4 mois, 3 semaines et 2 jours

Critique
Synopsis/présentation
4 Mois, 3 semaines, 2 Jours (4 luni, 3 saptamâni si 2 zile) est une uvre qui ne fait écho que pour une seule chose chez bien des cinéphiles : gagnant de la Palme dOr de 2007 et premier film roumain gagnant dune Palme dOr. Le film a remporté ce prix tant convoité sans grande surprise pour beaucoup de gens. Pourtant, lorsque le film nous arrive enfin en salles après à peine moins dun an après la représentation cannoise (ce qui est tout de même assez rare), le choix du jury devient alors indiscutable puisquun simple visionnement du film réussit à nous convaincre quil sagissait en effet dune grande uvre. Cependant, 4 mois, 3 semaines, 2 jours est beaucoup plus quune Palme dOr ou un film de festival.
Luvre retrace lhistoire de deux jeunes femmes, Ottila et Gabita. Elles sont étudiantes et habitent la Roumanie. Nous sommes en 1987 et le communisme est toujours en place. Nous suivons Ottila qui tente dobtenir une chambre dans un hôtel pour quelques jours. La raison demeure mystérieuse. Elle prend aussi contact avec un certain monsieur Bébé qui laccompagnera, elle et Gabita, dans cette chambre pour effectuer quelque chose qui demeure pour linstant inconnu.
Si vous ne connaissez rien du reste de lintrigue du film ou encore de son principal sujet, nous vous suggérons darrêter de lire immédiatement et de visionner le film en premier lieu. Dabord, parce que la narration de Mungiu nous présente lhistoire de cette façon. Cest-à-dire que cela prend une bonne demi-heure avant que la raison de la rencontre de ces trois personnes à lintérieur de la chambre soit connue. Évidemment, si vous avez suivi le moindrement la croisette de Cannes ou encore êtes le moindrement perspicace (le titre, Monsieur Bébé), vous aurez deviné que le film traite ici davortement. Replacé dans son contexte, le geste était considéré comme un crime. Et comme lexplique le personnage de Monsieur Bébé, ils risquent tous la prison.
Heureusement, 4 mois, 3 semaines, 2 jours nest pas un pamphlet pour ou contre son sujet. Le cinéaste nencourage pas ou ne condamne pas le geste que souhaite commettre Gabita. Car, en fait, ce qui intéresse le cinéaste, et cest probablement ici la principale richesse de luvre, cest le personnage dOttila. Un personnage qui prend toutes les prédispositions à la place de son amie et qui ne recule devant rien pour elle. Ainsi, nous suivons donc un personnage qui peu à peu à la vue de la situation de son amie, remet en question sa propre existence, son entourage, sa relation avec son copain, pour finalement faire prendre conscience, à son tour, au spectateur de la situation (on pensera évidement ici un plan final complètement percutant et déstabilisant).
Le film de distingue particulièrement par sa mise en scène. Le cinéaste Cristian Mungiu nous offre un film composé uniquement ou presque de longs plans-séquences fixes. Dans dautres, la caméra se déplace légèrement par des travellings (le plan-séquence se déroulant dans la pénombre à la fin du film a été tourné caméra à lépaule) ou encore le cinéaste nous offre de légers panoramiques pour nous offrir un nouvel angle de vue à une scène. Cette mise en scène sert parfaitement la quête dOtilla, à savoir celle de tenter de se retrouver à travers ce contexte, cet entourage et ces relations amoureuses et amicales quelle vit. À ce titre, le mémorable plan-séquence de huit minutes pendant lequel Otilla est assise à la table chez ses beaux parents est particulièrement révélateur. La caméra attrape les propos des beaux-parents et des amis, tantôt superficiels, tantôt révélateurs du contexte socio-historique, alors que le spectateur ne peut quobserver le visage dOtilla (remarquable jeu dacteur de Anamaria Marinca), préoccupé, perdu, loin de toutes ces discussions.
Luvre doit également être salué pour lhallucinant travail de direction photo de Oleg Mutu qui rend chacun des plans absolument mémorable. Le jeu sur léclairage et sur la couleur dans la deuxième partie est vraiment remarquable (surtout ce plan-séquence dans lobscurité à lextérieur). Le travail sur la bande son est également très intéressante. Les ambiances deviennent particulièrement importantes ici puisque les silences dans les dialogues se font progressivement de plus en plus imposants. De plus, Mungiu choisit de garder constamment les dialogues de ses personnages audibles. Par exemple, lors dune scène, monsieur Bébé quitte sa voiture et va parler à sa mère qui est très loin à lextérieur. Pendant ce temps, Otilla reste dans la voiture et nous pouvons entendre pleinement la conversation entre lhomme et sa mère. Et encore une fois, le dernier plan renforcit cette idée de renvoi au spectateur par la substitution dun son ambiant par un autre annonçant ainsi ce percutant regard à la caméra de la part dOtilla.
Vous laurez compris, 4 mois, 3 semaines, 2 jours nest pas que le premier film roumain ayant remporté une Palme dOr. Même si on beaucoup comparé le style du cinéaste Cristian Mungiu à celui des frères Dardennes, cette uvre demeure singulière, autant par sa mise en scène, par son propos que par son personnage principal qui sera, finalement, le seul à ne pas être antipathique. Il sagit donc assurément dune grande uvre à voir et à revoir. Une leçon de cinéma, mais aussi une leçon de vie.
Image
Le film est offert au format dimage respecté de 2.35:1 daprès un transfert 16:9.
Un transfert de très grande qualité. Dès le premier plan, la définition générale de limage est excellente. La matériel source naffiche aucun défaut apparent hormis un très subtil grain cinématographique qui nest pas si désagréable pour lil aguerri et qui est plus apparent dans les plans sombres. Il va sans dire que les détails et les textures sont superbement reproduits alors que le rendu des couleurs est resplendissant. Le travail minutieux sur la direction photo est ainsi dignement rendu grâce à des couleurs bien riches, précises, qui sont donc pleinement saturées et qui naffichent aucun problème de débordement. Les contrastes sont parfaitement gérés évitant ainsi tout effet de surbrillance. Les dégradés sont fluides et précis livrant ainsi des parties sombres qui semblent correspondre tout à fait aux désirs du cinéaste (voir la scène dans la rue à la fin du film). Finalement, ce sont des noirs purs et profonds qui complètent ce très beau transfert.
Pour ce qui est de la partie numérique, la compression est visiblement bien maîtrisée puisquil ny a aucun défaut majeur apparent à signaler.
Son
Deux bandes sons sont offertes avec cette édition : le mixage roumain (version originale) Dolby Surround 2.0 et un mixage français Dolby Digital 2.0. Cest le mixage original qui a été employé pour cette critique.
Même sil avait été très intéressant de voir la présence dun mixage multicanaux, la bande son 2.0 rend néanmoins plutôt bien lunivers sonore du film. Le dynamisme est tout à fait correct et la présence est très bien sentie. Lenvironnement sonore (qui se limite ici aux canaux avant) est bien exploité. Mais on imagine encore comment auraient pu être exploitées toutes ces ambiances, si importante dans la bande son du film. Par contre, les dialogues sont toujours parfaitement et constamment intelligibles alors que la trame sonore très discrète sintègre avec subtilité au mixage. Les basses fréquences grondent avec une certaine profondeur, mais étant donné le genre de film présenté ici, leur utilisation est limitée. Il en va de même pour le canal dextrêmes graves qui fait tout de même preuve defficacité lorsquil se manifeste. Une bande son honnête, donc, même si on regrette amèrement labsence dun mixage multicanaux.
Des sous-titres anglais et français sont disponibles.
Suppléments/menus
Pour cette section, nous retrouvons trois segments. Le premier est un documentaire réalisé par Sorin Avram et intitulé « 1 mois avec 4 mois, 3 semaines et 2 jours (15:36) » et qui présente des images suivant le tournage du film suite à la situation très pauvre du cinéma dans ce pays quest la Roumanie. Ce documentaire présente donc des images du tournage qui semble avoir été très laborieux. Le deuxième est un entretien avec le cinéaste Cristian Mungiu (25:20). Il sagit assurément du meilleur des trois segments puisque le cinéaste sattarde précisément aux parties de son film : le scénario, la scénographie, les scènes marquantes, et bien sûr, cette mémorable finale. Il demeure constamment intéressant et toujours pertinent. Le troisième est un entretien avec le directeur photo Oleg Mutu (6:25). Lhomme nous raconte comment il a travaillé pour instaurer latmosphère au film à partie de sa direction photo. Même sil est moins passionnant que Mungiu, il nen demeure pas moins intéressant.
Conclusion
4 mois, 3 semaines, 2 jours est donc une uvre majeure. Non seulement, elle a permis au cinéma roumain de sémanciper en remportant la première Palme dOr pour un film roumain en 2007, mais il sagit aussi dun film à la mise en scène captivante et au sujet brûlant toujours dactualité, même si le tout est présenté ici à une époque et un contexte précis.
Métropole Films a visiblement tout mis en uvre pour offrir une excellente édition dun excellent film. Le transfert vidéo est en tout point admirable et rend harmonieusement le travail fait sur la photo alors que les suppléments, à défaut dêtre nombreux, sont pertinents et extrêmement intéressants. Reste seulement le regret de constater labsence dun mixage multicanaux et la présence dun mixage 2.0 seulement. Mais ne boudons pas trop puisque le mixage français a été inclus. Une édition qui dévient évidemment difficile de ne pas être recommandable.
4 Mois, 3 semaines, 2 Jours (4 luni, 3 saptamâni si 2 zile) est une uvre qui ne fait écho que pour une seule chose chez bien des cinéphiles : gagnant de la Palme dOr de 2007 et premier film roumain gagnant dune Palme dOr. Le film a remporté ce prix tant convoité sans grande surprise pour beaucoup de gens. Pourtant, lorsque le film nous arrive enfin en salles après à peine moins dun an après la représentation cannoise (ce qui est tout de même assez rare), le choix du jury devient alors indiscutable puisquun simple visionnement du film réussit à nous convaincre quil sagissait en effet dune grande uvre. Cependant, 4 mois, 3 semaines, 2 jours est beaucoup plus quune Palme dOr ou un film de festival.
Luvre retrace lhistoire de deux jeunes femmes, Ottila et Gabita. Elles sont étudiantes et habitent la Roumanie. Nous sommes en 1987 et le communisme est toujours en place. Nous suivons Ottila qui tente dobtenir une chambre dans un hôtel pour quelques jours. La raison demeure mystérieuse. Elle prend aussi contact avec un certain monsieur Bébé qui laccompagnera, elle et Gabita, dans cette chambre pour effectuer quelque chose qui demeure pour linstant inconnu.
Si vous ne connaissez rien du reste de lintrigue du film ou encore de son principal sujet, nous vous suggérons darrêter de lire immédiatement et de visionner le film en premier lieu. Dabord, parce que la narration de Mungiu nous présente lhistoire de cette façon. Cest-à-dire que cela prend une bonne demi-heure avant que la raison de la rencontre de ces trois personnes à lintérieur de la chambre soit connue. Évidemment, si vous avez suivi le moindrement la croisette de Cannes ou encore êtes le moindrement perspicace (le titre, Monsieur Bébé), vous aurez deviné que le film traite ici davortement. Replacé dans son contexte, le geste était considéré comme un crime. Et comme lexplique le personnage de Monsieur Bébé, ils risquent tous la prison.
Heureusement, 4 mois, 3 semaines, 2 jours nest pas un pamphlet pour ou contre son sujet. Le cinéaste nencourage pas ou ne condamne pas le geste que souhaite commettre Gabita. Car, en fait, ce qui intéresse le cinéaste, et cest probablement ici la principale richesse de luvre, cest le personnage dOttila. Un personnage qui prend toutes les prédispositions à la place de son amie et qui ne recule devant rien pour elle. Ainsi, nous suivons donc un personnage qui peu à peu à la vue de la situation de son amie, remet en question sa propre existence, son entourage, sa relation avec son copain, pour finalement faire prendre conscience, à son tour, au spectateur de la situation (on pensera évidement ici un plan final complètement percutant et déstabilisant).
Le film de distingue particulièrement par sa mise en scène. Le cinéaste Cristian Mungiu nous offre un film composé uniquement ou presque de longs plans-séquences fixes. Dans dautres, la caméra se déplace légèrement par des travellings (le plan-séquence se déroulant dans la pénombre à la fin du film a été tourné caméra à lépaule) ou encore le cinéaste nous offre de légers panoramiques pour nous offrir un nouvel angle de vue à une scène. Cette mise en scène sert parfaitement la quête dOtilla, à savoir celle de tenter de se retrouver à travers ce contexte, cet entourage et ces relations amoureuses et amicales quelle vit. À ce titre, le mémorable plan-séquence de huit minutes pendant lequel Otilla est assise à la table chez ses beaux parents est particulièrement révélateur. La caméra attrape les propos des beaux-parents et des amis, tantôt superficiels, tantôt révélateurs du contexte socio-historique, alors que le spectateur ne peut quobserver le visage dOtilla (remarquable jeu dacteur de Anamaria Marinca), préoccupé, perdu, loin de toutes ces discussions.
Luvre doit également être salué pour lhallucinant travail de direction photo de Oleg Mutu qui rend chacun des plans absolument mémorable. Le jeu sur léclairage et sur la couleur dans la deuxième partie est vraiment remarquable (surtout ce plan-séquence dans lobscurité à lextérieur). Le travail sur la bande son est également très intéressante. Les ambiances deviennent particulièrement importantes ici puisque les silences dans les dialogues se font progressivement de plus en plus imposants. De plus, Mungiu choisit de garder constamment les dialogues de ses personnages audibles. Par exemple, lors dune scène, monsieur Bébé quitte sa voiture et va parler à sa mère qui est très loin à lextérieur. Pendant ce temps, Otilla reste dans la voiture et nous pouvons entendre pleinement la conversation entre lhomme et sa mère. Et encore une fois, le dernier plan renforcit cette idée de renvoi au spectateur par la substitution dun son ambiant par un autre annonçant ainsi ce percutant regard à la caméra de la part dOtilla.
Vous laurez compris, 4 mois, 3 semaines, 2 jours nest pas que le premier film roumain ayant remporté une Palme dOr. Même si on beaucoup comparé le style du cinéaste Cristian Mungiu à celui des frères Dardennes, cette uvre demeure singulière, autant par sa mise en scène, par son propos que par son personnage principal qui sera, finalement, le seul à ne pas être antipathique. Il sagit donc assurément dune grande uvre à voir et à revoir. Une leçon de cinéma, mais aussi une leçon de vie.
Image
Le film est offert au format dimage respecté de 2.35:1 daprès un transfert 16:9.
Un transfert de très grande qualité. Dès le premier plan, la définition générale de limage est excellente. La matériel source naffiche aucun défaut apparent hormis un très subtil grain cinématographique qui nest pas si désagréable pour lil aguerri et qui est plus apparent dans les plans sombres. Il va sans dire que les détails et les textures sont superbement reproduits alors que le rendu des couleurs est resplendissant. Le travail minutieux sur la direction photo est ainsi dignement rendu grâce à des couleurs bien riches, précises, qui sont donc pleinement saturées et qui naffichent aucun problème de débordement. Les contrastes sont parfaitement gérés évitant ainsi tout effet de surbrillance. Les dégradés sont fluides et précis livrant ainsi des parties sombres qui semblent correspondre tout à fait aux désirs du cinéaste (voir la scène dans la rue à la fin du film). Finalement, ce sont des noirs purs et profonds qui complètent ce très beau transfert.
Pour ce qui est de la partie numérique, la compression est visiblement bien maîtrisée puisquil ny a aucun défaut majeur apparent à signaler.
Son
Deux bandes sons sont offertes avec cette édition : le mixage roumain (version originale) Dolby Surround 2.0 et un mixage français Dolby Digital 2.0. Cest le mixage original qui a été employé pour cette critique.
Même sil avait été très intéressant de voir la présence dun mixage multicanaux, la bande son 2.0 rend néanmoins plutôt bien lunivers sonore du film. Le dynamisme est tout à fait correct et la présence est très bien sentie. Lenvironnement sonore (qui se limite ici aux canaux avant) est bien exploité. Mais on imagine encore comment auraient pu être exploitées toutes ces ambiances, si importante dans la bande son du film. Par contre, les dialogues sont toujours parfaitement et constamment intelligibles alors que la trame sonore très discrète sintègre avec subtilité au mixage. Les basses fréquences grondent avec une certaine profondeur, mais étant donné le genre de film présenté ici, leur utilisation est limitée. Il en va de même pour le canal dextrêmes graves qui fait tout de même preuve defficacité lorsquil se manifeste. Une bande son honnête, donc, même si on regrette amèrement labsence dun mixage multicanaux.
Des sous-titres anglais et français sont disponibles.
Suppléments/menus
Pour cette section, nous retrouvons trois segments. Le premier est un documentaire réalisé par Sorin Avram et intitulé « 1 mois avec 4 mois, 3 semaines et 2 jours (15:36) » et qui présente des images suivant le tournage du film suite à la situation très pauvre du cinéma dans ce pays quest la Roumanie. Ce documentaire présente donc des images du tournage qui semble avoir été très laborieux. Le deuxième est un entretien avec le cinéaste Cristian Mungiu (25:20). Il sagit assurément du meilleur des trois segments puisque le cinéaste sattarde précisément aux parties de son film : le scénario, la scénographie, les scènes marquantes, et bien sûr, cette mémorable finale. Il demeure constamment intéressant et toujours pertinent. Le troisième est un entretien avec le directeur photo Oleg Mutu (6:25). Lhomme nous raconte comment il a travaillé pour instaurer latmosphère au film à partie de sa direction photo. Même sil est moins passionnant que Mungiu, il nen demeure pas moins intéressant.
Conclusion
4 mois, 3 semaines, 2 jours est donc une uvre majeure. Non seulement, elle a permis au cinéma roumain de sémanciper en remportant la première Palme dOr pour un film roumain en 2007, mais il sagit aussi dun film à la mise en scène captivante et au sujet brûlant toujours dactualité, même si le tout est présenté ici à une époque et un contexte précis.
Métropole Films a visiblement tout mis en uvre pour offrir une excellente édition dun excellent film. Le transfert vidéo est en tout point admirable et rend harmonieusement le travail fait sur la photo alors que les suppléments, à défaut dêtre nombreux, sont pertinents et extrêmement intéressants. Reste seulement le regret de constater labsence dun mixage multicanaux et la présence dun mixage 2.0 seulement. Mais ne boudons pas trop puisque le mixage français a été inclus. Une édition qui dévient évidemment difficile de ne pas être recommandable.
Qualité vidéo:
4,1/5
Qualité audio:
3,0/5
Suppléments:
3,8/5
Rapport qualité/prix:
3,7/5
Note finale:
3,7/5
Auteur:
Date de publication: 2008-06-10
Système utilisé pour cette critique:
Date de publication: 2008-06-10
Système utilisé pour cette critique: