Synopsis/présentation
Pour développer un remède contre plusieurs formes de virus mortels, un scientifique (Rade Serbedzija) travaille avec une bactérie surnommée la Chimère. Voyant qu’un groupe criminel international s’intéresse à ces recherches, il tente d’éliminer tous les spécimens existants et de transporter le remède en lieu sûr. Malheureusement, le scientifique est assassiné avant d’atteindre son objectif et le criminel en question, Sean Ambrose (Dougray Scott), a maintenant en sa possession le remède tant convoité. Il invite donc différentes firmes pharmaceutiques à miser pour acheter les droits de mise en marché de ce produit, sous la promesse qu’une épidémie mortelle frappera bientôt plusieurs pays, incluant l’Australie. Tout ce qui l’empêche de mettre son plan en action, c’est le fait que le virus lui-même est conservé dans un laboratoire à sécurité maximale.

La seule façon d’anéantir les plans de Ambrose consiste à envoyer Ethan Hunt (Tom Cruise) et son équipe en mission d’infiltration dans les laboratoires pour détruire les spécimens encore étudiés. À l’aide de Luther Stickell (Ving Rhames) et de Hugh Stamp (Richard Roxburgh), Hunt commence la mission de surveillance, mais pour s’approcher encore plus près de l’ennemi, il doit recruter une séduisante cambrioleuse, Nyah Nordoff-Hall (Thandie Newton), de qui il tombera évidemment amoureux.

La réalisation, offerte à John Woo, détonne complètement du style établi par le premier film et par la série elle-même. Au lieu d’opter pour un suspense bâti autour d’un scénario complexe, Woo y va plutôt pour un scénario plutôt simple qui ne sert qu’à juxtaposer des scènes d’action. Ceci donne beaucoup plus l’impression de regarder un mauvais film de James Bond qu’un film d’espionnage que Mission:Impossible devrait être.


Image
Cette édition HD-DVD est offerte au format d’image respectée de 2.35:1 à une résolution native de 1080p. Ce produit est une mise en marché individuelle du disque offert dans le coffret regroupant les trois films mis en marché l’an dernier.

Le matériel source n’affiche aucun défaut majeur, à l’exception peut-être d’un grain parfois intrusif. La définition générale de l’image est excellente, bien qu’inégale par moments. Certaines scènes affichent un niveau de détails élevé, alors que d’autres paraissent légèrement hors focus. Évidemment, la résolution du HD DVD apporte sa part d’avantages, particulièrement en ce qui concerne les gros plans. Les textures sont généralement reproduites avec précision et détails. Les couleurs ne causent aucun problème. Mises en valeur par une palette riche et variée, elles affichent une saturation adéquate et aucun débordement n’est à déplorer. Même les scènes affichant une image stylisée offre un très bon rendu. Le niveau des noirs est tout aussi efficace, alors que les contrastes sont bien gérés. Les dégradés ont parfois tendance à bloquer prématurément, limitant le niveau de détails dans les parties sombres. Les noirs sont profonds et purs.

Très peu de problèmes numériques sont à déplorer. La présence d’un grain cause parfois un léger fourmillement mineur, mais rien de véritablement problématique.


Son
Le format sonore Dolby Digital 5.1 Plus nous est offert en Anglais, Français et Espagnol, de façon à mettre les trois langues sur un même pied d’égalité. Une piste de commentaires audio en compagnie du réalisateur John Woo peut également accompagner le film.

Avant même de commencer à qualifier ce mixage, un seul mot est suffisant pour résumer la totalité du paragraphe suivant: Action. Nous avons droit ici à un mixage agressif qui n’a pas peur de s’exprimer. Les canaux d'ambiophonies sont utilisés presque à outrance, surtout pour des effets localisés. Ainsi, explosions, ricochets, véhicules et tout autre son passent se déplacent de canaux à canaux. Il en découle un mixage immersif et très dynamique. À travers tout cela, les dialogues demeurent nets et intelligibles, bien que ceux-ci ne soient présents que pour justifier les scènes d’action. Tout le potentiel de ce mixage multi-canal est également mis à contribution à travers la trame sonore. La trame-sonore émanent de tous les canaux et joue un rôle à part entière dans le film. Que ce soit lors de la poursuite automobile entre Ethan et Nyah au début du film ou leurs retrouvailles à la fin, la musique amplifie les sentiments que Woo essaie de mettre en scène. Les basses s’imposent à travers ce mixage et les extrêmes-graves (LFE, canal .1) semblent souffrir d’hyperactivité.

Des sous-titres anglais, français et espagnols sont disponibles.


Suppléments/menus




Conclusion
Les points de vue face aux deux premiers chapitres de Mission:Impossible au grand écran divergent totalement. D’un côté, il y a ceux qui considèrent l’histoire du premier trop complexe et qui glorifie Woo pour avoir priorisé l’action lors du deuxième. De l’autre, il y a ceux qui approuvent les choix artistiques de De Palma pour faire du premier film un suspense enlevant et complexe, et qui blâment Woo d’avoir transformé la franchise en film d’action japonais. Dans un cas comme dans l’autre, ne serait-il pas plus simple de voir ces deux films comme étant des œuvres distinctes et indépendantes ?

Cette édition HD-DVD n’offre qu’une légère amélioration face à son équivalent DVD conventionnel. L’image n’est que très légèrement rendue, mais a tout de même l’avantage d’afficher moins de défauts de compression. Le mixage sonore s’en tire grand gagnant, mettant l’emphase sur l’action, tout comme le fait l’histoire. Les suppléments paraissent nombreux à première vue, mais consiste principalement de matériel promotionnel. De plus, il est déplorable de constater l’absence de la fantastique parodie produite pour les MTV Movie Awards et mettant en vedette Ben Stiller.