Blood Diamond (Special Edition)

Critique
Synopsis/présentation
Les conflits sociaux, plus particulièrement ceux toujours présents dans les pays dAfrique, ont visiblement la cote. Avec Blood Diamond, le réalisateur Edward Zwick nous propose à nouveau une vision dénonciatrice, voire utopique, dune réalité bien présente. Tout comme avec The Last Samurai et Legends of the Fall, le cinéaste se sert dun conflit important pour y faire passer une morale. Certes, comparativement aux deux autres productions, le conflit de Blood Diamond est plus « près » du spectateur dans la mesure où il est davantage de l'ordre de lactualité que dordre géographique. Encore faut-il connaître suffisamment le conflit et savoir maîtriser un minimum du langage cinématographique afin de réussir lexploit de faire passer le message. Et puisque la machine hollywoodienne nest jamais loin derrière, inutile dopter pour les gants blancs et la grande subtilité. On en aura été témoin lan dernier avec The Constant Gardener de Fernando Meirelles qui, malgré sa grande puissance dramatique, ne peut oser rivaliser avec le précédent film du cinéaste brésilien, Cidade de Deus. Puisquil faut se contenter de producteurs avares qui privilégient le spectacle avant la réflexion, autant considérer Blood Diamond pour ce quil est. Rien de plus, rien de moins.
Nous nous situons donc en 1999, en pleine guerre civile au Sierra Leone. Le pêcheur Solomon Vandy (Djimon Hounsou) et son fils Dia sont attaqués par des troupes rebelles. Pendant lattaque, Dia est enlevé par les rebelles alors que Solomon se retrouve à travailler dans les mines pour une autre bande de brigands. Il découvrira alors un diamant rose très rare et dune précieuse valeur quil dissimulera secrètement. Arrêté par les autorités layant pris pour un rebelle, Salomon se retrouvera en prison et croisera Danny Archer (Leonardo DiCaprio), trafiquant de diamants voulant désespérément mettre la main sur le bijou rose. Le contrebandier devra donc conclure un marché avec le pêcheur : Archer laide à retrouver son fils et Salomon lui livre le diamant. Les deux hommes pourront compter sur laide de Maddy Bowen (Jennifer Connelly), une ambitieuse journaliste prête à tout pour mettre fin à ce conflit.
Tout est à prendre au premier degré et la morale que veut faire passer Zwick et son scénariste Charles Leavitt est claire et ne relève daucune ambiguïté. Les intentions ne sont pas mauvaises, au contraire, le film est thématiquement très ambitieux. Le conflit quils abordent est complexe et délicat et sa proximité temporelle et spatiale permet une parfaite compréhension pour le spectateur. De plus, lapproche « spectaculaire » du film aide énormément à montrer toute lhorreur de la situation. On na quà penser à ces nombreuses scènes de fusillade. Nous sommes très loin de la simple vulgarisation. Mais malgré cela, il reste un petit arrière-goût de manipulation dans cette approche moralisatrice du réalisateur. Un peu comme si le fait davoir eu un point de vue (trop) subjectif sur le sujet avait empêché Zwick de poser une réflexion, voire un simple constat plutôt quune morale, certes fort louable, sur le trafic de diamants. Un seul moment échappe à cela : la scène entre le jeune Dia et son mentor de la bande des rebelles. La sincérité et la tendresse que les deux personnages laissent échapper à travers cette scène démontrent une admirable ambiguïté par rapport à ces personnages moralement « méchants ». La scène présente même une hypothétique relation père/fils entre les deux individus.
Il faut quand même avouer que visuellement, Zwick sait tirer le maximum de son sujet. Les paysages quil filme sont à couper le souffle et les scènes daction donnent souvent froid dans le dos de par leur réalisme sanglant. Dans cette optique, le cinéaste a filmé un fascinant spectacle. Autant les séquences de fusillade sont violentes et froides, autant les scènes dramatiques sont filmées avec émotion et justesse rendant ainsi plusieurs de ces scènes particulièrement mémorables et évitant surtout les grandes cordes du mélodrame. Le jeu des trois interprètes principaux en est ici pour beaucoup. Leonardo DiCaprio incarne finalement un personnage relativement ambiguë et complexe lui donnant loccasion de montrer létendu de son talent, bien quil nait plus grand-chose à prouver. Idem pour Djimon Hounsou, toujours aussi intense et prouvant une fois de plus quil a tout du grand acteur. Enfin, la parfaite Jennifer Connelly dont le personnage, au départ un peu superficiel, prend toute son importance à mesure que le film avance.
Comme mentionné, Blood Diamond nest rien de plus et rien de moins quun suspence politique avec quelques bonnes doses de mélodrame pour accompagné le tout. Cen est un bon, voire même un excellent. Visuellement, le réalisateur Edward Zwick a tout mis en uvre pour offrir un bon spectacle : des scènes daction réalistes et efficaces, des personnages complexes (particulièrement celui de DiCaprio) et de lémotion. Tout cela au service dune réalité présentée ici de façon subjective et peu nuancée, mais tout de même honnête. Ce qui na pas empêché Blood Diamond de récolter cinq nominations aux derniers Oscars
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 2.40:1 daprès un transfert 16:9. À noter que deux autres éditions simples sont également disponibles, lune offrant le même format dimage panoramique (2.40 :1) et lautre proposant un format recadré (1.33:1) de limage.
La définition générale de limage est absolument superbe. Production récente oblige, linterpositif employé est dans un état immaculé et offre ainsi une image dune impeccable netteté. Seul un très subtil grain cinématographique se fait sentir à quelques occasions. Le niveau de détails et de textures rendu est donc irréprochable. La même chose sapplique au rendu des couleurs. Ces dernières sont reproduites de façon absolument impeccable, proposant ainsi des tons précis et riches rendant brillamment justice au travail de la direction photo, notamment pour les magnifiques paysages. Les couleurs demeurent donc parfaitement constantes et naffichent aucun problème lié au débordement ou à la saturation. Les contrastes, quant à eux, demeurent parfaitement réglés et évitent tout effet de sur brillance. Les parties sombres sont elles aussi superbement reproduites. Les dégradés demeurent fluides et précis, offrant un excellent niveau de détails dans ces plans plus sombres. Ce sont finalement des noirs intenses et purs qui complètent ce très beau et satisfaisant transfert.
Rien à signaler en ce qui concerne la partie numérique de cette édition.
Son
Nous retrouvons trois bandes sons sur cette édition, toutes trois au format Dolby Digital 5.1. La première est offerte en version originale anglaise, la deuxième en version française et la troisième en version espagnole. Le mixage anglais a été pris en considération pour cette critique.
Faisant preuve dun dynamisme percutant et dune solide présence, la bande son livre ici amplement la marchandise. Lenvironnement sonore est exploité au maximum. Même si la grande majorité de laction et des dialogues passe par les canaux avant, les enceintes arrière sont rarement négligées et servent à beaucoup plus quà de simples fins dambiance. Dailleurs, il nest pas rare lors des scènes daction ou plus particulièrement lors des scènes de fusillades dassister à plusieurs effets dambiophonie très réussis où les balles résonnent de tous les cotés. Au final, nous avons droit à un déploiement du champ sonore précis et judicieux. De plus, la trame sonore de James Newton Howard sintègre avec une grande subtilité au mixage, tout comme les dialogues qui demeurent constamment et parfaitement intelligibles. Puisque le film en est un daction dabord et avant tout, il nest pas étonnant de constater que les basses sont souvent sollicitées et quelles se manifestent de façon puissante et profonde. Il en va de même pour le canal dextrêmes graves qui gronde fréquemment, et ce avec une belle efficacité.
Des sous-titres anglais, français et espagnols sont disponibles.
Suppléments/menus
Cette édition spéciale de deux disques propose dabord sur le premier disque une piste de commentaire audio animée par le réalisateur Edward Zwick. Ce dernier demeure relativement intéressant et pertinent dans ses remarques et évite le piège de lauto-contemplation. Ses interventions concernent principalement les aspects techniques du film (décors, tournage, jeu des comédiens) et les aspects plus humains (nature du conflit, rencontres avec des gens de Sierra Leone, anecdotes). Nous retrouvons aussi la bande-annonce du film diffusée en salles. Ces suppléments se retrouvent également sur lédition simple disque.
Sur le deuxième disque, on retrouve « Blood On The Stone (50:06) ». Un passionnant documentaire animé par le journaliste Sorious Samura, qui a également travaillé sur le film. Lhomme sest rendu en Afrique pour tenter de vérifier létat actuel du marché des diamants suite à la mise en place, après la guerre civile, du Processus de Kimberley visant à stopper toute activité illégal de contrebande de diamants. Un segment qui permet certainement de mieux comprendre le conflit et qui devient beaucoup plus pertinent que le film lui-même. Il sagit également dun documentaire assez dur et qui risque de choquer plusieurs spectateurs. Changement drastique de ton avec « Becoming Archer (8:31) », un documentaire qui présente un regard complaisant sur le travail qua du effectuer Leonardo DiCaprio pour la construction de son personnage. Nous apprenons notamment quil a appris à manier des armes et quil sest rendu sur les lieux afin dêtre plus près de lobjet du film. Dans le même ordre didée, « Journalism On The Front Line (5:06) » sattarde sur le personnage de journaliste joué par Jennifer Connelly et sur le fait quil représente un groupe réel de jeunes journalistes qui sont prêts à faire partie de laction pour dénoncer un conflit. Un segment malheureusement trop court et dordre promotionnel qui aurait gagné en profondeur par rapport à son sujet. « Inside The Siege Of Freetown (10:24) » est un intéressant et divertissant documentaire sur lélaboration des séquences dactions tournées dans les rues de Sierra Leone. Même si le tout nest pas détaillé, le segment fait un honnête tour dhorizon de laspect technique de ces séquences. Nous retrouvons finalement le vidéoclip de Nas pour la pièce « Shine On Me (2:39) ».
À noter quil y a option de sous-titrage en français pour le visionnement de ces suppléments. Une initiative fort appréciable de la part de Warner.
Conclusion
Même sil ne propose pas le point de vue le plus objectif et le plus nuancé sur son sujet, Blood Diamond est un bon film. La démarche du réalisateur Edward Zwick est honnête à défaut dêtre modeste. Néanmoins, la simple idée dexposer ce conflit sur pellicule constitue un bel effort en soi. Le cinéaste a opté pour la dimension spectacle, ce qui nest pas nécessairement une mauvaise chose puisque celui offert ici est très convaincant. Zwick peut également remercier très fort ses trois interprètes principaux qui y sont pour beaucoup dans la réussite du film.
Sans être de référence, lédition offerte ici est techniquement au-dessus des standards actuels. Le transfert dimage est très beau et le mixage est puissant et efficace. Quant aux suppléments, la plupart remettront en question lexistence de cette édition deux disques, mais le percutant documentaire animé par le journaliste africain Sorious Samura mérite à lui seul linvestissement pour ce disque supplémentaire. Une édition à posséder, bien entendu.
Les conflits sociaux, plus particulièrement ceux toujours présents dans les pays dAfrique, ont visiblement la cote. Avec Blood Diamond, le réalisateur Edward Zwick nous propose à nouveau une vision dénonciatrice, voire utopique, dune réalité bien présente. Tout comme avec The Last Samurai et Legends of the Fall, le cinéaste se sert dun conflit important pour y faire passer une morale. Certes, comparativement aux deux autres productions, le conflit de Blood Diamond est plus « près » du spectateur dans la mesure où il est davantage de l'ordre de lactualité que dordre géographique. Encore faut-il connaître suffisamment le conflit et savoir maîtriser un minimum du langage cinématographique afin de réussir lexploit de faire passer le message. Et puisque la machine hollywoodienne nest jamais loin derrière, inutile dopter pour les gants blancs et la grande subtilité. On en aura été témoin lan dernier avec The Constant Gardener de Fernando Meirelles qui, malgré sa grande puissance dramatique, ne peut oser rivaliser avec le précédent film du cinéaste brésilien, Cidade de Deus. Puisquil faut se contenter de producteurs avares qui privilégient le spectacle avant la réflexion, autant considérer Blood Diamond pour ce quil est. Rien de plus, rien de moins.
Nous nous situons donc en 1999, en pleine guerre civile au Sierra Leone. Le pêcheur Solomon Vandy (Djimon Hounsou) et son fils Dia sont attaqués par des troupes rebelles. Pendant lattaque, Dia est enlevé par les rebelles alors que Solomon se retrouve à travailler dans les mines pour une autre bande de brigands. Il découvrira alors un diamant rose très rare et dune précieuse valeur quil dissimulera secrètement. Arrêté par les autorités layant pris pour un rebelle, Salomon se retrouvera en prison et croisera Danny Archer (Leonardo DiCaprio), trafiquant de diamants voulant désespérément mettre la main sur le bijou rose. Le contrebandier devra donc conclure un marché avec le pêcheur : Archer laide à retrouver son fils et Salomon lui livre le diamant. Les deux hommes pourront compter sur laide de Maddy Bowen (Jennifer Connelly), une ambitieuse journaliste prête à tout pour mettre fin à ce conflit.
Tout est à prendre au premier degré et la morale que veut faire passer Zwick et son scénariste Charles Leavitt est claire et ne relève daucune ambiguïté. Les intentions ne sont pas mauvaises, au contraire, le film est thématiquement très ambitieux. Le conflit quils abordent est complexe et délicat et sa proximité temporelle et spatiale permet une parfaite compréhension pour le spectateur. De plus, lapproche « spectaculaire » du film aide énormément à montrer toute lhorreur de la situation. On na quà penser à ces nombreuses scènes de fusillade. Nous sommes très loin de la simple vulgarisation. Mais malgré cela, il reste un petit arrière-goût de manipulation dans cette approche moralisatrice du réalisateur. Un peu comme si le fait davoir eu un point de vue (trop) subjectif sur le sujet avait empêché Zwick de poser une réflexion, voire un simple constat plutôt quune morale, certes fort louable, sur le trafic de diamants. Un seul moment échappe à cela : la scène entre le jeune Dia et son mentor de la bande des rebelles. La sincérité et la tendresse que les deux personnages laissent échapper à travers cette scène démontrent une admirable ambiguïté par rapport à ces personnages moralement « méchants ». La scène présente même une hypothétique relation père/fils entre les deux individus.
Il faut quand même avouer que visuellement, Zwick sait tirer le maximum de son sujet. Les paysages quil filme sont à couper le souffle et les scènes daction donnent souvent froid dans le dos de par leur réalisme sanglant. Dans cette optique, le cinéaste a filmé un fascinant spectacle. Autant les séquences de fusillade sont violentes et froides, autant les scènes dramatiques sont filmées avec émotion et justesse rendant ainsi plusieurs de ces scènes particulièrement mémorables et évitant surtout les grandes cordes du mélodrame. Le jeu des trois interprètes principaux en est ici pour beaucoup. Leonardo DiCaprio incarne finalement un personnage relativement ambiguë et complexe lui donnant loccasion de montrer létendu de son talent, bien quil nait plus grand-chose à prouver. Idem pour Djimon Hounsou, toujours aussi intense et prouvant une fois de plus quil a tout du grand acteur. Enfin, la parfaite Jennifer Connelly dont le personnage, au départ un peu superficiel, prend toute son importance à mesure que le film avance.
Comme mentionné, Blood Diamond nest rien de plus et rien de moins quun suspence politique avec quelques bonnes doses de mélodrame pour accompagné le tout. Cen est un bon, voire même un excellent. Visuellement, le réalisateur Edward Zwick a tout mis en uvre pour offrir un bon spectacle : des scènes daction réalistes et efficaces, des personnages complexes (particulièrement celui de DiCaprio) et de lémotion. Tout cela au service dune réalité présentée ici de façon subjective et peu nuancée, mais tout de même honnête. Ce qui na pas empêché Blood Diamond de récolter cinq nominations aux derniers Oscars
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 2.40:1 daprès un transfert 16:9. À noter que deux autres éditions simples sont également disponibles, lune offrant le même format dimage panoramique (2.40 :1) et lautre proposant un format recadré (1.33:1) de limage.
La définition générale de limage est absolument superbe. Production récente oblige, linterpositif employé est dans un état immaculé et offre ainsi une image dune impeccable netteté. Seul un très subtil grain cinématographique se fait sentir à quelques occasions. Le niveau de détails et de textures rendu est donc irréprochable. La même chose sapplique au rendu des couleurs. Ces dernières sont reproduites de façon absolument impeccable, proposant ainsi des tons précis et riches rendant brillamment justice au travail de la direction photo, notamment pour les magnifiques paysages. Les couleurs demeurent donc parfaitement constantes et naffichent aucun problème lié au débordement ou à la saturation. Les contrastes, quant à eux, demeurent parfaitement réglés et évitent tout effet de sur brillance. Les parties sombres sont elles aussi superbement reproduites. Les dégradés demeurent fluides et précis, offrant un excellent niveau de détails dans ces plans plus sombres. Ce sont finalement des noirs intenses et purs qui complètent ce très beau et satisfaisant transfert.
Rien à signaler en ce qui concerne la partie numérique de cette édition.
Son
Nous retrouvons trois bandes sons sur cette édition, toutes trois au format Dolby Digital 5.1. La première est offerte en version originale anglaise, la deuxième en version française et la troisième en version espagnole. Le mixage anglais a été pris en considération pour cette critique.
Faisant preuve dun dynamisme percutant et dune solide présence, la bande son livre ici amplement la marchandise. Lenvironnement sonore est exploité au maximum. Même si la grande majorité de laction et des dialogues passe par les canaux avant, les enceintes arrière sont rarement négligées et servent à beaucoup plus quà de simples fins dambiance. Dailleurs, il nest pas rare lors des scènes daction ou plus particulièrement lors des scènes de fusillades dassister à plusieurs effets dambiophonie très réussis où les balles résonnent de tous les cotés. Au final, nous avons droit à un déploiement du champ sonore précis et judicieux. De plus, la trame sonore de James Newton Howard sintègre avec une grande subtilité au mixage, tout comme les dialogues qui demeurent constamment et parfaitement intelligibles. Puisque le film en est un daction dabord et avant tout, il nest pas étonnant de constater que les basses sont souvent sollicitées et quelles se manifestent de façon puissante et profonde. Il en va de même pour le canal dextrêmes graves qui gronde fréquemment, et ce avec une belle efficacité.
Des sous-titres anglais, français et espagnols sont disponibles.
Suppléments/menus
Cette édition spéciale de deux disques propose dabord sur le premier disque une piste de commentaire audio animée par le réalisateur Edward Zwick. Ce dernier demeure relativement intéressant et pertinent dans ses remarques et évite le piège de lauto-contemplation. Ses interventions concernent principalement les aspects techniques du film (décors, tournage, jeu des comédiens) et les aspects plus humains (nature du conflit, rencontres avec des gens de Sierra Leone, anecdotes). Nous retrouvons aussi la bande-annonce du film diffusée en salles. Ces suppléments se retrouvent également sur lédition simple disque.
Sur le deuxième disque, on retrouve « Blood On The Stone (50:06) ». Un passionnant documentaire animé par le journaliste Sorious Samura, qui a également travaillé sur le film. Lhomme sest rendu en Afrique pour tenter de vérifier létat actuel du marché des diamants suite à la mise en place, après la guerre civile, du Processus de Kimberley visant à stopper toute activité illégal de contrebande de diamants. Un segment qui permet certainement de mieux comprendre le conflit et qui devient beaucoup plus pertinent que le film lui-même. Il sagit également dun documentaire assez dur et qui risque de choquer plusieurs spectateurs. Changement drastique de ton avec « Becoming Archer (8:31) », un documentaire qui présente un regard complaisant sur le travail qua du effectuer Leonardo DiCaprio pour la construction de son personnage. Nous apprenons notamment quil a appris à manier des armes et quil sest rendu sur les lieux afin dêtre plus près de lobjet du film. Dans le même ordre didée, « Journalism On The Front Line (5:06) » sattarde sur le personnage de journaliste joué par Jennifer Connelly et sur le fait quil représente un groupe réel de jeunes journalistes qui sont prêts à faire partie de laction pour dénoncer un conflit. Un segment malheureusement trop court et dordre promotionnel qui aurait gagné en profondeur par rapport à son sujet. « Inside The Siege Of Freetown (10:24) » est un intéressant et divertissant documentaire sur lélaboration des séquences dactions tournées dans les rues de Sierra Leone. Même si le tout nest pas détaillé, le segment fait un honnête tour dhorizon de laspect technique de ces séquences. Nous retrouvons finalement le vidéoclip de Nas pour la pièce « Shine On Me (2:39) ».
À noter quil y a option de sous-titrage en français pour le visionnement de ces suppléments. Une initiative fort appréciable de la part de Warner.
Conclusion
Même sil ne propose pas le point de vue le plus objectif et le plus nuancé sur son sujet, Blood Diamond est un bon film. La démarche du réalisateur Edward Zwick est honnête à défaut dêtre modeste. Néanmoins, la simple idée dexposer ce conflit sur pellicule constitue un bel effort en soi. Le cinéaste a opté pour la dimension spectacle, ce qui nest pas nécessairement une mauvaise chose puisque celui offert ici est très convaincant. Zwick peut également remercier très fort ses trois interprètes principaux qui y sont pour beaucoup dans la réussite du film.
Sans être de référence, lédition offerte ici est techniquement au-dessus des standards actuels. Le transfert dimage est très beau et le mixage est puissant et efficace. Quant aux suppléments, la plupart remettront en question lexistence de cette édition deux disques, mais le percutant documentaire animé par le journaliste africain Sorious Samura mérite à lui seul linvestissement pour ce disque supplémentaire. Une édition à posséder, bien entendu.
Qualité vidéo:
4,2/5
Qualité audio:
4,1/5
Suppléments:
3,7/5
Rapport qualité/prix:
3,9/5
Note finale:
4,0/5
Auteur: Frédéric Bouchard
Date de publication: 2007-04-23
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur Toshiba 27A43C, Récepteur JVC TH-A30
Date de publication: 2007-04-23
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur Toshiba 27A43C, Récepteur JVC TH-A30