Bête humaine, La

Critique
Synopsis/présentation
Jean Renoir est un cinéaste que lon ne présente plus et quil est clairement difficile daborder à lheure actuelle sous un angle nouveau ou sans paraître redondant.
Nous nous contenterons donc de vous donner nos sensations à la découverte de ce formidable La bête humaine.
Renoir avait la difficile tache dadapter un écrivain comme Zola et il reconnaît fièrement dans lintroduction au film avoir écrit son scénario en 12 jours. La clef de son succés fut de faire cette histoire la sienne, la transposer à lépoque actuelle et nen retenir que les éléménts qui ly intéressaient sans le souci premier de la fidélité au texte mais avec celui de la fidélité à lesprit.
Ainsi nous navons jamais ressenti le poids du roman comme cest trop souvent le cas dans de nombreuses adaptation cinématographiques de grands classiques de la littérature. Bien au contraire la formidable soif de liberté du cinéaste est évidente à travers tout le film et particulièrement lors des nombreuses et magnifiques scènes filmées du train dans la locomotive qui est clairement un personnage à part entière du film. Ces images sont toujours aussi impressionnantes et efficaces à lheure actuelle et grace au choix du tournage sur une vraie locomotive à 100 km/h le resteront à tout jamais, la ou un tournage en transparence aurait certainement daté le film et diminué limpact visuel ainsi que la réelle présence de la locomotive.
Cette dimension naturaliste du film en fait presque un documentaire sur la vie des cheminots en 1938, Gabin et Carette ainsi que Renoir ayant suivi une formation poussée de conducteur de train. En cela Renoir rejoint ses préoccupations envers les travailleurs et tout le travail quil avait fait avec eux lors du front populaire quelques années plus tôt. Mais il ne faut pas pour autant évacuer la notion de plaisir et de passion des trois hommes liées au fait de jouer non pas au petit, mais au vrai train (privilège rare sil en est pour un non cheminot) que Renoir vante tout au long des ses interventions sur le dvd. Si ce plaisir ne transparait pas directement dans le film il en imprégne la pellicule et lamour que revendique Gabin pour sa machine est dune sincérité rare, presque palpable.
Le personnage de Jacques Lantier (Jean Gabin) porte tout le poids de ses ancêtres comme il le dit dans un des passages les plus réussis du film. Cette fatalité qui le poursuit sous la forme dune épilepsie teinté de folie meurtrière momentanée lui pése lourd sur les épaules, lempêche de vivre. Cest dailleurs parce que Séverine (Simone Simon) à elle aussi un handicap important qui lempêche de se développer comme elle souhaiterait (son mari et leur meutre partagé) quil va senticher delle. Le double jeu de Séverine est aussi évident que son amour pour Lantier et on ne saura jamais vraiment sur quel pied danser vis-à-vis du personnage.
La tragédie qui lie irrémédiablement les deux amants va les rapprocher autant que les éloigner puisque lorsque Lantier se trouvera incapable de faire ce que son amante attends delle.
Pendant un temps seulement une véritable passion sera présente entre eux, cette passion les libèrera de leur problèmes respectifs jusqu'à ce que, fatalité oblige, ils se trouvent rattrapés par leur destins respectifs.
Le suspense que mêne Renoir en instaurant dans un premier une tensions sous jacente mais quasi permanente quand à une crise depilepsie de Lantier est toujours dune efficacité surprenante. Mais cest lorsque la partie criminelle se met réellement en place que le suspense devient vraiment lélément moteur du film.
Cependant comme dans le courant des films Noir qui apparaitront dans les années suivantes aux Etats-Unis, cest bien ce mélange de fatalité et de criminalité qui parait être le centre du film. Renoir étant le cinéaste talentueux que lon sait il gère donc ce suspense mais il est tout de même palpable que ses héros et de façon plus générale le sort des cheminots et des classes de petits travailleurs totalement absorbés par leur travail (qui nest plus simplement un emploi mais bel et bien leur vie) sont ses réels sujets.
Techniquement le film est absolument remarquable sur le plan visuel. La photographie est remarquable de bout en bout alors que les conditions même de tournage ont été très difficile (surtout comparativement à un tournage en studio). La science du cadrage de Renoir est particuliérement évidente dans toutes les scènes de train, de même que son sens de lespace et de la composition imprégne tout le film.
Un mot cependant sur ce qui est à nos yeux le seul vrai point faible du film: la musique. En effet, elle nous est souvent apparu non seulement assez pauvre sur le plan musical mais surtout souvent totalement déplacé et en désaccord avec les images.
Cette façon de procéder peut porter ses fruits mais force est de constater que malgré toute ladmiration que nous portons à Jean Renoir, cet object est loin dêtre atteint et le décalage est de façon permanente disctractif. Le principe du contraste entre limage et le son ne fonctionne malheureusement quau détriment de lattention du spectateur qui se trouve régulièrement pereturbé par une bande son « inadéquate ». Bien évidemment tout cela est totalement subjectif mais dans le cas dune uvre aussi maitrisée que celle-ci, la musique « ratée » ressort dautant plus.
Un grand classique qui mérite sa réputation et que nous conseillons pour servir dintroduction au reste de luvre de Jean Renoir. En effet la relative facilité daccés quoffre le rattachement direct a une forme populaire de cinéma ou le récit (et le suspense qui sen dégage) est au cur de luvre permet daccrocher plus facilement à ce film qua dautres du cinéaste ou cette absence darchitecture narrative évidente peut perturber et décevoir le spectateur non préparé.
Image
Limage est présentée au format respecté de 1.33 :1 daprès un transfert 4:3.
La définition générale est parfois fluctuante mais dans lensemble absolument incroyable pour un film de 1938. Linterpositif est relativement propre même si il reste des traits et points parfois assez importants selon les scènes. De même certainesc scènes savèrent soudainement granuleuses sans pour autant que cela ne vienne jamais gacher le plaisir du visionnage.
Le contraste est impeccablement géré et évite toutes brillances.
Les scènes sombres sont à ce titre superbement rendues grace à des noirs ettonnament purs et profonds pour un film de 1938. De même le rendu de léchelle des gris est en tout points remarquable de nuances.
La partie numérique est fort heureusement exempte de tous reproches.
Seul le manque évidents de certaines images au cours de certaines scènes leurs donne un côté hachuré (comme si le film était sur avance rapide) qui peut savèrer assez déconcertant mais ce phénoméne est suffisamment isolé et rare pour quil ne mérite pas plus que d être mentionné ici même.
Une copie donc absolument superbe et étonnante dautant plus si on se réfère à la date de tournage. Certes quelques imperfections sont présentes mais elles sont totalement excusables et compensées à 100% par la beauté et la perfection de nombreuses scènes qui offrent un rendu magnifique pour un film aussi ancien.
Son
La seule bande-son disponible sur cette édition est en Français (Dolby 1.0 mono).
Sa dynamique est forcément réduite de par les techniques denregistrement de l époque et son age même mais reste plus quhonorable une fois tout cela pris en compte. Il en est de même pour sa présence et sa spatialité.
La musique est moyennement rendue mais compte rendue de sa tonitruance et des limitations techniques lensemble reste honorable. Par ailleurs à part certains passages, la musique est correctement intégrée au reste de la bande-son.
Les dialogues sont intelligibles en permanence mais les traces de parasites et distortions savèrent assez élevés dés que lon monte un tant soi peu le volume, mais rien de non prévisible ou excessif.
Il est dans ce contexte inutile de sétendre sur les basses fréquences qui sont absentes.
Les sous-titres sont disponibles en Anglais uniquement.
La bande-son est moins éclatante que limage mais cela est tout à fait compréhensible et nous sommes certains que Criterion à tout fait pour offrir le meilleur résultat possible à partir du matériau dorigine (noublions pas que le cinéma muet date date du début des années 30 seulement 7 ans avant le tournage de ce film).
Suppléments/menus
Comme dhabitude chez Criterion un ensemble différent, pas très imposant en taille mais de grande qualité et passionnant de bout en bout.
Lintroduction au film enregistrée par Jean Renoir (6 mins 18 s) dans les années 60 est à limage du cinéaste, formidable de générosité et de naturel, a tel point que nous la déconseillerons a tout ceux qui souhaitent ne rien savoir du film avant son visionnage. Dans lautre sens, elle permet également de bien ressentir dans quel esprit à été tourné le film et nous devons bien avouer que cela nous à permis daborder le film sous meilleur angle.
Linterview de Peter Bogdanovitch (11 mins) est elle clairement à visionner après le film et fidèle au style du critique/cinéaste de remarquer des points qui nétaient pas apparent lors dun premier visionnage. Bogdanovitch replace le film dans le contexte du cinéma français de lépoque et dans la carrière de Renoir également et offre plusieurs analyses fines et passionnantes. Le seul regret est que ce segment soit trop court et que Bogdanovitch nait pas pu enregistrer un commentaire ou mieux une analyse agrémentée dimages.
Sont ensuite offerts deux segments issue démissions télévisées des années 60. Le premier est issue dune émission cuturelle appelée « Adapter Zola » (24 mins) et rassemble trois spécialistes (un littéraire, un scénariste et un critique) pour discuter de diverses questions passionnantes, telle bien évidemment ladaptation de Zola mais aussi de Human Desire le remake de Fritz Lang du film de Renoir comme ladaptation au cinéma tout court. Un segment qui permet de se rendre compte dans quels abysses est tombée la télévision actuelle qui à bien déviée de ses missions éducatives et culturelles.
Le second est un formidable moment qui sur le plateau dune émission de Tv réunit Jean Renoir et Simone Simon pour une recréation de leur conditions et méthodes de travail sur le tournage de La bête humaine. Renoir et Simon sy montrent dun naturel confondant et se prêtent avec une grand aisance à ce jeu pourtant difficile mais si révélateur de leurs talents respectifs.
Pour finir sont disponibles une galerie de photos et de posters ainsi quune bande-annonce de qualité correcte.
Voici donc un ensemble formidable dont le seul défaut nous parait dêtre trop court!
Conclusion
Une édition aux qualités audio et vidéos aussi excellentes que possible compte tenu de lage du film. Les suppléments sont largement à la hauteur de luvre et font que nous recommandons donc grandement lachat de cette édition.
La bête humaine est clairement une uvre à part dans luvre de limmense Jean Renoir. Il est avant tout un film profondément humain comme seul Renoir sut en tourner mais chose nouvelle une sorte dancêtre du film noir au suspense bien maitrisé, de même qu un formidable film naturaliste sur les cheminots français. Un grand classique qui nest certes pas luvre la plus aboutie du cinéaste mais un film magnifique encore une fois très moderne formidablement interprêté de bout en bout.
Jean Renoir est un cinéaste que lon ne présente plus et quil est clairement difficile daborder à lheure actuelle sous un angle nouveau ou sans paraître redondant.
Nous nous contenterons donc de vous donner nos sensations à la découverte de ce formidable La bête humaine.
Renoir avait la difficile tache dadapter un écrivain comme Zola et il reconnaît fièrement dans lintroduction au film avoir écrit son scénario en 12 jours. La clef de son succés fut de faire cette histoire la sienne, la transposer à lépoque actuelle et nen retenir que les éléménts qui ly intéressaient sans le souci premier de la fidélité au texte mais avec celui de la fidélité à lesprit.
Ainsi nous navons jamais ressenti le poids du roman comme cest trop souvent le cas dans de nombreuses adaptation cinématographiques de grands classiques de la littérature. Bien au contraire la formidable soif de liberté du cinéaste est évidente à travers tout le film et particulièrement lors des nombreuses et magnifiques scènes filmées du train dans la locomotive qui est clairement un personnage à part entière du film. Ces images sont toujours aussi impressionnantes et efficaces à lheure actuelle et grace au choix du tournage sur une vraie locomotive à 100 km/h le resteront à tout jamais, la ou un tournage en transparence aurait certainement daté le film et diminué limpact visuel ainsi que la réelle présence de la locomotive.
Cette dimension naturaliste du film en fait presque un documentaire sur la vie des cheminots en 1938, Gabin et Carette ainsi que Renoir ayant suivi une formation poussée de conducteur de train. En cela Renoir rejoint ses préoccupations envers les travailleurs et tout le travail quil avait fait avec eux lors du front populaire quelques années plus tôt. Mais il ne faut pas pour autant évacuer la notion de plaisir et de passion des trois hommes liées au fait de jouer non pas au petit, mais au vrai train (privilège rare sil en est pour un non cheminot) que Renoir vante tout au long des ses interventions sur le dvd. Si ce plaisir ne transparait pas directement dans le film il en imprégne la pellicule et lamour que revendique Gabin pour sa machine est dune sincérité rare, presque palpable.
Le personnage de Jacques Lantier (Jean Gabin) porte tout le poids de ses ancêtres comme il le dit dans un des passages les plus réussis du film. Cette fatalité qui le poursuit sous la forme dune épilepsie teinté de folie meurtrière momentanée lui pése lourd sur les épaules, lempêche de vivre. Cest dailleurs parce que Séverine (Simone Simon) à elle aussi un handicap important qui lempêche de se développer comme elle souhaiterait (son mari et leur meutre partagé) quil va senticher delle. Le double jeu de Séverine est aussi évident que son amour pour Lantier et on ne saura jamais vraiment sur quel pied danser vis-à-vis du personnage.
La tragédie qui lie irrémédiablement les deux amants va les rapprocher autant que les éloigner puisque lorsque Lantier se trouvera incapable de faire ce que son amante attends delle.
Pendant un temps seulement une véritable passion sera présente entre eux, cette passion les libèrera de leur problèmes respectifs jusqu'à ce que, fatalité oblige, ils se trouvent rattrapés par leur destins respectifs.
Le suspense que mêne Renoir en instaurant dans un premier une tensions sous jacente mais quasi permanente quand à une crise depilepsie de Lantier est toujours dune efficacité surprenante. Mais cest lorsque la partie criminelle se met réellement en place que le suspense devient vraiment lélément moteur du film.
Cependant comme dans le courant des films Noir qui apparaitront dans les années suivantes aux Etats-Unis, cest bien ce mélange de fatalité et de criminalité qui parait être le centre du film. Renoir étant le cinéaste talentueux que lon sait il gère donc ce suspense mais il est tout de même palpable que ses héros et de façon plus générale le sort des cheminots et des classes de petits travailleurs totalement absorbés par leur travail (qui nest plus simplement un emploi mais bel et bien leur vie) sont ses réels sujets.
Techniquement le film est absolument remarquable sur le plan visuel. La photographie est remarquable de bout en bout alors que les conditions même de tournage ont été très difficile (surtout comparativement à un tournage en studio). La science du cadrage de Renoir est particuliérement évidente dans toutes les scènes de train, de même que son sens de lespace et de la composition imprégne tout le film.
Un mot cependant sur ce qui est à nos yeux le seul vrai point faible du film: la musique. En effet, elle nous est souvent apparu non seulement assez pauvre sur le plan musical mais surtout souvent totalement déplacé et en désaccord avec les images.
Cette façon de procéder peut porter ses fruits mais force est de constater que malgré toute ladmiration que nous portons à Jean Renoir, cet object est loin dêtre atteint et le décalage est de façon permanente disctractif. Le principe du contraste entre limage et le son ne fonctionne malheureusement quau détriment de lattention du spectateur qui se trouve régulièrement pereturbé par une bande son « inadéquate ». Bien évidemment tout cela est totalement subjectif mais dans le cas dune uvre aussi maitrisée que celle-ci, la musique « ratée » ressort dautant plus.
Un grand classique qui mérite sa réputation et que nous conseillons pour servir dintroduction au reste de luvre de Jean Renoir. En effet la relative facilité daccés quoffre le rattachement direct a une forme populaire de cinéma ou le récit (et le suspense qui sen dégage) est au cur de luvre permet daccrocher plus facilement à ce film qua dautres du cinéaste ou cette absence darchitecture narrative évidente peut perturber et décevoir le spectateur non préparé.
Image
Limage est présentée au format respecté de 1.33 :1 daprès un transfert 4:3.
La définition générale est parfois fluctuante mais dans lensemble absolument incroyable pour un film de 1938. Linterpositif est relativement propre même si il reste des traits et points parfois assez importants selon les scènes. De même certainesc scènes savèrent soudainement granuleuses sans pour autant que cela ne vienne jamais gacher le plaisir du visionnage.
Le contraste est impeccablement géré et évite toutes brillances.
Les scènes sombres sont à ce titre superbement rendues grace à des noirs ettonnament purs et profonds pour un film de 1938. De même le rendu de léchelle des gris est en tout points remarquable de nuances.
La partie numérique est fort heureusement exempte de tous reproches.
Seul le manque évidents de certaines images au cours de certaines scènes leurs donne un côté hachuré (comme si le film était sur avance rapide) qui peut savèrer assez déconcertant mais ce phénoméne est suffisamment isolé et rare pour quil ne mérite pas plus que d être mentionné ici même.
Une copie donc absolument superbe et étonnante dautant plus si on se réfère à la date de tournage. Certes quelques imperfections sont présentes mais elles sont totalement excusables et compensées à 100% par la beauté et la perfection de nombreuses scènes qui offrent un rendu magnifique pour un film aussi ancien.
Son
La seule bande-son disponible sur cette édition est en Français (Dolby 1.0 mono).
Sa dynamique est forcément réduite de par les techniques denregistrement de l époque et son age même mais reste plus quhonorable une fois tout cela pris en compte. Il en est de même pour sa présence et sa spatialité.
La musique est moyennement rendue mais compte rendue de sa tonitruance et des limitations techniques lensemble reste honorable. Par ailleurs à part certains passages, la musique est correctement intégrée au reste de la bande-son.
Les dialogues sont intelligibles en permanence mais les traces de parasites et distortions savèrent assez élevés dés que lon monte un tant soi peu le volume, mais rien de non prévisible ou excessif.
Il est dans ce contexte inutile de sétendre sur les basses fréquences qui sont absentes.
Les sous-titres sont disponibles en Anglais uniquement.
La bande-son est moins éclatante que limage mais cela est tout à fait compréhensible et nous sommes certains que Criterion à tout fait pour offrir le meilleur résultat possible à partir du matériau dorigine (noublions pas que le cinéma muet date date du début des années 30 seulement 7 ans avant le tournage de ce film).
Suppléments/menus
Comme dhabitude chez Criterion un ensemble différent, pas très imposant en taille mais de grande qualité et passionnant de bout en bout.
Lintroduction au film enregistrée par Jean Renoir (6 mins 18 s) dans les années 60 est à limage du cinéaste, formidable de générosité et de naturel, a tel point que nous la déconseillerons a tout ceux qui souhaitent ne rien savoir du film avant son visionnage. Dans lautre sens, elle permet également de bien ressentir dans quel esprit à été tourné le film et nous devons bien avouer que cela nous à permis daborder le film sous meilleur angle.
Linterview de Peter Bogdanovitch (11 mins) est elle clairement à visionner après le film et fidèle au style du critique/cinéaste de remarquer des points qui nétaient pas apparent lors dun premier visionnage. Bogdanovitch replace le film dans le contexte du cinéma français de lépoque et dans la carrière de Renoir également et offre plusieurs analyses fines et passionnantes. Le seul regret est que ce segment soit trop court et que Bogdanovitch nait pas pu enregistrer un commentaire ou mieux une analyse agrémentée dimages.
Sont ensuite offerts deux segments issue démissions télévisées des années 60. Le premier est issue dune émission cuturelle appelée « Adapter Zola » (24 mins) et rassemble trois spécialistes (un littéraire, un scénariste et un critique) pour discuter de diverses questions passionnantes, telle bien évidemment ladaptation de Zola mais aussi de Human Desire le remake de Fritz Lang du film de Renoir comme ladaptation au cinéma tout court. Un segment qui permet de se rendre compte dans quels abysses est tombée la télévision actuelle qui à bien déviée de ses missions éducatives et culturelles.
Le second est un formidable moment qui sur le plateau dune émission de Tv réunit Jean Renoir et Simone Simon pour une recréation de leur conditions et méthodes de travail sur le tournage de La bête humaine. Renoir et Simon sy montrent dun naturel confondant et se prêtent avec une grand aisance à ce jeu pourtant difficile mais si révélateur de leurs talents respectifs.
Pour finir sont disponibles une galerie de photos et de posters ainsi quune bande-annonce de qualité correcte.
Voici donc un ensemble formidable dont le seul défaut nous parait dêtre trop court!
Conclusion
Une édition aux qualités audio et vidéos aussi excellentes que possible compte tenu de lage du film. Les suppléments sont largement à la hauteur de luvre et font que nous recommandons donc grandement lachat de cette édition.
La bête humaine est clairement une uvre à part dans luvre de limmense Jean Renoir. Il est avant tout un film profondément humain comme seul Renoir sut en tourner mais chose nouvelle une sorte dancêtre du film noir au suspense bien maitrisé, de même qu un formidable film naturaliste sur les cheminots français. Un grand classique qui nest certes pas luvre la plus aboutie du cinéaste mais un film magnifique encore une fois très moderne formidablement interprêté de bout en bout.
Qualité vidéo:
3,8/5
Qualité audio:
3,0/5
Suppléments:
4,2/5
Rapport qualité/prix:
4,4/5
Note finale:
4,1/5
Auteur: Stefan Rousseau
Date de publication: 2006-05-01
Système utilisé pour cette critique: Projecteur Sharp XV Z9000, Lecteur de DVD Toshiba SD500, Recepteur Denon, Enceintes Triangle, Câbles Banbridge et Real Cable.
Date de publication: 2006-05-01
Système utilisé pour cette critique: Projecteur Sharp XV Z9000, Lecteur de DVD Toshiba SD500, Recepteur Denon, Enceintes Triangle, Câbles Banbridge et Real Cable.