We Own the Night

Critique
Synopsis/présentation
James Gray est un cas vraiment à part dans lindustrie hollywoodienne, un auteur obsédé par son univers classique et tragique quil réexplore à travers ces trois films.
Il na jamais cédé, voire même linverse aux sirènes dHollywood et ne mène à bien que les projets quil maîtrise et qui vont exactement dans la direction quil souhaite. 3 films en 14 ans, cela montre bien à quel point le cinéaste réserve son énergie aux projets qui lui tiennent à cur. Dés Little Odessa en 1994 (a nos yeux son meilleur film) il démontre une personnalité atypique en ces temps de NeoPolar de plus ou moins bonne qualité, inspirés par le succès de Pulp Fiction, Gray latypique détonne vraiment avec ce polar tragique centré autour dune famille qui se déchire avec lintensité et la puissance dune vraie tragédie antique. Le style est déjà la, posé, ne cherchant jamais à en mettre plein la vue mais convoquant au contraire ce que le grand cinéma classique américain à de meilleur à offrir. Lunivers aussi est déjà presque entièrement la et fascine par le paradoxe de son réalisme stylisé, la noirceur des situations et sentiments et enfin la puissance émotionnelle qui sen dégage.
Il réitèrera cet exploit 6 ans plus tard en 2000 avec lexcellent The Yards dans lequel il montre une maîtrise encore supérieure de sa mise en scène, de sa direction dacteur et de la manipulation des archétypes pour mieux parvenir à la forme la plus pure et passionnante de classicisme. Le film est a nos yeux un peu moins intense et émotionnellement puissant que Little Odessa mais encore plus « parfait » et maîtrisé techniquement, narrativement et émotionnellement. Les acteurs y sont absolument parfaits de même que la sublime alchimie en la musique et les images, leur rythme en parfaite synchronicité, un art qui semblait lapanage presque exclusif de Martin Scorcese mais que Gray gére de façon différente, plus classique mais tout aussi puissante.
Et 7 ans après The Yards, Gray remet le couvert avec une autre tragédie familiale dun classicisme totalement épuré, certains diront même dune prédictibilité et dune évidence telle que beaucoup de lintérêt est retombé. Force est de reconnaître que si notre avis nest clairement pas le même il y a du vrai concernant lintrigue de We own the night qui est cousue de fil blanc mais du fil de la plus belle pure espèce et Gray ne se cache jamais derrière une fausse modernité ou quelques artifices viciés pour prétendre faire du neuf avec de lancien. Au contraire il assume totalement la linéarité et le classicisme de son uvre faisant confiance au spectateur pour se laisser entraîner par son immense talent et maîtrise de cinéaste et passer au dessus des conventions qui sont la base solide de son scénario.
Et même si nous préférons donc Little Odessa au final, nous ne pouvons que louer les mérites de la précision incroyable, de la maîtrise confondante dont faire preuve James Gray dans lutilisation de sa technique de réalisation classique et cela sans tuer lémotion, bien au contraire. Réussir donc à renforcer laspect dramatique dune uvre la connection avec le spectateur et les héros par laspect totalement maîtrisé de sa mise en scène et un véritable exploit, un immense intérêt pour le spectateur. Habituellement dans un cas de telle gestion des moyens cinématographiques lémotion est beaucoup plus dure à faire naître et surtout à maintenir et pourtant Gray y parvient. Il ne tombe jamais dans le pathétique pour forcer lémotion mais au contraire sappuie sur la subtilité contrebalancée par lintensité de la situation familiale classique quil présente. Si lon à pu voir de telles situations dans dautres uvres, jamais un telle maîtrisé dans le dosage de tous les ingrédients et outils utilisés ne sera arrivé à pareillement transcender les conventions et éviter la froideur qui se dégagé généralement des uvre aussi parfaites techniquement.
Nous recommandons donc vivement ce film à tous les spectateurs prêts à se laisser entraîner par un cinéaste en totale possession de ses moyens qui se sert des archétypes et de son talent pour mieux atteindre à lémotion, le tout dans un univers réaliste. Contrairement à ce que pouvait laisser penser la bande-annonce qui vendait tout de même le film comme un thriller policier familial de plus, le film va bien au delà mais demande une participation active et une sensibilité du spectateur pour révéler tout son intérêt.
Image
Limage est proposée au format respecté de 1.85 :1 1080p/24p qu moyen du codec Mpeg 4.
La définition générale est de très haute volée mais à noter une volonté du réalisateur de lui donner un aspect 80s poussé et donc certaines scènes et lensemble sont moins ultra définis que sur dautre Bluray ou HD-DVD de films récents. Linterpositif est absolument immaculé mais à linstar de la définition, James Gray a souhaité conserver un grain qui donne donc un aspect années 80 poussé. Si cela pourra déranger certains spectateurs amateurs dimages lissées et parfaites, nous sommes quand à nous ravis de voir que malgré la définition HD et la tendance du marché à tenter de rendre artificiellement immaculé des films qui nont pas été pensé comme cela, un film récent comme We own the night est proposé dans une version en tous points fidèle à notre souvenir très récent de la vision du film en salle.
Les couleurs ont également subit un traitement à part et leur rendu « doré » ou bleu froid sont superbement rendue. Elles sont en permanence naturelles, réalistes, constantes et saturées à la perfection.
Le contraste à lui aussi été traité avec le plus grand soin et ne génère absolument aucune brillance.
Les scènes sombres sont remarquablement rendues grâce à des noirs purs et profonds même si leur niveau natteint pas forcément celui de Blu ray comme 30 Days of Night.
La partie numérique est quant à elle inattaquable sur la compression ou la surdéfinition mais quelques passages ou du bruit numérique est clairement visibles sont à déplorer sur les scènes dextérieur les plus sombres. Associés au grain parfois prononcé mentionné plus haut, lensemble est parfois perturbant mais ce nest rien au regard de toutes les autres qualités du transfert même si cela reste dommage sur une uvre aussi récente. A nouveau une ambiance générale assez sombre et certaines scènes très sombres expliquent en partie ce léger défaut dun Bluray par ailleurs irréprochable.
Voici donc un superbe transfert qui rend vraiment justice à luvre en respectant à la ligne son superbe aspect visuel très travaillé pour le plus grand plaisir du spectateur qui se trouve ainsi en présence dune image très proche de celle du cinéma pour peu quil soit équipé du matériel adéquat. Seul tout petit point noir finalement négligeable mais tout de même présent et que nous tenons à soulever, la présence de bruit vidéo excessif sur certaines scènes très sombres qui nous semble possible à éviter ou du moins à réduire.
Son
Les trois bandes-son disponibles sur cette édition sont respectivement en Anglais (Dolby TrueHD 5.1), Français (Dolby TrueHD 5.1) et Espagnol (Dolby TrueHD 5.1).
Comme pour 30 days of night (Blu ray) la différence entre les pistes doublées et loriginale sont quasiment nulles et nous ne traiterons donc que de la piste Anglaise.
La dynamique est de très bon niveau mais toutefois comme pour la définition de limage, moins poussées que la plupart des Blu ray ou HD-DVD de films récents et cela semble à nouveau une volonté du réalisateur qui avait décidément une idée précise de l « originalité » de son projet. Sa présence et sa spatialité sont donc à lidentique très poussés et largement supérieures à nimporte quelle bande-son en Dolby Digital mais cependant moins acérées que celles de films récents plus portés sur laction.
La musique est rendue à la perfection, sans aucune limitation quelle quelle soit. Elle par ailleurs et comme il se doit parfaitement intégrée au reste de la bande-son.
Les enceintes arrière sont utilisées avec une grande subtilité mais efficacité qui résultent en une sensation dimmersion totale qui est dautant plus agréable que le film est principalement mené par ses dialogues. Quelques scènes plus agitées font montre dune maîtrise parfaite de ce secteur mais ce sont vraiment les scènes musicales ou celles extérieur avec tous les bruits ambiants (mais jamais distractifs) qui font le prix de cette bande-son.
Les dialogues sont une partie un peu plus problématique puisque comme pour le grain bien présent dans les scènes les plus sombres, le quasi murmure de certains dialogues qui en rend la compréhension parfois ardue est totalement conforme au souvenir de notre vision de luvre en salle. Cest principalement le personnage de Joaquin Phoenix qui se fait de plus en plus discret lorsquil parle au fur et à mesure que le film avance et quil se rend compte de ses erreurs passées et tente de sen amender. De nombreux spectateurs seront donc peut être dérangés par cet état de fait mais il leur suffit alors de remonter légèrement le volume de leur enceinte centrale pour voir le problème éventuel de compréhension résolu. Personnellement nous félicitions Sony davoir à nouveau respecté à la lettre les intentions du réalisateur quitte à sans doute surprendre de nombreux consommateurs de leurs produits. Les parasites ou distorsions sont totalement absents de cette bande-son et ce même à volume très élevé, ce qui savère somme toute logique sur une uvre de 2007.
Les basses fréquences sont a nouveau plus discrètes et moins profondes que sur des films comme 30 days of night mais sont en parfaite adéquation avec les intentions du réalisateur et sa volonté de réalisme sonore en contraste avec certaine de ses intentions visuelles. Ainsi ici le caisson de basse ne se fait entendre que lorsque la scéne lexige que ce soit par son action ou la présence de musique.
Les sous-titres sont disponibles en Anglais, Français, Espagnol et Hindou.
Sony nous gâte à nouveau avec cette excellente bande-son dont le plus gros défaut pour certains sera de ne pas chercher à être la plus performante dans tous les domaines mais bel et bien de faire le plus important, reproduire le plus fidèlement possible la bande-son dorigine entendue au cinéma. Et celle de cette édition fait cela à la perfection et ne pensez donc pas que certain dialogues murmurés, une dynamique excellente mais moins poussée que le format Bluray nous en a donné lhabitude sur ses titres les plus explosifs ou labsence de basse hypertrophiées soit un défaut/lacune de cette édition mais bel et bien une décision du réalisateur respectée à la lettre.
Suppléments/menus
Un section à limage du film et de son réalisateur peu démonstrative et plutôt aride mais au final passionnante pour qui est tombé sous le charme du film et de lunivers de James Gray.
Le commentaire audio de Gray nest donc pas des plus engageants qui soit mais le réalisateur va à lessentiel et se concentre sur un ensemble très technique détaillant clairement ce qui la poussé aux choix artistiques et narratifs présents dans le film pour le plus grand plaisir des amateurs du cinéaste ou des personnes plus techniques à défaut du grand public qui ny trouvera sans doute pas vraiment son compte.
Sont également proposées trois documentaires trop courts en HD. Tension: Creating We Own the Night (15mins), Police Action: Creating Cops, Cars, and Chaos (10 mins) et
A Moment in Crime: Creating Late '80s Brooklyn (9mins) reviennent donc au moyen de différentes interviews et dextraits du film de façon relativement convaincante sur divers aspects techniques du film. Lintervenant le plus intéressant reste encore James Gray dont on comprend rapidement quil est une vrai artiste qui maîtrise totalement son sujet et ne regrette aucun des choix quil à put faire. Cependant lensemble est un peu léger malgré son intérêt certain.
Enfin sont offertes diverses bandes-annonces en HD (30 days of night, walk hard).
Un ensemble quon aurait pu souhaiter plus développé et poussé et peut être plus grand public tant la personnalité calme et plutôt aride de James Gray transparaît ici. Malgré ces quelques réserves des suppléments informatifs, intéressants et nous souhaiterions voir un tel niveau dexigence sur plus de films édités en HD.
Conclusion
Une superbe édition Bluray qui propose une image et des bandes-son de superbe qualité qui ne tentent pas de proposer la meilleure qualité imaginable (même si lon en est très proche) mais plus de respecter le plus fidèlement possible le rendu du film en salle. Nous félicitions Sony pour navoir pas cédé à la tentation dune amélioration à tout prix de son produit et pour avoir pris un risque relatif avec cette édition qui ose montrer du grain et offrir une bande-son avec des voix murmurées parce que telles sont les volontés de son réalisateur. Si vous être équipés en Bluray, vous pouvez acheter cette édition sans lombre dune hésitation.
We own the night est une uvre à la fois à part et dun classicisme forcené. James Gray y poursuit son parcours atypique fait dune maitrise formelle sidérante dans un respect des formes les plus classiques mais fascinantes du grand cinéma américain et poursuivant son exploration de familles déchirées sans souci doriginalité mais au contraire en sappuyant sur les archétypes pour mieux impliquer le spectateur. Nous sommes dhabitude très friant doriginalité mais il faut bien avouer que dans le cas de James Gray son talent de cinéaste, sa maitrise quasi incomparable à lheure actuelle et son talent de directeur dacteur hors pair en font une cinéaste fascinant qui parvient aisément à vous faire oublier les clichés, le classicisme de son intrigue, de sa narration ou des sentiments développés en les transcendant par sa façon bien à lui dutiliser tous les moyens mis à sa disposition par le 7éme art. Il sagit donc dune uvre bien typée dont les amateurs de thriller seront sans doute déçus de par certaines « incohérences » et le manque daction mais qui tient plus de la tragédie familiale déchirante que du film policier traditionnel bien quil en contienne tous les éléments traditionnels.
James Gray est un cas vraiment à part dans lindustrie hollywoodienne, un auteur obsédé par son univers classique et tragique quil réexplore à travers ces trois films.
Il na jamais cédé, voire même linverse aux sirènes dHollywood et ne mène à bien que les projets quil maîtrise et qui vont exactement dans la direction quil souhaite. 3 films en 14 ans, cela montre bien à quel point le cinéaste réserve son énergie aux projets qui lui tiennent à cur. Dés Little Odessa en 1994 (a nos yeux son meilleur film) il démontre une personnalité atypique en ces temps de NeoPolar de plus ou moins bonne qualité, inspirés par le succès de Pulp Fiction, Gray latypique détonne vraiment avec ce polar tragique centré autour dune famille qui se déchire avec lintensité et la puissance dune vraie tragédie antique. Le style est déjà la, posé, ne cherchant jamais à en mettre plein la vue mais convoquant au contraire ce que le grand cinéma classique américain à de meilleur à offrir. Lunivers aussi est déjà presque entièrement la et fascine par le paradoxe de son réalisme stylisé, la noirceur des situations et sentiments et enfin la puissance émotionnelle qui sen dégage.
Il réitèrera cet exploit 6 ans plus tard en 2000 avec lexcellent The Yards dans lequel il montre une maîtrise encore supérieure de sa mise en scène, de sa direction dacteur et de la manipulation des archétypes pour mieux parvenir à la forme la plus pure et passionnante de classicisme. Le film est a nos yeux un peu moins intense et émotionnellement puissant que Little Odessa mais encore plus « parfait » et maîtrisé techniquement, narrativement et émotionnellement. Les acteurs y sont absolument parfaits de même que la sublime alchimie en la musique et les images, leur rythme en parfaite synchronicité, un art qui semblait lapanage presque exclusif de Martin Scorcese mais que Gray gére de façon différente, plus classique mais tout aussi puissante.
Et 7 ans après The Yards, Gray remet le couvert avec une autre tragédie familiale dun classicisme totalement épuré, certains diront même dune prédictibilité et dune évidence telle que beaucoup de lintérêt est retombé. Force est de reconnaître que si notre avis nest clairement pas le même il y a du vrai concernant lintrigue de We own the night qui est cousue de fil blanc mais du fil de la plus belle pure espèce et Gray ne se cache jamais derrière une fausse modernité ou quelques artifices viciés pour prétendre faire du neuf avec de lancien. Au contraire il assume totalement la linéarité et le classicisme de son uvre faisant confiance au spectateur pour se laisser entraîner par son immense talent et maîtrise de cinéaste et passer au dessus des conventions qui sont la base solide de son scénario.
Et même si nous préférons donc Little Odessa au final, nous ne pouvons que louer les mérites de la précision incroyable, de la maîtrise confondante dont faire preuve James Gray dans lutilisation de sa technique de réalisation classique et cela sans tuer lémotion, bien au contraire. Réussir donc à renforcer laspect dramatique dune uvre la connection avec le spectateur et les héros par laspect totalement maîtrisé de sa mise en scène et un véritable exploit, un immense intérêt pour le spectateur. Habituellement dans un cas de telle gestion des moyens cinématographiques lémotion est beaucoup plus dure à faire naître et surtout à maintenir et pourtant Gray y parvient. Il ne tombe jamais dans le pathétique pour forcer lémotion mais au contraire sappuie sur la subtilité contrebalancée par lintensité de la situation familiale classique quil présente. Si lon à pu voir de telles situations dans dautres uvres, jamais un telle maîtrisé dans le dosage de tous les ingrédients et outils utilisés ne sera arrivé à pareillement transcender les conventions et éviter la froideur qui se dégagé généralement des uvre aussi parfaites techniquement.
Nous recommandons donc vivement ce film à tous les spectateurs prêts à se laisser entraîner par un cinéaste en totale possession de ses moyens qui se sert des archétypes et de son talent pour mieux atteindre à lémotion, le tout dans un univers réaliste. Contrairement à ce que pouvait laisser penser la bande-annonce qui vendait tout de même le film comme un thriller policier familial de plus, le film va bien au delà mais demande une participation active et une sensibilité du spectateur pour révéler tout son intérêt.
Image
Limage est proposée au format respecté de 1.85 :1 1080p/24p qu moyen du codec Mpeg 4.
La définition générale est de très haute volée mais à noter une volonté du réalisateur de lui donner un aspect 80s poussé et donc certaines scènes et lensemble sont moins ultra définis que sur dautre Bluray ou HD-DVD de films récents. Linterpositif est absolument immaculé mais à linstar de la définition, James Gray a souhaité conserver un grain qui donne donc un aspect années 80 poussé. Si cela pourra déranger certains spectateurs amateurs dimages lissées et parfaites, nous sommes quand à nous ravis de voir que malgré la définition HD et la tendance du marché à tenter de rendre artificiellement immaculé des films qui nont pas été pensé comme cela, un film récent comme We own the night est proposé dans une version en tous points fidèle à notre souvenir très récent de la vision du film en salle.
Les couleurs ont également subit un traitement à part et leur rendu « doré » ou bleu froid sont superbement rendue. Elles sont en permanence naturelles, réalistes, constantes et saturées à la perfection.
Le contraste à lui aussi été traité avec le plus grand soin et ne génère absolument aucune brillance.
Les scènes sombres sont remarquablement rendues grâce à des noirs purs et profonds même si leur niveau natteint pas forcément celui de Blu ray comme 30 Days of Night.
La partie numérique est quant à elle inattaquable sur la compression ou la surdéfinition mais quelques passages ou du bruit numérique est clairement visibles sont à déplorer sur les scènes dextérieur les plus sombres. Associés au grain parfois prononcé mentionné plus haut, lensemble est parfois perturbant mais ce nest rien au regard de toutes les autres qualités du transfert même si cela reste dommage sur une uvre aussi récente. A nouveau une ambiance générale assez sombre et certaines scènes très sombres expliquent en partie ce léger défaut dun Bluray par ailleurs irréprochable.
Voici donc un superbe transfert qui rend vraiment justice à luvre en respectant à la ligne son superbe aspect visuel très travaillé pour le plus grand plaisir du spectateur qui se trouve ainsi en présence dune image très proche de celle du cinéma pour peu quil soit équipé du matériel adéquat. Seul tout petit point noir finalement négligeable mais tout de même présent et que nous tenons à soulever, la présence de bruit vidéo excessif sur certaines scènes très sombres qui nous semble possible à éviter ou du moins à réduire.
Son
Les trois bandes-son disponibles sur cette édition sont respectivement en Anglais (Dolby TrueHD 5.1), Français (Dolby TrueHD 5.1) et Espagnol (Dolby TrueHD 5.1).
Comme pour 30 days of night (Blu ray) la différence entre les pistes doublées et loriginale sont quasiment nulles et nous ne traiterons donc que de la piste Anglaise.
La dynamique est de très bon niveau mais toutefois comme pour la définition de limage, moins poussées que la plupart des Blu ray ou HD-DVD de films récents et cela semble à nouveau une volonté du réalisateur qui avait décidément une idée précise de l « originalité » de son projet. Sa présence et sa spatialité sont donc à lidentique très poussés et largement supérieures à nimporte quelle bande-son en Dolby Digital mais cependant moins acérées que celles de films récents plus portés sur laction.
La musique est rendue à la perfection, sans aucune limitation quelle quelle soit. Elle par ailleurs et comme il se doit parfaitement intégrée au reste de la bande-son.
Les enceintes arrière sont utilisées avec une grande subtilité mais efficacité qui résultent en une sensation dimmersion totale qui est dautant plus agréable que le film est principalement mené par ses dialogues. Quelques scènes plus agitées font montre dune maîtrise parfaite de ce secteur mais ce sont vraiment les scènes musicales ou celles extérieur avec tous les bruits ambiants (mais jamais distractifs) qui font le prix de cette bande-son.
Les dialogues sont une partie un peu plus problématique puisque comme pour le grain bien présent dans les scènes les plus sombres, le quasi murmure de certains dialogues qui en rend la compréhension parfois ardue est totalement conforme au souvenir de notre vision de luvre en salle. Cest principalement le personnage de Joaquin Phoenix qui se fait de plus en plus discret lorsquil parle au fur et à mesure que le film avance et quil se rend compte de ses erreurs passées et tente de sen amender. De nombreux spectateurs seront donc peut être dérangés par cet état de fait mais il leur suffit alors de remonter légèrement le volume de leur enceinte centrale pour voir le problème éventuel de compréhension résolu. Personnellement nous félicitions Sony davoir à nouveau respecté à la lettre les intentions du réalisateur quitte à sans doute surprendre de nombreux consommateurs de leurs produits. Les parasites ou distorsions sont totalement absents de cette bande-son et ce même à volume très élevé, ce qui savère somme toute logique sur une uvre de 2007.
Les basses fréquences sont a nouveau plus discrètes et moins profondes que sur des films comme 30 days of night mais sont en parfaite adéquation avec les intentions du réalisateur et sa volonté de réalisme sonore en contraste avec certaine de ses intentions visuelles. Ainsi ici le caisson de basse ne se fait entendre que lorsque la scéne lexige que ce soit par son action ou la présence de musique.
Les sous-titres sont disponibles en Anglais, Français, Espagnol et Hindou.
Sony nous gâte à nouveau avec cette excellente bande-son dont le plus gros défaut pour certains sera de ne pas chercher à être la plus performante dans tous les domaines mais bel et bien de faire le plus important, reproduire le plus fidèlement possible la bande-son dorigine entendue au cinéma. Et celle de cette édition fait cela à la perfection et ne pensez donc pas que certain dialogues murmurés, une dynamique excellente mais moins poussée que le format Bluray nous en a donné lhabitude sur ses titres les plus explosifs ou labsence de basse hypertrophiées soit un défaut/lacune de cette édition mais bel et bien une décision du réalisateur respectée à la lettre.
Suppléments/menus
Un section à limage du film et de son réalisateur peu démonstrative et plutôt aride mais au final passionnante pour qui est tombé sous le charme du film et de lunivers de James Gray.
Le commentaire audio de Gray nest donc pas des plus engageants qui soit mais le réalisateur va à lessentiel et se concentre sur un ensemble très technique détaillant clairement ce qui la poussé aux choix artistiques et narratifs présents dans le film pour le plus grand plaisir des amateurs du cinéaste ou des personnes plus techniques à défaut du grand public qui ny trouvera sans doute pas vraiment son compte.
Sont également proposées trois documentaires trop courts en HD. Tension: Creating We Own the Night (15mins), Police Action: Creating Cops, Cars, and Chaos (10 mins) et
A Moment in Crime: Creating Late '80s Brooklyn (9mins) reviennent donc au moyen de différentes interviews et dextraits du film de façon relativement convaincante sur divers aspects techniques du film. Lintervenant le plus intéressant reste encore James Gray dont on comprend rapidement quil est une vrai artiste qui maîtrise totalement son sujet et ne regrette aucun des choix quil à put faire. Cependant lensemble est un peu léger malgré son intérêt certain.
Enfin sont offertes diverses bandes-annonces en HD (30 days of night, walk hard).
Un ensemble quon aurait pu souhaiter plus développé et poussé et peut être plus grand public tant la personnalité calme et plutôt aride de James Gray transparaît ici. Malgré ces quelques réserves des suppléments informatifs, intéressants et nous souhaiterions voir un tel niveau dexigence sur plus de films édités en HD.
Conclusion
Une superbe édition Bluray qui propose une image et des bandes-son de superbe qualité qui ne tentent pas de proposer la meilleure qualité imaginable (même si lon en est très proche) mais plus de respecter le plus fidèlement possible le rendu du film en salle. Nous félicitions Sony pour navoir pas cédé à la tentation dune amélioration à tout prix de son produit et pour avoir pris un risque relatif avec cette édition qui ose montrer du grain et offrir une bande-son avec des voix murmurées parce que telles sont les volontés de son réalisateur. Si vous être équipés en Bluray, vous pouvez acheter cette édition sans lombre dune hésitation.
We own the night est une uvre à la fois à part et dun classicisme forcené. James Gray y poursuit son parcours atypique fait dune maitrise formelle sidérante dans un respect des formes les plus classiques mais fascinantes du grand cinéma américain et poursuivant son exploration de familles déchirées sans souci doriginalité mais au contraire en sappuyant sur les archétypes pour mieux impliquer le spectateur. Nous sommes dhabitude très friant doriginalité mais il faut bien avouer que dans le cas de James Gray son talent de cinéaste, sa maitrise quasi incomparable à lheure actuelle et son talent de directeur dacteur hors pair en font une cinéaste fascinant qui parvient aisément à vous faire oublier les clichés, le classicisme de son intrigue, de sa narration ou des sentiments développés en les transcendant par sa façon bien à lui dutiliser tous les moyens mis à sa disposition par le 7éme art. Il sagit donc dune uvre bien typée dont les amateurs de thriller seront sans doute déçus de par certaines « incohérences » et le manque daction mais qui tient plus de la tragédie familiale déchirante que du film policier traditionnel bien quil en contienne tous les éléments traditionnels.
Qualité vidéo:
4,5/5
Qualité audio:
4,0/5
Suppléments:
3,4/5
Rapport qualité/prix:
4,6/5
Note finale:
4,2/5
Auteur: Stefan Rousseau
Date de publication: 2008-02-19
Système utilisé pour cette critique: Projecteur Sharp XV Z9000, Lecteur hybride LG BH100, Recepteur Denon, Enceintes Triangle, Câbles Banbridge et Real Cable.
Date de publication: 2008-02-19
Système utilisé pour cette critique: Projecteur Sharp XV Z9000, Lecteur hybride LG BH100, Recepteur Denon, Enceintes Triangle, Câbles Banbridge et Real Cable.