Bowling For Columbine (Special Edition)

Critique
Synopsis/présentation
Jamais, un documentaire ne s'était mérité autant d'attention ni même une distribution à aussi grande échelle que le Bowling For Columbine de Michael Moore. Les documentaires sont généralement victimes de préjugés défavorables. Ils sont perçus comme des documents strictement informatifs, fastidieux et surtout destinés aux cinéphiles les plus avertis. Incidemment, étant donné le faible potentiel commercial des documentaires, les studios et distributeurs sont très peu enclins à investir de grosses sommes d'argent pour leur offrir une distribution digne de ce nom. Il en résulte que les documentaires ne bénéficient à toute fin pratique d'aucune visibilité et ne profitent donc que rarement de la reconnaissance qu'ils méritent. Par contre, le cas de Bowling For Columbine est différent et laisse espérer un avenir meilleur pour les cinéastes documentalistes.
Il faut dire que la réputation du réalisateur de Michael Moore n'est plus à faire. Dans ses précédents ouvrages, tant écrit (Stupid White Men) que filmé (Roger and Me), Moore s'est distingué comme étant un critique lucide et articulé pourvu d'un sens de la dérision. Moore, un gauchiste avoué, n'hésite pas à s'attaquer à des sujets choques et parfois même tabous, sans aucune crainte des répercussions encourues. Voilà peut-être ce qui explique la réussite des uvres de Moore. Ce dernier n'épargne aucun moyen pour prouver ce quil avance, et il articule ses idées de telle façon que ses ouvrages sadressent tant au simple citoyen quà une soi-disant élite intellectuelle.
Ainsi donc, si Bowling For Columbine à pu profiter d'une distribution à grande échelle dans les salles de cinéma c'est beaucoup grâce à la réputation de son réalisateur, mais aussi grâce à un bouche à oreille qui vantait les mérites du film avant même sa sortie. En effet, plusieurs mois avant la première projection du film, le mot courrait dans l'industrie que Moore sétait attaqué à un sujet des plus controversé mais ô combien important, tout en écorchant au passage le vénérable Charlton Heston. Le sujet du film, à savoir le lien qui unit les américains aux armes à feu et la violence aux États-Unis, ne laisse personne indifférent et soulève déjà les passions et la controverse en Amérique du Nord depuis un bon moment déjà. Moore aura eu le mérite d'être le premier à sattaquer au sujet de front et d'en chercher les racines. Les attentes commençaient à grandires, tandis que le film a réussi à décrocher une place en compétition officielle au Festival de Cannes 2002, un honneur rarissime pour un documentaire. Sans se mériter de prix officiel, le film y reçut néanmoins une récompense honorifique (Prix du 55e Anniversaire) pour son audace et son importance. Il n'en fallait pas plus pour convaincre la MGM aux États-Unis d'acheter les droits de distribution du film. L'objectif de Moore était atteint : le film sest attiré une plus grande visibilité que tout autre documentaire avant lui mais surtout, il souleva moult débats et questionnements. Sil est trop tôt pour dire si le film aura réellement une influence sur le comportement des Américains ainsi que sur leurs politiques, à tout le moins aura-t-il réussis, à court terme du moins, à pousser à la réflexion.
Bowling For Columbine nest pas un film parfait, au contraire. On pourrait lui reprocher entre autre de verser à quelques reprises dans la caricature et même, en fin de parcours, dans le sentimentalisme. Cependant, le Moore décortique son sujet avec une maîtrise et une conviction peu commune. Le ton satyrique du documentaire lui évite une lourdeur dramatique qui aurait logiquement découlée du sujet tout en donnant beaucoup de mordant au contenu.
Bowling For Columbine est un film nécessaire et important comme il s'en fait trop peu.
Image
Cette édition nous offre le film au format de 1.78:1 (cadre fermé/matted) d'après un transfert 16:9. De toute évidence, la photographie fût faite en vue d'une présentation au format de 1.33:1.
Pour la présentation du film en salle (et en format DVD) ont a masqué l'image afin d'obtenir une composition plus panoramique, au format de 1.78:1. Malheureusement les caches masquent l'image au point ou les cadrages semblent déficients et la composition d'image problématique.
Le documentaire fut tourné en vidéo numérique (DVCam). En considérant que ce support noffre pas un niveau de détail aussi élevé que la pellicule 35mm et que les conditions de tournage dun documentaire ne sont pas toujours optimales, la qualité dimage est ici très satisfaisante. Le matériel source était apparemment dans un très bon état et ne trahi aucune anomalie. Seul le matériel darchive ajouté au film montre parfois quelques signes de vieillesse. Vous remarquerez que l'image est parfois marqué d'un grain proéminent. Souvent, ce grain est la cause direct des conditions de tournage (éclairage naturel défaillant) et de l'équipement employé pour filmer (ajustement électronique pour compenser le faible éclairage). Ce défaut nest donc pas imputable au transfert lui-même. La définition tire le maximum du médium employé pour tourner le film. L'image apparaît généralement assez nette et précise, sauf évidemment dans les cas où le grain masque les détails. Dans lensemble, les couleurs sont bien restituées et apparaissent naturelles. La saturation est adéquate et il ny a aucun débordement à signaler. Il arrive à quelques occasions que les teintes très chaudes comme le rouge par exemple souffre dun léger mais apparent fourmillement (chroma noise). Si les contrastes semblent inconstant, il s'agit probablement à nouveau dun défaut relié aux conditions variables du tournage. Limage apparaît tantôt très contrastée, tantôt très douce (soft). Les noirs sont en général assez nets et purs, tandis que les parties denses offrent des dégradés corrects dans les circonstances.
Heureusement, ce transfert est exempt de toute sur-accentuation des contours et de tout défaut de compression.
Son
Cette édition nous offre trois bandes-son différentes : deux anglaises (Dolby Digital 5.1 / 2.0 Stéréo) et un doublage français (Dolby 2.0 Stéréo). Tout indique la bande-son multi-canal anglaise ne soit en fait quun re-mixage tiré d'un mixage stéréophonique en vue de la distribution en salles du film. En fait, les différences entre les deux bandes-son anglaises sont minimes et laissent croire que seul linclusion du mixage stéréophonique original aurait été suffisant.
Les deux mixages anglais sont donc strictement fonctionnels. La présence est pour ainsi dire nulle, la spatialité inexistante et le dynamisme très limité. Même dans le mixage Dolby Digital 5.1, le champ-sonore se déploie presque exclusivement depuis les canaux avants. Les éléments sonores y sont correctement positionnés. On y remarque de fréquents débordements, la stéréophonie nest pas particulièrement exploitée. Dans le mixage multi-canal, les canaux d'ambiophonies ne sont que très rarement sollicités pour appuyer la musique. Les dialogues et commentaires sont évidemment toujours naturels et nets. L'intelligibilité ne dépend pas tant du mixage que de la captation elle-même, durant laquelle des bruits ambiants (voitures, avions) étouffaient parfois les dialogues. Les basses sont faibles et presque inexistantes, et l'utilisation du canal .1 (LFE) aurait facilement pu être oublié tellement celui-ci est inactif.
Des sous-titres anglais et français sont également disponibles. Pour les spectateurs unilingues français, lutilisation des sous-titres est d'avantage recommandée que le doublage français en voix hors-champ.
Suppléments/menus
Prévue à l.origine pour le printemps 2003, la parution de cette édition DVD fut reportée de quelques mois afin de permettre linclusion de suppléments. Lattente en aura certainement value la peine puisque ceux-ci sont assez nombreux mais surtout très intéressant.
La plupart des suppléments de cette édition double-disque sont regroupés sur le deuxième disque, le premier ne comprend quune piste de commentaires audio, une introduction de Michael Moore et la bande-annonce originale. Il s'agit sans aucun doute dune première, la piste de commentaires audio de cette édition est animée par les secrétaires, réceptionnistes et assistants de productions du film. Michael Moore lui-même ne prend la parole que quelques minutes au début du film pour expliquer qu'il trouvait plus amusant de laisser parler les artisans les moins influents du film plutôt que linverse. L'idée est certes originale, mais le résultat nest pas particulièrement concluant. Les animateurs se contentent de rire nerveusement et de dire ce quils aiment à propos du film. Très ennuyant.
L'introduction de Michael Moore (en voix hors champ), dune durée de quatre minutes, nest autre chose quune justification du réalisateur dans laquelle il excuse son refus denregistrer une piste de commentaires audio. Cette introduction aurait dû être insérée au début de la piste de commentaire
Le deuxième disque offre les suppléments les plus intéressant. Vous retrouverez tout d'abord une entrevue de 15 minutes avec le réalisateur à propos de son discours de remerciement à la dernière cérémonie des Oscars. Pour des questions de droits dauteur le discours lui-même nest pas montré, mais Moore décrit avec précision lévénement puis commente son discours et ses répercussions. Ce discours passera sans aucun doute à l'histoire, et davoir la chance de voir Michael Moore justifier ici ses dires est tout simplement fascinant.
Return to Denver / Littleton (25 mins.) est un condensé d'un discours que Moore a donné à lUniversité de Denver six mois après la distribution en salles de Bowling For Columbine. Lhomme y va dun monologue engagé à forte teneur politique, écorchant au passage le gouvernement Bush et les politiques américaines. Que voilà un complément des plus stimulant au film, pour autant que vous soyez daccord avec les positions de Moore.
The Film Festival Scrapbook (16 mins.) est un montage regroupant divers moments de multiples festivals de film où Michael Moore a présenté Bowling For Columbine. Vous y verrez des entrevues, des conférences de presse et des discours de remerciement recueillis à Cannes, Toronto et Londres. Intéressant, si ce nest que pour constater la pluie d'éloge reçue par le film de par le monde.
Michael Moore est à nouveau le sujet dune entrevue, cette fois-ci menée par le secrétaire de presse de Bill Clinton, M. Joe Lockhart. D'une durée de 21 minutes, cette entrevue nous montre un Moore beaucoup plus décontracté et humoristique. Le ton de l'entrevue est décontractée, sans être dépourvu de sujets sérieux et intéressants.
Une dernière entrevue avec le réalisateur nous est offerte, cette-fois dans le cadre de lémission de Charlie Rose. Pendant 25 minutes, Moore et Rose discutent non seulement du film mais aussi de politique et des positions du gouvernement Bush sur renversement de Saddam Hussein en Irak. Passionnant.
Il y a également un segment de lémission The Awful Truth II : Corporate Cops, dont vous reconnaîtrez quelques images ayant fait une apparition dans Bowling For Columbine. Si les précédentes productions de Michael Moore vous sont inconnus, en voici un bon aperçu. Vous retrouverez finalement un vidéoclip de Marilyn Manson (pour la chanson Fight Song) ainsi quune galerie de photograhies.
Une section DVD-Rom assez intéressante est également incluse. Vous y trouverez plusieurs documents écrits et des moyens pour s'impliquer politiquement. Pour les enseignants qui voudraient présenter Bowling For Columbine à leurs étudiants, une série de question pour animer des débats et des discussions est également offerte.
Conclusion
Que l'on sois daccord ou non avec ses position, Bowling For Columbine est un film qui soulève des questions on ne peut plus pertinentes et importantes qui méritent quon sy attarde.
En considérant qu'il sagit dun documentaire et non pas dun film, la partie technique de cette édition est certainement satisfaisante. La qualité d'image et du son, si elle nest pas exemplaire, s'avère être au service du film. Quant aux suppléments, ils sont nombreux et, pour la plupart, fascinants. Une édition DVD à ne pas manquer pour quiconque s'intéresse au travail de Michael Moore.
Jamais, un documentaire ne s'était mérité autant d'attention ni même une distribution à aussi grande échelle que le Bowling For Columbine de Michael Moore. Les documentaires sont généralement victimes de préjugés défavorables. Ils sont perçus comme des documents strictement informatifs, fastidieux et surtout destinés aux cinéphiles les plus avertis. Incidemment, étant donné le faible potentiel commercial des documentaires, les studios et distributeurs sont très peu enclins à investir de grosses sommes d'argent pour leur offrir une distribution digne de ce nom. Il en résulte que les documentaires ne bénéficient à toute fin pratique d'aucune visibilité et ne profitent donc que rarement de la reconnaissance qu'ils méritent. Par contre, le cas de Bowling For Columbine est différent et laisse espérer un avenir meilleur pour les cinéastes documentalistes.
Il faut dire que la réputation du réalisateur de Michael Moore n'est plus à faire. Dans ses précédents ouvrages, tant écrit (Stupid White Men) que filmé (Roger and Me), Moore s'est distingué comme étant un critique lucide et articulé pourvu d'un sens de la dérision. Moore, un gauchiste avoué, n'hésite pas à s'attaquer à des sujets choques et parfois même tabous, sans aucune crainte des répercussions encourues. Voilà peut-être ce qui explique la réussite des uvres de Moore. Ce dernier n'épargne aucun moyen pour prouver ce quil avance, et il articule ses idées de telle façon que ses ouvrages sadressent tant au simple citoyen quà une soi-disant élite intellectuelle.
Ainsi donc, si Bowling For Columbine à pu profiter d'une distribution à grande échelle dans les salles de cinéma c'est beaucoup grâce à la réputation de son réalisateur, mais aussi grâce à un bouche à oreille qui vantait les mérites du film avant même sa sortie. En effet, plusieurs mois avant la première projection du film, le mot courrait dans l'industrie que Moore sétait attaqué à un sujet des plus controversé mais ô combien important, tout en écorchant au passage le vénérable Charlton Heston. Le sujet du film, à savoir le lien qui unit les américains aux armes à feu et la violence aux États-Unis, ne laisse personne indifférent et soulève déjà les passions et la controverse en Amérique du Nord depuis un bon moment déjà. Moore aura eu le mérite d'être le premier à sattaquer au sujet de front et d'en chercher les racines. Les attentes commençaient à grandires, tandis que le film a réussi à décrocher une place en compétition officielle au Festival de Cannes 2002, un honneur rarissime pour un documentaire. Sans se mériter de prix officiel, le film y reçut néanmoins une récompense honorifique (Prix du 55e Anniversaire) pour son audace et son importance. Il n'en fallait pas plus pour convaincre la MGM aux États-Unis d'acheter les droits de distribution du film. L'objectif de Moore était atteint : le film sest attiré une plus grande visibilité que tout autre documentaire avant lui mais surtout, il souleva moult débats et questionnements. Sil est trop tôt pour dire si le film aura réellement une influence sur le comportement des Américains ainsi que sur leurs politiques, à tout le moins aura-t-il réussis, à court terme du moins, à pousser à la réflexion.
Bowling For Columbine nest pas un film parfait, au contraire. On pourrait lui reprocher entre autre de verser à quelques reprises dans la caricature et même, en fin de parcours, dans le sentimentalisme. Cependant, le Moore décortique son sujet avec une maîtrise et une conviction peu commune. Le ton satyrique du documentaire lui évite une lourdeur dramatique qui aurait logiquement découlée du sujet tout en donnant beaucoup de mordant au contenu.
Bowling For Columbine est un film nécessaire et important comme il s'en fait trop peu.
Image
Cette édition nous offre le film au format de 1.78:1 (cadre fermé/matted) d'après un transfert 16:9. De toute évidence, la photographie fût faite en vue d'une présentation au format de 1.33:1.
Pour la présentation du film en salle (et en format DVD) ont a masqué l'image afin d'obtenir une composition plus panoramique, au format de 1.78:1. Malheureusement les caches masquent l'image au point ou les cadrages semblent déficients et la composition d'image problématique.
Le documentaire fut tourné en vidéo numérique (DVCam). En considérant que ce support noffre pas un niveau de détail aussi élevé que la pellicule 35mm et que les conditions de tournage dun documentaire ne sont pas toujours optimales, la qualité dimage est ici très satisfaisante. Le matériel source était apparemment dans un très bon état et ne trahi aucune anomalie. Seul le matériel darchive ajouté au film montre parfois quelques signes de vieillesse. Vous remarquerez que l'image est parfois marqué d'un grain proéminent. Souvent, ce grain est la cause direct des conditions de tournage (éclairage naturel défaillant) et de l'équipement employé pour filmer (ajustement électronique pour compenser le faible éclairage). Ce défaut nest donc pas imputable au transfert lui-même. La définition tire le maximum du médium employé pour tourner le film. L'image apparaît généralement assez nette et précise, sauf évidemment dans les cas où le grain masque les détails. Dans lensemble, les couleurs sont bien restituées et apparaissent naturelles. La saturation est adéquate et il ny a aucun débordement à signaler. Il arrive à quelques occasions que les teintes très chaudes comme le rouge par exemple souffre dun léger mais apparent fourmillement (chroma noise). Si les contrastes semblent inconstant, il s'agit probablement à nouveau dun défaut relié aux conditions variables du tournage. Limage apparaît tantôt très contrastée, tantôt très douce (soft). Les noirs sont en général assez nets et purs, tandis que les parties denses offrent des dégradés corrects dans les circonstances.
Heureusement, ce transfert est exempt de toute sur-accentuation des contours et de tout défaut de compression.
Son
Cette édition nous offre trois bandes-son différentes : deux anglaises (Dolby Digital 5.1 / 2.0 Stéréo) et un doublage français (Dolby 2.0 Stéréo). Tout indique la bande-son multi-canal anglaise ne soit en fait quun re-mixage tiré d'un mixage stéréophonique en vue de la distribution en salles du film. En fait, les différences entre les deux bandes-son anglaises sont minimes et laissent croire que seul linclusion du mixage stéréophonique original aurait été suffisant.
Les deux mixages anglais sont donc strictement fonctionnels. La présence est pour ainsi dire nulle, la spatialité inexistante et le dynamisme très limité. Même dans le mixage Dolby Digital 5.1, le champ-sonore se déploie presque exclusivement depuis les canaux avants. Les éléments sonores y sont correctement positionnés. On y remarque de fréquents débordements, la stéréophonie nest pas particulièrement exploitée. Dans le mixage multi-canal, les canaux d'ambiophonies ne sont que très rarement sollicités pour appuyer la musique. Les dialogues et commentaires sont évidemment toujours naturels et nets. L'intelligibilité ne dépend pas tant du mixage que de la captation elle-même, durant laquelle des bruits ambiants (voitures, avions) étouffaient parfois les dialogues. Les basses sont faibles et presque inexistantes, et l'utilisation du canal .1 (LFE) aurait facilement pu être oublié tellement celui-ci est inactif.
Des sous-titres anglais et français sont également disponibles. Pour les spectateurs unilingues français, lutilisation des sous-titres est d'avantage recommandée que le doublage français en voix hors-champ.
Suppléments/menus
Prévue à l.origine pour le printemps 2003, la parution de cette édition DVD fut reportée de quelques mois afin de permettre linclusion de suppléments. Lattente en aura certainement value la peine puisque ceux-ci sont assez nombreux mais surtout très intéressant.
La plupart des suppléments de cette édition double-disque sont regroupés sur le deuxième disque, le premier ne comprend quune piste de commentaires audio, une introduction de Michael Moore et la bande-annonce originale. Il s'agit sans aucun doute dune première, la piste de commentaires audio de cette édition est animée par les secrétaires, réceptionnistes et assistants de productions du film. Michael Moore lui-même ne prend la parole que quelques minutes au début du film pour expliquer qu'il trouvait plus amusant de laisser parler les artisans les moins influents du film plutôt que linverse. L'idée est certes originale, mais le résultat nest pas particulièrement concluant. Les animateurs se contentent de rire nerveusement et de dire ce quils aiment à propos du film. Très ennuyant.
L'introduction de Michael Moore (en voix hors champ), dune durée de quatre minutes, nest autre chose quune justification du réalisateur dans laquelle il excuse son refus denregistrer une piste de commentaires audio. Cette introduction aurait dû être insérée au début de la piste de commentaire
Le deuxième disque offre les suppléments les plus intéressant. Vous retrouverez tout d'abord une entrevue de 15 minutes avec le réalisateur à propos de son discours de remerciement à la dernière cérémonie des Oscars. Pour des questions de droits dauteur le discours lui-même nest pas montré, mais Moore décrit avec précision lévénement puis commente son discours et ses répercussions. Ce discours passera sans aucun doute à l'histoire, et davoir la chance de voir Michael Moore justifier ici ses dires est tout simplement fascinant.
Return to Denver / Littleton (25 mins.) est un condensé d'un discours que Moore a donné à lUniversité de Denver six mois après la distribution en salles de Bowling For Columbine. Lhomme y va dun monologue engagé à forte teneur politique, écorchant au passage le gouvernement Bush et les politiques américaines. Que voilà un complément des plus stimulant au film, pour autant que vous soyez daccord avec les positions de Moore.
The Film Festival Scrapbook (16 mins.) est un montage regroupant divers moments de multiples festivals de film où Michael Moore a présenté Bowling For Columbine. Vous y verrez des entrevues, des conférences de presse et des discours de remerciement recueillis à Cannes, Toronto et Londres. Intéressant, si ce nest que pour constater la pluie d'éloge reçue par le film de par le monde.
Michael Moore est à nouveau le sujet dune entrevue, cette fois-ci menée par le secrétaire de presse de Bill Clinton, M. Joe Lockhart. D'une durée de 21 minutes, cette entrevue nous montre un Moore beaucoup plus décontracté et humoristique. Le ton de l'entrevue est décontractée, sans être dépourvu de sujets sérieux et intéressants.
Une dernière entrevue avec le réalisateur nous est offerte, cette-fois dans le cadre de lémission de Charlie Rose. Pendant 25 minutes, Moore et Rose discutent non seulement du film mais aussi de politique et des positions du gouvernement Bush sur renversement de Saddam Hussein en Irak. Passionnant.
Il y a également un segment de lémission The Awful Truth II : Corporate Cops, dont vous reconnaîtrez quelques images ayant fait une apparition dans Bowling For Columbine. Si les précédentes productions de Michael Moore vous sont inconnus, en voici un bon aperçu. Vous retrouverez finalement un vidéoclip de Marilyn Manson (pour la chanson Fight Song) ainsi quune galerie de photograhies.
Une section DVD-Rom assez intéressante est également incluse. Vous y trouverez plusieurs documents écrits et des moyens pour s'impliquer politiquement. Pour les enseignants qui voudraient présenter Bowling For Columbine à leurs étudiants, une série de question pour animer des débats et des discussions est également offerte.
Conclusion
Que l'on sois daccord ou non avec ses position, Bowling For Columbine est un film qui soulève des questions on ne peut plus pertinentes et importantes qui méritent quon sy attarde.
En considérant qu'il sagit dun documentaire et non pas dun film, la partie technique de cette édition est certainement satisfaisante. La qualité d'image et du son, si elle nest pas exemplaire, s'avère être au service du film. Quant aux suppléments, ils sont nombreux et, pour la plupart, fascinants. Une édition DVD à ne pas manquer pour quiconque s'intéresse au travail de Michael Moore.
Qualité vidéo:
3,2/5
Qualité audio:
3,0/5
Suppléments:
3,7/5
Rapport qualité/prix:
3,5/5
Note finale:
3,3/5
Auteur: Yannick Savard
Date de publication: 2003-09-18
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur NTSC 4:3 Sony Trinitron Wega KV-32S42, Récepteur Pioneer VSX-D509, Lecteur DVD Pioneer DVL-909, enceintes Bose, câbles Monster Cable.
Date de publication: 2003-09-18
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur NTSC 4:3 Sony Trinitron Wega KV-32S42, Récepteur Pioneer VSX-D509, Lecteur DVD Pioneer DVL-909, enceintes Bose, câbles Monster Cable.