Battlestar Galactica (Season 4.5)

Critique
Synopsis/présentation
Tenter une présentation rapide dun monument tel que Battlestar Galactica est peine perdue. La complexité des personnages, de lunivers, de la mythologie pourrait-on dire de cette série parvient à une finalité plus que satisfaisante dans la deuxième partie dune saison qui aura été un moment épique de la télévision américaine. La série est finalement arrivée à conclusion, une vraie conclusion, pas lhabituelle « Ah tient si on lannulait sans jamais donner de conclusion histoire de casser la tête à nos spectateurs ». Ce fait est déjà notable en soit, et on baissera notre chapeau pour le traitement général des séries sur le réseau Syfy, le seul qui semble dirigé par des gens qui utilisent leur cerveau plutôt que des rapports comptables
Avec du recul, il est surprenant de constater ce quest devenue lidée un peu farfelue de ré imaginer une série de science-fiction, somme toute très médiocre, des années 80. La nouvelle mouture de BSG est aux antipodes, dieu merci, de loriginal. Elle est rêche, agressive, sans humour, sombre et même par moment désagréable à visionner tant elle ne fait aucun compromis sur son propos. Cest pourtant cette volonté de ne jamais diluer le contenu, ou même de lédulcorer pour le rendre plus digestible qui fait des quatre saisons de la série un pur plaisir intellectuel, esthétique et sonore.
Il nest pas de question sur le statut de culte de luvre de messieurs David Eick et Ronald D. Moore, dès les premiers épisodes il était clair quà moins dune série colossale de bourdes galactiques la série entrerait aux panthéons de la télévision. Mais au final, cest bien plus que cela, BSG a tout simplement redéfinie la télévision. Comme The Prisoner, loriginal, pas linsipide récent remake, Twin Peaks et quelques rares autres série avant elle, BSG laisse une marque profonde sur le paysage audiovisuel mondial. Elle a permis denfin repousser certaine limites auto imposées de lindustrie du divertissement, de « libérer » en quelque sorte les créateurs de contenus télévisuels scriptés. Bien entendu cela ne va jamais sans quelques effets secondaires déplaisants, la vague de remake, pas toujours très heureux, que nous avons connu en 2009 en est la preuve Mais globalement les changements, certains subtils, quon peut constater dans la quasi-totalité des uvres, pas seulement télévisuelles dailleurs, offre un répit probablement bienvenu pour une industrie qui semble sétouffer sous sa difficulté à prendre des risques et son propre manque de créativité.
Lexplosive conclusion de la saga ne pourra que faire plaisir à tous. Les différents arcs sont amenés à terme de façon satisfaisante et globalement les quatre années dinvestissement dans la série payent avec intérêt. Battlestar Galactica est une série que nous allons visionner et re-visionner avec une immense plaisir pour encore longtemps.
Image
Les derniers épisodes de la série nous sont présentés au original dans un transfert 1080p encodé à la norme AVC.
Battlestar Galactica nest pas difficile quavec ses spectateurs, limage source possède un grain important, beaucoup de bruits et une palette de couleur très compressée. Ça na jamais été une uvre faite pour faire ressortir les qualités techniques du dernier format HD à la mode. Au contraire, limage est sale, toujours en mouvement avec une mise au point souvent déficiente et difficile à déchiffrer. Ces choix artistiques ne facilitent pas la tâche des encodeurs, particulièrement pour des formats restreints en capacité de stockage tel que le DVD. Heureusement, le Blu-ray na pas ce problème, et nest pas limité par le standard NTSC non plus. Lédition Blu-ray de la série nous offre enfin limage dans toute sa difficile splendeur. Le format possède la résolution suffisante pour révéler à quel point la photographie malpropre de BSG est soignée et artistiquement délectable. Il est inutile ici de sextasier devant les détails des textures, la qualité des couleurs où le réglage parfait des filtres, tout a été volontairement dénaturé, trituré et bruité. Il aura fallu attendre lédition Blu-ray pour pleinement apprécier ces choix artistiques que le DVD peinait tant à rendre passablement.
Son
Lédition nous offre le choix entre la bande sonore anglaise et anglaise. En effet seul la bande son originale anglaise aux formats DTS-HD et Dolby Digital 2.0 sont disponibles. Au moins des sous-titres en français, espagnol et anglais pour malentendants sont fournis.
Là encore la présentation donne toute sa puissance. Un conseil : si vous navez pas encore visé les meubles et fauteuils de votre cinéma maison, faites le avant le visionnement de ce Blu-ray. Ce nest pas une bande son pour petit joueur, votre système de son va prendre le choc de son existence. Ça gronde, ça fuse de partout avec toute la clarté et la puissante quon peut attendre dune production moderne.
Le champ sonore est vaste, la dynamique dun autre monde et la résolution sonore impressionnante. Et ça ce nest que la partie 3.0, les satellites deffets ne sennuieront pas une seule seconde, les canaux ambiophoniques sont en effets remplis de détails sonores qui amplifient limmersion, et la partie .1 est tout simplement surhumaine. Le caisson de grave va pouvoir explorer ses limites dans quelques scènes des plus épiques. Les, nombreuses, explosions sont puissantes, et les cris des, nombreuses, victimes sont parfaitement audibles dans les différents corridors, soient-ils Cylons ou humains. Limmersion est parfaite, mais peut-on vraiment encore parler dimmersion lorsque la salle de cinéma maison sécroule autour de nous faisant écho à laction sur lécran ?
Suppléments/menus
-
Conclusion
Une image fabuleuse, une bande son quasi dangereuse et une foison de suppléments sont la marque de lédition Blu-ray de lultime demi saison de Battlestar Galactica. Il nest pas vraiment permis de se demander si son achat est recommandable, il est quasi évident que cest la version à acquérir. Cependant on y mettra un certain bémol, le prix en est relativement exorbitant pour une demi-saison. Malheureusement, tout comme les coffrets DVD dailleurs, lensemble de loffre haute définition de BSG est très chère et se voit de fait confinée aux bourses les plus charnues ou aux plus fanatiques dentre nous.
Tenter une présentation rapide dun monument tel que Battlestar Galactica est peine perdue. La complexité des personnages, de lunivers, de la mythologie pourrait-on dire de cette série parvient à une finalité plus que satisfaisante dans la deuxième partie dune saison qui aura été un moment épique de la télévision américaine. La série est finalement arrivée à conclusion, une vraie conclusion, pas lhabituelle « Ah tient si on lannulait sans jamais donner de conclusion histoire de casser la tête à nos spectateurs ». Ce fait est déjà notable en soit, et on baissera notre chapeau pour le traitement général des séries sur le réseau Syfy, le seul qui semble dirigé par des gens qui utilisent leur cerveau plutôt que des rapports comptables
Avec du recul, il est surprenant de constater ce quest devenue lidée un peu farfelue de ré imaginer une série de science-fiction, somme toute très médiocre, des années 80. La nouvelle mouture de BSG est aux antipodes, dieu merci, de loriginal. Elle est rêche, agressive, sans humour, sombre et même par moment désagréable à visionner tant elle ne fait aucun compromis sur son propos. Cest pourtant cette volonté de ne jamais diluer le contenu, ou même de lédulcorer pour le rendre plus digestible qui fait des quatre saisons de la série un pur plaisir intellectuel, esthétique et sonore.
Il nest pas de question sur le statut de culte de luvre de messieurs David Eick et Ronald D. Moore, dès les premiers épisodes il était clair quà moins dune série colossale de bourdes galactiques la série entrerait aux panthéons de la télévision. Mais au final, cest bien plus que cela, BSG a tout simplement redéfinie la télévision. Comme The Prisoner, loriginal, pas linsipide récent remake, Twin Peaks et quelques rares autres série avant elle, BSG laisse une marque profonde sur le paysage audiovisuel mondial. Elle a permis denfin repousser certaine limites auto imposées de lindustrie du divertissement, de « libérer » en quelque sorte les créateurs de contenus télévisuels scriptés. Bien entendu cela ne va jamais sans quelques effets secondaires déplaisants, la vague de remake, pas toujours très heureux, que nous avons connu en 2009 en est la preuve Mais globalement les changements, certains subtils, quon peut constater dans la quasi-totalité des uvres, pas seulement télévisuelles dailleurs, offre un répit probablement bienvenu pour une industrie qui semble sétouffer sous sa difficulté à prendre des risques et son propre manque de créativité.
Lexplosive conclusion de la saga ne pourra que faire plaisir à tous. Les différents arcs sont amenés à terme de façon satisfaisante et globalement les quatre années dinvestissement dans la série payent avec intérêt. Battlestar Galactica est une série que nous allons visionner et re-visionner avec une immense plaisir pour encore longtemps.
Image
Les derniers épisodes de la série nous sont présentés au original dans un transfert 1080p encodé à la norme AVC.
Battlestar Galactica nest pas difficile quavec ses spectateurs, limage source possède un grain important, beaucoup de bruits et une palette de couleur très compressée. Ça na jamais été une uvre faite pour faire ressortir les qualités techniques du dernier format HD à la mode. Au contraire, limage est sale, toujours en mouvement avec une mise au point souvent déficiente et difficile à déchiffrer. Ces choix artistiques ne facilitent pas la tâche des encodeurs, particulièrement pour des formats restreints en capacité de stockage tel que le DVD. Heureusement, le Blu-ray na pas ce problème, et nest pas limité par le standard NTSC non plus. Lédition Blu-ray de la série nous offre enfin limage dans toute sa difficile splendeur. Le format possède la résolution suffisante pour révéler à quel point la photographie malpropre de BSG est soignée et artistiquement délectable. Il est inutile ici de sextasier devant les détails des textures, la qualité des couleurs où le réglage parfait des filtres, tout a été volontairement dénaturé, trituré et bruité. Il aura fallu attendre lédition Blu-ray pour pleinement apprécier ces choix artistiques que le DVD peinait tant à rendre passablement.
Son
Lédition nous offre le choix entre la bande sonore anglaise et anglaise. En effet seul la bande son originale anglaise aux formats DTS-HD et Dolby Digital 2.0 sont disponibles. Au moins des sous-titres en français, espagnol et anglais pour malentendants sont fournis.
Là encore la présentation donne toute sa puissance. Un conseil : si vous navez pas encore visé les meubles et fauteuils de votre cinéma maison, faites le avant le visionnement de ce Blu-ray. Ce nest pas une bande son pour petit joueur, votre système de son va prendre le choc de son existence. Ça gronde, ça fuse de partout avec toute la clarté et la puissante quon peut attendre dune production moderne.
Le champ sonore est vaste, la dynamique dun autre monde et la résolution sonore impressionnante. Et ça ce nest que la partie 3.0, les satellites deffets ne sennuieront pas une seule seconde, les canaux ambiophoniques sont en effets remplis de détails sonores qui amplifient limmersion, et la partie .1 est tout simplement surhumaine. Le caisson de grave va pouvoir explorer ses limites dans quelques scènes des plus épiques. Les, nombreuses, explosions sont puissantes, et les cris des, nombreuses, victimes sont parfaitement audibles dans les différents corridors, soient-ils Cylons ou humains. Limmersion est parfaite, mais peut-on vraiment encore parler dimmersion lorsque la salle de cinéma maison sécroule autour de nous faisant écho à laction sur lécran ?
Suppléments/menus
-
Conclusion
Une image fabuleuse, une bande son quasi dangereuse et une foison de suppléments sont la marque de lédition Blu-ray de lultime demi saison de Battlestar Galactica. Il nest pas vraiment permis de se demander si son achat est recommandable, il est quasi évident que cest la version à acquérir. Cependant on y mettra un certain bémol, le prix en est relativement exorbitant pour une demi-saison. Malheureusement, tout comme les coffrets DVD dailleurs, lensemble de loffre haute définition de BSG est très chère et se voit de fait confinée aux bourses les plus charnues ou aux plus fanatiques dentre nous.
Qualité vidéo:
4,7/5
Qualité audio:
4,7/5
Suppléments:
4,7/5
Rapport qualité/prix:
4,7/5
Note finale:
4,7/5
Auteur: Pascal Cauden
Date de publication: 2009-12-15
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur Toshiba 50HX70, Amplificateur Denon 3801, Enceintes Energy XL-26(x2), XL-C, XL-R (x4), Caisson d'extrêmes graves Klipsch KSW 12, HTPC media portal et PS3.
Date de publication: 2009-12-15
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur Toshiba 50HX70, Amplificateur Denon 3801, Enceintes Energy XL-26(x2), XL-C, XL-R (x4), Caisson d'extrêmes graves Klipsch KSW 12, HTPC media portal et PS3.