Delicatessen

Critique
Synopsis/présentation
Nous sommes après la troisième guerre mondiale, dans un piètre immeuble habité par une poignée dhabitants. Le boucher (Jean-Claude Dreyfus), samuse à dépecer certains locataires afin de nourrir tous les autres. Mais voilà un jour, Louison (Dominique Pinon), un ancien clown débarque à limmeuble et vient y loger. La jeune fille du boucher, Julie (Marie-Laure Dougnac), visiblement peu à laise avec le sexe opposé, samourachera pourtant lentement du jeune homme et tentera dempêcher son père den faire de la viande. Ce dernier ne lentend malheureusement pas de la même façon et persévérera à transformer lex-clown en viande pour humains avec laide de sa séduisante maîtresse, Mademoiselle Plusse (Karin Viard).
Il sagit de la première édition produite pour ce premier long-métrage de la collaboration entre Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro. Leur deuxième long métrage, « La Cité des enfants perdus » (1994) ne fit pas autant lunanimité que « Delicatessen » et ce fut donc la fin pour les deux hommes qui ont aussi réalisé plusieurs courts-métrages ensemble. Jeunet a heureusement poursuivi sa voie avec la commande du très moyen « Alien : Resurrection » (1997) et est revenu à son style bien à lui avec les superbes « Le fabuleux destin dAmélie Poulain » (2000) et « Un long dimanche de fiançailles » (2004)
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 1.85:1 daprès un transfert 16:9.
Pour un film datant de quinze ans, il faut dire que le transfert est absolument superbe. Linterpositif employé a visiblement été bien conservé puisque aucun parasite ni aucune poussière ne viennent trahir lâge du film. On note seulement un grain cinématographique assez prononcé lors de certains plans, ce qui nest pas nécessairement désagréable pour loeil du cinéphile averti. Nous avons donc droit à une image dune netteté et dune précision incroyable, permettant ainsi dapprécier pleinement toutes les prouesses de la mise en scène de Caro et de Jeunet. Bien sûr, les textures et les détails sont fidèlement reproduits. Pour ce qui est du rendu des couleurs, il est important de mentionner que Jeunet effectue un travail sur l'éclairage des plus minutieux, ce qui en résulte ici à une direction photo des plus particulières. Il ne faut donc pas être étonné par cet aspect « jauni » créé par une abondance de teintes jaunes et orangées. Il sagit effectivement dun choix stylistique. Ce choix est fidèlement respecté puisque toutes les couleurs sont pleinement saturées et demeurent dans la palette de couleurs orangée du réalisateur en évitant tout débordement. Les tons de peaux demeurent naturels ou alors sils ne le semblent pas, cest quil sagit encore une fois dun choix des metteurs en scène. Les contrastes sont toujours bien gérés et évitent la surbrillance. Nous avons aussi droit à dexcellents dégradés nous permettant ainsi dapprécier toute la partie du film qui se déroule en territoire sous-terrain. Les noirs font, quant à eux, preuve de profondeur et de pureté.
Son
Une seule bande-son est disponible sur cette édition et elle est au format Dolby Surround 2.0 en français, naturellement.
Sans se distinguer particulièrement, le mixage offert ici est plutôt efficace, faisant preuve dune présence convaincante et dun bon dynamisme même si parfois on prêche par excès. Cest notamment le cas lors de la scène douverture où quelques éléments sonores ne sont malheureusement pas amenés avec la plus grande subtilité. Rien de trop grave cependant pour véritablement agaçer. Sinon, le champ sonore profite de plusieurs effets localisés plutôt intéressants et profite aussi pleinement de tout son potentiel de Dolby Surround en offrant une spatialité et une immersion suffisantes au spectateur grâce aux enceintes avant. Bien entendu, les dialogues se veulent être lélément essentiel de cette uvre, donc parfaitement et constamment audibles. La trame sonore (eh oui ! encore l'utilisation de l'accordéon) sintègre avec efficacité et subtilité au reste des éléments sonores. Lutilisation des basses est effectuée adéquatement alors que lusage des extrêmes graves est négligeable. Une bande son efficace donc qui rend justice à son film.
Des sous-titres anglais et espagnols sont disponibles.
Suppléments/menus
Conclusion
Sans aucun doute le meilleur film du duo Jeunet-Caro (lautre long-métrage étant le décevant « La Cité des enfants perdus »), « Delicatessen » est un véritable festin visuel, tant par son originalité que par sa créativité. Sans être aussi charmant que « Le fabuleux destin dAmélie Poulain » et aussi prenant que « Un long dimanche de fiançailles », cette comédie satirique réussit néanmoins à offrir une critique post-apocalyptique amusante et des personnages mémorables, donnant lieux à plusieurs scènes cultes (la scène du lit, les scènes du personnage suicidaire de madame Interligator). Nous vous suggérons fortement le visionnement de cette uvre à lunivers bien particulier.
Lédition ici offerte, la première pour ce film, est également recommandable. Le transfert de limage rend justice à la mise en scène si particulière des créateurs et le mixage sonore se tire bien daffaires malgré un léger manque de subtilité dans lintégration de certains éléments sonores. Les suppléments sont assez intéressants, surtout le commentaire du toujours captivant Jean-Pierre Jeunet. À écouter religieusement !
Nous sommes après la troisième guerre mondiale, dans un piètre immeuble habité par une poignée dhabitants. Le boucher (Jean-Claude Dreyfus), samuse à dépecer certains locataires afin de nourrir tous les autres. Mais voilà un jour, Louison (Dominique Pinon), un ancien clown débarque à limmeuble et vient y loger. La jeune fille du boucher, Julie (Marie-Laure Dougnac), visiblement peu à laise avec le sexe opposé, samourachera pourtant lentement du jeune homme et tentera dempêcher son père den faire de la viande. Ce dernier ne lentend malheureusement pas de la même façon et persévérera à transformer lex-clown en viande pour humains avec laide de sa séduisante maîtresse, Mademoiselle Plusse (Karin Viard).
Il sagit de la première édition produite pour ce premier long-métrage de la collaboration entre Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro. Leur deuxième long métrage, « La Cité des enfants perdus » (1994) ne fit pas autant lunanimité que « Delicatessen » et ce fut donc la fin pour les deux hommes qui ont aussi réalisé plusieurs courts-métrages ensemble. Jeunet a heureusement poursuivi sa voie avec la commande du très moyen « Alien : Resurrection » (1997) et est revenu à son style bien à lui avec les superbes « Le fabuleux destin dAmélie Poulain » (2000) et « Un long dimanche de fiançailles » (2004)
Image
Le film est offert au format dimage respectée de 1.85:1 daprès un transfert 16:9.
Pour un film datant de quinze ans, il faut dire que le transfert est absolument superbe. Linterpositif employé a visiblement été bien conservé puisque aucun parasite ni aucune poussière ne viennent trahir lâge du film. On note seulement un grain cinématographique assez prononcé lors de certains plans, ce qui nest pas nécessairement désagréable pour loeil du cinéphile averti. Nous avons donc droit à une image dune netteté et dune précision incroyable, permettant ainsi dapprécier pleinement toutes les prouesses de la mise en scène de Caro et de Jeunet. Bien sûr, les textures et les détails sont fidèlement reproduits. Pour ce qui est du rendu des couleurs, il est important de mentionner que Jeunet effectue un travail sur l'éclairage des plus minutieux, ce qui en résulte ici à une direction photo des plus particulières. Il ne faut donc pas être étonné par cet aspect « jauni » créé par une abondance de teintes jaunes et orangées. Il sagit effectivement dun choix stylistique. Ce choix est fidèlement respecté puisque toutes les couleurs sont pleinement saturées et demeurent dans la palette de couleurs orangée du réalisateur en évitant tout débordement. Les tons de peaux demeurent naturels ou alors sils ne le semblent pas, cest quil sagit encore une fois dun choix des metteurs en scène. Les contrastes sont toujours bien gérés et évitent la surbrillance. Nous avons aussi droit à dexcellents dégradés nous permettant ainsi dapprécier toute la partie du film qui se déroule en territoire sous-terrain. Les noirs font, quant à eux, preuve de profondeur et de pureté.
Son
Une seule bande-son est disponible sur cette édition et elle est au format Dolby Surround 2.0 en français, naturellement.
Sans se distinguer particulièrement, le mixage offert ici est plutôt efficace, faisant preuve dune présence convaincante et dun bon dynamisme même si parfois on prêche par excès. Cest notamment le cas lors de la scène douverture où quelques éléments sonores ne sont malheureusement pas amenés avec la plus grande subtilité. Rien de trop grave cependant pour véritablement agaçer. Sinon, le champ sonore profite de plusieurs effets localisés plutôt intéressants et profite aussi pleinement de tout son potentiel de Dolby Surround en offrant une spatialité et une immersion suffisantes au spectateur grâce aux enceintes avant. Bien entendu, les dialogues se veulent être lélément essentiel de cette uvre, donc parfaitement et constamment audibles. La trame sonore (eh oui ! encore l'utilisation de l'accordéon) sintègre avec efficacité et subtilité au reste des éléments sonores. Lutilisation des basses est effectuée adéquatement alors que lusage des extrêmes graves est négligeable. Une bande son efficace donc qui rend justice à son film.
Des sous-titres anglais et espagnols sont disponibles.
Suppléments/menus
Conclusion
Sans aucun doute le meilleur film du duo Jeunet-Caro (lautre long-métrage étant le décevant « La Cité des enfants perdus »), « Delicatessen » est un véritable festin visuel, tant par son originalité que par sa créativité. Sans être aussi charmant que « Le fabuleux destin dAmélie Poulain » et aussi prenant que « Un long dimanche de fiançailles », cette comédie satirique réussit néanmoins à offrir une critique post-apocalyptique amusante et des personnages mémorables, donnant lieux à plusieurs scènes cultes (la scène du lit, les scènes du personnage suicidaire de madame Interligator). Nous vous suggérons fortement le visionnement de cette uvre à lunivers bien particulier.
Lédition ici offerte, la première pour ce film, est également recommandable. Le transfert de limage rend justice à la mise en scène si particulière des créateurs et le mixage sonore se tire bien daffaires malgré un léger manque de subtilité dans lintégration de certains éléments sonores. Les suppléments sont assez intéressants, surtout le commentaire du toujours captivant Jean-Pierre Jeunet. À écouter religieusement !
Qualité vidéo:
3,9/5
Qualité audio:
3,7/5
Suppléments:
-,-/5
Rapport qualité/prix:
3,7/5
Note finale:
3,7/5
Auteur: Frédéric Bouchard
Date de publication: 2006-06-12
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur Toshiba 27A43C, Récepteur JVC TH-A30
Date de publication: 2006-06-12
Système utilisé pour cette critique: Téléviseur Toshiba 27A43C, Récepteur JVC TH-A30