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beaux gosses, Les

Critique
Synopsis/présentation
Présenté lors de l’édition 2009 du Festival du Nouveau Cinéma ainsi qu’à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, Les beaux gosses est assurément une des très belles surprises du cinéma français. Premier film du cinéaste Riad Sattouf, le long-métrage porte néanmoins largement l’empreinte de son cinéaste. La raison est simple. Même s’il s’agit d’un premier film, le nom de Riad Sattouf n’est pas inconnu. Bédéiste hors pair, il est connu pour ses dessins et ses dialogues publiés dans diverses revues françaises ou encore dans ses propres bandes dessinées.

Le film, que l’on pourrait résumer à une sorte de American Pie français mais ce serait bien réducteur, se concentre sur l’univers de deux jeunes adolescents, Hervé et Camel, et sur leur découverte de la sexualité. Car c’est bien ce qui caractérise ces jeunes garçons, le découverte de la sexualité, de leur corps et du corps de l’autre. Des obsessions telles la perte de la virginité, le premier baiser, etc. Mais contrairement à son confrère américain, Les beaux gosses présentent des jeunes garçons plus « réalistes ». Boutons, langues, coupes de cheveux hideuses et habillement de mauvais goût, voilà comment sont les jeunes obsédés filmés par la caméra de Sattouf. Et même si le film joue constamment sur l’aspect comédie, jamais le regard que pose la caméra sur les jeunes (qui selon les dires du cinéaste sont très proches de leur véritable personnalité) n’est dérisoire.

C’est d’abord et avant tout pour cet humour que le film de Sattouf se distingue. Chacun des plans est pensé en fonction de l’effet chez le spectateur. L’humour est extrêmement visuel (le premier plan, les branlettes à deux, le faux film porno sur « Mamanchaudasses.com », etc) et le rire fonctionne à chaque fois. L’influence de la bédé est alors très palpable ici. Non seulement par l’image, mais aussi par les dialogues. Encore une fois, l’influence très forte de la bulle permet à Sattouf de créer dans son film de savoureuses répliques. Les échanges entre Hervé et Camel, ceux entre Hervé et sa mère en sont d’excellents exemples.

Culmine ainsi tout ce savoir-faire de la bande-dessinée pour affirmer haut et fort que Les beaux gosses de Riad Sattouf est une œuvre singulière et une réussite absolue. Car tout comme en bédé, Sattouf a réussit à créer un univers. Le film ne fonctionne pas sur une intrigue, mais bien sur l’observation de ces personnages drôles, attachants, ridicules, aimables. Et cet univers que dépeint la caméra de Sattouf se suffie à lui-même. Nous avons l’impression, à travers tous les endroits que nous traversons (l’école, la cour d’école, l’appartement de la mère d’Hervé), que ces jeunes sont loin, mais aussi très près de nous.


Image
Le film est offert au format d’image respectée de 1.66:1 d’après un transfert 16:9.

La définition générale de l’image est excellente. Le matériel source était dans un excellent état puisque aucune anomalie n’a été observée. Le niveau de détails et de textures est excellent. Boutons, cheveux gras et vêtements douteux pourront être complètement admirés. Le rendu des couleurs est aussi irréprochable. Elles sont reproduites avec précision et richesse. Les tons de peaux demeurent aussi naturels. Aucun effet de surbrillance n’est à noter puisque le niveau des noirs est bien géré. Les dégradés font preuve de précision et de fluidité livrant de superbes parties sombres. Ce sont des noirs purs et profonds qui complètent ce très satisfaisant transfert.

La partie numérique de ce transfert de sauve de tout défaut majeur apparent.


Son
Une seule bande son en version originale française au format Dolby Surround 2.0 est disponible pour cette édition.

Malgré les limites auxquelles se cognent le format 2.0, il faut avouer que la bande son reproduit assez bien l’univers sonore du film. Le dynamisme est donc approprié et la présence correct. Le déploiement sonore se limite bien entendu aux ouvertures latérales. Il est néanmoins possible de déceler une certaine forme d’immersion à travers ce déploiement du champ sonore. Les dialogues sont toujours intelligibles. La trame sonore s’intègre avec efficacité au mixage. Quant aux basses fréquences, elles sont sollicitées à quelques reprises principalement pour mieux supporter la trame sonore (la séquence de la fête chez la jeune fille, notamment).

Il n’y a aucune option de sous-titrage pour cette édition.


Suppléments/menus
Malheureusement, aucun supplément n’est offert sur cette édition.



Conclusion
Les beaux gosses est assurément une des plus belles surprises du cinéma français des dernières années. Hilarant et humanisant, il dresse un portrait drôle, réaliste, mais touchant d’une génération de jeunes adolescents en pleine puberté. À cent mille lieux des American Pie, le premier film de Riad Sattouf peut se vanter d’avoir réussi à créer un véritable univers.

Une édition techniquement réussie. Le transfert est beau et la bande son 2.0 reproduit correctement l’univers sonore du film. Bien que l’édition ne présente aucun supplément, la simple possibilité de pouvoir voir ou se procurer cette œuvre est une bonne chose en soi. Et la seule raison toute à fait justifiable de l’achat de cette édition.


Qualité vidéo:
3,6/5

Qualité audio:
3,2/5

Suppléments:
0,0/5

Rapport qualité/prix:
3,0/5

Note finale:
3,0/5
Auteur: Frédéric Bouchard

Date de publication: 2010-08-16

Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30

Le film

Titre original:
beaux gosses, Les

Année de sortie:
2008

Pays:

Genre:

Durée:
90 minutes

Réalisateur (s):

Acteur (s):

Le DVD / Blu-ray

Pochette/couverture:

Distributeur:
Funfilm Distribution

Produit:
DVD

Nombre de disque:
1 DVD-9 (simple face, double couche)

Format d'image:
1.66:1

Transfert 16:9:
Oui

Certification THX:
Non

Bande(s)-son:
Française Dolby 2.0 Surround

Sous-titres:
-

Suppéments:
-

Date de parution:
2010-06-01

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