Facebook Twitter      Mobile RSS        
DVDEF

Wolfen

Critique
Synopsis/présentation
Michael Wadleigh est surtout connu pour avoir réalisé l'inoubliable et passionnant film documentaire sur les 3 jours du concert de Woodstock en 1969 (Woodstock, 3 Days of Peace and Music). Son travail phénoménal sur un écran divisé en trois parties, agrémenté de témoignages de spectateurs de l'évènement, représente le meilleur concert filmé et un documentaire irremplaçable sur une génération, son époque et sa musique. À noter qu'il fut bien aidé dans son très complexe travail de montage en écran partagé par le jeune Martin Scorcese alors inconnu.

La suite de sa carrière se résumera malheureusement (au vu de ses 2 oeuvres) au film précité et à celui qui nous intéresse aujourd'hui : Wolfen (1981). Trois meurtres sont commis le même soir sur la personne d'un riche industriel, de son épouse et son garde du corps. L'inspecteur Dewey (Albert Finney, dont la force crève l'écran) est réintégré dans ses fonctions d'inspecteur suite à la nature bizarre des meurtres. Pendant que l'enquête officielle prend la direction de groupuscules terroristes, Dewey aidé par un ami travaillant à la morgue (Gregory Hines, parfait en coronaire afro-funky-cool) prend lui une direction totalement différente. La nature des meurtres reste mystérieuse et lorsqu'un nouveau meurtre se produit à l'autre bout de la ville et sur la personne d'un sans abri, le penchant de Dewey pour une hypothèse surnaturelle est renforcé. S'en suivra une enquête qui fera découvrir à Dewey une face cachée de New York.

Il s'agit ici d'un film que l'on a associé à tort aux autres sorties à la même époque et traitant eux de la lycantropie : The Howling de Joe Dante (1981) et An American Werewolf in London de John Landis (1981). En effet, même si les loups sont au centre de l'histoire, Wolfen n'est pas du tout un film de loups-garous mais plus un suspence efficace qui vire au fantastique. Ses thèmes, son côté militant pour la cause indienne (et le parallèle qui peut être fait avec la situation des loups), l'intelligence de son scénario et ses préoccupations écologiques, en font une oeuvre différente de celles précitées.
La réalisation très efficace à l'aide d'une steadycam et d'une louma (pour figurer une présence), associées à d'excellents effets spéciaux recréants la vision en infrarouge des loups, permettent à Michael Wadleigh d'imposer une tension quasi permanente, plongeant le spectateur dans un état propice à la peur et à l'angoisse. De plus, l'intelligence des rebondissements, l'atmosphère très réaliste et crédible de l'intrigue et des situations font que Michael Wadleigh réussit à étonner son audience et la sortir des schémas conventionnels. Ce film n'a rien de révolutionnaire mais ses qualités sont telles que l'on ne peut que saluer son résultat.

Les acteurs sont tous excellents (même si leurs personnages manquent parfois d'envergure), la réalisation est tout à fait en accord avec le propos, la musique de James Horner angoissante à souhait, la photo de Gerry Fisher magnifique (qui présente New York sous un jour très intéressant), et du coup, l'on obtient un film passionant et très réussi. Il doit être vu par tout amateur de fantastique, et gageons que c'est son aspect hybride (enquête totalement réaliste et fond totalement fantastique) qui a dû dérouter les spectateurs de l'époque qui ne lui ont pas porté l'intérêt qu'il mérite.


Image
L'image est offerte au format respecté de 2.35:1 d'après un transfert anamorphosé.
L'interpositif est propre pour du matériel non restauré et le niveau de détails vraiment bon, même si la défintion générale a tendance à chuter sur quelques passages (sans que cela ne devienne gênant). Les couleurs particulières de ce film sont justes, naturelles et ne débordent jamais et les séquences infrarouges offrent un rendu étonnant.

Les contrastes sont de bon niveau et permettent (associées à de profonds noirs) un excellent rendu des scènes sombres qui composent l'essentiel du film. Les problèmes numériques sont quasi absents de ce transfert, si ce n'est un peu de grain et une legère tendance à la surdéfinition des contours.


Son
Les deux bandes-son disponibles sont en Anglais (DD 2.0 surround) et Français (DD 1.0 mono).

La piste en Anglais propose une dyanmique et une spacialisation étonnantes pour un matériau de 1981 (les tous débuts du surround) non restauré. Les effets et la musique sont très bien intégrés et même si les enceintes arrières sont plutôt discrètes, leur présence apporte un plus indéniable à l'ensemble. Les dialogues sont toujours intelligibles et justes. Les basses fréquences viennent efficacement renforcer le climat d'angoisse dégagé par cette bande-son lorsque nécéssaire.
La bande-son en Français vient confirmer la suprématie du multicanal (même simple), mais propose malgré tout un rendu fort correct même si beaucoup plus étriqué que son homologue anglaise.

Les sous-titres sont présents en Anglais, Français, Espagnol, Portugais, Chinois, Coréen, Thaïlandais.


Suppléments/menus
Il est fort regrettable que le commentaire audio avec Michael Wagleigh, Gregory Hines et Edward James Olmos, indiqué sur la jacquette, ne soit pas présent. En effet, celui-ci aurait permis de lever le voile sur les zones d'ombre du film et d'étoffer la section suppléments qui s'avère plutôt faible sans cela.

Celle-ci se compose d'une bande-annonce de qualité acceptable, d'un tout petit texte fixe retraçant l'histoire de la lycantropie au cinéma (d'un intérêt vraiment faible) et des filmographies des artisans du film.

Il est d'autant plus regrettable que le commentaire ait disparu, que ce genre d'initiative est rarement mené sur des "petits" films et que celui-ci en valait largement la peine. De plus, la frustration est intense lorsque vous tentez de trouver un supplément a priori passionnant qui n'existe pas et que rien ne vient compenser son absence...



Conclusion
Une édition DVD surprenante de qualité (sauf au niveau des suppléments), qui permet de redécouvrir un film passionnant, adulte et intelligent. Une recommandation obligatoire pour les amateurs de fantastique.


Qualité vidéo:
3,0/5

Qualité audio:
3,0/5

Suppléments:
1,0/5

Rapport qualité/prix:
3,0/5

Note finale:
3,0/5
Auteur: Stefan Rousseau

Date de publication: 2002-08-15

Système utilisé pour cette critique: Projecteur Sharp XV Z9000, Lecteur de DVD Toshiba SD500, Recepteur Denon, Enceintes Triangle, Câbles Banbridge et Real Cable.

Le film

Titre original:
Wolfen

Année de sortie:
1981

Pays:

Genre:

Durée:
114 minutes

Réalisateur (s):

Acteur (s):

Le DVD / Blu-ray

Pochette/couverture:

Distributeur:
Warner Bros.

Produit:
DVD

Nombre de disque:
1 DVD-5 (simple face, simple couche)

Format d'image:
2.35:1

Transfert 16:9:
Oui

Certification THX:
Non

Bande(s)-son:
Anglaise Dolby 2.0 Surround
Française Dolby mono

Sous-titres:
Anglais
Français
Espagnol
Portugais
Chinois
Thailandais
Coréen
Balinais

Suppéments:
Bande-annonce, filmographie des artisans du film, texte (Howly-wood)

Date de parution:
2002-08-13

Si vous avez aimé...

You have an error in your SQL syntax; check the manual that corresponds to your MySQL server version for the right syntax to use near 'AND `ID`<>2379 AND Image IS NOT NULL ORDER BY 'Texte_Parution' DESC LIMIT 0,4' at line 1