Damages (The Complete Third Season)

Critique
Synopsis/présentation
La télésérie Damages, créée par les frères Glenn et Todd Kessler et présentée en juillet 2007 sur la chaîne câblée FX, sinscrit parfaitement dans cette tradition de peindre un milieu juridique nuancé. La série met en scène le personnage de Ellen Parsons (Rose Byrne) une jeune et prometteuse avocate qui est embauchée par la firme Hewes et Associates par la principale intéressée Patty Hewes (Glenn Close) une puissante et réputée avocate qui est prête à tout pour gagner une cause. Ellen accepte de travailler pour elle et devient ainsi la protégée de Hewes pour défendre une de ses causes les plus importantes, celle dArthur Frobisher (Ted Danson) un millionnaire accusé de fraude et davoir laissé ses quelques cinq milles employés sans le sou.
La structure narrative qui caractérise principalement Damages est le retour en arrière. Chaque début de saison nous annonce un drame dont les causes (et les conséquences) nous seront connues par lentremise de flashbacks déballant habilement les rouages dune intrigue ficelée dans les moindres de détails. Pourtant, ce sont les personnages qui sont les principaux attraits de la télé-série. Laffrontement entre la lionne Patty Hewes et sa jeune biche Ellen Parsons donne lieu à une subtile transformation (dans la saison 1), un délicieux affrontement (dans la deuxième saison) et enfin à une sorte derrance.
Car Damages est aussi la mise en scène classique de laffrontement entre deux générations de femmes : la jeune avocate carriériste et ambitieuse contre celle qui a tout obtenu par des sacrifices (personnels et professionnels), une force de caractère lui permettant daffronter et détrôner ses collègues masculins. Parce que si Damages expose plusieurs injustice sociales à travers ses épisodes, il dresse aussi et surtout le portrait dun environnement masculin dominé (et convoité) par des femmes. Si pour Patty Hewes, il sagit toujours de la même histoire (détruire une autorité masculine dans le cas de la troisième saison, la tête pensante est une femme et le tout devient dailleurs beaucoup plus compliqué), Ellen sintéresse plutôt à ruiner la vie de sa patronne.
Dans cette troisième saison, le personnage dEllen ne semble plus trop savoir ce qui limporte. Alors que dans les saisons précédentes, elle était celle par qui sarticulait les principaux enjeux, elle laisse ici la place à Hewes qui devient celle par qui les débats moraux sont abordés. Mais, le principal reproche qui a été fait à cette troisième saison de Damages (et qui a poussé FX à abandonner la série, ça et les cotes découte en chute libre ) est plutôt la mécanique dans laquelle la série sest elle-même construite. La structure demeure la même, seules quelques variantes viennent brouiller les cartes. Pourtant, après trois saisons produites sous le même moule, il ny a plus vraiment moyen de déjouer le spectateur. La séquence douverture sert précisément à cette idée de fausses pistes et le spectateur nest plus dupe. Cest pourquoi la première saison qui avait leffet dun véritable coup de poing fonctionne davantage pris dans son entièreté. Alors quici Damages se savoure épisodiquement. Les sous-intrigues deviennent pratiquement plus intéressantes (et plus importantes) que le mystère principal et existent en dehors dune ligne directrice déjà trop connue.
Cela nexcuse aucunement la décision de FX de suspendre Damages. Heureusement, la série continue dexister sur DirecTv qui a accepté de diffuser les quatrième (qui est présentement en ondes) et cinquième saisons de la télésérie. Et heureusement, il y a toujours un public pour les téléséries de qualités qui, même si elles narrivent plus toujours à surprendre complètement ses spectateurs, continuent de tenter dinnover et de ne pas prendre son auditoire pour acquis.
Image
Les épisodes sont tous offerts au format dimage respecté de 1.78:1 daprès un transfert 16:9.
Comme la première saison, la télé-série fut tournée et diffusée en haute définition, donc elle ne nous est pas offerte dans sa qualité optimale. Il y a un effet de flou perceptible (probablement dû au fait que la série est tournée en numérique) à plusieurs reprises ce qui empêche dobserver un niveau précis de détails et de textures. Le rendu des couleurs est cependant irréprochable. Toujours comme ses première et deuxième saisons, la série est relatée sur deux temporalités différentes, les créateurs ont décidé dutiliser une image granuleuse et filtrée pour les scènes qui se déroulent au moment présent et une image « normale » lors des retours en arrière. Tout ce travail de direction photo est impeccablement reproduit par des couleurs riches et précises. Les contrastes sont très bien gérés évitant tout effet de surbrillance. Quant aux dégradés, ils sont fluides et précis livrant de très belles parties sombres. Finalement, nous retrouvons des noirs purs et profonds.
On remarquera quelques signes de compression (artéfacts) à quelques moments ici et là, mais rien de bien précis pour gâcher le plaisir du visionnement.
Son
Une seule bande son est disponible sur cette édition et elle est offerte en version originale anglaise au format Dolby Digital 5.1.
Même si Damages est basée souvent que sur les dialogues, la bande-son fait preuve dune présence appuyée et dun dynamisme approprié. Les ouvertures frontale et latérale laissent entendre la grande majorité des éléments sonores (les dialogues) alors que les enceintes arrière sont employées presque exclusivement à des fins dambiance. Les effets dambiophonie sont plutôt rares, mais la profondeur que permet le multicanal 5.1 permet une meilleure immersion. Les dialogues demeurent constamment et parfaitement clairs et précis alors que la trame sonore sintègre subtilement au mixage. Elle est dailleurs appuyée par des basses fréquences qui grondent convenablement aux quelques occasions où elles sont sollicitées. Lemploi du canal dextrêmes graves est plutôt rare, mais lorsquil est sollicité, il se manifeste avec une certaine efficacité.
Mystérieusement, il ny a quoption de sous-titrage en espagnol (comme cétait aussi le cas pour la deuxième saison) alors que la première saison de la série offrait des sous-titres français !
Suppléments/menus
Les suppléments de cette édition sont répartis sur les deuxième et troisième disque. Dans le premier cas, nous retrouvons dabord une piste de commentaires audio pour lépisode « You Havent Replaced Me » animée par Martin Short, les créateurs Glenn Kessler et Todd A. Kessler et le réalisateur Daniel Zelman. Divertissante sans plus, cette piste de commentaires audio nous apprend que Short est un excellent orateur. Viennent ensuite cinq scène supprimées dont lintérêt est plutôt moindre. Elles napportent effectivement rien ou presque au montage final. Nous retrouvons aussi un avant-goût de la saison 3 « Season 3 Teaser (6:24) qui est un segment promotionnel où les créateurs et les artisans ne font que vanter la saison en question.
Sur le troisième disque, la piste de commentaire audio pour lépisode « The Next One Gonna Go In Your Throat » est offerte. Elle contient les interventions de Rose Byrne, Tate Donovan, Glenn Kessler, Todd A. Kessler et Daniel Zelman. Dun intérêt relativement égal à la précédente, cette piste de commentaires audio nous en apprend très peu excepté que Rose Byrne a conservé son accent australien. Six scènes supprimées sont aussi disponibles. Elles napportent rien de vraiment pertinent au montage final, mais se laissent regarder, comme cétait le cas précédemment. « Directing Damages (5:53) » est le seul documentaire présent et propose de sattarder au travail de la réalisation sur la série. On y aborde notamment larrivée de Daniel Zelman comme nouveau réalisateur. Par contre, les interventions des artisans demeurent trop superficielles pour que le segment soit réellement prix au sérieux. « Sometimes You Just Get Damaged (7:10) » est un montage de prises ratées alors que « Damages Season 3 : A Look Back (2 :42) » est un autre segment promotionnel visant exclusivement à vanter cette troisième saison.
Finalement, il y a option dune introduction aux épisodes par les producteurs et créateurs de la série et ce, pour chacun des 13 épisodes.
Conclusion
Leffet de surprise en moins, Damages demeure néanmoins une télésérie de qualité qui offre toujours son lot de surprises et qui ne méritait certainement pas dêtre menacée de disparaître. Heureusement, la chaine DirecTv a repris les choses en main et nous a promis une quatrième (présentement diffusée) et une cinquième saison. La relation complexe (et le mot est faible) entre Patty Hewes et Ellen Parsons pourra peut-être sinscrire définitivement dans lhistoire télévisuelle américaine.
Une édition techniquement un peu en dessous des normes. Alors que le transfert vidéo présente quelques défauts (principalement dus à la méthode de tournage de la série), on ne peut sempêcher de simaginer ce quaurait été Damages en haute définition. Le mixage 5,1 est par contre irréprochable. Dynamique et appuyé, la bande son reproduit fidèlement lunivers sonore de la série. On regrettera par contre labsence totale de francisation alors que la première saison contenait des sous-titres français ! Les suppléments sont plutôt inégales. Si plusieurs sont totalement dispensables, dautres sont divertissants et intéressants, mais rien de particulièrement pertinent. Une édition pour les fans de la série et les autres curieux qui nauraient encore pas découvert Damages.
La télésérie Damages, créée par les frères Glenn et Todd Kessler et présentée en juillet 2007 sur la chaîne câblée FX, sinscrit parfaitement dans cette tradition de peindre un milieu juridique nuancé. La série met en scène le personnage de Ellen Parsons (Rose Byrne) une jeune et prometteuse avocate qui est embauchée par la firme Hewes et Associates par la principale intéressée Patty Hewes (Glenn Close) une puissante et réputée avocate qui est prête à tout pour gagner une cause. Ellen accepte de travailler pour elle et devient ainsi la protégée de Hewes pour défendre une de ses causes les plus importantes, celle dArthur Frobisher (Ted Danson) un millionnaire accusé de fraude et davoir laissé ses quelques cinq milles employés sans le sou.
La structure narrative qui caractérise principalement Damages est le retour en arrière. Chaque début de saison nous annonce un drame dont les causes (et les conséquences) nous seront connues par lentremise de flashbacks déballant habilement les rouages dune intrigue ficelée dans les moindres de détails. Pourtant, ce sont les personnages qui sont les principaux attraits de la télé-série. Laffrontement entre la lionne Patty Hewes et sa jeune biche Ellen Parsons donne lieu à une subtile transformation (dans la saison 1), un délicieux affrontement (dans la deuxième saison) et enfin à une sorte derrance.
Car Damages est aussi la mise en scène classique de laffrontement entre deux générations de femmes : la jeune avocate carriériste et ambitieuse contre celle qui a tout obtenu par des sacrifices (personnels et professionnels), une force de caractère lui permettant daffronter et détrôner ses collègues masculins. Parce que si Damages expose plusieurs injustice sociales à travers ses épisodes, il dresse aussi et surtout le portrait dun environnement masculin dominé (et convoité) par des femmes. Si pour Patty Hewes, il sagit toujours de la même histoire (détruire une autorité masculine dans le cas de la troisième saison, la tête pensante est une femme et le tout devient dailleurs beaucoup plus compliqué), Ellen sintéresse plutôt à ruiner la vie de sa patronne.
Dans cette troisième saison, le personnage dEllen ne semble plus trop savoir ce qui limporte. Alors que dans les saisons précédentes, elle était celle par qui sarticulait les principaux enjeux, elle laisse ici la place à Hewes qui devient celle par qui les débats moraux sont abordés. Mais, le principal reproche qui a été fait à cette troisième saison de Damages (et qui a poussé FX à abandonner la série, ça et les cotes découte en chute libre ) est plutôt la mécanique dans laquelle la série sest elle-même construite. La structure demeure la même, seules quelques variantes viennent brouiller les cartes. Pourtant, après trois saisons produites sous le même moule, il ny a plus vraiment moyen de déjouer le spectateur. La séquence douverture sert précisément à cette idée de fausses pistes et le spectateur nest plus dupe. Cest pourquoi la première saison qui avait leffet dun véritable coup de poing fonctionne davantage pris dans son entièreté. Alors quici Damages se savoure épisodiquement. Les sous-intrigues deviennent pratiquement plus intéressantes (et plus importantes) que le mystère principal et existent en dehors dune ligne directrice déjà trop connue.
Cela nexcuse aucunement la décision de FX de suspendre Damages. Heureusement, la série continue dexister sur DirecTv qui a accepté de diffuser les quatrième (qui est présentement en ondes) et cinquième saisons de la télésérie. Et heureusement, il y a toujours un public pour les téléséries de qualités qui, même si elles narrivent plus toujours à surprendre complètement ses spectateurs, continuent de tenter dinnover et de ne pas prendre son auditoire pour acquis.
Image
Les épisodes sont tous offerts au format dimage respecté de 1.78:1 daprès un transfert 16:9.
Comme la première saison, la télé-série fut tournée et diffusée en haute définition, donc elle ne nous est pas offerte dans sa qualité optimale. Il y a un effet de flou perceptible (probablement dû au fait que la série est tournée en numérique) à plusieurs reprises ce qui empêche dobserver un niveau précis de détails et de textures. Le rendu des couleurs est cependant irréprochable. Toujours comme ses première et deuxième saisons, la série est relatée sur deux temporalités différentes, les créateurs ont décidé dutiliser une image granuleuse et filtrée pour les scènes qui se déroulent au moment présent et une image « normale » lors des retours en arrière. Tout ce travail de direction photo est impeccablement reproduit par des couleurs riches et précises. Les contrastes sont très bien gérés évitant tout effet de surbrillance. Quant aux dégradés, ils sont fluides et précis livrant de très belles parties sombres. Finalement, nous retrouvons des noirs purs et profonds.
On remarquera quelques signes de compression (artéfacts) à quelques moments ici et là, mais rien de bien précis pour gâcher le plaisir du visionnement.
Son
Une seule bande son est disponible sur cette édition et elle est offerte en version originale anglaise au format Dolby Digital 5.1.
Même si Damages est basée souvent que sur les dialogues, la bande-son fait preuve dune présence appuyée et dun dynamisme approprié. Les ouvertures frontale et latérale laissent entendre la grande majorité des éléments sonores (les dialogues) alors que les enceintes arrière sont employées presque exclusivement à des fins dambiance. Les effets dambiophonie sont plutôt rares, mais la profondeur que permet le multicanal 5.1 permet une meilleure immersion. Les dialogues demeurent constamment et parfaitement clairs et précis alors que la trame sonore sintègre subtilement au mixage. Elle est dailleurs appuyée par des basses fréquences qui grondent convenablement aux quelques occasions où elles sont sollicitées. Lemploi du canal dextrêmes graves est plutôt rare, mais lorsquil est sollicité, il se manifeste avec une certaine efficacité.
Mystérieusement, il ny a quoption de sous-titrage en espagnol (comme cétait aussi le cas pour la deuxième saison) alors que la première saison de la série offrait des sous-titres français !
Suppléments/menus
Les suppléments de cette édition sont répartis sur les deuxième et troisième disque. Dans le premier cas, nous retrouvons dabord une piste de commentaires audio pour lépisode « You Havent Replaced Me » animée par Martin Short, les créateurs Glenn Kessler et Todd A. Kessler et le réalisateur Daniel Zelman. Divertissante sans plus, cette piste de commentaires audio nous apprend que Short est un excellent orateur. Viennent ensuite cinq scène supprimées dont lintérêt est plutôt moindre. Elles napportent effectivement rien ou presque au montage final. Nous retrouvons aussi un avant-goût de la saison 3 « Season 3 Teaser (6:24) qui est un segment promotionnel où les créateurs et les artisans ne font que vanter la saison en question.
Sur le troisième disque, la piste de commentaire audio pour lépisode « The Next One Gonna Go In Your Throat » est offerte. Elle contient les interventions de Rose Byrne, Tate Donovan, Glenn Kessler, Todd A. Kessler et Daniel Zelman. Dun intérêt relativement égal à la précédente, cette piste de commentaires audio nous en apprend très peu excepté que Rose Byrne a conservé son accent australien. Six scènes supprimées sont aussi disponibles. Elles napportent rien de vraiment pertinent au montage final, mais se laissent regarder, comme cétait le cas précédemment. « Directing Damages (5:53) » est le seul documentaire présent et propose de sattarder au travail de la réalisation sur la série. On y aborde notamment larrivée de Daniel Zelman comme nouveau réalisateur. Par contre, les interventions des artisans demeurent trop superficielles pour que le segment soit réellement prix au sérieux. « Sometimes You Just Get Damaged (7:10) » est un montage de prises ratées alors que « Damages Season 3 : A Look Back (2 :42) » est un autre segment promotionnel visant exclusivement à vanter cette troisième saison.
Finalement, il y a option dune introduction aux épisodes par les producteurs et créateurs de la série et ce, pour chacun des 13 épisodes.
Conclusion
Leffet de surprise en moins, Damages demeure néanmoins une télésérie de qualité qui offre toujours son lot de surprises et qui ne méritait certainement pas dêtre menacée de disparaître. Heureusement, la chaine DirecTv a repris les choses en main et nous a promis une quatrième (présentement diffusée) et une cinquième saison. La relation complexe (et le mot est faible) entre Patty Hewes et Ellen Parsons pourra peut-être sinscrire définitivement dans lhistoire télévisuelle américaine.
Une édition techniquement un peu en dessous des normes. Alors que le transfert vidéo présente quelques défauts (principalement dus à la méthode de tournage de la série), on ne peut sempêcher de simaginer ce quaurait été Damages en haute définition. Le mixage 5,1 est par contre irréprochable. Dynamique et appuyé, la bande son reproduit fidèlement lunivers sonore de la série. On regrettera par contre labsence totale de francisation alors que la première saison contenait des sous-titres français ! Les suppléments sont plutôt inégales. Si plusieurs sont totalement dispensables, dautres sont divertissants et intéressants, mais rien de particulièrement pertinent. Une édition pour les fans de la série et les autres curieux qui nauraient encore pas découvert Damages.
Qualité vidéo:
3,4/5
Qualité audio:
3,5/5
Suppléments:
3,0/5
Rapport qualité/prix:
3,4/5
Note finale:
3,3/5
Auteur: Frédéric Bouchard
Date de publication: 2011-09-12
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30
Date de publication: 2011-09-12
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30