Pan's Labyrinth (Special Edition)

Critique
Synopsis/présentation
Guillermo Del Toro est un cinéaste qui se construit petit à petit une carrière dune cohérence rare, alternant petites productions indépendantes et films à gros budget hollywoodien tout en réussissant à garder le même naturel et la même fraîcheur.
Et cest bien la lincroyable challenge que réussit le cinéaste mexicain, celui de rester en charge de son matériau quelles que soit les pressions exercées sur lui, Del Toro est la pour mettre en images animées ce qui se passe dans son esprit de créatif survolté. Surfant la vague traîtresse entre références incessantes et univers personnel, il réussit la ou dautres se sont noyés et compose donc une uvre qui est la sienne réussissant à chaque fois le grand écart, que le fond soit plus léger ou plus complexe.
Et ce projet éminemment personnel quest « El Labyrintho del Fauno » et non comme sa stupide internationalisation le caractérise « Le Labyrinthe de Pan » est clairement de sa veine la plus dure et profonde. Comme lindique le cinéaste lui-même dans les suppléments cette vient en complément et fonction de sur de lexcellent Devils Backbone qui mélangeait déjà brillamment et pour le grand plaisir du spectateur le film de fantôme et la guerre civile espagnole.
Afin de ne pas gâcher le plaisir des spectateurs et de ne pas nous lancer dans une interminable étude des innombrables détails signifiants du film nous nous contenterons donc de rester totalement subjectif et de faire une appréciation du film.
Del Toro est totalement maître de son scénario, de sa caméra, de ses acteurs, de ses effets spéciaux, de sa photographie, de sa musique et son tour de force est darriver à faire en sorte que cela se ressente une fois le film terminé mais jamais vraiment pendant la projection. Cette capacité à mettre sa maitrise au service de lémotion et du manichéisme apparent du monde des contes de fée est de ce que nous trouvons de plus intéressant chez ce cinéaste qui ne cesse de saméliorer tout en restant constant.
Comme dans Léchine du diable et à linverse de ses productions hollywoodiennes (Mimic, Blade 2 ou Hellboy), la violence fait mal au spectateur, on dépasse le côté distrayant et impressionnant des Ciné-Comics de Del Toro pour rentrer de plein dans une réflexion complexe qui touche aussi bien limaginaire du cinéaste que son sens de lhistoire et son refus de toute forme dabus de pouvoir ;
Il est assez fascinant de voir comment il arrive a faire jouer en miroir deux univers qui nont à priori strictement rien en commun mais qui sont pourtant aussi proches quantinomiques. Il est dautant plus intéressant de découvrir le film vierge de toute préparation de le découvrir ainsi et ensuite découter le commentaire audio du cinéaste qui ne fait que lever le voile sur la richesse thématique, visuelle et référentielle dune uvre qui à du pourtant paraître bien simpliste au plus premier degré et terre à terre de ses spectateurs.
Et pourtant quil est aisé, pour peu que lon sache toujours se connecter à lenfant qui sommeille en chacun de nous, de se laisser happer par la superbe et mystérieuse scène dintroduction du film. Ni le monde magique, ni laffreux monde réel ne seront le cur du film et cest au contraire à une sorte de fusion (qui en rappelle les origines et celle de toutes les légendes) que nous assistons sans trop le comprendre au premier abord. Ne cherchez donc pas de bestiaire non stop ou détirement affaiblissant de tel ou tel conte célèbre, pas plus que de commentaire politique et historique acéré et réaliste, mais au contraire laissez vous porter par la façon bien à lui qua le cinéaste de raconter ses histoires.
Ouvrez vos sens, car il y fait appel peut être même plus qua votre intellect, et acceptez de suivre le parcours dur mais touchant de la petite Ophelia et selon votre degré dappréciation dun ou de lautre des mondes en « conflit » vous ne verrez certainement pas le même film. Si vous appréciez le spectacle, nous ne pouvons que vous conseiller de découvrir Léchine du diable et de revoir ce Labyrinthe de Pan agrémenté du commentaire audio du cinéaste et nous vous assurons que ces deux uvres vous accompagneront dans votre vie de spectateur.
Image
Limage est proposée au format respecté de 1.85 :1 daprès un transfert 16:9.
La définition générale est dun niveau supérieur, représentant ce qui se fait de mieux en matière de DVD et seule les attentes que ne peuvent que susciter la version HD dans ce domaine pourraient faire sélever un quelconque commentaire un tant soi peu négatif.
Linterpositif est immaculé et le grain limité au maximum ce qui offre un rendu en tous points conforme au souvenir de notre vision du film en salle.
Le rendu des couleurs est absolument et la complexe et magnifique photographie du film est parfaitement respectée. Elles sont naturelles, constantes et toujours parfaitement saturées.
Le contraste est très bien géré même si certaines scènes très sombres auraient bénéficiées dun niveau encore plus poussé. Les scènes sombres sont remarquablement rendues même si à quelques reprises les noirs auraient être plus profonds et plus purs.
La partie numérique est presque exempte de reproches, si ce nest la présence tout de même décelable à plusieurs reprises de surdéfinition qui peut parfois venir légèrement perturber le plaisir du cinéphile pinailleur ou bien qui possède un très grand écran. Ceci dit le spectacle est tel et limmersion si totale quil faudrait vraiment rester en dehors du film pour avoir le temps de remarquer de tels « défauts ».
Qui
Une image donc de toute beauté pour cette édition qui se devait doffrir un tel niveau de qualité. La New Line reste fidèle à sa réputation dexcellence en matière dédition DVD malgré nous devons le reconnaitre quelques défauts qui sont certes en partie imputables à un transfert très difficile à retranscrire mais aussi à de légers écarts de qualité qui sont certes minimes mais existants. Cest le genre derreurs qui même minimes et à nos yeux négligeables vont pousser le consommateur exigeant à attendre une sortie HD pour profiter du plein potentiel du film.
Son
Les trois bandes-son proposées sur cette édition sont respectivement en Espagnol (DTS 6.1), Espagnol (Dolby Digital 5.1) et Français (Dolby 2.0 surround).
La dynamique des bandes-son multicanal espagnoles sont de très haut niveau. Il en va de même pour leurs présences et leurs spatialisations qui tiennent le haut du pavé.
La superbe musique du film est remarquablement restituée sans aucune limitation audible que ce soit dans le haut ou le bas du spectre. Elle est par ailleurs parfaitement intégrée au reste de la bande-son.
Les enceints arrières sont ingénieusement utilisées à la fois de façon agressive sur les passages les plus agités du film mais aussi de façon vraiment subtile lors de nombreux passages dambiance. Les ingénieurs du son qui ont travaillés en collaboration avec Guillermo Del Toro ont eu lintelligence de ne pas surcharger le tout deffets incessants mais au contraire de jouer lalternance de silences et de passages enveloppants.
Les dialogues sont en permanence parfaitement intelligibles et aucune trace de parasites ou distorsions ne sont jamais décelables et ce même a volume très élevé.
Les basses fréquences sont remarquablement utilisées et viennent toujours idéalement supporter laction ou les effets avec beaucoup de profondeur et de tenue sans jamais devenir un effet par elles même.
Il parait assez aberrant sur un film aussi récent que celui-ci, que la bande-son Française soit proposée en simple Dolby 2.0 Surround alors que son rendu sera forcément limité et très loin de celui que peut atteindre une vrai bande son Dolby Digital 5.1.
Les sous-titres sont disponibles en Anglais, Français.
Une bande-son de haut niveau qui restitue parfaitement lambiance tour à tour subtile et puissante que Del Toro sait si bien imprimer à ses films. Encore une excellent travail de la part de la New Line.
Suppléments/menus
Une section complète, même si pas aussi définitive que dautres éditions telles celles des Lords of the Ring Extended Editions ont pu lêtre, passionnante de bout en bout.
Le premier disque contient une introduction curieusement courte et finalement assez peu entrainante dun Del Toro qui a visiblement peur de déflorer son film. Néanmoins elle est recommandée a tous ceux qui ne sont pas familiers de luvre de Del Toro. Sont également offerts de nombreux éléments de la campagne marketing autour qui sont logiquement dun intérêt très limités malgré quelques sublimes dessins.
Mais surtout ce premier disque contient la pièce maitresse de cet ensemble de suppléments à savoir le remarquable commentaire audio de Guillermo Del Toro qui, une fois que lon sest fait à son accent très caractéristique, est lun des tous meilleurs quil nous ait été donné dentendre. Le cinéaste fut non seulement le réalisateur du film mais aussi son concepteur et scénariste et ils nous offre donc une plongée dans les tréfonds de luvre, sattachant à chaque détail, soulignant son importance ou non, sa signification et les différences entre son plan initial et le résultat fini. Del Toro est totalement à laise dans lexercice et propose au spectateur passionné par son film la possibilité de rentrer dans lesprit de son concepteur à la manière de ses carnets de travail. Une écoute savère indispensable pour tous ceux qui ont appréciés le film puisquil montre à quel point cette uvre est complexe sous des dehors de conte de fée sanglant.
Sur le second disque le supplément principal est une ensemble de segments beaucoup trop courts et malheureusement légers qui reviennent sur divers aspects du film de façon certes passionnante mais beaucoup trop succincte : "The Power of Myth" (14 mins), "Pan and the Fairies" (30mins), "The Color and The Shape" (4mins), "The Lullaby".
Est également offert un supplément original sous la forme de reproductions des incroyables carnets de préparation (qui a eux seul devraient faire lobjet de publications à notre gout) « Directors Notebook » sur lesquels se trouvent des icônes qui renvoient directement a une interview de Del Toro ou il aborde le sujet surligné en question, ludique et passionnant ce qui est malheureusement beaucoup trop rare.
Puis est proposé une émission du Charlie Rose Show ou lanimateur vedette reçoit les trois jeunes cinéastes mexicains Guillermo Del Toro, Alfonso Cuaron et Alejandro Gonzalez Innaritu. Fort heureusement les trois compères sont complices et font le spectacle dun trio de réalisateurs extrêmement talentueux, amis et collègues de travail.
Enfin un galerie de photos de production, un comparatif entre le story-board et le film terminé, puis une très originale, réussie et atmosphérique tentative de bande dessinée animé sur plusieurs thèmes de luvre viennent compléter un tableau des plus positifs ;
Une fois de plus la New Line a consacré leffort nécessaire a la production dune véritable édition spéciale ce qui il faut bien le reconnaître est plus aisé lorsque lon édite le film dun cinéaste aussi volubile et passionné par le DVD que Guillermo Del Toro. Un ensemble donc parfois léger mais qui tente toujours de porter un autre regard sur luvre et den pointer les incessantes intra références et la profondeur du sens.
Conclusion
Une superbe édition aussi bien au niveau audio que vidéo même si ce dernier nous parait légèrement perfectible. De plus comme toutes les précédentes éditions des films de Guillermo Del Toro, les suppléments sont nombreux et de qualité.
Le cinéaste mexicain à une fois de plus réalisé une uvre qui sort des sentiers battus et qui savère à la fois hors des sentiers battus et éminemment personnelle. Del Toro y réaffirme son amour immodéré des monstres et de la forme du conte mêlés à une réflexion sur lhistoire et plus précisément des troubles fascistes que connut lEspagne. Comme un écho à lexcellent Devils Backbone, ce Pans Labyrinth est à la fois une fable sur la notion de choix, une uvre profondément sensible et basée sur les émotions ainsi quune uvre totalement maîtrisée de bout en bout. Du grand art que tout cinéphile se doit de voir, ne serait ce que pour la puissance de ses thématiques mais aussi pour lexcellence de sa réalisation.
Guillermo Del Toro est un cinéaste qui se construit petit à petit une carrière dune cohérence rare, alternant petites productions indépendantes et films à gros budget hollywoodien tout en réussissant à garder le même naturel et la même fraîcheur.
Et cest bien la lincroyable challenge que réussit le cinéaste mexicain, celui de rester en charge de son matériau quelles que soit les pressions exercées sur lui, Del Toro est la pour mettre en images animées ce qui se passe dans son esprit de créatif survolté. Surfant la vague traîtresse entre références incessantes et univers personnel, il réussit la ou dautres se sont noyés et compose donc une uvre qui est la sienne réussissant à chaque fois le grand écart, que le fond soit plus léger ou plus complexe.
Et ce projet éminemment personnel quest « El Labyrintho del Fauno » et non comme sa stupide internationalisation le caractérise « Le Labyrinthe de Pan » est clairement de sa veine la plus dure et profonde. Comme lindique le cinéaste lui-même dans les suppléments cette vient en complément et fonction de sur de lexcellent Devils Backbone qui mélangeait déjà brillamment et pour le grand plaisir du spectateur le film de fantôme et la guerre civile espagnole.
Afin de ne pas gâcher le plaisir des spectateurs et de ne pas nous lancer dans une interminable étude des innombrables détails signifiants du film nous nous contenterons donc de rester totalement subjectif et de faire une appréciation du film.
Del Toro est totalement maître de son scénario, de sa caméra, de ses acteurs, de ses effets spéciaux, de sa photographie, de sa musique et son tour de force est darriver à faire en sorte que cela se ressente une fois le film terminé mais jamais vraiment pendant la projection. Cette capacité à mettre sa maitrise au service de lémotion et du manichéisme apparent du monde des contes de fée est de ce que nous trouvons de plus intéressant chez ce cinéaste qui ne cesse de saméliorer tout en restant constant.
Comme dans Léchine du diable et à linverse de ses productions hollywoodiennes (Mimic, Blade 2 ou Hellboy), la violence fait mal au spectateur, on dépasse le côté distrayant et impressionnant des Ciné-Comics de Del Toro pour rentrer de plein dans une réflexion complexe qui touche aussi bien limaginaire du cinéaste que son sens de lhistoire et son refus de toute forme dabus de pouvoir ;
Il est assez fascinant de voir comment il arrive a faire jouer en miroir deux univers qui nont à priori strictement rien en commun mais qui sont pourtant aussi proches quantinomiques. Il est dautant plus intéressant de découvrir le film vierge de toute préparation de le découvrir ainsi et ensuite découter le commentaire audio du cinéaste qui ne fait que lever le voile sur la richesse thématique, visuelle et référentielle dune uvre qui à du pourtant paraître bien simpliste au plus premier degré et terre à terre de ses spectateurs.
Et pourtant quil est aisé, pour peu que lon sache toujours se connecter à lenfant qui sommeille en chacun de nous, de se laisser happer par la superbe et mystérieuse scène dintroduction du film. Ni le monde magique, ni laffreux monde réel ne seront le cur du film et cest au contraire à une sorte de fusion (qui en rappelle les origines et celle de toutes les légendes) que nous assistons sans trop le comprendre au premier abord. Ne cherchez donc pas de bestiaire non stop ou détirement affaiblissant de tel ou tel conte célèbre, pas plus que de commentaire politique et historique acéré et réaliste, mais au contraire laissez vous porter par la façon bien à lui qua le cinéaste de raconter ses histoires.
Ouvrez vos sens, car il y fait appel peut être même plus qua votre intellect, et acceptez de suivre le parcours dur mais touchant de la petite Ophelia et selon votre degré dappréciation dun ou de lautre des mondes en « conflit » vous ne verrez certainement pas le même film. Si vous appréciez le spectacle, nous ne pouvons que vous conseiller de découvrir Léchine du diable et de revoir ce Labyrinthe de Pan agrémenté du commentaire audio du cinéaste et nous vous assurons que ces deux uvres vous accompagneront dans votre vie de spectateur.
Image
Limage est proposée au format respecté de 1.85 :1 daprès un transfert 16:9.
La définition générale est dun niveau supérieur, représentant ce qui se fait de mieux en matière de DVD et seule les attentes que ne peuvent que susciter la version HD dans ce domaine pourraient faire sélever un quelconque commentaire un tant soi peu négatif.
Linterpositif est immaculé et le grain limité au maximum ce qui offre un rendu en tous points conforme au souvenir de notre vision du film en salle.
Le rendu des couleurs est absolument et la complexe et magnifique photographie du film est parfaitement respectée. Elles sont naturelles, constantes et toujours parfaitement saturées.
Le contraste est très bien géré même si certaines scènes très sombres auraient bénéficiées dun niveau encore plus poussé. Les scènes sombres sont remarquablement rendues même si à quelques reprises les noirs auraient être plus profonds et plus purs.
La partie numérique est presque exempte de reproches, si ce nest la présence tout de même décelable à plusieurs reprises de surdéfinition qui peut parfois venir légèrement perturber le plaisir du cinéphile pinailleur ou bien qui possède un très grand écran. Ceci dit le spectacle est tel et limmersion si totale quil faudrait vraiment rester en dehors du film pour avoir le temps de remarquer de tels « défauts ».
Qui
Une image donc de toute beauté pour cette édition qui se devait doffrir un tel niveau de qualité. La New Line reste fidèle à sa réputation dexcellence en matière dédition DVD malgré nous devons le reconnaitre quelques défauts qui sont certes en partie imputables à un transfert très difficile à retranscrire mais aussi à de légers écarts de qualité qui sont certes minimes mais existants. Cest le genre derreurs qui même minimes et à nos yeux négligeables vont pousser le consommateur exigeant à attendre une sortie HD pour profiter du plein potentiel du film.
Son
Les trois bandes-son proposées sur cette édition sont respectivement en Espagnol (DTS 6.1), Espagnol (Dolby Digital 5.1) et Français (Dolby 2.0 surround).
La dynamique des bandes-son multicanal espagnoles sont de très haut niveau. Il en va de même pour leurs présences et leurs spatialisations qui tiennent le haut du pavé.
La superbe musique du film est remarquablement restituée sans aucune limitation audible que ce soit dans le haut ou le bas du spectre. Elle est par ailleurs parfaitement intégrée au reste de la bande-son.
Les enceints arrières sont ingénieusement utilisées à la fois de façon agressive sur les passages les plus agités du film mais aussi de façon vraiment subtile lors de nombreux passages dambiance. Les ingénieurs du son qui ont travaillés en collaboration avec Guillermo Del Toro ont eu lintelligence de ne pas surcharger le tout deffets incessants mais au contraire de jouer lalternance de silences et de passages enveloppants.
Les dialogues sont en permanence parfaitement intelligibles et aucune trace de parasites ou distorsions ne sont jamais décelables et ce même a volume très élevé.
Les basses fréquences sont remarquablement utilisées et viennent toujours idéalement supporter laction ou les effets avec beaucoup de profondeur et de tenue sans jamais devenir un effet par elles même.
Il parait assez aberrant sur un film aussi récent que celui-ci, que la bande-son Française soit proposée en simple Dolby 2.0 Surround alors que son rendu sera forcément limité et très loin de celui que peut atteindre une vrai bande son Dolby Digital 5.1.
Les sous-titres sont disponibles en Anglais, Français.
Une bande-son de haut niveau qui restitue parfaitement lambiance tour à tour subtile et puissante que Del Toro sait si bien imprimer à ses films. Encore une excellent travail de la part de la New Line.
Suppléments/menus
Une section complète, même si pas aussi définitive que dautres éditions telles celles des Lords of the Ring Extended Editions ont pu lêtre, passionnante de bout en bout.
Le premier disque contient une introduction curieusement courte et finalement assez peu entrainante dun Del Toro qui a visiblement peur de déflorer son film. Néanmoins elle est recommandée a tous ceux qui ne sont pas familiers de luvre de Del Toro. Sont également offerts de nombreux éléments de la campagne marketing autour qui sont logiquement dun intérêt très limités malgré quelques sublimes dessins.
Mais surtout ce premier disque contient la pièce maitresse de cet ensemble de suppléments à savoir le remarquable commentaire audio de Guillermo Del Toro qui, une fois que lon sest fait à son accent très caractéristique, est lun des tous meilleurs quil nous ait été donné dentendre. Le cinéaste fut non seulement le réalisateur du film mais aussi son concepteur et scénariste et ils nous offre donc une plongée dans les tréfonds de luvre, sattachant à chaque détail, soulignant son importance ou non, sa signification et les différences entre son plan initial et le résultat fini. Del Toro est totalement à laise dans lexercice et propose au spectateur passionné par son film la possibilité de rentrer dans lesprit de son concepteur à la manière de ses carnets de travail. Une écoute savère indispensable pour tous ceux qui ont appréciés le film puisquil montre à quel point cette uvre est complexe sous des dehors de conte de fée sanglant.
Sur le second disque le supplément principal est une ensemble de segments beaucoup trop courts et malheureusement légers qui reviennent sur divers aspects du film de façon certes passionnante mais beaucoup trop succincte : "The Power of Myth" (14 mins), "Pan and the Fairies" (30mins), "The Color and The Shape" (4mins), "The Lullaby".
Est également offert un supplément original sous la forme de reproductions des incroyables carnets de préparation (qui a eux seul devraient faire lobjet de publications à notre gout) « Directors Notebook » sur lesquels se trouvent des icônes qui renvoient directement a une interview de Del Toro ou il aborde le sujet surligné en question, ludique et passionnant ce qui est malheureusement beaucoup trop rare.
Puis est proposé une émission du Charlie Rose Show ou lanimateur vedette reçoit les trois jeunes cinéastes mexicains Guillermo Del Toro, Alfonso Cuaron et Alejandro Gonzalez Innaritu. Fort heureusement les trois compères sont complices et font le spectacle dun trio de réalisateurs extrêmement talentueux, amis et collègues de travail.
Enfin un galerie de photos de production, un comparatif entre le story-board et le film terminé, puis une très originale, réussie et atmosphérique tentative de bande dessinée animé sur plusieurs thèmes de luvre viennent compléter un tableau des plus positifs ;
Une fois de plus la New Line a consacré leffort nécessaire a la production dune véritable édition spéciale ce qui il faut bien le reconnaître est plus aisé lorsque lon édite le film dun cinéaste aussi volubile et passionné par le DVD que Guillermo Del Toro. Un ensemble donc parfois léger mais qui tente toujours de porter un autre regard sur luvre et den pointer les incessantes intra références et la profondeur du sens.
Conclusion
Une superbe édition aussi bien au niveau audio que vidéo même si ce dernier nous parait légèrement perfectible. De plus comme toutes les précédentes éditions des films de Guillermo Del Toro, les suppléments sont nombreux et de qualité.
Le cinéaste mexicain à une fois de plus réalisé une uvre qui sort des sentiers battus et qui savère à la fois hors des sentiers battus et éminemment personnelle. Del Toro y réaffirme son amour immodéré des monstres et de la forme du conte mêlés à une réflexion sur lhistoire et plus précisément des troubles fascistes que connut lEspagne. Comme un écho à lexcellent Devils Backbone, ce Pans Labyrinth est à la fois une fable sur la notion de choix, une uvre profondément sensible et basée sur les émotions ainsi quune uvre totalement maîtrisée de bout en bout. Du grand art que tout cinéphile se doit de voir, ne serait ce que pour la puissance de ses thématiques mais aussi pour lexcellence de sa réalisation.
Qualité vidéo:
4,0/5
Qualité audio:
4,2/5
Suppléments:
3,8/5
Rapport qualité/prix:
3,9/5
Note finale:
4,1/5
Auteur: Stefan Rousseau
Date de publication: 2007-09-19
Système utilisé pour cette critique: Projecteur Sharp XV Z9000, Lecteur de DVD Toshiba SD500, Recepteur Denon, Enceintes Triangle, Câbles Banbridge et Real Cable.
Date de publication: 2007-09-19
Système utilisé pour cette critique: Projecteur Sharp XV Z9000, Lecteur de DVD Toshiba SD500, Recepteur Denon, Enceintes Triangle, Câbles Banbridge et Real Cable.