J'ai tué ma mère

Critique
Synopsis/présentation
Pour le cinéma québécois, l'année 2009 aura été marquée par deux uvres en particulier : Polytechnique et Jai tué ma mère. Le premier a vu son existence et sa pertinence remises en cause de peur de remettre à jour une plaie qui, selon plusieurs, nétait toujours pas cicatrisée. Le deuxième a rayonné à travers le monde et à permis dassister à la naissance dun talent très précoce, celui de Xavier Dolan, acteur, scénariste et réalisateur âgé de 20 ans. Mais une autre particularité de ces deux uvres est que lon a interrogé leur qualité même en tant que film. Ce qui dautant plus intéressant dans ces débats est que lon mêle allègrement des débats liés aux enjeux cinématographiques à des questionnements éthiques ou économiques. Si pour Polytechnique, le portrait se dessine assez clairement quant aux débats sur le film, celui entourant le film de Dolan a pris forme précise durant les dernières semaines. Loin notre idée ici de nous positionner quant à la question. Il sagit simplement dexposer les enjeux puisque Jai tué ma mère et surtout le discours de son auteur lors du dernier gala des prix Jutra a remis sur la scène des questions qui animent le cinéma québécois depuis plus dune décennie. En effet, Jai tué ma mère sest vu refusé le financement de Téléfilm Canada et cest pendant le tournage que la SODEQ a offert son aide. On parlera donc dun film en partie auto-produit par son géniteur qui avait semble t-il 16 ans lorsquil a écrit le scénario du film et avait 19 ans lorsquil la réalisé. Cest donc en jetant une pierre sur les institutions gouvernementales qui prêtent de largent aux productions que Dolan a ramené le vieux débat entre film « artistique » et film « mercantile ».
Encore une fois, nous ne tenterons pas de prendre position dans un tel débat. Nous essaierons simplement de démontrer notre appréciation dune uvre cinématographique qui, même si elle est loin dêtre parfaite, est absolument renversante étant donné lâge de son créateur. Car oui, il faut lavouer (il sagit dune autre controverse, dailleurs) lâge de Dolan est une variable dont il ne faut pas faire fit entièrement lorsque lon aborde le film en question.
Le film de Dolan trace ainsi le portrait de deux personnages, Hubert (Dolan) et sa mère Chantale (Anne Dorval), et de leur rapport mère-fils. Un rapport qui se caractérise tantôt par de lamour, tantôt par de la haine et qui surtout se traduit par des dialogues. Des répliques dune cruauté désarmante et dune justesse déconcertante. Le sens de la répartie des deux personnages leur confère chacun un caractère et une personnalité qui les caractérise assez rapidement durant le film, sans toutefois les faire tomber dans les clichés. Chantale, la mère, est exemple de quétainerie. Ses vêtements, ses visites au salon de bronzage, ses manies de manger et son amour pour la télévision et les « crottes de fromage » la rendent à la fois détestable et attachante. Parce quà la fois caricaturale et criante de vérité, Chantale nest pas seulement la mère dHubert, elle est la mère de bien des jeunes adolescents. Et Hubert qui trouve toutes les bonnes raisons pour la détester aurait lui aussi pu tomber dans le cliché avec ses crises dhystérie et son romantisme (au sens littéraire du terme). Mais voilà, Jai tué ma mère nopte pas nécessairement pour lun ou lautre des points de vue. Et le fait que le film était en partie autobiographique et expiatoire pour Dolan lui-même aurait pu laisser croire à la crucifixion de la mère. Mais non. La caméra de Dolan les filme souvent dans le même cadre lorsquils se crient leurs quatre vérités. Donc, il nest aucunement question de rendre davantage responsable lun ou lautre dans le dysfonctionnement profond de ce lien mère-fils.
Mis à part les dialogues ciselant et bouleversants (la scène où Chantale laisse partir son fils dans un pensionnat offre sans aucun doute deux des plus belles répliques du cinéma québécois), ce que lon retiendra avant tout de la caméra de Dolan, ce sont les références énormes (certains diront grossières) au cinéma de la Nouvelle-Vague (les fanatiques de Godard et de Truffaut seront servis), mais aussi à celui de Wong Kar-Wai (ralentis et violons !).Sinon, nous devrons également admettre que les idées de mise en scène que le film propose sont intéressantes (dialogues dans un même plan, sans champ-contrechamp; cadrer les personnages de façon non-centrée, etc.), mais pas toujours parfaitement maîtrisées. Par contre, le film réussit à créer, et ce, à de nombreuses occasions, de grandes scènes dramatiques qui donnent lieu à de grands moments de cinéma. Deux scènes nous viendront naturellement en tête ici : la scène de dripping et la séquence où Chantale se vide le cur au téléphone au directeur du pensionnat doù son fils sest enfui. On saluera à ce titre la direction dacteur du jeune réalisateur vis-à-vis de sa doyenne, Anne Dorval, qui prouve encore une fois quelle est une de nos grandes comédiennes.
Outre ces quelques « maladresses » et un personnage denseignante totalement ennuyant joué par Suzanne Clément, Jai tué ma mère est une uvre puissante sur les relations mère-fils. Diamétralement différente de C.R.A.Z.Y. dans ses rapports, mais aussi dans son traitement, luvre du jeune Xavier Dolan impressionne non seulement par ses grands dialogues, mais aussi par un début de signature cinématographique qui ne demande quà se définir et à sépanouir. Mais pour cela, seul le temps (et les subventions!) nous le dira.
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 1.85:1 daprès un transfert 16:9.
Pour une production tourné en numérique, le transfert vidéo de cette édition est excellent. Limage affiche une belle netteté. Le niveau de détails et de textures offert est irréprochable alors que le rendu des couleurs est également plus que satisfaisant. Ces dernières sont riches, précises, bien délimitées et ne démontrent aucun problème de saturation ou de débordement. Les tons de peaux demeurent naturels. Les contrastes, eux, sont très bien gérés, évitant tout effet de brillance quelconque. Quant aux dégradés, ils sont fluides et précis donnant ainsi à admirer de superbes parties sombres qui sont au final assez nombreuses. Finalement, nous retrouvons des noirs purs et intenses.
Son
Une seule bande-son est offerte sur cette édition au format Dolby Digital 5.1 et en version originale française.
Le dynamisme est tout à fait adapté pour ce type de films (drame) et la présence est convaincante. Le déploiement du champ sonore seffectue de façon subtile et élégante en misant surtout sur les ouvertures frontale et latérale et en laissant les enceintes arrière supporter très subtilement les ambiances. Ainsi, il nest donc pas étonnant de noter de très rares effets dambiophonie qui sont tout de même réussis. Les dialogues sont logiquement toujours et parfaitement audibles. La trame sonore est intégrée avec subtilité et efficacité au mixage faisant gronder plus souvent les basses fréquences qui le font avec une belle profondeur. Toujours avec surprise, la manifestation du canal dextrêmes graves est complètement anecdotique.
Il ny a aucune option de sous-titrage.
Suppléments/menus
Mentionnons dabord la présence dun superbe livret de 38 pages comportant des propos de Xavier Dolan ainsi que des photos de tournage. Une initiative qui est devenue beaucoup trop rare pour être passée sous silence.
Nous retrouvons sur le DVD un segment (18:23)qui rapporte des images des artisans (Dolan, Dorval, la productrice Carole Mondello) lors de la présentation du film au Festival de Cannes de 2009. Intéressant, particulièrement la finale où Dolan, après la projection, émue seffondre en larmes sur son siège.
Deux scènes supprimées viennent aussi sajouter à cette section. La première, est un prolongement dune séquence du film (celle où Hubert roule à bicyclette). Elle est simplement précédée par un doux moment entre Hubert et sa mère. La deuxième est une séquence réunissant trois plans : le premier où lon voir Dolan et son intérêt amoureux du pensionnat échangé un baiser. Le deuxième où lon aperçoit Antonin, le copain de Hubert fumer une cigarette. Et le troisième où lon aperçoit Hubert couché sur le gazon, les yeux fermés.
Nous retrouvons finalement la bande-annonce du film ainsi que la version virtuelle du scénario du film.
Conclusion
Malgré tout ce que lon a pu dire ou écrire sur le film Jai tué ma mère et sur son auteur le jeune Xavier Dolan et malgré toute laventure festivalière que luvre a connue, nous pouvons vous lassurer, ce film mérite dêtre vu. Certes, il sera aimé ou détesté (le jeune réalisateur a ses adorateurs et ses détracteurs), mais nul ne peut nier le talent du jeune homme en tant que dialoguiste et en tant que cinéaste. Nous devons lavouer, ce deuxième titre est présentement en cours de processus. Mais quel cinéaste abouti nest pas toujours dans un cheminement artistique ? Et si Dolan a la chance de débuter ce processus précocement, eh bien, tant mieux pour lui !
Lédition proposée par K-Films Amérique est techniquement dans les normes. Le transfert reproduit convenablement les volontés artistiques du réalisateur et la bande-son 5.1 rend suffisamment justice aux dialogues sidérants que poussent les acteurs dans le film. Là où cette édition se démarque cest dans ses suppléments. Dabord, un superbe livret que lon attendait plus comme initiative. Puis, des images touchantes dun périple dune vie à Cannes. Et en plus de tout cela, lédition est offerte à peine sous la barre des vingt dollars. Chaudement recommandé !
Pour le cinéma québécois, l'année 2009 aura été marquée par deux uvres en particulier : Polytechnique et Jai tué ma mère. Le premier a vu son existence et sa pertinence remises en cause de peur de remettre à jour une plaie qui, selon plusieurs, nétait toujours pas cicatrisée. Le deuxième a rayonné à travers le monde et à permis dassister à la naissance dun talent très précoce, celui de Xavier Dolan, acteur, scénariste et réalisateur âgé de 20 ans. Mais une autre particularité de ces deux uvres est que lon a interrogé leur qualité même en tant que film. Ce qui dautant plus intéressant dans ces débats est que lon mêle allègrement des débats liés aux enjeux cinématographiques à des questionnements éthiques ou économiques. Si pour Polytechnique, le portrait se dessine assez clairement quant aux débats sur le film, celui entourant le film de Dolan a pris forme précise durant les dernières semaines. Loin notre idée ici de nous positionner quant à la question. Il sagit simplement dexposer les enjeux puisque Jai tué ma mère et surtout le discours de son auteur lors du dernier gala des prix Jutra a remis sur la scène des questions qui animent le cinéma québécois depuis plus dune décennie. En effet, Jai tué ma mère sest vu refusé le financement de Téléfilm Canada et cest pendant le tournage que la SODEQ a offert son aide. On parlera donc dun film en partie auto-produit par son géniteur qui avait semble t-il 16 ans lorsquil a écrit le scénario du film et avait 19 ans lorsquil la réalisé. Cest donc en jetant une pierre sur les institutions gouvernementales qui prêtent de largent aux productions que Dolan a ramené le vieux débat entre film « artistique » et film « mercantile ».
Encore une fois, nous ne tenterons pas de prendre position dans un tel débat. Nous essaierons simplement de démontrer notre appréciation dune uvre cinématographique qui, même si elle est loin dêtre parfaite, est absolument renversante étant donné lâge de son créateur. Car oui, il faut lavouer (il sagit dune autre controverse, dailleurs) lâge de Dolan est une variable dont il ne faut pas faire fit entièrement lorsque lon aborde le film en question.
Le film de Dolan trace ainsi le portrait de deux personnages, Hubert (Dolan) et sa mère Chantale (Anne Dorval), et de leur rapport mère-fils. Un rapport qui se caractérise tantôt par de lamour, tantôt par de la haine et qui surtout se traduit par des dialogues. Des répliques dune cruauté désarmante et dune justesse déconcertante. Le sens de la répartie des deux personnages leur confère chacun un caractère et une personnalité qui les caractérise assez rapidement durant le film, sans toutefois les faire tomber dans les clichés. Chantale, la mère, est exemple de quétainerie. Ses vêtements, ses visites au salon de bronzage, ses manies de manger et son amour pour la télévision et les « crottes de fromage » la rendent à la fois détestable et attachante. Parce quà la fois caricaturale et criante de vérité, Chantale nest pas seulement la mère dHubert, elle est la mère de bien des jeunes adolescents. Et Hubert qui trouve toutes les bonnes raisons pour la détester aurait lui aussi pu tomber dans le cliché avec ses crises dhystérie et son romantisme (au sens littéraire du terme). Mais voilà, Jai tué ma mère nopte pas nécessairement pour lun ou lautre des points de vue. Et le fait que le film était en partie autobiographique et expiatoire pour Dolan lui-même aurait pu laisser croire à la crucifixion de la mère. Mais non. La caméra de Dolan les filme souvent dans le même cadre lorsquils se crient leurs quatre vérités. Donc, il nest aucunement question de rendre davantage responsable lun ou lautre dans le dysfonctionnement profond de ce lien mère-fils.
Mis à part les dialogues ciselant et bouleversants (la scène où Chantale laisse partir son fils dans un pensionnat offre sans aucun doute deux des plus belles répliques du cinéma québécois), ce que lon retiendra avant tout de la caméra de Dolan, ce sont les références énormes (certains diront grossières) au cinéma de la Nouvelle-Vague (les fanatiques de Godard et de Truffaut seront servis), mais aussi à celui de Wong Kar-Wai (ralentis et violons !).Sinon, nous devrons également admettre que les idées de mise en scène que le film propose sont intéressantes (dialogues dans un même plan, sans champ-contrechamp; cadrer les personnages de façon non-centrée, etc.), mais pas toujours parfaitement maîtrisées. Par contre, le film réussit à créer, et ce, à de nombreuses occasions, de grandes scènes dramatiques qui donnent lieu à de grands moments de cinéma. Deux scènes nous viendront naturellement en tête ici : la scène de dripping et la séquence où Chantale se vide le cur au téléphone au directeur du pensionnat doù son fils sest enfui. On saluera à ce titre la direction dacteur du jeune réalisateur vis-à-vis de sa doyenne, Anne Dorval, qui prouve encore une fois quelle est une de nos grandes comédiennes.
Outre ces quelques « maladresses » et un personnage denseignante totalement ennuyant joué par Suzanne Clément, Jai tué ma mère est une uvre puissante sur les relations mère-fils. Diamétralement différente de C.R.A.Z.Y. dans ses rapports, mais aussi dans son traitement, luvre du jeune Xavier Dolan impressionne non seulement par ses grands dialogues, mais aussi par un début de signature cinématographique qui ne demande quà se définir et à sépanouir. Mais pour cela, seul le temps (et les subventions!) nous le dira.
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 1.85:1 daprès un transfert 16:9.
Pour une production tourné en numérique, le transfert vidéo de cette édition est excellent. Limage affiche une belle netteté. Le niveau de détails et de textures offert est irréprochable alors que le rendu des couleurs est également plus que satisfaisant. Ces dernières sont riches, précises, bien délimitées et ne démontrent aucun problème de saturation ou de débordement. Les tons de peaux demeurent naturels. Les contrastes, eux, sont très bien gérés, évitant tout effet de brillance quelconque. Quant aux dégradés, ils sont fluides et précis donnant ainsi à admirer de superbes parties sombres qui sont au final assez nombreuses. Finalement, nous retrouvons des noirs purs et intenses.
Son
Une seule bande-son est offerte sur cette édition au format Dolby Digital 5.1 et en version originale française.
Le dynamisme est tout à fait adapté pour ce type de films (drame) et la présence est convaincante. Le déploiement du champ sonore seffectue de façon subtile et élégante en misant surtout sur les ouvertures frontale et latérale et en laissant les enceintes arrière supporter très subtilement les ambiances. Ainsi, il nest donc pas étonnant de noter de très rares effets dambiophonie qui sont tout de même réussis. Les dialogues sont logiquement toujours et parfaitement audibles. La trame sonore est intégrée avec subtilité et efficacité au mixage faisant gronder plus souvent les basses fréquences qui le font avec une belle profondeur. Toujours avec surprise, la manifestation du canal dextrêmes graves est complètement anecdotique.
Il ny a aucune option de sous-titrage.
Suppléments/menus
Mentionnons dabord la présence dun superbe livret de 38 pages comportant des propos de Xavier Dolan ainsi que des photos de tournage. Une initiative qui est devenue beaucoup trop rare pour être passée sous silence.
Nous retrouvons sur le DVD un segment (18:23)qui rapporte des images des artisans (Dolan, Dorval, la productrice Carole Mondello) lors de la présentation du film au Festival de Cannes de 2009. Intéressant, particulièrement la finale où Dolan, après la projection, émue seffondre en larmes sur son siège.
Deux scènes supprimées viennent aussi sajouter à cette section. La première, est un prolongement dune séquence du film (celle où Hubert roule à bicyclette). Elle est simplement précédée par un doux moment entre Hubert et sa mère. La deuxième est une séquence réunissant trois plans : le premier où lon voir Dolan et son intérêt amoureux du pensionnat échangé un baiser. Le deuxième où lon aperçoit Antonin, le copain de Hubert fumer une cigarette. Et le troisième où lon aperçoit Hubert couché sur le gazon, les yeux fermés.
Nous retrouvons finalement la bande-annonce du film ainsi que la version virtuelle du scénario du film.
Conclusion
Malgré tout ce que lon a pu dire ou écrire sur le film Jai tué ma mère et sur son auteur le jeune Xavier Dolan et malgré toute laventure festivalière que luvre a connue, nous pouvons vous lassurer, ce film mérite dêtre vu. Certes, il sera aimé ou détesté (le jeune réalisateur a ses adorateurs et ses détracteurs), mais nul ne peut nier le talent du jeune homme en tant que dialoguiste et en tant que cinéaste. Nous devons lavouer, ce deuxième titre est présentement en cours de processus. Mais quel cinéaste abouti nest pas toujours dans un cheminement artistique ? Et si Dolan a la chance de débuter ce processus précocement, eh bien, tant mieux pour lui !
Lédition proposée par K-Films Amérique est techniquement dans les normes. Le transfert reproduit convenablement les volontés artistiques du réalisateur et la bande-son 5.1 rend suffisamment justice aux dialogues sidérants que poussent les acteurs dans le film. Là où cette édition se démarque cest dans ses suppléments. Dabord, un superbe livret que lon attendait plus comme initiative. Puis, des images touchantes dun périple dune vie à Cannes. Et en plus de tout cela, lédition est offerte à peine sous la barre des vingt dollars. Chaudement recommandé !
Qualité vidéo:
3,8/5
Qualité audio:
3,5/5
Suppléments:
3,5/5
Rapport qualité/prix:
3,7/5
Note finale:
3,7/5
Auteur: Frédéric Bouchard
Date de publication: 2010-04-20
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30
Date de publication: 2010-04-20
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur LG 37LG30, Lecteur Blu-Ray Sony (BDPS350), Récepteur JVC TH-A30