Babylon 5 (The Lost Tales)

Critique
Synopsis/présentation
Babylon 5 est une de ces séries que lon oublie jamais vraiment. Pour beaucoup de fans, le premier visionnement fût une expérience que seule une infime portion de séries est capable de fournir. On se plaît à la revoir périodiquement, chaque nouveau visionnement apportant son lot de détails jusque là passés inaperçus et de nouvelles révélations. Les cinq saisons que compte la série nous entraînent, au moins pour les quatre premières, au sein dune aventure de proportion galactique peuplée de personnages hauts en couleurs et en complexité. Une telle série, avec un arc planifié davance sur plusieurs saisons, serait maintenant impossible à imaginer. Le moindre succès lui aurait valu de se voir étirée ad lib jusquà ce lidée de base soit totalement asséchée et que plus rien ne lui reste de son essence vitale ou bien, plus probablement sur le réseau FOX, elle se serait vu annulée sans préavis ni raison valable. Cest dailleurs exactement ce qui est arrivée aux deux tentatives de séries satellites, Legend of the Rangers et Crusade, auxquelles TNT na jamais laissé la moindre chance.
Babylon 5 : Lost Tales est le premier DVD de ce qui, dépendant de son succès commercial, pourrait devenir une nouvelle série anthologique se déroulant au sein de lunivers de Babylon 5. Cette série est prévue pour nêtre disponible quen DVD ou en téléchargement HD, aucune télédiffusion nest pour le moment au programme. Cette façon de faire les choses va-t-elle rencontrer du succès et devenir un palliatif à lattitude déplorable des grands réseaux actuels ? Seul lavenir nous le dira mais il faut avouer que lexpérience est intéressante.
Ce premier volet, Voice In The Dark, est en fait la résultante de la juxtaposition de deux parties, deux épisodes en quelque sorte, liés par un fil rouge plutôt ténu. Dans la première, intitulée Over here, nous retrouvons Elizabeth Lochley, jouée par une Tracy Scoggins vieillissante, qui, toujours aux commandes de la station Babylon 5, se trouve aux prises avec un problème qui savérera rapidement de proportion biblique. La deuxième histoire, Over There, met en scène John Sheridan (Bruce Boxleitner) dix ans après la guerre des ombres, « Shadown war » dans sa version anglophone, et donc dix ans avant sa mort programmée. Le héros intergalactique se trouve aux prises avec un dilemme moral que lui pose le retord techno mage Galen (Peter Woodward), un personnage incisif et mystérieux que nous avions déjà rencontré dans Babylon 5 et Crusade.
Les vieux routards de Babylon 5 vont retrouver leur marque très rapidement, rien na changé dans limpact de la série qui ne semblent pas avoir pris une ride. Cest comme un vieux tee-shirt confortable quon na pas porté depuis longtemps. Mis à part une magnifique mise à jour des modèles CGI, la station et les vaisseaux spatiaux nont jamais été aussi beaux, rien na changé. On retrouve cette impression passagère bizarre de décalage devant les premières minutes de luvre, impression qui disparaît rapidement quand le film nous aspire dans ces histoires convolutées et ces références internes délicieuses pour les fans.
Lécriture de Michael Stracyznski cest très nettement améliorée, ou plus exactement il a, dieu merci, fini par laisser tomber son humour, totalement pitoyable, pour se concentrer sur ces personnages et son histoire. On ne sen plaindra pas, bien au contraire. Pour les nostalgiques dhumour nul, il reste les suppléments dans lesquels notre créateur adoré étale largement son absence totale de compétences humoristiques.
Image
Les deux nouveaux « épisodes » nous sont présentés au format 1.78:1 dans un très beau transfert 16:9.
On aura que très peu de reproches à faire sur ce très bon travail que nous offrent les techniciens de Warner Bros Home Video. La source est excellente puisque que ces deux premières « Lost Tales » ont été filmées en haute-définition. La définition générale est tout à fait adéquate, on remarque cependant un certain flou qui est un chouïa ennuyeux (Note : le chouïa est une unité de mesure du système international qui correspond à « pas grand-chose voir carrément rien mais quand même»). Cela nuit légèrement aux textures, les plus difficiles dentre-nous accueillerons la version HD, disponible seulement sur le X-BOX marketplace, avec plaisir. Au niveau des couleurs et des niveaux tout est parfait, les couleurs sont magnifiques et les niveaux parfaitement réglés. Les détails dans les zones sombres sont nombreux avec des dégradés fluides et des noirs profonds et lisses.
On applaudira labsence de sur-définition de contours ou de toute autre forme d « améliorations » communes qui détruisent la pureté de limage. Un excellent travail.
Son
Comme bien trop souvent seule la bande son originale au format Dolby Digital 5.1 est disponible avec seulement des sous-titres pour sourds et malentendants (ou quelque soit lappellation politiquement correcte à la mode quon leur donne en ce moment). On ne recommencera pas la danse des reproches mais bon, ça commence à faire tout de même, des sous-titres en français auraient le minimum.
La qualité de la bande son présente sur ce titre DVD est excellente. Très dynamique, elle sétale amplement. Cependant on remarquera un certain vide étrange, nous y reviendrons plus tard. Les canaux d'ambiophonies sont très sollicités pour tenter de créer cette ambiance si spéciale à Babylon 5. Les dialogues sont parfaitement audibles et ne semblent pas avoir subit lassaut dune quelconque compression dynamique. Les basses sont omniprésentes, comme il se doit. Tout le monde sait que tout vaisseau spatial ou station orbitale possède un léger grondement en bruit de fond. Les très courtes batailles spatiales sont bien sonorisées avec puissance et moult remplissages du canal des fréquences graves extrêmes.
Cependant, malgré lexcellence technique de la bande son, on ne peut que regretter un certain manque artistique. En effet la musique est plutôt quelconque et lambiance semble assez vide, nous sommes loin du fourmillement sonore de la série et encore plus loin de son épique musique. Cette nouvelle bande son sonne générique et un peu creuse. Dommage.
Suppléments/menus
Pour ce, espérons le, premier volume de Babylon 5 : Lost Tales cest une cueillette assez frugale de suppléments dont nous aurons à nous contenter.
La pochette est des plus classiques, lunique DVD est contenu dans un boitier Amaray.
Les suppléments consistent en :
- Trois interviews, une de J. Michael Straczynski et Bruce Boxleitner qui parlent de Lost Tales en général (attention, tentative dhumour de M. Straczynski, âmes sensibles sabstenir ). Dans la seconde Tracy Scoggins nous convie à un tour des prémisses et nous présente quelques personnes de léquipe de tournage. La troisième voit J. Michael Straczynski et Peter Woodward parler de la place technomages dans Babylon 5. Rien de bien intéressant là-dedans si ce nest quelques embarrassantes tentatives dhumour de la part de JMS
- Deux émouvants mémoriaux, rendent hommage à Andreas Katsula et Richard Biggs qui nous ont quittés respectivement en 2006 et 2004.
- The Straczynski diaries : Un documentaire de production par JMS qui chronique divers aspects de la fabrication de luvre. (Attention, de sévères tentatives dhumour sont à craindre).
- Le dernier supplément, Fireside Chats, est une interview de JMS seul.
Globalement il ny a pas de quoi sauter de joie, mais cest la règle pour tout ce qui touche de près ou de loin à la télévision.
Conclusion
Bien que pauvre en suppléments, ce premier volet est une réussite qui ravira les nombreux fans de lunivers complexe inventé par Michael Stracyznski. Les histoires ne sont pas aussi engageantes que larc épique de la série originale mais elles sont décentes et ne décevront pas ceux qui les attendent depuis déjà longtemps. Nous espérons de tout cur voir la suite de cette intéressante initiative dautant plus que, si nos renseignements sont exacts, les prochains volets devraient tourner autours de Monsieur Garibaldi et de limpossible Londo Molinari.
Babylon 5 est une de ces séries que lon oublie jamais vraiment. Pour beaucoup de fans, le premier visionnement fût une expérience que seule une infime portion de séries est capable de fournir. On se plaît à la revoir périodiquement, chaque nouveau visionnement apportant son lot de détails jusque là passés inaperçus et de nouvelles révélations. Les cinq saisons que compte la série nous entraînent, au moins pour les quatre premières, au sein dune aventure de proportion galactique peuplée de personnages hauts en couleurs et en complexité. Une telle série, avec un arc planifié davance sur plusieurs saisons, serait maintenant impossible à imaginer. Le moindre succès lui aurait valu de se voir étirée ad lib jusquà ce lidée de base soit totalement asséchée et que plus rien ne lui reste de son essence vitale ou bien, plus probablement sur le réseau FOX, elle se serait vu annulée sans préavis ni raison valable. Cest dailleurs exactement ce qui est arrivée aux deux tentatives de séries satellites, Legend of the Rangers et Crusade, auxquelles TNT na jamais laissé la moindre chance.
Babylon 5 : Lost Tales est le premier DVD de ce qui, dépendant de son succès commercial, pourrait devenir une nouvelle série anthologique se déroulant au sein de lunivers de Babylon 5. Cette série est prévue pour nêtre disponible quen DVD ou en téléchargement HD, aucune télédiffusion nest pour le moment au programme. Cette façon de faire les choses va-t-elle rencontrer du succès et devenir un palliatif à lattitude déplorable des grands réseaux actuels ? Seul lavenir nous le dira mais il faut avouer que lexpérience est intéressante.
Ce premier volet, Voice In The Dark, est en fait la résultante de la juxtaposition de deux parties, deux épisodes en quelque sorte, liés par un fil rouge plutôt ténu. Dans la première, intitulée Over here, nous retrouvons Elizabeth Lochley, jouée par une Tracy Scoggins vieillissante, qui, toujours aux commandes de la station Babylon 5, se trouve aux prises avec un problème qui savérera rapidement de proportion biblique. La deuxième histoire, Over There, met en scène John Sheridan (Bruce Boxleitner) dix ans après la guerre des ombres, « Shadown war » dans sa version anglophone, et donc dix ans avant sa mort programmée. Le héros intergalactique se trouve aux prises avec un dilemme moral que lui pose le retord techno mage Galen (Peter Woodward), un personnage incisif et mystérieux que nous avions déjà rencontré dans Babylon 5 et Crusade.
Les vieux routards de Babylon 5 vont retrouver leur marque très rapidement, rien na changé dans limpact de la série qui ne semblent pas avoir pris une ride. Cest comme un vieux tee-shirt confortable quon na pas porté depuis longtemps. Mis à part une magnifique mise à jour des modèles CGI, la station et les vaisseaux spatiaux nont jamais été aussi beaux, rien na changé. On retrouve cette impression passagère bizarre de décalage devant les premières minutes de luvre, impression qui disparaît rapidement quand le film nous aspire dans ces histoires convolutées et ces références internes délicieuses pour les fans.
Lécriture de Michael Stracyznski cest très nettement améliorée, ou plus exactement il a, dieu merci, fini par laisser tomber son humour, totalement pitoyable, pour se concentrer sur ces personnages et son histoire. On ne sen plaindra pas, bien au contraire. Pour les nostalgiques dhumour nul, il reste les suppléments dans lesquels notre créateur adoré étale largement son absence totale de compétences humoristiques.
Image
Les deux nouveaux « épisodes » nous sont présentés au format 1.78:1 dans un très beau transfert 16:9.
On aura que très peu de reproches à faire sur ce très bon travail que nous offrent les techniciens de Warner Bros Home Video. La source est excellente puisque que ces deux premières « Lost Tales » ont été filmées en haute-définition. La définition générale est tout à fait adéquate, on remarque cependant un certain flou qui est un chouïa ennuyeux (Note : le chouïa est une unité de mesure du système international qui correspond à « pas grand-chose voir carrément rien mais quand même»). Cela nuit légèrement aux textures, les plus difficiles dentre-nous accueillerons la version HD, disponible seulement sur le X-BOX marketplace, avec plaisir. Au niveau des couleurs et des niveaux tout est parfait, les couleurs sont magnifiques et les niveaux parfaitement réglés. Les détails dans les zones sombres sont nombreux avec des dégradés fluides et des noirs profonds et lisses.
On applaudira labsence de sur-définition de contours ou de toute autre forme d « améliorations » communes qui détruisent la pureté de limage. Un excellent travail.
Son
Comme bien trop souvent seule la bande son originale au format Dolby Digital 5.1 est disponible avec seulement des sous-titres pour sourds et malentendants (ou quelque soit lappellation politiquement correcte à la mode quon leur donne en ce moment). On ne recommencera pas la danse des reproches mais bon, ça commence à faire tout de même, des sous-titres en français auraient le minimum.
La qualité de la bande son présente sur ce titre DVD est excellente. Très dynamique, elle sétale amplement. Cependant on remarquera un certain vide étrange, nous y reviendrons plus tard. Les canaux d'ambiophonies sont très sollicités pour tenter de créer cette ambiance si spéciale à Babylon 5. Les dialogues sont parfaitement audibles et ne semblent pas avoir subit lassaut dune quelconque compression dynamique. Les basses sont omniprésentes, comme il se doit. Tout le monde sait que tout vaisseau spatial ou station orbitale possède un léger grondement en bruit de fond. Les très courtes batailles spatiales sont bien sonorisées avec puissance et moult remplissages du canal des fréquences graves extrêmes.
Cependant, malgré lexcellence technique de la bande son, on ne peut que regretter un certain manque artistique. En effet la musique est plutôt quelconque et lambiance semble assez vide, nous sommes loin du fourmillement sonore de la série et encore plus loin de son épique musique. Cette nouvelle bande son sonne générique et un peu creuse. Dommage.
Suppléments/menus
Pour ce, espérons le, premier volume de Babylon 5 : Lost Tales cest une cueillette assez frugale de suppléments dont nous aurons à nous contenter.
La pochette est des plus classiques, lunique DVD est contenu dans un boitier Amaray.
Les suppléments consistent en :
- Trois interviews, une de J. Michael Straczynski et Bruce Boxleitner qui parlent de Lost Tales en général (attention, tentative dhumour de M. Straczynski, âmes sensibles sabstenir ). Dans la seconde Tracy Scoggins nous convie à un tour des prémisses et nous présente quelques personnes de léquipe de tournage. La troisième voit J. Michael Straczynski et Peter Woodward parler de la place technomages dans Babylon 5. Rien de bien intéressant là-dedans si ce nest quelques embarrassantes tentatives dhumour de la part de JMS
- Deux émouvants mémoriaux, rendent hommage à Andreas Katsula et Richard Biggs qui nous ont quittés respectivement en 2006 et 2004.
- The Straczynski diaries : Un documentaire de production par JMS qui chronique divers aspects de la fabrication de luvre. (Attention, de sévères tentatives dhumour sont à craindre).
- Le dernier supplément, Fireside Chats, est une interview de JMS seul.
Globalement il ny a pas de quoi sauter de joie, mais cest la règle pour tout ce qui touche de près ou de loin à la télévision.
Conclusion
Bien que pauvre en suppléments, ce premier volet est une réussite qui ravira les nombreux fans de lunivers complexe inventé par Michael Stracyznski. Les histoires ne sont pas aussi engageantes que larc épique de la série originale mais elles sont décentes et ne décevront pas ceux qui les attendent depuis déjà longtemps. Nous espérons de tout cur voir la suite de cette intéressante initiative dautant plus que, si nos renseignements sont exacts, les prochains volets devraient tourner autours de Monsieur Garibaldi et de limpossible Londo Molinari.
Qualité vidéo:
3,7/5
Qualité audio:
3,5/5
Suppléments:
3,5/5
Rapport qualité/prix:
4,0/5
Note finale:
3,7/5
Auteur: Pascal Cauden
Date de publication: 2007-10-29
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur Toshiba 50HX70, Amplificateur Denon 3801, Enceintes Energy XL-26(x2), XL-C, XL-R (x4), Caisson d'extrêmes graves Klipsch KSW 12, HTPC (composantes 1080i. Lecteur: Media Portal/decodeur mpeg2 et audio : Dscaler 5
Date de publication: 2007-10-29
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur Toshiba 50HX70, Amplificateur Denon 3801, Enceintes Energy XL-26(x2), XL-C, XL-R (x4), Caisson d'extrêmes graves Klipsch KSW 12, HTPC (composantes 1080i. Lecteur: Media Portal/decodeur mpeg2 et audio : Dscaler 5