Cloverfield

Critique
Synopsis/présentation
Produit par J.J.Abrams (Lost, Alias, et le prochain long métrage Star Trek) et sa fameuse compagnie Bad Robot, le projet Cloverfield a été entouré du plus grand secret, et dune campagne de marketing viral très imaginative, basée autant sur le bouche-à-oreille que sur des sites web tout à fait cryptiques et bizarres. Lors de sa sortie, il a été comparé à des films comme The Blair Witch project, pour son approche « film amateur pris sur le vif », et Godzilla, car il sagit dune histoire de monstre géant en train de semer la panique à New-York. Si lidée de raconter lhistoire par le point de vue dune seule caméra tenue par un amateur rappelle effectivement The Blair Witch Project, lexécution est franchement plus ambitieuse, grâce notamment à un budget proche des 30 millions de dollars, sans commune mesure avec le film indépendant précité.
Lhistoire commence dans une surprise-party organisée dans un confortable loft à Manhattan pour fêter le départ de Rob (Michael Stahl-David), qui sest vu proposer un poste important au Japon. Le film montre d'abord Rob tournant le début de sa journée dans lappartement de Beth (Odette Yutsman) avec qui il vient de passer la nuit, et leur décision daller passer la journée à Coney Island. Cest en utilisant le caméscope de Rob que Jason (Mike Vogel) est chargé par Lily (Jessica Lucas) de documenter la fête. Après quelques moments embarrassants, dus à l'arrivée de Beth sur les lieux avec un autre et à un convive indiscret, la fête est interrompue par une coupure délectricité, rapidement suivie de bruits inquiétants. Les fêtards inquiets montent sur le toit de limmeuble, pour assister à lexplosion dun gratte-ciel, et décident de fuir les lieux. On comprend assez vite que la situation est assez grave lorsque des morceaux de la statue de la liberté commencent à tomber dans la rue.
Comme personne na pensé à changer la cassette dans le caméscope, des moments de la journée de Rob et Beth se trouvent intercalés à certains endroits du film, lorsque les protagonistes ont rembobiné la bande pour voir ce quils viennent de filmer. Cette astuce nous permet den savoir plus sur la trame secondaire concernant lhistoire entre Rob et Beth, et permet de comprendre certains événements de la soirée.
La réalisation est, comme on peut sy attendre, extrêmement mouvementée, avec des cadrages franchement chaotiques et un découpage faussement aléatoire. Lensemble est extrêmement bien ficelé, et on est très vite pris dans cette course folle à travers les rues dun Manhattan pris dassaut par un monstre dont on ne sait rien, et quon ne verra que très peu jusquà la fin du film.
Image
Le film est proposé au format respecté de 1.78 :1, daprès un transfert HD 1080p.
Le film, supposément tourné avec un caméscope HD amateur, a en fait tourné en utilisant plusieurs caméras, allant du caméscope de poing semi-professionnel à la Sony CineAlta descendante des modèles utilisés sur les derniers Star Wars. La qualité dimage est globalement très bonne, les défauts étant volontaires et servant le côté amateur et pris sur le vif du film.
La définition est excellente, offrant lorsque la caméra ne bouge pas trop un très bon niveau de détail et de belles textures. Létalonnage correspond tout à fait à laspect « vidéo » recherché, on retrouve donc un gamma et un contraste visuellement proches de ce que serait supposé donner un caméscope amateur, mais un il entraîné remarquera tout de même quil y a nettement plus dinformations dans limage que si cétait vraiment le cas, signature dune très bonne direction photo.
Au niveau numérique, il ny a rien à redire. Si on voit des artefacts de compression, cest parce quils sont voulus et ont été rajoutés en post-production (les mêmes étaient visibles au cinéma). Lencodage présent sur ce Blu-ray représente une image très fidèle de ce film entièrement réalisé en numérique.
Son
Les bandes-son proposées sont la version originale au format compressé sans perte Dolby TrueHD, et les doublages Français et Espagnol au format plus traditionnel Dolby Digital 5.1. Des sous-titres Français, Anglais, Anglais pour malentendants, Espagnols et Portugais sont proposés. Cest la version originale qui a servi de base à cette critique. Les moments-clé du film ont été écoutés sur un récepteur Denon dernier cri équipé de ports HDMI et recevant un flux PCM 5.1, le Dolby TrueHD étant décodé en interne par la PlayStation 3, avec des enceintes JM Lab haut de gamme, le tout étant étalonné par le système Audyssey MultiEQ/xt embarqué dans le récepteur.
Cette bande-son est sans conteste le point fort du film. Énorme, immersive, impressionnante sont les premiers qualificatifs qui viennent à lesprit. Si limage de ce film a un aspect amateur, le son laisse complètement de côté cet aspect, mis à part sur la saturation volontaire de certains cris poussés par les héros lorsquils sont proches de la caméra. Tout le reste, musique, ambiance, effets sonores, est dun professionnalisme impressionnant et lensemble démontre une maîtrise absolue.
Cest au niveau du sound design des effets sonores que ce film fera date. Le son des créatures entrevues dans le tunnel du métro est superbement malsain et effrayant, et la fin du malaise de Marlena (Lizzy Caplan) dans lhôpital de fortune est aussi soulignée de façon efficace. Un ensemble digne dun Oscar, si le film navait pas eu le malheur de sortir la même année que Wall-E de Pixar, dont on se doute bien quil sera préféré par lacadémie.
Les basses sont évidemment très présentes, franchement tonitruantes et explosives par moment, et soulignent très bien la démesure du monstre qui dévaste la ville. Elles sont soutenues avec brio par le canal dinfra-graves. Cloverfield est un plaisir sonore à savourer à volume élevé, afin den profiter pleinement et de ne pas entendre les voisins venu demander doù vient ce bruit de fin du monde.
Suppléments/menus
Conclusion
Cette édition est un modèle de ce quon est en droit dattendre du format Blu-ray. Un transfert dimage très fidèle, une bande-son sans perte, et des suppléments intéressants livrés en haute définition. Paramount vient de poser un standard de qualité qui devra être égalé par les autres studios pour tous les films récents. Ajoutons à cela que le film est très bon, offre une qualité dimage très convaincante et une bande-son qui en fait un matériel de démonstration rêvé, et on obtient un Blu-ray dont lachat est très recommandable.
Remerciements à Thomas Geffroyd pour l'écoute sur un système de son digne de ce film.
Produit par J.J.Abrams (Lost, Alias, et le prochain long métrage Star Trek) et sa fameuse compagnie Bad Robot, le projet Cloverfield a été entouré du plus grand secret, et dune campagne de marketing viral très imaginative, basée autant sur le bouche-à-oreille que sur des sites web tout à fait cryptiques et bizarres. Lors de sa sortie, il a été comparé à des films comme The Blair Witch project, pour son approche « film amateur pris sur le vif », et Godzilla, car il sagit dune histoire de monstre géant en train de semer la panique à New-York. Si lidée de raconter lhistoire par le point de vue dune seule caméra tenue par un amateur rappelle effectivement The Blair Witch Project, lexécution est franchement plus ambitieuse, grâce notamment à un budget proche des 30 millions de dollars, sans commune mesure avec le film indépendant précité.
Lhistoire commence dans une surprise-party organisée dans un confortable loft à Manhattan pour fêter le départ de Rob (Michael Stahl-David), qui sest vu proposer un poste important au Japon. Le film montre d'abord Rob tournant le début de sa journée dans lappartement de Beth (Odette Yutsman) avec qui il vient de passer la nuit, et leur décision daller passer la journée à Coney Island. Cest en utilisant le caméscope de Rob que Jason (Mike Vogel) est chargé par Lily (Jessica Lucas) de documenter la fête. Après quelques moments embarrassants, dus à l'arrivée de Beth sur les lieux avec un autre et à un convive indiscret, la fête est interrompue par une coupure délectricité, rapidement suivie de bruits inquiétants. Les fêtards inquiets montent sur le toit de limmeuble, pour assister à lexplosion dun gratte-ciel, et décident de fuir les lieux. On comprend assez vite que la situation est assez grave lorsque des morceaux de la statue de la liberté commencent à tomber dans la rue.
Comme personne na pensé à changer la cassette dans le caméscope, des moments de la journée de Rob et Beth se trouvent intercalés à certains endroits du film, lorsque les protagonistes ont rembobiné la bande pour voir ce quils viennent de filmer. Cette astuce nous permet den savoir plus sur la trame secondaire concernant lhistoire entre Rob et Beth, et permet de comprendre certains événements de la soirée.
La réalisation est, comme on peut sy attendre, extrêmement mouvementée, avec des cadrages franchement chaotiques et un découpage faussement aléatoire. Lensemble est extrêmement bien ficelé, et on est très vite pris dans cette course folle à travers les rues dun Manhattan pris dassaut par un monstre dont on ne sait rien, et quon ne verra que très peu jusquà la fin du film.
Image
Le film est proposé au format respecté de 1.78 :1, daprès un transfert HD 1080p.
Le film, supposément tourné avec un caméscope HD amateur, a en fait tourné en utilisant plusieurs caméras, allant du caméscope de poing semi-professionnel à la Sony CineAlta descendante des modèles utilisés sur les derniers Star Wars. La qualité dimage est globalement très bonne, les défauts étant volontaires et servant le côté amateur et pris sur le vif du film.
La définition est excellente, offrant lorsque la caméra ne bouge pas trop un très bon niveau de détail et de belles textures. Létalonnage correspond tout à fait à laspect « vidéo » recherché, on retrouve donc un gamma et un contraste visuellement proches de ce que serait supposé donner un caméscope amateur, mais un il entraîné remarquera tout de même quil y a nettement plus dinformations dans limage que si cétait vraiment le cas, signature dune très bonne direction photo.
Au niveau numérique, il ny a rien à redire. Si on voit des artefacts de compression, cest parce quils sont voulus et ont été rajoutés en post-production (les mêmes étaient visibles au cinéma). Lencodage présent sur ce Blu-ray représente une image très fidèle de ce film entièrement réalisé en numérique.
Son
Les bandes-son proposées sont la version originale au format compressé sans perte Dolby TrueHD, et les doublages Français et Espagnol au format plus traditionnel Dolby Digital 5.1. Des sous-titres Français, Anglais, Anglais pour malentendants, Espagnols et Portugais sont proposés. Cest la version originale qui a servi de base à cette critique. Les moments-clé du film ont été écoutés sur un récepteur Denon dernier cri équipé de ports HDMI et recevant un flux PCM 5.1, le Dolby TrueHD étant décodé en interne par la PlayStation 3, avec des enceintes JM Lab haut de gamme, le tout étant étalonné par le système Audyssey MultiEQ/xt embarqué dans le récepteur.
Cette bande-son est sans conteste le point fort du film. Énorme, immersive, impressionnante sont les premiers qualificatifs qui viennent à lesprit. Si limage de ce film a un aspect amateur, le son laisse complètement de côté cet aspect, mis à part sur la saturation volontaire de certains cris poussés par les héros lorsquils sont proches de la caméra. Tout le reste, musique, ambiance, effets sonores, est dun professionnalisme impressionnant et lensemble démontre une maîtrise absolue.
Cest au niveau du sound design des effets sonores que ce film fera date. Le son des créatures entrevues dans le tunnel du métro est superbement malsain et effrayant, et la fin du malaise de Marlena (Lizzy Caplan) dans lhôpital de fortune est aussi soulignée de façon efficace. Un ensemble digne dun Oscar, si le film navait pas eu le malheur de sortir la même année que Wall-E de Pixar, dont on se doute bien quil sera préféré par lacadémie.
Les basses sont évidemment très présentes, franchement tonitruantes et explosives par moment, et soulignent très bien la démesure du monstre qui dévaste la ville. Elles sont soutenues avec brio par le canal dinfra-graves. Cloverfield est un plaisir sonore à savourer à volume élevé, afin den profiter pleinement et de ne pas entendre les voisins venu demander doù vient ce bruit de fin du monde.
Suppléments/menus
Conclusion
Cette édition est un modèle de ce quon est en droit dattendre du format Blu-ray. Un transfert dimage très fidèle, une bande-son sans perte, et des suppléments intéressants livrés en haute définition. Paramount vient de poser un standard de qualité qui devra être égalé par les autres studios pour tous les films récents. Ajoutons à cela que le film est très bon, offre une qualité dimage très convaincante et une bande-son qui en fait un matériel de démonstration rêvé, et on obtient un Blu-ray dont lachat est très recommandable.
Remerciements à Thomas Geffroyd pour l'écoute sur un système de son digne de ce film.
Qualité vidéo:
4,0/5
Qualité audio:
4,9/5
Suppléments:
-,-/5
Rapport qualité/prix:
4,5/5
Note finale:
4,5/5
Auteur: François Schneider
Date de publication: 2008-07-24
Système utilisé pour cette critique: Lecteur Blu-ray PlayStation 3, Xbox 360 avec lecteur HD DVD, projecteur Panasonic PT-AE500U, écran Stewart Grayhawk, récepteur Denon-AVR-1602, enceintes Onkyo HT-S670, caisson de graves Wharfedale PC-8, cables Acoustic Research.
Date de publication: 2008-07-24
Système utilisé pour cette critique: Lecteur Blu-ray PlayStation 3, Xbox 360 avec lecteur HD DVD, projecteur Panasonic PT-AE500U, écran Stewart Grayhawk, récepteur Denon-AVR-1602, enceintes Onkyo HT-S670, caisson de graves Wharfedale PC-8, cables Acoustic Research.