur Alan Tudyk et dun clip audio dans lequel Joss Whedon chante la chanson thème.
Conclusion
Si Firefly na pas remporté le succès escompté lors de sa télédiffusion, peut-être en sera-t-il autrement pour cette édition DVD. Après tout, la série en est une de qualité qui aurait sans aucun doute mérité sa chance. Ce coffret réunissant lentière série offre une qualité dimage tout à fait décente, tandis que le mixage sonore aurait certainement mérité un peu plus dattention. Par contre, les suppléments sont étonnamment nombreux et, pour la plupart, intéressants.
Joss Whedon est, en quelque sorte, l'un des rare privilégié du petit univers télévisuel américain. Avec les succès des séries télé Buffy, the Vampire Slayer et son dérivé Angel, il peut désormais sassurer le soutient des diffuseurs dans la production de pratiquement n'importe quel projet. Tel fut le cas de son dernier né, la série de science-fiction Firefly. Aux États-Unis, pour qu'une série télévisée soit produite il faut tout dabord en produire un pilote, une sorte dépisode test qui met en contexte les personnages et les principales intrigues qui seront élaborées dans les épisodes subséquents de la série. Bien plus quune simple introduction à lhistoire, le pilote sert également de référence quant à sa forme. On y instaure une facture visuelle, un rythme, un ton qui seront ensuite transposés dans les épisodes subséquents. Règle générale, un pilote est essentiel si lon veut convaincre un diffuseur dinvestir dans un projet. Mais pour Whedon et son Firefly, seul un scénario et un traitement de quelques pages ont suffis pour qu'il obtienne un feu vert de la Fox et quil se lance tout de go dans la production à la fois du pilote et des treize premiers épisodes. Le pari était risqué pour la Fox, qui incidemment allait tenir Whedon à la gorge pour quil fournisse les résultats escomptés
Or, les résultats tardèrent à venir. Après quelques semaines de diffusion, les cotes d'écoute ne répondaient pas aux attentes des dirigeants de la Fox. Sans être catastrophique, l'auditoire était tout simplement jugé insuffisant pour justifier de maintenir en vie une série aussi coûteuse et ambitieuse. Whedon se fit menacer que si les résultats ne se faisaient pas plus encourageant dans les semaines suivantes, sa série serait tout simplement annulée. Mais le créateur ne pouvait pas faire de miracle. La production étant pratiquement complétée sur les treize premiers épisodes, il ne pouvait apporter de changement majeur à sa série et peut-être ainsi aller chercher un nouvel auditoire. Il dû se contenter de diffuser les épisodes tels quels et espérer que le public finisse par sy intéresser en masses Quelques semaines plus tard, le miracle ne sest pas produit et la Fox sest vue contrainte dannuler la série, et ce avant-même la diffusion des trois derniers épisodes produits. Le mot court que depuis le visionnement de lépisode pilote, les dirigeants de la Fox ne croyaient tout simplement plus au projet de Whedon et même quils regrettaient leur investissement En fait, lépisode pilote ne plaisait tellement pas aux bonzes du diffuseur quon ordonna à Whedon de retravailler le premier épisode officiel, tout en reportant la diffusion du pilote à quelques semaines plus tard, au beau milieu de la saison. Les épisodes ont donc été diffusés un peu dans le désordre, ce qui na certainement pas aidé à gagner un auditoire.
La rumeur veut que Whedon, toujours convaincu du potentiel de son projet, vise actuellement une adaptation cinématographique de la série qui agirait du même coup comme conclusion officielle de la série (qui se termine un peu, on sen doute, en queue de poisson). Ce coffret DVD réunissant la série entière agirait en quelque sorte comme baromètre pour tester l'intérêt du public. Si les ventes se font encourageantes, Whedon ira de l'avant avec le film. Sinon Une chose est certaine, cette série mérite sa chance. Si les spectateurs ont tardés à manifester leur intérêt pour la série lors de sa diffusion originale, espérons que cette édition DVD rectifie la situation. Après tout, Firefly est une série somme toute originale de par son ton et son étrange ambiance qui allie les éléments classiques du western et de la science-fiction. Les personnages sont recherchés, complexes et vivants, grâce non seulement au jeu des comédiens mais surtout à la qualité des dialogues. Les intrigues sont généralement prenantes et bien exploitées. Visuellement, la série impressionne par ses décors imaginatifs et ses effets spéciaux plutôt réussis. Et dans ce qui constitue un petit clin dil en direction de Star Wars, il ny a ici aucun son produit dans l'espace. Difficile dexpliquer les raisons derrière l'impopularité de la série, mais souhaitons la meilleure des chances à Whedon pour son projet cinématographique.
Image
Tous les épisodes de cette série nous sont présentés dans le format respecté de 1.78:1 et d'après un transfert 16:9.
Si quelques défauts trahissent l'origine télévisuelle du matériel source, dans lensemble l'image est riche, bien détaillée et texturée. Ce transfert est d'une définition générale tout à fait excellente qui rend justice, même un peu trop ! Voyez par exemple les animations réalisées par ordinateur. Celles-ci sont nettement moins bien rendues (faute de budget), un défaut qui était moins apparent lors de la télédiffusion originale. Sinon, limage est toujours nette et précise. Dun épisode à lautre, les couleurs sont correctement étalonnées, stylisées et très léchées. On ne remarque aucune dominante, que ce soit dans les gains ou dans les noirs, et nul débordement nest à déplorer. La saturation est correctement ajustée et ne fluctue jamais. Les contrastes sont constants et évitent les effets d'hyperluminosité. Si les noirs paraissent quelque peu écrasés à quelques reprises, à tout le moins sont-ils purs et exempts de tout fourmillement. Les parties sombres offrent des dégradés subtils qui ne bloquent qu'à quelques rares occasions.
La numérisation elle-même souffre dune subtile mais apparente sur-accentuation des contours ainsi que de quelques macroblocs présents dun épisode à lautre.
Son
Chacun des quatorze épisodes est disponible en trois langues : anglais (Dolby Surround 2.0), français (Dolby Surround 2.0) et espagnol (Dolby Surround 2.0). Considérant le succès très mitigé de la série, il nest pas étonnant que la Fox nait pas pris la peine de produire un re-mixage multi-canal de la bande-son. Dommage, puisque une série de ce type en aurait certainement tiré profit
Tel quel, le mixage original anglais livre tout juste la marchandise. La présence laisse quelque peu à désirer et la dynamique est restreinte, ce qui est typique dun mixage télévisuel moyen. Ce mixage est très peu immersif, le champ-sonore se déployant essentiellement des enceintes avants, et ce sans réel séparation stéréophonique. De plus le positionnement des différents éléments sonores manquent de justesse et de précision. Dommage.
Bizarrement, les quelques effets d'ambiophonie sont d'une force étonnante. Les dialogues sont toujours nets et parfaitement intelligibles, tout en profitant dune sonorité on ne peut plus naturelle. La trame-sonore, franchement originale et bien produite pour une telle série, profite dune reproduction correcte mais sans plus. On aurait souhaité un peu plus de profondeur, de fidélité et de précision. Les basses sont profondes et bien rendues, voici dailleurs la principale qualité de ce mixage.
Des sous-titres anglais et espagnols sont également disponibles.
Suppléments/menus
Considérant que cette série sest avérée être un échec pour la Fox, il faut bien admettre que le studio a fourni des efforts considérables pour inclure avec cette édition un nombre tout à fait décent de suppléments.
Tout dabord, vous retrouverez un total de sept pistes de commentaires audio. L'épisode pilote (Serenity) nous propose une piste animée par le créateur/auteur/réalisateur Joss Whedon et lacteur Nathan Fillion. Les deux hommes discutent dans une atmosphère de franche camaraderie de leur expérience sur la série, y allant surtout danecdotes de tournages généralement amusantes. Vous apprendrez peu sur la production de la série, mais la piste nen est pas moins distrayante. La deuxième piste est offerte pour le deuxième épisode (The Train Job) et est animée encore une fois par Joss Whedon, mais cette fois-ci accompagné du producteur Tom Minear. Beaucoup plus intéressante que la première piste, celle-ci nous offre un bon lot dinformations sur la production de la série ainsi que sur la décision de la Fox demployer cet épisode à titre de pilote lorsque loriginal fut rejeté par les dirigeants du studio. Que voilà des commentaires honnêtes et révélateurs sur les différents qui peuvent opposer un studio et des producteurs
Le quatrième épisode (Shinding) nous propose une piste animée par la scénariste Jane Espenson, lactrice Morena Baccarin et la costumière Shawna Trpcic. À nouveau, cette piste est surtout consacrée aux anecdotes de tournage dont lintérêt est très moyen. Les animatrices semblaient peu intéressées à partager leur savoir ou leur expérience Le producteur Tim Minear est de retour en compagnie du réalisateur David Solomon sur le huitième épisode (Out of Gaz). Un angle résolument technique est abordé par les deux hommes, qui nous expliquent avec éloquence les étapes de production et de réalisation dun épisode. Très intéressant. Vous retrouverez ensuite lacteur Nathan Fillion, accompagné de son collègue Alan Tudyk, sur le dixième épisode (War Stories). Que voilà une belle séance de cabotinage, dans laquelle les deux hommes ne font que se moquer de tout ce quils peuvent. Néanmoins, quelques anecdotes amusantes y sont révélées.
L'avant dernière piste est disponible sur le douzième épisode (The Message). Elle est co-animée par les acteurs Alan Tudyk et Jewel Staite, et le ton est assez similaire à la piste précédente. Les deux animateurs sont visiblement décontractés et samusent aux dépends de leurs collègues et de lémission elle-même. La dernière piste, animée par le créateur Joss Whedon, est offerte sur le dernier épisode (Objects in Space). Probablement la meilleure piste du lot, celle-ci est empreinte dune certaine nostalgie de la part du créateur de la série. Il nous fait part de ses regrets, de sa réaction à lannonce de lannulation de la série ainsi que de la direction quil aurait voulu faire prendre à celle-ci.
En plus de ces pistes, vous avez droit à un très bon documentaire de 28 minutes intitulé Heres How it Was : The Making of Firefly. À nouveau, il faut féliciter lhonnêteté et la franchise de ce segment. On ne cherche pas à cacher les différents qui ont opposés Whedon à la Fox, et lannulation est abordée avec lucidité, mais sans amertume. On y voit également les étapes de production de la série, du concept jusquau tournage. Les informations sont concises et jamais le documentaire ne sombre dans la propagande commerciale.
Serenity : The 10th Caracter (10 min) est un court segment consacré non seulement aux effets spéciaux mais aussi à la direction artistique de la série. On reprochera au segment sa trop courte durée mais les informations dévoilées sont tout de même assez approfondies. Joss Tours the Set (2 min) est une courte visite guidée par Joss Whedon du plateau principal de la série. À nouveau, le segment est un peu trop bref mais néanmoins intéressant.
Vous retrouverez ensuite une série de quatre scènes coupées. La première, et de loin la plus intéressante, est en fait une ouverture alternative pour le premier épisode. Les autres sont dun intérêt moyen et leur retrait est parfaitement justifié. Sensuit un court montage (2 min) de prises ratées modérément amusantes, dune audition pour lacteur Alan Tudyk et dun clip audio dans lequel Joss Whedon chante la chanson thème.
Conclusion
Si Firefly na pas remporté le succès escompté lors de sa télédiffusion, peut-être en sera-t-il autrement pour cette édition DVD. Après tout, la série en est une de qualité qui aurait sans aucun doute mérité sa chance. Ce coffret réunissant lentière série offre une qualité dimage tout à fait décente, tandis que le mixage sonore aurait certainement mérité un peu plus dattention. Par contre, les suppléments sont étonnamment nombreux et, pour la plupart, intéressants.
Qualité vidéo:
3,7/5
Qualité audio:
2,5/5
Suppléments:
3,2/5
Rapport qualité/prix:
3,5/5
Note finale:
3,3/5
Auteur: Yannick Savard
Date de publication: 2004-01-05
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur NTSC 4:3 Sony Trinitron Wega KV-32S42, Récepteur Pioneer VSX-D509, Lecteur DVD Pioneer DVL-909, enceintes Bose, câbles Monster Cable.
Date de publication: 2004-01-05
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur NTSC 4:3 Sony Trinitron Wega KV-32S42, Récepteur Pioneer VSX-D509, Lecteur DVD Pioneer DVL-909, enceintes Bose, câbles Monster Cable.